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Le retrait de Shell de l'Arctique canadien ouvre la voie à une protection accrue
8 juin 2016 (Montréal) – Lorsqu’il a appris que Shell renonçait à ses controversés permis
d’exploration dans le détroit de Lancaster, éliminant ainsi un obstacle à la création d’une zone de
protection marine élargie, Alex Speers-Roesch, responsable de la campagne, a déclaré ceci :
« Après la défaite historique de Shell dans la zone arctique de l’Alaska et le refus de la société
pétrolière de soumissionner pour l’obtention de permis d’exploration dans l’Arctique norvégien, cette
décision envoie un message clair et indique que le rêve de l’industrie pétrolière dans l’Arctique s’est
transformé en cauchemar. La société pétrolière est en état de choc et reconnaît peu à peu que
l’exploration pétrolière dans l’Arctique est un mauvais investissement. »
« Des preuves montrent que ces permis d’exploration sont expirés depuis des années. Comment
Shell ose-t-elle affirmer qu’elle renonce volontairement à ces permis pour protéger l’Arctique ? Elle
essaie plutôt de marquer des points et de faire une sortie en douceur, avant qu’on lui enlève ses
permis, car c’est ce qui serait arrivé. »
« Les eaux arctiques du Canada sont toujours menacées par l’industrie pétrolière et certaines
sociétés tiennent mordicus à leurs projets d’exploration sismique dans la baie de Baffin, tout près de
la zone pour laquelle Shell détenait des permis, et ce malgré les risques pour la faune et la forte
opposition des populations inuites. Il est temps que le gouvernement et l’industrie reconnaissent que
l’exploration pétrolière dans l’Arctique est inconciliable avec la lutte aux changements climatiques et
les nouvelles réalités des marchés énergétiques mondiaux, et qu’ils empêchent ces détonations
sismiques. »
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NOTES :
En avril, Greenpeace a obtenu des documents en vertu de la Loi sur l’accès à l’information indiquant que
30 permis d’exploration pétrolière dans l’est de l’Arctique canadien détenus par Shell depuis 1971, et coïncidant
avec un projet de zone de conservation marine, étaient échus depuis des décennies.
Des copies des permis de Shell montrent que ces permis ont été renouvelés pour la dernière fois en 1978, pour
une période d’un an seulement. Il s’agit là d’une preuve accablante, et les documents obtenus par Greenpeace
Canada indiquent que le gouvernement ne possède aucune preuve de communication avec Shell concernant le
renouvellement des permis après 1978, ce qui veut dire que ceux-ci ont expiré en 1979. Des recherches
juridiques (en anglais seulement) effectuées par le professeur de droit Nigel Bankes de l’Université de Calgary
sur l’état de ces permis le confirment. Le professeur indique que si les permis ont été renouvelés, ces
communications devraient exister. En outre, des courriels (en anglais seulement) échangés entre Erin Ryder de
l’ONG Parvati et un directeur d’Affaires autochtones et du Nord Canada, l’organisme responsable de l’octroi de
ce type de permis, indiquent que le gouvernement était au courant de la situation, mais qu’il croyait que les
permis étaient toujours valides parce que « l’industrie et le gouvernement avaient toujours considéré les
30 permis de Shell valides ».
En 2015, Shell a annoncé l’annulation de son projet d’exploration pétrolière de plusieurs milliards de dollars en
Alaska et dans l’Arctique américain. En avril 2016, Shell a refusé de demander un permis d’exploration dans
l’Arctique norvégien.