Volume 7, Numéro 4
Juin 2011
Sommaire :
Les chilopodes........2
La mouche tsé tsé......3
Le monde des fourmis..4
Les termites...5
Les papillons.6-7
Larchéoentomologie...8
Les mouches..9
Les phasmoptères.10
Remerciements.................11
Éditorial
P
endant l'été, nous
avons assurément
tous été victimes
des piqûres de
moustiques ou vu les
beaux papillons s'envoler.
Dans les jardins comme
dans les forêts, les insectes
sont partout! Au fait, il
existe plus de 25 000 espè-
ces d'insectes au Québec,
35 000 espèces sont recon-
nues au Canada et l'on es-
time qu'il reste à découvrir
près du même nombre d'es-
pèces dans le pays. Mon-
dialement, les experts di-
sent qu’il existe plus d’un
million d’espèces. Les bibit-
tes sont donc les habitants
les plus nombreux de la
planète.
Mais qu’est-ce qu’est un in-
secte? Pour qualifier une
bibitte d’insecte, il faut que
son corps soit composé de
trois parties distinctes : la
tête, le thorax et l’abdomen
et doit avoir six pattes et
deux antennes. Il a aussi
habituellement quatre ailes.
Cette partie de la descrip-
tion est une généralité
parce que certains éléments
peuvent être différents. Par
exemple, dans le cas de la
mouche, elle n’a que deux
ailes. Une paire d’ailes a
été transformée en
“balanciers” (organes stabi-
À la découverte du monde fas-
2
lisateurs).
Parmi les autres bibittes,
souvent aussi appelées in-
sectes mais qui ne le sont
pas en réalité, nous pou-
vons retrouver les araignées
et les pseudo scorpions qui
ont huit pattes et ne sont
donc pas des insectes, ils
sont proprement appelés
arachnides. Il y a aussi les
myriapodes qui ont plus
que six pattes, par exemple
les mille-pattes, donc ne
peuvent pas être qualifiés
d’insectes. Puis l’on re-
trouve aussi les cloportes,
des petites bibittes qui se
roulent souvent en boule
lorsqu’on les approche. Ils
sont de la superclasse des
crustacés et ont sept paires
de pattes.
Certaines personnes admi-
rent la beauté de ces créa-
tures si abondamment pré-
sentes dans notre environ-
nement. Je compte parmi
elles, mais seulement pour
certaines de ces bestioles.
Arachnophobe depuis ma
jeunesse, même si j’admire
la beauté de leurs toiles im-
pressionnantes, je ne sup-
porte pas quand les arai-
gnées m’approchent. Par
contre, j’adore les papillons.
Ils sont beaux, ont des ailes
et volent comme des anges
et semblent si paisibles.
Certains insectes me sont
simplement intéressants
comme les fourmis et les
verres de terre. D’autres
m’agacent vraiment comme
les mouches sales ou les
moustiques qui me piquent
toujours l’été! Savez-vous
que seule la femelle pique?
Elle nourrit ses œufs du
sang qu’elle suce des hu-
mains et des animaux. Le
mâle n'a pas besoin de
sang.
Les journalistes de Savoir
avec Les Scientifines vont
donc vous en apprendre da-
vantage sur des insectes
qu’elles trouvent intéres-
sants dans cette dernière
édition du journal de la sai-
son 2010-2011. Bonne lec-
ture et à la prochaine!
Ahlia
I
l existe différents types
de chilopodes, chaque
type a une apparence
différente et peut avoir
un nombre de pattes diffé-
rent.
Les chilopodes, appelés
aussi centipèdes font partie
de la classe des arthropo-
des. Ce sont des myriapo-
des, ils se distinguent de la
famille des mille-pattes
(aussi appelés diplopodes)
par le nombre de pattes sur
chaque segment. Chacun
des nombreux segments
porte une paire de pattes
sauf le premier dont la
paire d'appendices est
transformée en paire de
crochets à venin
appelés forcipu-
les. Ce sont des
espèces lucifuges
(qui fuient la lu-
mière). Les chilo-
podes habitent dans des zo-
nes humides, sous des
feuilles mortes, dans des
maisons ou en dessous des
roches et ils sont actifs la
nuit. Ils se nourrissent de
temps en temps de plantes.
Les chilopodes sont préda-
teurs d'autres arthropodes
ou de vers. Ils sont tous
terrestres mais ont besoin
d'un milieu humide car leur
cuticule (couche externe de
l’épiderme) ne possède pas
de couche de cire leur per-
mettant de résister à la dés-
hydratation.
