Catégorisation des revues en
Économie et en Gestion
Categorization of Journals in
Economics and Management
Section 37 (Économie / Gestion)
du Comité National de la Recherche Scientifique
Juin 2008 / June 2008
Version : 2.1 1
1Version 1.0 : juillet 2004
Version 2.0 : octobre 2007
Catégorisation des revues en
Économie et en Gestion
Version 2.1, juin 2008
Objectifs et principes
Introduction
La section 37 du Comité National de la Recherche Scientifique présente dans le document qui
suit sa liste mise à jour en juin 2008 des revues à comité de lecture dans le champ de
l’économie et de la gestion (version 2.1). Cette liste distingue par domaine scientifique quatre
catégories de revues ; ces catégories sont ordonnées. Une première version de cette liste avait
été publiée en juillet 2004 (version 1.0). Une seconde version largement restructurée, étendue
à quelques 600 revues, a été publiée en octobre 2007 (version 2.0). La présente édition
n’introduit que peu de modifications et précise les conditions des mises à jour régulières de la
liste.
Objectifs et caveat
La liste proposée est conçue comme un outil d’aide à la décision et non pas comme un moyen
de classement aveugle et automatique, qui se substituerait, eo ipseo, à une instance
d’évaluation et de jugement scientifique.
La liste doit essentiellement pouvoir servir aux évaluateurs à mieux repérer les revues recon-
nues ou considérées comme de référence dans un domaine disciplinaire donné. Elle doit éga-
lement être utile aux équipes et à leurs chercheurs, notamment les plus jeunes, en fournissant
des repères pour définir une stratégie de publication et identifier les supports les plus impor-
tants ou accessibles pour diffuser des résultats de recherche.
Dans un contexte la bibliométrie gagne du terrain dans les instances nationales et interna-
tionales d’évaluation et de programmation de la recherche, il est apparu essentiel que le Co-
mité National dispose d’un outil de catégorisation raisonnée des revues pour éviter que la
communauté des économistes et des gestionnaires ne se fasse imposer de l’extérieur un clas-
sement moins soucieux de représenter les divers domaines de l’économie et de la gestion et
plus soumis à des jugements normatifs.
La liste précédente a été utilisée bien au-delà du cadre de la section 37 du Comité National de
la Recherche Scientifique. Il nous semble donc important d’insister sur quelques limites du
travail proposé ici. Les divers domaines couverts par cette liste présentent des spécificités
qu’il serait imprudent d’ignorer. Au sein d’une même revue, la qualité des articles publiés
peut évidemment varier de façon significative. Le mode de fonctionnement des revues ainsi
que leur réseau évolue dans le temps ; l’émergence des revues électroniques contribue à ces
évolutions. Les disciplines connexes à l’économie et à la gestion ne sont pas couvertes par la
présente liste. Un travail d’évaluation sérieux se doit de prendre en compte cette complexité et
éviter une utilisation trop réductrice de la liste proposée.
Une répartition en domaines qui s’efforce de respecter les différentes com-
posantes de l’économie et la gestion
La liste est présentée par grands domaines de l’économie et de la gestion. Le souci de fournir
des repères facilement appropriables dans l’ensemble des champs de l’économie et de la ges-
tion a en effet conduit à organiser la liste par grands champs disciplinaires. Outre les « revues
généralistes », 20 domaines spécialisés ont été définis qui correspondent à autant de commu-
nautés effectivement identifiées dans la recherche française en économie et gestion (soit 5
i
domaines de plus que dans la liste précédente pour pallier des manques, essentiellement en
gestion, ou pour limiter l’hétérogénéité de certains domaines).
Il est important de souligner que chaque domaine est structuré de manière spécifique. Il faut
donc rester prudent dans l’interprétation de la position relative dans la catégorisation proposée
de deux revues appartenant à des domaines différents. C’est tout particulièrement vrai du rap-
prochement entre revues généralistes et revues de domaines qui ne peut être fait qu’avec
énormément de précautions.
On présente ci-après la liste des domaines retenus. Pour chacun d’entre eux, on donne son in-
titulé en français et en anglais. Dans la présentation de la liste, chaque domaine est repéré par
un code comportant un petit nombre de lettres.
