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La Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins (DHOS) souhaite
que ce groupe de travail débouche sur l’amélioration de la prise en charge de
la santé mentale des détenus, et à ce titre elle présente trois préoccupations
essentielles
L’hospitalisation d’office des détenus pour laquelle se pose le double problème de
l’accès des détenus aux établissements de santé habilités à les recevoir et de la qualité
des soins qui leur sont dispensés, en raison des problèmes de surveillance qu’ils
posent. L’accès des détenus atteints de graves troubles psychiatriques relevant des
unités pour malades difficiles est également problématique.
La répartition des rôles entre, d’une part, les services médico-psychologiques régionaux
(SMPR), qui doivent assurer en détention « les soins intensifs » et l’hospitalisation avec
consentement des personnes détenues et, d’autre part, les secteurs de psychiatrie
générale qui sont en charge des soins courants en détention et des hospitalisations
d’office. La notion d’hospitalisation complète en SMPR pose également un problème
dans la mesure où il n’y a pas de personnels soignants de nuit, dans la majorité de ces
services.
La DHOS souhaite que soit abordée la question de l’hospitalisation des détenus dans
son ensemble.
L’adéquation des moyens par rapport à une demande de soins et à des sollicitations
croissantes (auteurs d’infractions sexuelles, suicides, addictions, mineurs…).
La Direction générale de la santé (DGS) considère qu’il s’agit d’examiner dans
le groupe de travail l’amélioration possible de la politique de santé mentale à
l’égard des détenus.
Elle estime que devrait être étudiée la question de la qualité de la réponse du dispositif
sanitaire et social aux besoins de santé mentale des détenus : la prévention et le
repérage des troubles mentaux doivent être améliorés, la répartition des rôles entre les
différents intervenants (unité de consultations en soins ambulatoire (UCSA), SMPR,
secteur de psychiatrie générale) devrait être clarifiée, notamment en ce qui concerne les
hospitalisations des détenus, sous contrainte ou non, ainsi que les conditions de la
préparation à la sortie de prison et du suivi médical en dehors du milieu carcéral.
En outre, la DGS considère que les droits des détenus malades mentaux ne doivent pas
être moindres que ceux des malades mentaux non incarcérés. De ce fait, elle souhaite
privilégier toute solution visant à offrir une réponse à leurs besoins de soins en
établissement de santé. La difficile question des conditions d’hospitalisation des détenus
devrait être revue dans cette perspective.
Enfin, la DGS est attachée à la distinction entre les troubles mentaux et les troubles du
comportement. Elle souhaite en outre que le rôle de l’institution pénitentiaire en matière
de promotion de la santé mentale soit approfondi.
Méthodologie
Composition du groupe