La morsure de certaines es-
pèces tropicales est doulou-
reuse pour une personne
adulte et peut entrainer des
enflures et de la fièvre. Elle
peut toutefois causer un
choc mortel pour un enfant
ou pour une personne aller-
gique au venin.
Reema
ReemaReema
Reema
Lithobius forficatus
Les Chilopodes
3
Savoir avec les Scientifines
L
a mouche tsé-tsé
est une des variétés
faisant partie des
glossines. C'est un
genre de mouche qui vit en
Afrique équatoriale. C'est
une mouche suceuse de
sang, chez laquelle les piè-
ces buccales sont transfor-
mées en trompe piquante.
Elle vit dans les endroits
humides et marécageux*.
Le mot tsé-tsé signifie « la
mouche qui tue le bétail».
Ces insectes sont l'une des
pires catastrophes de l'Afri-
que Noire.
Plusieurs espèces de mou-
ches peuvent transmettre
de redoutables maladies.
La mouche tsé-tsé s'attaque
aux cultures. Elle transmet
le trypanosome (un parasite
qui cause la maladie du
sommeil). Les trypanoso-
mes touchent le bétail, ce-
lui-ci devient maigre, donc
il produit moins de viande
et moins de lait.
Chaque année entre 50 000
et 70 000 personnes en
Afrique sont atteintes de
cette maladie et
environ 5% des
personnes en
meurent.
L'incubation de
cette maladie est
silencieuse et de
durée variable (de
quelques semaines
à plusieurs mois
ou années). Les
signes de la mala-
die sont nom-
breux : forte fièvre,
troubles nerveux,
amaigrissement, crampes,
dépression, apathie**, etc...
En l'absence de traitement,
le malade sombre dans le
coma.
Depuis 1910, les cher-
cheurs ont essayé différen-
tes méthodes pour lutter
contre la mouche tsé-tsé.
Mais ces méthodes
n'étaient pas très effica-
ces parce que les mou-
ches enterrent leurs
larves alors que les in-
secticides étaient pulvé-
risés par avion. Une
technique réussie a été
mise au point par l’entomo-
logiste canadien Victor Ar-
nold Dyck, elle consiste à
produire un bon nombre de
mâles et de les stériliser par
radiations. Ces insectes
sont relâchés dans la na-
ture et vont s'accoupler
avec des femelles sauvages.
L'espèce est rapidement
supprimée. Cette techni-
que à été utilisée sur l'île de
Zanzibar (une île de l’océan
Indien) entre 1994 et 1998,
la mouche tsé-tsé a
complètement disparu.
Ainsi ce pays a pu repren-
dre le développement de sa
production laitière et de son
bétail.
Plusieurs pays africains dé-
sirent étendre l'utilisation
de cette technique mais des
opposants à ce projet affir-
ment que la suppression de
cette espèce risque de cau-
ser un déséquilibre de l’éco-
système dans lequel elle a
sa place.
*étendues de terrain imprégnées
ou recouvertes d’eau.
**absence d’énergie et incapacité
à réagir
Bétail atteint de la maladie du sommeil
Saru
SaruSaru
Saru
Tsé-tsé, la mouche fatale
Trypanosome
Mouche tsé-tsé
4
L
es fourmis sont des
insectes sociaux
qui forment des co-
lonies. Les colonies
sont souvent appelées des
fourmilières, elles peuvent
contenir des dizaines à plu-
sieurs millions de fourmis.
L'intérieur de la colonie des
fourmis ressemble à des la-
byrinthes ou des tunnels
où tout est noir.
Les fourmis se sont adap-
tées à plusieurs milieux de
vie terrestres et souter-
rains.
Les fourmis sont partout
dans le monde. Il n'y a pas
un pays il n'y a pas de
fourmis à part les pays où il
fait vraiment très froid.
Les fourmis font partie de
l’ordre des hyménoptères*,
comme les abeilles et les
guêpes. Cela fait longtemps
qu'elles existent. Elles pro-
viennent d'une espèce de
guêpe qui existait il y a
100 à 200 millions d'an-
nées.
Descriptions physiques
Les fourmis sont des insec-
tes, elles présentent une
tête plus ou moins volumi-
neuse, munie de deux an-
tennes constituées de 11
segments chacune et qui
ont pour fonction le goût, le
toucher et l’odorat.
Le thorax comprend trois
paires de pattes poilues et
dont le bout est composé de
deux griffes.
Pour certaines espèces de
fourmis, l'abdomen se ter-
mine par une glande à ve-
nin et par un aiguillon.
