Dossier d``aide au cours sur la deuxième guerre mondiale

LA SECONDE GUERRE MONDIALE
Introduction
A partir de 1939, le monde va connaître six années de conflit , 20 ans après une
guerre 14-18 qui avait été marquée par la brutalisation des combats. Cette fois-ci, nul
continent ne sera épargné ; les batailles auront lieu sur terre, sur et sous la mer et
dans les airs. Son bilan catastrophique ( 50 millions de morts majoritairement civils ;
des millions de personnes déplacées …) aura des répercutions psychologiques
considérables remettant en cause la place même de l’homme sur la planète.
I/ LES CAUSES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE
1.1929-1936 : de vives tensions internationales
a. La société de Nations et la sécurité collective
La SDN est fondée en 1919 pour assurer la paix et réorganiser le monde mais sa
politique est un échec car elle n’est qu’une association des vainqueurs de la guerre
14-18.
Les Etats-Unis refusent de plus d’y entrer par isolationnisme.
Toute décisions doit être prise à l’unanimité rendant impossible toute intervention
contre un Etat belliqueux.
Les traité de paix (Versailles ; Sèvres ; Trianon ) de 1919 freinent toute conciliation
entre les Etats.
Malgré une relative détente entre 1920 et 1924 grâce au redressement économique
mondial et à l’entrée de l’Allemagne dans la SDN, cet équilibre fragile va être
rapidement mis à mal par la crise économique mondiale des années 1930 .
b. La crise de 1929 et ses conséquences
A partir de 1929, l’idée de rendre toute guerre impossible en tissant des liens
économiques et politiques entre les Etats va éclater car :
Certains Etats ferment leurs frontières et pratiquent l’autarcie (France ; Grande-
Bretagne ; Etats-Unis)
D’autres tentent une résorption de la crise par l’expansionnisme et l’alliance avec
d’autres dictatures : c’est le cas de l’ Allemagne , du Japon et de l’ Italie.
c. Les crises de 1935-1936
Octobre 35 : Mussolini et son armée attaquent l’Ethiopie, dernier Etat indépendant
d’Afrique. La SDN intervient en excluant seulement l’Italie de ses instances !
Mars 36 : L’armée allemande conduite par Hitler entre en Rhénanie en violation du
traité de Versailles. La France et la SDN ne réagissent pas !
De 1936 à 1937 , les dictatures signent entre elles des traités d’amitié et d’alliance
diplomatique comme en Octobre 36 avec l’ Axe Rome-Berlin ou en Novembre 37 et
le Pacte anti-komintern entre le Japon et l’Allemagne : en cas d’attaque d’un de ces
pays par l’URSS de Staline alors l’autre lui promet son aide militaire.
Conclusion : Conscientes de l’impuissance de la SDN et des démocraties
occidentales, les dictatures peuvent désormais réaliser pleinement leurs ambitions
2/ La marche à la guerre
A partir de 1936, les conquêtes des dictatures s’accélèrent. Les démocraties tentent
de s’allier pour préserver la paix mais leurs efforts vont s’effondrer sous les coups
des forces allemandes et japonaises.
a. Une répétition générale : la guerre d’Espagne
1931 : abdication du roi Alphonse XIII. L’Espagne devient une République.
A partir de 1936, un gouvernement de Front Populaire, comme en France, la
gouverne mais l’agitation sociale est très vive et les communistes se font de plus en
plus pressants. En juillet, une partie de l’armée se rebelle sous le commandement du
général Franco. Une guerre civile très violente débute. L’Allemagne et l’Italie
envoient 90 000 soldats et officiers soutenir Franco. L’URSS forme des « brigades
internationales » mais elles sont insuffisantes en nombre . La France , la Grande
Bretagne et la SDN n’interviennent pas. Franco l’emporte : 100 000 opposants
républicains sont assassinés ; 50 000 espagnols s’exilent ; 2 millions de personnes
sont prisonnières enfin il y eu 3 millions de morts au total ! L’Espagne devient une
dictature ; la France est alors encerclée.
b. L’impérialisme hitlérien
Voir la théorie du Lebensraum (espace vital de la race supérieure) et la volonté d’unir
les peuples germanophones d’Europe.
Mars 38 : annexion de l’Autriche en tant que pays germanophone . ( c’est
l’ANSCHLUSS)
Octobre 38 : Hitler revendique la région des Sudètes en Tchécoslovaquie, peuplée
de 3 millions d’allemands. A l’initiative de Mussolini se tient alors une conférence à
Munich en septembre 38. Le premier ministre anglais, Chamberlain, et le président
du Conseil français , Daladier, pensant préserver avant tout la paix, cèdent aux
exigences d’Hitler.
