L’allergie est une réaction immunitaire anormale envers des substances inoffensives
présentes dans l’environnement (les aliments, lait, chocolat ; salive du chat ; des acariens ; des
poussières ; des pollens). 10 % des humains en souffrent.
Par exemple : lors d’un premier contact avec le pollen (dont l’antigène appelé ici allergène),
l’organisme ne manifeste que peu ou pas de symptômes.
Le second contact avec la même allergène déclenche une réponse secondaire beaucoup plus
forte que la normale. Il s’agit alors d’une réaction allergique ou d’hypersensibilité qui peut être violente
au point d’endommager les tissus.
Un mécanisme de régulation se dérègle, certains globules blancs spécialisés nommés
mastocytes libère de l’histamine. L’histamine dilate les capillaires sanguins, le plasma s’échappe du
sang et va gonfler les tissus (ex. : congestion nasale).
L’anaphylaxie est une réaction allergique secondaire grave provoquée par une substance à
laquelle l’organisme a été préalablement sensibilisé. Les tissus gonflés peuvent comprimer les petites
bronches des voies respiratoires et provoquer un choc anaphylactique qui peut être mortel.
Défense contre le cancer.
Les cellules cancéreuses qui se multiplient de façon désordonnée développent aussi de
nouveaux antigènes sur leurs membranes cellulaires. Le système immunitaire les reconnaît alors
comme des agents étrangers et les détruit avant qu’elles ne prolifèrent.
Le système immunitaire parvient à détruire de nombreuses cellules cancéreuses avant
l’apparition des symptômes, et on peut conclure que les cancers qui se manifestent sont ceux qui ont
en quelque sorte échappé au système immunitaire.
Vieillissement et système immunitaire.
Avec le vieillissement survient un déclin de la fonction immunitaire qui a pour fonction
essentielle d’assurer l’intégrité de l’individu.
Il existe des communications (des informations, des neurotransmetteurs) entre le cerveau, le
système hormonal et le système immunitaire. Des études moléculaires ont confirmé que chez les
personnes âgées, les mécanismes biochimiques qui servent de messagers, de transmetteurs entre
ces trois systèmes étaient moins efficace que ceux observés dans une population plus jeune.
On a découvert, à la surface des lymphocytes, des récepteurs pour les médiateurs chimiques
libérés par le système nerveux. Il existe des fibres nerveuses qui pénètrent dans le tissu lymphatique.
Le contrôle de la réponse immune fait l’objet de recherches cliniques. On observe avec l’âge :
une involution du thymus, une compétence défectueuse de certaines cellules lymphoïdes, une
augmentation de lymphocytes « nuls » (non T et non B), une involution des organes lymphoïdes
secondaires (rate, ganglions).
En février de cette année, lors des cours de formation continue (Gérontologie au quotidien)
organisés par l’ASEV à l’Hôpital Brugmann, le Professeur Kennes (CHU Vésale - ULB, Montigny-le-
Tilleul) insistait sur les perturbations immunologiques cellulaires associées au vieillissement.
Les études immunologiques en gérontologie donnent souvent des résultats divergents dus à la
diversité des groupes de seniors participant à l’étude. Un groupe d’étude réunissant des médecins
gérontologues de la Communauté Européenne a initié un protocole très strict de critères de sélection
pour admettre un senior dans un projet de recherche.
Exemple : les patients sont classés par groupe d’âge (par décade) 65 - 74 ans ; 75 - 84 ans ;
85 - 94 ans et 95 - 104 ans. Le groupe témoin comprend des adultes de 25 - 34 ans. On prend en