ces agrégats également dans la maladie de Parkinson (MP), sauf qu’ils sont localisés dans une structure bien particulière (la
substance noire) alors qu’ils sont plus diffus dans l’ensemble du cerveau dans la MCL. Les modèles animaux existant à l'heure
actuelle sont créés pour modéliser la maladie de Parkinson et présentent souvent cette atteinte prédominante de la substance
noire. Un facteur de risque de la MA, l’apolipoprotéine E (APOE4), est également retrouvé dans la MCL. Cependant, alors que la
MP présente les mêmes types d’agrégat que pour la MCL, l’APOE4 n’est pas un facteur de risque dans cette pathologie. Dans ce
projet, nous proposons de créer et caractériser un modèle double transgénique de la pathologie (APOLEWY), dans lequel l’α-
synucléine humaine est co-exprimée avec l’APOE4 humaine Dans la mesure où nos travaux portent sur l’étude des fonctions
mnésiques, il n’est pas possible de recourir à un autre type de modèle d’étude qu’à celui de l’animal entier éveillé, soumis à des
tests comportementaux. Afin de réduire au maximum le nombre d’animaux nécessaires, les mêmes groupes d’animaux
subiront l’ensemble des tests comportementaux et ce seront ces mêmes groupes qui seront analysés à la fin dans le but de
mettre en évidence les caractéristiques de la pathologie au niveau du cerveau. Prenant en compte la stratégie des 3R
(remplacement, réduction et raffinement) et des calculs de puissance statistique, sachant que nous travaillerons qu’avec des
souris mâles, qu’en plus de notre groupe APOLEWY, nous constituerons plusieurs groupes contrôles, groupes que nous
étudierons à différents âges, nous estimons le nombre d’animaux utile à la réalisation de l’objectif à 300 souris. Afin de
minimiser l’angoisse, la douleur et de la souffrance (raffinement), les animaux sont manipulés 1 à 2 min/jour, durant la
semaine précédant le début du test comportemental. Ces manipulations ont pour but d’habituer les souris à l’expérimentateur
et aux conditions de l’expérience pour réduire au minimum le stress ou la peur que l’animal pourraient ressentir devant une
situation nouvelle et qui fausserait les paramètres d’évaluation de la mémoire. Ainsi, les animaux seront plus coopératifs à la
réalisation de la tâche, nous permettant une interprétation correcte de leurs performances d’apprentissage et de mémoire et
donc une optimisation du nombre d’animaux (réduction).
1305- La recherche préclinique in vivo, consiste à explorer en utilisant les modèles animaux pathologiques qui sont les plus
proches de la pathologie humaine, les mécanismes qui aboutissent à l’apparition de la maladie, pour mieux la comprendre et
pour ensuite développer des futurs traitements pour la combattre. Cette science est, par définition consommatrice d’animaux.
La volonté du chercheur est toujours d’obtenir un plus grand nombre d’enseignements à partir de ses procédures
expérimentales et de la technologie dont il dispose. Il se doit de respecter les règles éthique des 3 R’s envers l’animal et les
principes qui gouvernent la pratique de l’expérimentation sur animaux vivants, un de ces fondements vise notamment à
réduire le nombre d’animaux utilisés. Cela conduit à la fois le concepteur de nouvelles technologies et le chercheur qui les
utilise à adopter une attitude responsable qui puisse satisfaire à toutes ces exigences. Les évolutions technologiques, cette
prise de conscience de l’expérimentateur et la législation contribuent à réduire le nombre d’animaux utilisé et surtout à
protéger l’animal de l’inconfort et de la douleur. Les études qui sont menées sur des longues périodes, imposent parfois de
réaliser au cours du temps plusieurs examens, à différents stades de l’évolution ou de la régression de la maladie. Dans
certaines situations, seul l’examen clinique post mortem est possible, ces cas sont les plus consommateurs d’animaux. Dans le
cadre de nos projets de recherche qui sont orientés vers les maladies du foie et du système digestif, il est nécessaire d’explorer
les organes de la manière la plus fine possible, c'est-à-dire au niveau de la cellule pour évaluer les dommages subis par
l’évolution de la maladie étudiée. Les méthodes de références pour ces analyses sont celles qui sont pratiquées par les
histopathologistes à partir de biopsies (petit fragment de l’organe étudié) prélevées sur l’animal en cours d’étude ou le plus
fréquemment à partir de l’organe entier prélevé sur l’animal euthanasié en fin d’étude. Chez l’animal de laboratoire de petite
taille, le prélèvement de biopsies n’est pas aisé, et c’est plus généralement la seconde solution qui est employée. Des
technologies élaborées utilisant des microscopes permettent d’étudier les tissus à l’échelle de la cellule avec en plus une
dimension de profondeur en plus de la microscopie classique ont été largement développées et ont même fait l’objet de
l’apparition de dispositifs permettant d’explorer in situ chez le patient en complément des méthodes usuelles classiques
d’imagerie médicale les sites qui peuvent présenter des lésions. La technologie a aussi été mise à la disposition des
laboratoires de recherche, elle permettrait de pouvoir réaliser sur un même animal un suivi longitudinal de l’évolution d’une
pathologie, contribuant ainsi à la réduction du nombre d’animaux nécessaire, mais aussi à accroître le niveau de précision des
informations recueillies. Notre objectif n’est pas de substituer par cette nouvelle technologie la méthode de référence, mais
d’améliorer la qualité de nos résultats expérimentaux tout en contribuant à la réduction du nombre d’animaux engagés dans
nos travaux. Ce projet fera appel à des rats chez lesquels une pathologie hépatique déjà maitrisée au laboratoire aura été
induite et chez lesquels sera évalué le dispositif d’imagerie confocale. Un total maximum de 240 animaux pourrait être utilisé
pour ce projet qui contribuera à significativement réduire le nombre des animaux utilisés dans les procédures ultérieures qui
feront appel à cette technologie. Les procédures expérimentales qui seront décrites dans ce dossier de demande
d’autorisation de projet consisteront à détailler les méthodes de préparation et d’instrumentation des animaux destinés à
évaluer la technologie dont il est question. Les méthodes utilisées sont qualifiées de peu invasives car nécessite que
l’introduction d’une sonde au travers d’une simple aiguille pour atteindre l’organe à visualiser, les gestes sont pratiqués sous
anesthésie et l’utilisation d’antalgiques locaux permettront d’atténuer la douleur au lieu de l’injection. Réduction du nombre
d’animaux utilisé, raffinement des procédures par l’emploi des produits analgésiques, et remplacement de technologies par
des méthodes innovantes plus performantes sont les bénéfices escomptés à mettre en avant pour justifier ce projet.
1306- Bien que certaines fonctions cognitives soient altérées dans les populations âgées ne souffrant pas de pathologies
neurodégénératives avérées, par rapport à des populations plus jeunes, des études longitudinales ont montré que ces
fonctions ne déclinaient que peu ou pas au cours du vieillissement, chez certaines sujets. L’identification de facteurs associés à
cette variabilité ainsi que de leurs corrélats neurobiologiques constitue une facette importante des recherches actuelles en