La Tchécoslovaquie est dépecée et rayée de la carte en mars 39 quand l’armée
allemande entre à Prague. Une démocratie alliée de la France et de la Grande-
Bretagne disparaît en Europe…
1er septembre 1939 : l’Allemagne attaque la Pologne. Celle-ci est écrasée en 2
semaines et partagée entre les allemands et les soviétiques en vertu du pacte
germano-soviétique contracté en secret entre Staline et Hitler en Août de la même
année .
c. L’impérialisme japonais
Entre 1931 et 1937, le Japon envahit progressivement la Chine ; en 1938, il
s’empare du cœur du pays c’est à dire les régions orientales ( la Mandchourie
notamment). Seuls les communistes, dirigés par Mao Zedong ,engagent une guérilla
contre l’envahisseur. Celle-ci ne se terminera qu’en 1945.
II/ LES PHASES DE LA GUERRE
1/ La guerre éclair en Europe et les victoires de l’Axe: 1939-1942
a. Une stratégie efficace : la guerre éclair (BLITZKRIEG)
Les forces en présence
L’Allemagne possède une supériorité militaire indéniable grâce à une armée ultra-
moderne et une opinion publique semblant faire bloc derrière le führer, et ce grâce à
l’intense propagande du régime nazi. Elle a néanmoins comme handicap de ne
pouvoir bénéficier de réserves de soldats (pas de colonies) et de manquer de
matières premières pour durer ( surtout de l’acier et du pétrole).
Les alliés, anglais et français notamment, possèdent une supériorité économique
grâce à leurs colonies et donc un potentiel humain important mais leurs opinions
publiques refusent la guerre.
De ce constat s’explique les stratégies militaires contraires entre les deux camps :
d’un côté les alliés doivent gagner du temps par une tactique défensive et de l’autre
l’Allemagne, surtout, doit prendre l’initiative par des attaques massives et rapides
pour ne pas essouffler rapidement son économie. Elle doit donc écraser très
rapidement la Pologne pour bloquer les limites du Reich à l’Est puis se retourner à
l’Ouest en attaquant la France par les plaines belges afin de contourner la ligne
Maginot.
La stratégie de la BLITZKRIEG répond parfaitement à ces choix : C’est une
stratégie offensive qui consiste à effondrer très rapidement les lignes ennemies par
des bombardements massifs de l’aviation précédant l’avancée concentrée de chars
(les panzers), de troupes motorisées et de l’artillerie tractée. Hitler a donc inventé la
guerre moderne.
b. La défaite française
Suite à l’invasion de la Pologne, les alliés commencent alors le blocus de l’Allemagne
pour l’empêcher de se fournir en fer suédois. Hitler réussit à s’en procurer par le port
norvégien de Narvik. Il décide même en avril d’attaquer le Danemark et la Norvège
qu’il occupe en quelques jours seulement.
A l’Ouest, les français et les anglais se pensent à l’abri derrière la ligne Maginot et se
préparent à une guerre d’usure comme celle de 14-18. Ils attendent à partir de
septembre 39 une attaque de la Wehrmacht, mais il ne se produit que quelques
accrochages mineurs ; c’est la « drôle de guerre ». Hitler attend des conditions
climatiques favorables aux offensives aériennes et motorisées, quant aux alliés, le
moral de leurs troupes tend à s’effriter devant cette attente très longue.
L’attaque de la France débute le 10 Mai 40. Les divisions allemandes envahissent
les Pays-Bas et la Belgique. D’autres attaquent par les Ardennes jugées
infranchissables par les français. Le front est percé à Sedan le 12 mai , la ligne
Maginot est contournée. Les troupes franco-anglaises qui s’étaient portées au
secours des belges sont encerclées et rejetées à la mer à Dunkerque en subissant
de très lourdes pertes.
L’armée allemande peut désormais avancer vers le sud. Devant elle des milliers de
civils et de militaires français fuient : c’est l’EXODE. 92 000 soldats français et
étrangers sont tués, prouvant la dureté des combats. L’Italie en profite pour attaquer
les Alpes et le Sud-Est le 10 juin.
Le gouvernement se réfugie alors à Tours puis à Bordeaux.
Le 14 juin, les allemands paradent à Paris.
Paul Reynaud, Président du Conseil, démissionne et est remplacé par le héros de la
Grande Guerre, le Maréchal Pétain , âgé alors de 83 ans
Il forme un nouveau gouvernement qui demande immédiatement l’armistice qui est
signé à Rethondes ( cf celui de 1918 ) le 22 Juin. Le choix de l’armistice ne fait
pas l’unanimité chez les français : ainsi , le 18 juin, depuis Londres, le Général De
Gaulle a appelé à la Résistance en s’appuyant sur l’Empire colonial intact.
