DES SOLS POUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET LE CLIMAT
40%
Pouvoir nourrir 9,5 milliards d’humains en 2050 dans un contexte de chan-
gement climatique dépendra de notre capacité à garder les sols vivants et
en bonne santé.
LA MENACE : L’EFFET DE SERRE
Les activités humaines (industrie, transports, agriculture) émettent d’énormes quantités de gaz carbonique (CO2)
dans l’atmosphère, ce qui renforce l’effet de serre et accélère le changement climatique.
LE CONTEXTE : LA DÉGRADATION DES SOLS
Grâce aux plantes et aux organismes vivants, les sols contiennent deux à trois fois
plus de carbone que l’atmosphère. Riche en carbone, la matière organique des sols
est essentielle : elle retient l’eau, l’azote et le phosphore, indispensables à l’agri-
culture.
Mais l’alternance de phases de dessèchement et de précipitations intenses ren-
forcent les phénomènes érosifs. À terme, près de 30 millions d’hectares de terres
arables pourraient être perdus chaque décennie.
LA SOLUTION : STOCKER LE CARBONE
Augmenter chaque année le stock de carbone des sols de 4 pour 1000 dans les 40 premiers centimètres du sol
permettrait, en théorie, de stopper l’augmentation actuelle de la quantité de CO2 dans l’atmosphère, à condition de
stopper la déforestation.
LES MOYENS : LA GESTION DES SOLS ET L’AGROÉCOLOGIE
Les pratiques agricoles et forestières favorisant le stockage du carbone dans les sols et dans la biomasse (couverture
permanente des sols, utilisation de produits organiques, systèmes de cultures diversifiées, agroforesterie...) contri-
bueront à la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité, à l’augmentation des rendements et à leur
stabilité face aux aléas climatiques.
L’OBJECTIF : LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE
L’augmentation de la quantité de carbone dans les sols contribuerait donc non seulement à stabiliser le climat mais
également à renforcer la sécurité alimentaire et l’adaptation au changement climatique.
LA DÉGRADATION DES SOLS
MENACE PRÈS DE LA MOITIÉ
DES TERRES ÉMERGÉES
L’initiative « 4 pour 1000 » propose d’améliorer
la teneur en matières organiques et d’encourager
la séquestration de carbone dans les sols, à travers
la mise en œuvre de pratiques agricoles et forestières.
Les effets théoriques du « 4 pour 1000 »
de séquestration annuelle du carbone dans les sols.
Les flux annuels de carbone et les stocks de carbone sont exprimés en GtC
(milliards de tonnes métriques) avant (figure A) et après (figure B) la mise en œuvre
complète d’une séquestration annuelle du carbone dans les sols de +0,4 % et de l’arrêt des émissions
nettes dues au changement d’usage des sols (Land use change).
La figure B montre l’équilibre de CO2 anthropique tel qu’il serait si la cible de la séquestration du carbone par la terre pouvait être atteinte en un an.
Modifié d’après l’Atlas Mondial du Carbone, 2014