Résumé
La religion musulmane énonce et prescrit toutes les règles relatives au comportement des
hommes quel que soit leur domaine d’action. Donc l’Islam n’est pas seulement une religion, il est
également un système juridique dont les valeurs sont considérés comme les plus importantes chez
les musulmans. Elles ont un impact sur tous les domaines et elles constituent un véritable mode de
vie. Par conséquent l’islam présente une législation parfaite pour régir tant les relations
individuelles que sociales. Dans ce sens les transactions financières ont aussi leur part de cette
législation.
« La finance islamique » ce titre renvoie à une réalité encore visible matérialisée par l’existence
d’un réseau financier dans de nombreux pays. En réalité, l’expression de la finance islamique
suggère la concomitance de deux termes : finance et islamique. En effet le terme finance englobe
toutes les institutions bancaires et financières, les assurances et les marchés financiers. L’adjectif
islamique évoque d’importantes différences entre la finance islamique et son homologue
conventionnel car cela est dû aux caractères religieux des transactions financières.
La finance islamique se mondialise ; elle semble fasciner l’occident et exciter la curiosité des
financiers qui y voient un creuset d’innovations financières. Du fait de sa capacité à innover et à
s’ouvrir, elle apparait comme une formidable opportunité pour les banques conventionnelles qui
leur constitue un moyen alternatif pour investir et une façon supplémentaire pour lever des fonds
importants.
D’autre part la finance islamique tire sa spécificité de l’application des principes religieux qui
satisferont beaucoup plus les besoins financiers d’une communauté musulmane que ceux d’une
communauté non musulmane et cela est dû aux divergences existantes entre les lois adoptées. Le
problème qui se pose réside dans le respect des règles du droit islamique dans un contexte de droit
national des pays occidentaux ou encore parvenir à faire coexister des financements
conventionnels et des financements islamiques. Par ailleurs la finance islamique constitue un
instrument incontournable d’équilibre économique qui permet de faire face à la crise financière
actuelle mais il reste à cette industrie financière actuelle des défis à relever avant de s’imposer dans
les circuits contemporains de la finance mondiale
Les mots clés :charia, mocharaka, ijara, istisna, soukouks, riba , takafol, salem, gharar,
moudharaba,