GEN Revues généralistes en économie et en ges-
tion
General Economics, General Man-
agement
AgrEnEnv Economie de l’agriculture de
l’environnement et de l’énergie
Agricultural, Environmental and
Energy Economics
CPT Comptabilité et Contrôle de gestion Accounting and Auditing
DevTrans Développement et transition Development and Transition Eco-
nomics
EcoDroit Droit et économie Law and Economics
Fin Finance et assurance Finance and Insurance
GRH Gestion des ressources humaines Human Resources Management
HPE Histoire de la pensée économique, histoire
économique, méthodologie
History of Economic Thought,
Economic History, Methodology
Innov Innovation et Entrepreneuriat Innovation and Entrepreneurship
LOG Logistique et production Production and Operations Man-
agement
Macro Macro économie, économie internationale et
monnaie
Macroeconomics, International and
Monetary Economics
MKG Marketing Marketing
OrgInd Organisation industrielle Industrial Organization
Publique Economie publique et choix collectifs Public Economics and Public
Choice
RO Recherche opérationnelle Operations Research
SANT Economie et gestion de la santé, santé publi-
que
Health Economics and Manage-
ment, Public Health
SI Systèmes d'information Management Information Systems
Spatiale Economie spatiale, économie géographique,
économie des transports
Urban, Spatial and Regional Eco-
nomics
StratMan Stratégie et management Strategy and Management
ThEco Théorie économique, économétrie, théorie
des jeux et de la décision
Economic Theory, Econometrics,
Game and Decision Theory
Travail Economie du travail Labor Economics
Une élaboration concertée
Nous avons élaboré la présente liste en étant conscients des limites inhérentes à une telle dé-
marche : risque de primer la notoriété au détriment de la qualité effective des revues, renfor-
cement des effets de réseau, prépondérance des revues américaines, distorsion entre les diffé-
rentes sous-disciplines de l’économie et la gestion, etc. Pour éviter que de telles limites ne
ii
disqualifient d’emblée ce travail, notre démarche s’est appuyée sur une large concertation
avec la communauté des économistes et des gestionnaires.
L’ensemble des laboratoires de recherche relevant de la section 37 a été invité à contribuer à
cette révision. Pour chaque domaine on s’est également appuyé sur la société savante fran-
çaise correspondante, lorsqu’elle existait. Faute de société savante identifiée, il a été demandé
à différents experts du champ d’aider la section dans son travail de catégorisation. Enfin, de
très nombreuses contributions individuelles ont été reçues. Les listes établies par des orga-
nismes français ou étrangers ainsi que les informations fournies par les organismes de fé-
rence (SSCI, SCI ou EconLit par exemple) ont, bien sûr, été consultées.
Notre démarche reposant à la fois sur l’expertise et une concertation large a pour objectif que
la communauté des chercheurs et enseignants chercheurs en économie et en gestion se saisisse
du résultat obtenu tout en en reconnaissant les limites.
Principes et limites
Le processus d’élaboration de cette liste nous a conduit à prendre plusieurs partis.
! La liste concerne exclusivement des revues académiques à comité de lecture. Cela signifie
que toutes les revues mentionnées font, en principe, l’objet d’un processus d’évaluation
par plusieurs arbitres, donnant lieu à des rapports écrits. Dans presque tous les cas, le co-
mité de rédaction des revues incluses dans la liste est ouvert à des collègues étrangers.
Leur diffusion dépasse, en général, le seul cadre français.
Certaines revues de grande qualité mais servant principalement de vecteur de valorisation
de la recherche auprès du monde professionnel et/ou ne recourrant pas systématiquement
à une sélection des articles utilisant un processus académique classique ne figurent donc
pas dans cette liste.
! La liste n’est pas exhaustive. La section est parfaitement consciente que des revues impor-
tantes et de bonne qualité ne figurent pas dans la liste.
Nous n’avons retenu que des revues effectivement mentionnées par les experts ou com-
munautés sollicités.
On a également écarté de cette liste les revues n’appartenant pas clairement au cœur de la
discipline de l’économie et de la gestion, revues pour lesquelles la section 37 a peu ou pas
de gitimité pour émettre un jugement. Ce dernier principe a toutefois été appliqué avec
discernement. En particulier, la liste est ouverte à des revues ne relevant pas exclusive-
ment du champ de l’économie et de la gestion mais dont les objectifs précisent que des ar-
ticles relevant de ces disciplines entrent dans leur champ.
Soulignons qu’il est parfaitement légitime pour un chercheur ou un enseignant-chercheur
en économie ou en gestion de publier dans des supports ne figurant pas dans la présente
liste, en particulier lorsque la recherche a une forte composante pluridisciplinaire. Il im-
portera alors au chercheur ou à l’enseignant-chercheur de justifier et d’argumenter son
choix de support.