Ainsi, la fourmi rouge se
sert d'un aiguillon pour lut-
ter contre les ennemis,
alors que la fourmi rousse
projette des jets d'acide for-
mique jusqu'à un mètre de
distance. Ce produit chimi-
que est en fait un insecti-
cide dangereux et haute-
ment concentré. À grande
dose, il peut asphyxier un
être humain momentané-
ment.
Les fourmis sont différentes
des autres insectes. Elles
peuvent communiquer à
travers leurs antennes.
Celles-ci secrètent des
substances chimiques ap-
pelées phéromones qui ser-
vent de messages entre el-
les surtout en cas de dan-
ger.
D'une manière générale, la
femelle est de grande taille,
avec un gros abdomen et
elle est ailée dans sa jeu-
nesse. Le mâle est aussi de
grande taille, il possède des
ailes et de grands yeux;
alors que les ouvrières sont
beaucoup plus petites.
Leurs règles
Dans le monde des fourmis,
la reine reste en général
toute sa vie au cœur de la
fourmilière, elle n’y sort
que pour l’accouplement
avec le mâle, sa fonction
principale est de pondre
des œufs. Certaines reines
peuvent vivre jusqu’à sept
ans.
Les mâles sont issus des
œufs non fécondés, ils res-
tent inactifs toute leur vie
jusqu’à l’envol nuptial, ils
meurent peu de temps
après l’accouplement.
Les autres fourmis sont des
ouvrières. Elles ramassent
la nourriture et la ramènent
à la fourmilière pour nour-
rir la colonie, elles assurent
aussi la défense et la pro-
tection de la colonie.
Les fourmis aiment beau-
coup le sucre. Elles peuvent
manger aussi de la viande,
des déchets, des plantes,
des feuilles et des fruits.
Les fourmis mangent aussi
la sève des plantes, des
graines et des champi-
gnons.
*insectes pourvus
de quatre ailes Madina
MadinaMadina
Madina
Le monde des fourmis
La reine perd ses ailes et attend la nais-
sance des premières ouvrières
Fourmi noire Lasius niger
(4mm de long)
5
Savoir avec les Scientifines
L
e termite appar-
tient à l’ordre des
isoptères* qui
compte 281 gen-
res et 2600 espèces. On le
surnomme aussi la fourmi
blanche, cependant il n’a
aucun lien avec les fourmis.
Les termites sont plutôt
biologiquement proches des
blattes. Ce sont des insec-
tes primitifs présents sur
Terre depuis 250 millions
d’années.
Les termites vivent généra-
lement dans les pays
chauds. Ce sont des insec-
tes sociaux qui vivent en
colonie organisée (comme
les fourmis) chacun a
son rôle très précis. Ils
creusent des nids immen-
ses appelés termitières. En
haut de la pyramide (le
nid), se trouve la reine, le
roi puis les soldats et les
ouvriers. Les termites ont
un roi qui reste au côté de
la reine dans l’apparte-
ment royal au centre de
la termitière. Contraire-
ment à la reine, le roi
peut se déplacer mais il
reste toujours au côté de
sa royale femme.
Les termites ont des pat-
tes et des antennes cour-
tes. Leur abdomen est
relié à leur thorax.
Leurs pièces buccales
sont broyeuses leur per-
mettant de se nourrir de
bois et de feuilles. Tous les
individus de la colonie sont
aveugles sauf les reproduc-
teurs ailés. Ils communi-
quent donc par voie chimi-
que.
Les termites sont générale-
ment pâles, mesurant entre
5 et 15 mm de longueur.
Les reines sont souvent
beaucoup plus grandes. Le
roi est de taille plus petite
que la reine mais plus
grande que les ouvriers et
les soldats. Seuls les adul-
tes reproducteurs ont qua-
tre longues ailes qu’ils per-
dent après le vol nuptial.
Les soldats sont chargés de
défendre la colonie. Les ou-
vriers, eux sont chargés
d'entretenir la termitière, de
s'occuper de la reine et de
nourrir les autres individus
(soldats, roi et reine, lar-
ves).
Les termites se nourrissent
de la cellulose contenue
dans le bois, dans les écor-
ces et dans les fragments
de feuilles. Ils jouent un
rôle important dans la mi-
néralisation de la matière
organique.
*Insectes à ailes égales.
Les termites
Nid de termites sur
la branche d’un arbre
Morphologie d’un termite soldat
Colonie de termites
Apshana
ApshanaApshana
Apshana
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