L’avancée allemande est suspendue le 25 juin, coupant la France en deux. La zone
libre au sud de la ligne de démarcation est confiée à Pétain qui installe son
gouvernement dans la station thermale auvergnate de Vichy. La zone occupée par
les allemands couvre la moitié nord et la façade Ouest du pays, soit 80 % du
potentiel économique français…
c. La bataille d’Angleterre
Suite à Dunkerque, seule l’Angleterre continue de lutter et profite de sa situation
insulaire. Elle est bombardée dès juillet 40 par la Luftwaffe. Jusqu’en Octobre, une
gigantesque bataille aérienne s’est engagée : la Royal Air Force épaulée par un
nouvel instrument , le radar, mais aussi la résistance des civils galvanisés par
Winston Churchill obligent Hitler à renoncer à l’invasion de l’Angleterre. Il tente alors
d’isoler le pays avec des sous-marins , c’est la bataille de l’Atlantique qui durera
toute la guerre.
d. La guerre s’étend en Asie
Jusqu’à la fin 41, les conquêtes de l’Axe se poursuivent inexorablement.
En Octobre 40, Mussolini attaque la Grèce mais il est battu grâce à l’intervention
anglaise. L’Allemagne lui porte secours en envahissant la Yougoslavie et en forçant
la Grèce à capituler en 15 jours seulement ! Le Grand Reich s’étend alors jusqu’aux
rivages méditerranéens.
L’Allemagne décide de repousser les anglais au delà du canal de Suez pour s’ouvrir
un accès au pétrole arabe. L’Africakorps de Rommel repousse les anglais en Egypte
jusqu’à El Alamein : c’est la bataille du désert de février 41 à juillet 42.
Hitler décide d’attaquer son allié de circonstance, l’URSS, le 22 juin 41 : c’est
l’opération Barbarossa. L’armée rouge, mal équipée est surprise et débordée. La
guerre éclair est néanmoins moins efficace grâce à la résistance acharnée des
soviétiques devant la ligne Leningrad-Moscou. C’est l’hiver 41 qui stoppe l’avancée
allemande . Hitler n’avait pas prévu cet échec… ( pourtant Napoléon 1ier l’avait
connu !)
Au Printemps 42, l’Allemagne repasse à l’offensive en direction de la Mer Caspienne
pour s’emparer des gisements pétroliers soviétiques et empêcher
l’approvisionnement de l’armée rouge par l’Iran. En septembre 42 les allemands sont
devant le verrou de Stalingrad et engagent une bataille effroyable pour s’en emparer.
Depuis 1939, les Etats-Unis sont spectateurs, même si leur Président, F.D.
Roosevelt a fait voter en mai 41 la loi prêt-bail permettant aux américains de prêter
du matériel aux Alliés.
L’opinion publique reste hostile à tout engagement humain en Europe.
Roosevelt rencontre néanmoins Churchill au large de Terre-Neuve et élabore la
charte de l’Atlantique le 14 Août 41, qui prévoit la destruction du nazisme et jette les
bases du nouvel ordre mondial à l’issue de la victoire souhaitée des Alliés.
C’est dans le Pacifique que les intérêts américains sont le plus en danger. Le Japon,
déjà installé en Chine, décide d’envahir l’Indochine française en septembre 40. Les
Etats-Unis répliquent par un embargo pétrolier. Menaçant directement le territoire
américain, les japonais anticipent une intervention militaire des USA.
Ils attaquent alors la marine US dans le port hawaien de Pearl Harbor le Dimanche 7
décembre 41et neutralisent la flotte du pacifique. Horrifié par cet acte , l’opinion
américaine bascule en faveur de la guerre. Le 11 décembre, l’Allemagne déclare la
guerre aux Etats-Unis pour soutenir son allié japonais.
Les américains vont devoir mener une guerre aéronavale dans les îles du Pacifique.
Le porte-avions devient une arme indispensable.
Jusqu’en février 42, les victoires japonaises sont multiples : Hong-Kong , les
Philippines, l’Indonésie, la Malaisie, et Singapour sont occupés. Les japonais sont
bien accueillis dans les pays colonisés par les européens et les promesses de
constitution d’une « sphère de coprospérité asiatique » mais la réalité est différente.
La coprospérité est en sens unique et passe par l’installation de gouvernements pro-
japonais et la surexploitation par la terreur des espaces conquis. Enfin, Le Japon est
aux portes de l’Inde en juin 42 et prêt à couper le nœud Australie-Etats Unis…
En 1942, les forces de l’Axe sont à leur apogée : Le Grand Reich est protégé à
l’Ouest par le mur de l’Atlantique et peut s’attacher à conquérir son espace vital à
l’Est au détriment des Slaves ; l’Italie se réserve en principe le bassin méditerranéen
mais l’Allemagne doit la soutenir ; le Japon s’est constitué en Asie un empire militaire
et économique plus vaste que celui de l’Allemagne. Néanmoins, l’année 42 marque
une stabilisation des fronts. Les Alliés résistent tandis que l’Axe doit faire face à une
guerre durable.
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