publicité école e2phy2002 Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 la physique pour la santé : du diagnostic à la thérapie visiter le site : http://e2phy.in2p3.fr/2002/ vous y trouverez : Objectifs de l'école d'été 2002 Comités d'organisation Après l'école... Programme Présentations Agenda Actes de l'école Résumés des présentations Séquences filmées Contacts Bref bilan de l'école Activités sociales Revue de presse Informations pratiques Livre d'or Affiche de l'école Comment obtenir les actes Soutien Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 compléments sur la 3ème conférence • • • • • • Cavendish, Priestley et Lavoisier HO ou H2O ? poids atomique, masse atomique, nombre de masse quelle est l’importance de la table périodique aujourd’hui ? à propos de la théorie des groupes en science parmi ceux qui ont osé faire des prédictions Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 Cavendish, Priestley et Lavoisier • Cavendish isole l’hydrogène en 1765 par action d ’acides sur les métaux ; il l’appelle air inflammable ; pour lui, c’est le phlogistique • Priestley isole l’oxygène en 1774 ; il l’appelle air déphlogistiqué (Priestley est un ardent partisan du phlogistique) • Lavoisier va débarasser ces découvertes de la notion de phlogistique ; suite aux travaux de Cavendish et Priestley, il va préciser la composition de l’air et de l’eau Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 HO ou H2O ? • pour John Dalton (1808) l’équation de formation de l’eau est H + O = HO • c’est à Amedeo Avogadro (1811) et André Marie Ampère (1814) que l’on doit H2 + ½ O2 = H2O Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 poids atomique, masse atomique, nombre de masse • Masse atomique d’un élément, d’un isotope : nombre mesurant la masse de moles d’atomes d’un élément ou d’un isotope de celui-ci, dans une échelle dont la base est la masse de l’isotope de masse 12 du carbone. • Poids atomique : poids, en un lieu déterminé, d’une masse d’élément égale à sa masse atomique. • Nombre ou numéro atomique Z : nombre de charges élémentaires positives du noyau de l’atome. Le nombre atomique représente le rang de l’élément dans la classification de Mendeleïev. • Nombre de masse A : nombre de protons + nombre de neutrons du noyau. Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 quelle est l’importance de la table périodique aujourd’hui ? • pour l’enseignement : cette table est un « condensé » du monde moyen d’étude globale de la chimie inorganique - étude de famille d’éléments - étude de séries • au niveau de la recherche : comprendre l’origine de la table quel est son lien avec la règle de Madelung ? rôle de la mécanique quantique rôle de la théorie des groupes ouverture vers la table des nucléides Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 à propos de la théorie des groupes en science (1) • structure de groupe : parmi les structures mathématiques (groupe, anneau, corps, espace vectoriel, algèbre, etc.), la structure de groupe (une des plus simple) joue un rôle fondamental • définition d’un groupe : un groupe est un ensemble d’éléments (notés ici a, b, c, …) muni d’une loi de composition interne (notée ici ⊥), associative, qui possède un élément neutre (noté ici e) et telle que tout élément ait un inverse (l’inverse de a étant noté a-1) ; en d’autres termes : a⊥b=c a ⊥ (b ⊥ c) = (a ⊥ b) ⊥ c a⊥e=e⊥a=a a ⊥ a-1 = a-1 ⊥ a = e Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 à propos de la théorie des groupes en science (2) • l’ensemble peut être un ensemble de : - nombres - matrices - symétries - permutations - transformations d’espace-temps - etc. • exemple : ensemble = entiers relatifs ; ⊥ est l’addition ; e = 0 ; l ’inverse de a est -a a+b=c a + (b + c) = (a + b) + c a+0=0+a=a a + (-a) = (-a) + a = 0 Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 à propos de la théorie des groupes en science (3) • pourquoi les groupes sont-ils intéressants ? - à chaque groupe sont associées des « représentations irréductibles » - chaque représentation irréductible peut être considérée comme une boîte (ou meuble) avec plusieurs cases (ou tiroirs) : le nombre