L’HERMINE
Bulletin de la Société zoologique de Genève Tirage : 300 ex.
La conférence du mois au Muséum d’histoire naturelle
Numéro 185 Mars 2011
Rédaction
C. Charvet, Muséum
d’histoire naturelle,
c.p. 6434, 1211 GE 6
corinne.charvet@
ville-ge.ch
Le siège de la Société
se trouve au Muséum
d’histoire naturelle de
Malagnou
Les réunions ont lieu
le second mardi du
mois à 20h00, sauf en
janvier, juillet et août
Prochain délai
rédactionnel:
15 mars 2011
Impression
Muséum d’histoire
naturelle
Parution:
9 fois par an.
CCP 12-13106-1
www.zool-ge.ch
Jolis papillons bleus, les Maculinea
présentent des mœurs étranges : se
nourrissant d’abord des eurs de leur
plante-hôte, les chenilles se font ensuite
accueillir dans les nids de fourmis rouges
où elles vont vivre au détriment de ces
dernières. Trois espèces de Maculinea
vivent dans les marais vaudois: l’Azuré
de la sanguisorbe (Maculinea teleius)
et l’Azuré des mouillères (M. alcon),
menacés d’extinction en Suisse, ainsi
que l’Azuré des Paluds (M. nausithous), à
peine plus répandu.
Tous trois font l’objet depuis 2004 d’un
projet de conservation dans l’Ouest vau-
dois: ils colonisent l’un ou l’autre des
sept marais concernés, certains sites
abritant deux de ces espèces. Mené par
Pro Natura et le canton de Vaud, le pro-
jet comprend la mise en application de
mesures de gestion adaptées au cycle de
reproduction complexe de ces papillons,
ainsi qu’un suivi scientique des popula-
tions d’azurés.
Site le plus proche de Genève, le Bucley à
La Rippe abrite deux espèces de Maculi-
nea, l’Azuré de la sanguisorbe et l’Azuré
des Paluds. Le site possède de plus une
grande richesse entomologique dont plu-
sieurs éléments intéressants seront éga-
lement présentés.
Mardi 8 mars à 20h
Menaces sur le Maculinea
la biologie de la conservation appliquée
aux zones humides: le cas de La Rippe
Emmanuel Wermeille
Couple d’Azurés de la sanguisorbe (Maculinea
teleius).
2
Compte rendu de la
65e assemblée générale, mardi
8 février 2011 de 20h à 20h30
Les comptes 2010 sont acceptés par
l’Assemblée à l’unanimité.
Election du nouveau comité par
applaudissement.
a. Président Michel Jaussi
b. Trésorier Philippe Cuénoud
c. Edition et chier Corinne Charvet
d. Assistant conférencier José
Ojalvo
e. Philippe Maunoir
f. Stefano Pozzi
g. Jean-Marc Mitterer
h. Patrick Charlier
i. Excursions Edmond Guscio
j. Véricatrice Dorothée Alfonso
La proposition de modication des
cotisations est acceptée par 36 oui
et une abstention.
Les nouvelles cotisations sont donc
de :
Gratuit jusqu’à 25 ans
40 frs pour les plus de 25 ans
50 frs pour les familles
Il sera rajouté que les dons sont les
bienvenus.
Les deux projets de nancement
sont acceptés à l’unanimité
- Situation des papillons de nuit
à Genève, M. Pastore et P.
Baumgart (2e année) : 500 frs
- Prix Paul Géroudet, festival de
Ménigoute (pdt 3 ans) 800 €
60 personnes ont assisté à
l’Assemblée générale ainsi qu’à la
conférence qui a suivi, présentée
par Tamara Fischer : Diversité des
poissons-chats cuirassés du genre
Ancistrus des trois Guyanes et
voyage sur le 3 mâts « la Boudeuse »
MJ/8 fév 2011
Bilan 2010 des sorties de la Société
de Zoologie de Genève
Oiseaux hivernants de la rade de
Genève
Notre sortie d’observation des
oiseaux du lac durant la saison hiver-
nale est une petite approche dans
notre rade des 33 espèces régulières
et des 13 irrégulières présentes
chaque année — dont une grande
partie durant l’hiver — sur tout le lac
Léman avec jusqu’à plus de 120’000
oiseaux dénombrés, si l’on excepte
les mouettes (CIPEL).