! La liste ne tient compte que des revues en langue française ou anglaise. Les revues en
d’autres langues ont été délibérément écartées : la section a estimé ne pas disposer des
compétences nécessaires pour procéder à l’évaluation de telles revues.
! Seules ont été conservées les revues « vivantes » et « installées ». La liste ne comporte
que des revues faisant l’objet d’une publication régulière ; elle ignore délibérément les ti-
tres qui n’existent plus des fins d’évaluation rétrospective, il importera donc de ne pas
ignorer les versions précédentes de cette liste). Nous avons également choisi de ne pas in-
clure les revues « émergentes » de création trop récente, quel que soit le niveau des pre-
miers articles publiés ou leur notoriété. Dans le contexte actuel de foisonnement de re-
vues, il nous a semblé plus raisonnable d’attendre qu’une revue « s’installe » et conforte
effectivement sa qualité avant de l’intégrer dans notre liste. Un tel critère ne s’applique
iii
cependant pas lorsqu’une revue de création récente vise à en remplacer une autre plus an-
cienne.
! La liste prend partiellement en compte le principe de « l’exception française ».
L’ignorance de la langue française conduit les classements internationaux à prendre peu
en compte les revues publiant des articles en français. Notre travail tente de corriger, au
moins en partie, ce biais en étant plus exhaustif dans la couverture de ces revues.
Une catégorisation en quatre niveaux
Au sein de chaque domaine, les revues ont été réparties en 4 catégories ordonnées, en es-
sayant de tenir compte de plusieurs critères : notoriété scientifique, audience, impact. Comme
les lecteurs le constateront, la présente mise à jour abandonne la définition des catégories en
« nombre d’étoiles ». Cette définition se prêtait en effet à des manipulations arithmético-
statistiques dont la signification et la pertinence était fortement sujette à caution et que nous
ne souhaitons pas encourager. Les revues sont affectées à une catégorie allant de 1 à 4 par or-
dre de qualité décroissant. Par souci de cohérence avec l’ancienne version de cette liste, on a
distingué, pour les seules revues généralistes, une cinquième catégorie (appelée 1*) rassem-
blant les revues de la catégorie 1 qui apparaissent particulièrement remarquables.
Dans l’interprétation de la liste, il importe de garder à l’esprit qu’au sein de chacune des qua-
tre catégories ordonnées que nous avons distinguées il subsiste une certaine variabilité en
terme de qualité. C’est pourquoi nous employons le mot « catégorisation » plutôt que « clas-
sement ».
Une évaluation dynamique
Ce travail a clairement vocation à être discuté et amendé régulièrement, qu’il s’agisse
d’introduire de nouvelles revues après leur période probatoire ou d’effectuer certains reclas-
sements pour tenir compte de la vie des revues ou d’une meilleure appréciation de leurs méri-
tes. Ces révisions peuvent s’effectuer annuellement sur la base des informations reçues par la
section 37, tant des comités éditoriaux sur les modalités de fonctionnement de la revue que
des communautés scientifiques et associations savantes faisant état des qualités de la revue
dans l’animation de leurs domaines scientifiques. La section 37 pourra aussi lancer un chan-
tier de révision de plus long terme pour traiter par exemple de la situation des revues de lan-
gue française ou introduire des publications dans d’autres langues. A cet égard, les remarques
et suggestions suscitées par la version précédente de cette liste ont été et seront conservées.
Guide de lecture
La liste est présentée de deux manières différentes.
On donne (pages 1 à 22) tout d’abord la liste des revues par domaines (les domaines spéciali-
sés sont classés selon l’ordre alphabétique de leur code). Chaque revue est repérée par son
nom, son numéro ISSN, le code du domaine et le numéro de la catégorie à laquelle elle appar-
tient (de 1 à 4 avec, pour les revues généralistes, l’adjonction d’une catégorie 1*).
On donne ensuite (pages 23 à 35) une liste alphabétique de l’ensemble des revues figurant
dans la liste. Notons enfin que certaines revues apparaissent délibérément dans deux domai-
nes différents. Elles figurent alors deux fois dans la liste alphabétique.
Remerciements
En conclusion, la section 37 du comité national tient à remercier l’ensemble des collègues qui
ont été sollicités et ont accepté de consacrer du temps à ce projet.
Pascal Petit
Président de la section 37
juin 2008
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