de cases s’appelle la dimension de la représentation - dans chacune des cases d’une même boîte (donc représentation irréductible), on peut mettre un objet, les objets dans une même boîte ayant des caractéristique communes - les différents éléments du groupe permettent « d’interchanger » les objets situés dans les cases d ’une même boîte • en conclusion - un groupe peut servir pour classer (mais ce n’est pas la seule utilité) Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 à propos de la théorie des groupes en science (4) • le groupe SU(2) : SU(2) est un groupe de matrices 2x2 qui a des représentations de dimensions 1, 2, 3, 4, 5, … - la représentation de dimension 1 : décrit un seul objet - la représentation de dimension 2 : décrit deux objets de même nature - etc. • le groupe SU(3) : SU(3) est un groupe de matrices 3x3 qui a des représentations de dimensions 1, 3, 6, 8, 10, … - la représentation de dimension 1 : décrit un seul objet - la représentation de dimension 3 : décrit trois objets de même nature - etc. Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 parmi ceux qui ont osé faire des prédictions • en relation avec la structure de la matière : Dmitri Ivanovitch Mendeleïev : les eka-éléments Wolfgang Pauli : le neutrino, postulé en 1930, observé en 1955 Hideki Yukawa : le méson π, postulé en 1935, observé en 1947 Murray Gell-Mann : la particule Ω-, prédite en 1962, observée en 1964 Murray Gell-Mann et George Zweig : les quarks, prédits en 1964, mis en évidence de 1974 à 1995 Peter Higgs et d’autres : boson de Higgs, prédit dans les années 70, encore pas observé • dans d’autres domaines : Pierre de Fermat : théorème de Fermat, conjecture du XVIIe prouvée au XXe Urbain Le Verrier (et John Couch Adams) : planète Neptune, prédite et observée en 1846 (1845) Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 Élémentaire : d’Empédocle à nos jours série de six conférences à l’Université Ouverte par Maurice Kibler Professeur à l’Université Claude Bernard Lyon 1 quatrième conférence : un monde idéal (1932) Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 Qu’a-t-on vu ? Que verra-t-on aujourd’hui ? • de l’antiquité au XVIIIe siècle : 4 éléments (eau, air, terre, feu) + quintessence ou éther • à la fin du XVIIIe siècle : 23 éléments chimiques • vers 1930 : environ 80 éléments chimiques + 3 particules (p, e, γ) • le monde idéal de 1932 : tout se ramène à 5 particules (n, p, e, νe, γ) Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 l’après Mendeleïev • découverte des eka-éléments : l’eka-aluminium (gallium) en 1875, l’eka-bore (scandium) en 1879, l’eka-silicium (germanium) en 1886 • récompense commune à Meyer et Mendeleïev • Mendeleïev devient une personnalité importante mais surtout : • descente vers l’infiniment petit • passage de la chimie à la physique pour l’étude des constituants de la matière Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 la première particule fondamentale (et élémentaire) : l’électron • L’étude de la décharge électrique dans les gaz a conduit à la découverte des rayons cathodiques dont Jean Perrin (1870-1942) montrera en 1895 qu’ils sont porteurs d ’une charge électrique négative • Joseph John Thomson (1856-1940) le confirmera en 1897 et mesurea le rapport m/e de la masse m de cet « atome » d’électricité, appelé électron par G.J. Stoney, sur sa charge e Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 la première particule fondamentale (et élémentaire) : l’électron J.J. Thomson : « I can see no escape from the conclusion that they are charges of negative electricity carried by particles of matter. The question next arises, What are these particles ? Are they atoms or molecules, or matter in a still finer state of subdivision ? » Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 le modèle de l’atome de J.J. Thomson (1) • On disposait du modèle des « tourbillons d’éther » de Descartes repris par Lord Kelvin (William Thomson, 1824-1907). • Selon J.J. Thomson, les électrons se disposent en couches successives à l’intérieur d’une distribution continue d’électricité positive pour assurer la neutralité de l’ensemble : c’est le « plum pudding » ou pain aux raisins. Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 le modèle de l’atome de J.J. Thomson (2) Le modèle de Thomson va éclipser pour quelques années les tentatives de J. Perrin et H. Nagaoka vers un modèle saturnien de l’atome avec charge positive au centre et électrons gravitant autour. Mais Ernerst Rutherford (1871-1937) va réaliser une expérience capitale pour trancher entre le modèle du pain aux raisins et le modèle planétaire. Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 l’expérience de Rutherford (1) Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 l’expérience de Rutherford (2) Si, comme le pensait Thomson, l’atome est une sphère chargée positivement contenant des électrons (chargés négativement), la diffusion des particules α devrait se faire à très petit angle. Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 l’expérience de Rutherford (3) Rutherford observe des déviations importantes allant jusqu’à 150°. Ceci n’est possible que si la particule α chargée positivement s’approche d’un centre chargé positivement à une distance de l’ordre de 10-14m. Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 deuxième particule fondamentale : le proton • c’est le noyau de l’atome d’hydrogène ; le rapport « e/m » pour le proton est mesuré en 1911 ; ceci conduit à une masse du proton 1835 fois plus grande que celle de l’électron • en 1920, Rutherford propose le nom de proton pour le noyau de l’atome d’hydrogène Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 le modèle planétaire de l’atome Dès 1911, et suite aux travaux (expérimentaux et théoriques) de Rutherford, le modèle accepté pour l’atome est celui d’un noyau dur dont la constitution (à l’exception du noyau de l’atome d’hydrogène) nest pas connue et de charge positive (Z fois celle du module de la charge de l’électron). Niels Bohr (1885-1962) va donner en 1913 un traitement semi-classique (à base de mécanique classique et de théorie des quanta) de l ’atome d’hydrogène Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 mise en évidence de Z et association Z ↔ élément chimique La charge positive du noyau (Z fois celle du module de la charge de l’électron) et la caractérisation d’un élément chimique par son numéro atomique plutôt que par son poids atomique est une conséquence directe des travaux de - Ernest Rutherford (travail expérimental et théorique) - Niels Bohr (travail théorique) - A. Van den Broek (publie un article soutenant que les propriétés chimiques et optiques des éléments sont déterminées par leur numéro atomique Z et non pas par leur poids atomique) - Henry Moseley (vérifie l ’hypothèse de Van den Broek par des mesures systématiques de spectres X d’éléments chimiques) Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 encore une autre particule : le photon • à la fin du XVIIe siècle, la théorie corpusculaire de la lumière était universellement admise • puis va prédominer la théorie ondulatoire pour expliquer les phénomènes de diffraction et d’interférences • enfin, retour au caractère corpusculaire (sans abandonner le caractère ondulatoire) avec Max Planck (1900) : rayonnement thermique du corps noir Albert Einstein (1905) : explication de l’effet photoélectrique Arthur Holly Compton (1922) : mise en évidence de l’effet Compton Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 le photon : une particule de statut hybride (entre matière et énergie) • En 1926, G.N. Lewis propose le nom de photon « pour ce nouvel atome hypothétique qui n’est pas de la lumière, mais joue un rôle essentiel dans tout processus de rayonnement » • Lors du Congrès Solvay (du nom de l’entreprise sponsor) à Bruxelles en 1927, le nom de photon est adopté pour la particule de lumière. Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 le monde des particules de 1900 au début des années 30 particule symbole masse (MeV) charge spin statistique électron e 0,511 -1 1/2 FermiDirac proton p 938,23 +1 1/2 FermiDirac photon γ 0 0 1 BoseEinstein Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 modèle du noyau de 1900 au début des années 30 • avant 1911, le modèle du pain aux raisins de Thomson est adopté pour l’atome • en 1911, l’atome est constitué d’un centre dur, le noyau, autour duquel gravitent des électrons • après 1911 et avant 1932, le noyau est un amas de protons et d’électrons, la charge Z du noyau étant donnée par le nombre d e protons non appariés avec des électrons Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 modèle de l’atome vers 1930 un modèle qui n’a plus que deux ans à vivre : • noyau : - sa charge : Z fois celle du module de la charge de l’électron - il contient Z protons et A-Z protons neutralisés par A-Z électrons (il y a A-Z électrons dans le noyau) - il contient donc au total A protons • cortège électronique : - il contient Z électrons Z = numéro atomique ; A = nombre de masse ; masse ~ A Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 une particule hypothétique : le neutrino • l’analyse de résultats concernant la désintégration β (radioactivité) amène Wolfgang Pauli en 1930 à postuler l’existence d’une nouvelle particule afin d’assurer la conservation de l’énergie, de la quantité de mouvement (et du spin) • cette particule, d’abord appelée neutron par Pauli, sera renommée neutrino par Enrico Fermi et ergon par Francis Perrin • elle sera mise en évidence expérimentalement en 1955 par Cowan et Reines Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 le neutron : deuxième constituant du noyau • en 1932, James Chadwick avance l’hypothèse du neutron comme constituant du noyau et calcule sa masse (il devance d’une semaine Irène JoliotCurie et Frédéric Joliot) • le noyau de l’atome est donc formé de protons (chargés positivement) et de neutrons (de charge nulle) numéro atomique Z = nombre de protons = nombre d’électrons nombre de masse A = nombre de protons + nombre de neutrons Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 1932 : le monde idéal (âge d’or de la physique des particules) • avec 4 particules de matière (n, p, νe, e) et le photon (γ), on peut construire le monde avec comme boîte à outils la « mécanique quantique » et la « théorie des groupes » • grands progrès en - structure des éléments chimiques et de leurs isotopes - physique atomique et moléculaire - physique des cristaux et des solides - physique nucléaire avec le modèle SU(2) de Werner Heisenberg Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 annexe 1 : la mécanique quantique (1) • La mécanique classique, qui sert à décrire le monde macroscopique, fait appel à la notion de trajectoire qui provient du principe fondamental de la dynamique. • La mécanique quantique, qui sert à décrire le monde microscopique, fait appel à la notion de probabilité de présence qui provient de la résolution d’une équation d’onde (équation de Schrödinger ou équation de Dirac). Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 annexe 1 : la mécanique quantique (2) les grandes étapes : • 1900 à 1923 : ancienne théorie des quanta • 1924 (Louis de Broglie) : dualité onde-corpuscule • 1925 (Ervin Schrödinger) : équation d ’onde • 1927 (Werner Heisenberg - Max Born - Camille Jordan) : formulation matricielle de la mécanique quantique • 1928 (Paul Dirac) : mécanique quantique relativiste et introduction de la notion d’antiparticule Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 annexe 2 : premières applications de la théorie des groupes à la physique quantique • spectroscopie de vibration-rotation de la molécule de méthane (Ehlert, 1927) • spectroscopie électronique d’ions à couches incomplètes dans des environnements cristallins (Bethe, 1929) • modèle de l’isopin pour le noyau (Heisenberg, 1932) Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005 annexe 3 : le modèle de l’isospin de Heisenberg • pour assurer la cohésion des protons et des neutrons à l ’intérieur du noyau, introduction d’une force nucléaire - attractive pour contrecarrer la répulsion électrique des protons - qui ne distingue pas entre proton et neutron - à courte portée (sans effet au delà de quelques fm) • p et n sont considérés comme états d ’une même particule : le nucléon (symétrie SU(2) dite d’isospin) Université Ouverte Cycle 10 Copyright © 2005 Maurice Kibler 25 mai 2005