Passage des migrations
L’observation du passage migra-
toire a pour but d’augmenter notre
connaissance des oiseaux an de
pouvoir mieux les protéger. Nos
sorties ont lieu à trois endroits de
passage importants, pour avoir une
présentation de l’immense travail
du suivi des ornithologues : à Hucel,
où passent près de 15’000 rapaces
chaque printemps (migration pré-
nuptiale de début février à début
juin) ; au Délé de l’Ecluse, plus
de 400’000 oiseaux de plus de 90
espèces différentes sont observés
(LPO, Ligue pour la Protection des
Oiseaux, Haute-Savoie) durant leur
passage sur environ 4 mois et demi ;
et au col de Jaman, où environ
10’000 oiseaux de plus de 80 espèces
différentes et près de 200 chauves-
souris sont bagués chaque année, du
1er août jusqu’à mi-octobre environ.
Chants de nos oiseaux familiers
Dans la nature le long du Rhône
et dans la campagne genevoise,
l’écoute du chant des oiseaux nous
permet de s’émerveiller sur les beau-
tés de la nature et de reconnaître les
espèces souvent peu visibles dans
le feuillage; c’est, pour ainsi dire,
nos deuxièmes jumelles. Quelques
chants sont facilement perceptibles
et mémorisables et ouvrent la voie
à l’étude de chants plus compli-
qués. En résumé, une introduction à
l’identication de plus de 45 chants
d’oiseaux d’espèces différentes
(précédentes sorties SZG).
Les fourmis et papillons d’un mou-
choir de poche genevois
Nous faisons une sortie découverte
sur le terrain de l’inniment petit,
par le biais de l’observation : au
moyen d’une loupe jusqu’à 30x pour
les fourmis et de jumelles pour les
papillons. Une approche étonnante
et rapide faite dans le respect des
spécimens vivants.
3
Le Gypaète au Bargy
Le Massif du Bargy est l’endroit idéal
pour l’observation du Gypaète et
d’un certain nombre d’espèces d’oi-
seaux et mammifères de moyenne
montagne.
Le Gypaète barbu, un vautour
inoffensif d’environ 2,60 mètres
d’envergure, fait l’objet d’une
réintroduction depuis 1986 dans les
Alpes : un immense programme avec
144 oiseaux relâchés de 1986 à 2006
en France, Italie, Suisse et Autriche
(LPO), dont 39 en Haute-Savoie de
1987 à 2005 (ASTERS). Leur repro-
duction naturelle a recommencé dès
1997 et le nombre de couples a aug-
menté à 16 en 2005.
Remarque : les chiffres donnés sont
des approximations de diverses
études et varient en fonction des
années, ils sont là pour donner un
aperçu.
Edmond Guscio
Une trompe pollinisatrice
Une musaraigne à trompe pollinise
des eurs de la famille des jacinthes.
Rares sont les eurs à être polli-
nisées par des mammifères non
volants. Petra Wester, de l’Univer-
sité de Stellenbosch, en Afrique
du Sud, vient de découvrir un nou-
veau cas. Elle s’est intéressée au
comportement alimentaire d’une
musaraigne à trompe (Elephantulus
edwardii) et a montré que l’animal,
pourtant insectivore, aspire le nec-
tar d’une eur (Whiteheadia bifolia)
de la famille des Hyacinthaceae,
celle des jacinthes.
Quatre nuits durant, elle a capturé
des musaraignes attirées dans des
pièges par une mixture de beurre de
cacahuètes et de ocons d’avoine.
La zoologiste a ensuite observé ces
animaux placés dans des terrariums
étaient disposées des eurs. Ils
glissent leur trompe entre les eurs
de l’inorescence pour atteindre le
nectar qu’ils lapent avec leur langue.
Ce faisant, la trompe se couvre de
pollen qui fécondera une autre eur
lors d’une prochaine visite. Selon P.
Wester, d’autres espèces de musa-
raignes à trompe sont probablement
des pollinisateurs.
