Le financement de la protection sociale
et des retraites
Enmêmetempsques’accroissaientlesdépensesdesrégimes sociaux,aug-
mentaientégalementlesressources desrégimes.Lapartdescotisationsso-
ciales dans le financement de la protection sociale est
restée relativement stable depuis l’après-guerre, autour
de 80 %. La stabilitéde cette part s’est accompagnée
d’une hausse importante des taux de cotisation. Dans les
années1990,la baisse apparente de la part des cotisations
sociales est due àla montée en charge de la CSG, qui se
substitue àdes cotisations mais avec un élargissement de
l’assiette.
Pour les salariés du secteur privé, le total des cotisations et contributions
salariales est passéde 6 % du salaire brut en 1950, à8,2 % en 1970, 12,8 %
en 1980, 18 % en 1990 et 21 % en 1999, (dont 7,6 % pour la CSG et la
CRDS) si l’on considère la part des salaires inférieure au plafond. Le total
descotisationspatronales,horsaccidents dutravail,est passéde26,6 %en
1950 à32,8 % en 1970, 39 % en 1980 et 40,8 % en 1999 pour cette même
part.
Les taux de cotisation vieillesse ont suivi une trajectoire parallèle aux taux
de cotisation globaux. Les cotisations salariales sous plafond sont passées
de 3 % en 1960à6,5 % en 1980 et9,55 % en 1999.Lescotisations patrona-
les sous plafond, nulles en 1960, sont passées à10,8 % en 1980 et 14,3 %
en 1999.
Les cotisations aux principaux régimes de retraite représentent un mon-
tant un peu supérieur à830 MdF en 2000, soit environ les trois quarts des
ressources du système de retraite. Le dernier quart inclut des ressources
variées affectées au financement de régimes ou de prestations divers :
CSG, qui abonde le Fonds de solidaritévieillesse, divers impôts et taxes af-
fectésaufinancementde certainsrégimes,subventiond’équilibredel’État
àdifférents régimes, tels les régimes des mines et de la SNCF, et contribu-
tion du budget de l’État au financement des retraites des fonctionnaires.
Le poids des principaux régimes de retraite
Les régimes qui versent les masses de pensions les plus importantes sont
les régimes de salariés du secteur privé et de fonctionnaires.
En 2000, le régime général verse environ 360 MdF (54,8 Md €) de pen-
sions, l’ARRCO et l’AGIRC versent ensemble 260 MdF (39,6 Md €). Les
pensions des fonctionnaires de l’État se montent à190 MdF (29,9 Md €),
celles des fonctionnaires des collectivités territoriales et des établisse-
ments hospitaliers à un peu moins de 50 MdF (7,6 Md €). 69
LA SITUATION ACTUELLE
La part des cotisations
sociales dans le
financement de la
protection sociale,
d’environ 80 %, est restée
stable depuis l’après-guerre