SUU LES BUXAÇÉES.
mâles ont échappé comme telles à Bâillon, qui les a prises
pour des bourgeons végétatifs et qui a émis, en conséquence,
la supposition que peut-être cette espèce est dioïque (1). Leur
court pédicelle porte d'abord deux paires de bractées, puis
le périanthe, formé de deux sépales et de deux pétales, puis
l'androcée, formé de deux paires d'étamines à anthères ses-
siles,
sans trace de disque nectarifère au centre. Le pédicelle
de la tleur femelle, progressivement dilaté vers le haut, porte
aussi d'abord plusieurs paires de bractées décussées, puis
un périanthe formé de deux sépales et de deux pétales en
croix, et enfin, un pistil composé de trois carpelles dont les
slylesse louchent laléralement et au centre,sans laisser entre
eux de protubérances nectarifères. Les fleurs des deux sor-
tes sont donc, ici aussi, dépourvues de nectaires.
Enfin, considérons le Buis de Natal, décrit en 1882 par
M. Oliver (2).
C'est un arbuste à feuilles opposées décussées, plus
grandes que dans les espèces précédentes, décurrentes sur le
rameau et dont les décurrences sont très larges, séparées seu-
lement par un étroiL sillon. Les nervures latérales du limbe
sont espacées, bien marquées sur les deux faces, anastomo-
sées en réseau entre elles et avec la nervure marginale.
La tige a dans la zone inlerne de son écorce des cellules
isolées à membrane lignifiée, quoique peu épaissie. Le
péricycle et la moelle en renferment aussi; elles y sont plus
épaissies. L'écorce conlienl quatre méristèles, souvent dou-
bles,
normalement orientées, pourvues de fibres pérides-
miques au bord interne et sur les côlés du bois ; il n'y a pas de
faisceau fibreux sur leur flanc externe.
Le pétiole, dont la face supérieure est munie de poils uni-
sériés,
a dans son écorce un grand nombre de cellules sclé-
reuses à membrane diversement épaissie. De chaque côlé de
la large méristèle médiane, qui a des cellules scléreuses dans
(1) Loc. cit., p. 19 et p. 611.
(2) Hooker, Icônes plantarum, XIV, p. 78, pl. 1400, 1882.