Loïc Mangin
Un baguage qui fausse les
études
Marqués à vie, les manchots trinquent
«Marqués à vie», les manchots por-
teurs d’une bague insérée dans
un aileron pour les reconnaître se
retrouvent pénalisés pour se nourrir
et se reproduire, ce qui peut fausser
les résultats des études, selon des
travaux d’une équipe franco-nor-
végienne publiés mercredi dans la
revue Nature.
Excellents indicateurs de l’état de
santé des écosystèmes marins, les
manchots des Terres australes per-
mettent de mieux connaître l’im-
pact du changement climatique sur
la biodiversité. Or, les manchots
bagués réagiraient différemment
aux modications du climat que
leurs congénères non bagués, afr-
ment les chercheurs.
Cette étude a suivi pendant dix ans
50 manchots royaux Aptenodytes
patagonicus porteurs d’une bague
métallique avec numéro d’identi-
cation xée à l’aileron en même
temps que 50 autres manchots non
bagués. Elle montre que les man-
chots bagués ont un taux de survie
de 16% inférieur à leurs congénères
non bagués et que cette bague réduit
de 39% leur succès reproducteur.
En retard pour convoler « Les
oiseaux les moins performants dis-
paraissent après cinq ans. Et la mor-
talité ensuite est la même pour les
oiseaux bagués et non bagués c’est-
à-dire que seuls les super-athlètes
bagués ont survécu », résume M. Le
Maho, du CNRS.
La bague xée à l’aileron entraî-
nerait une gêne hydrodynamique,
un surcroît de fatigue pour nager.
Les allers-retours en mer des man-
chots bagués pour chercher de la
nourriture pour eux-mêmes ou leur
progéniture sont plus longs. A la sai-
son des amours, ils arrivent jusqu’à
deux semaines en retard sur le lieu
de reproduction.
Un décalage « peu favorable, les
meilleures places étant déjà prises
dans la colonie », qui peut réduire
les chances de trouver un bon par-
tenaire et compromettre l’élevage
du poussin, explique Claire Saraux,
premier auteur de l’étude.
AFP janvier 2011
4Le naturaliste en balade
Guide: Edmond Guscio
Participez à la vie de
«L’Hermine»
en nous faisant part de
vos observations ou
réexions sur la
faune sauvage.
Photos et dessins
bienvenus !
o s’inscrit pour l’excursion du ...............................
o Je dispose d’un véhicule et offre ............ places
o Je demande .......... places dans un véhicule
Attention au lieu et à l’heure du rendez-vous. Précisez
bien les dates.
Corrigez votre adresse si nécessaire et indiquez votre
téléphone: ....................................................
Changement
d’adresse:
Corinne Charvet
Muséum histoire nat.
c.p. 6434
1211 Genève 6 Nom, prénom .........................................................
Adresse ...................................................................
Localité .....................................................................
A renvoyer à
Edmond Guscio
37, rue du 31 Décembre
1207 Genève
Dimanche 27 mars: Migration prénuptiale au Hucel
Rendez-vous: parking du Muséum à 8h30, retour vers 16h30
Au dessus de Thollon-les-Mémises pour observer les rapaces en migration.
Nous nous rendrons à Hucel pour contempler les buses, milans, éperviers et
autres espèces plus rares.
Avec un peu de chance, nous pourrons aussi observer des cigognes noires.
Prévoir jumelles, longue-vue et habits selon la météo. Déplacement en
voiture. Dix minutes de marche sur sentier relativement difcile.
Vériez bien le lieu et l’heure du rendez-vous. Inscrivez-vous au moyen du
talon ci-contre (au moins trois jours à l’avance par courrier A), ou par té-
léphone en laissant un message au 022 735 25 02 (environ un jour à l’avan-
ce), en précisant l’/les excursion(s), votre numéro de téléphone et si vous
avez des places disponibles en covoiturage. Vous ne serez rappelé qu’en cas
d’annulation. Les sorties ont normalement lieu par tous les temps.
E. Guscio
Les excursions de la SZG sont organisées bénévolement et sont ouvertes
aux membres uniquement. Pour des sorties supplémentaires, nous vous
conseillons la libellule (http://www.lalibellule.ch/), un groupe de biolo-
gistes qui organisent des excursions de qualité, ou encore le Centre Pro
Natura de la Pointe-à-la-Bise.
1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !