Le système reproducteur masculin

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SCIENCE ET TECHNOLOGIE
Le système reproducteur masculin
Le système reproducteur masculin regroupe l'ensemble des organes qui interviennent dans
la reproduction chez l'homme. Ce système comprend les organes reproducteurs ainsi que les
glandes hormonales qui leur sont liées.
Le système reproducteur masculin est particulier puisqu'il remplit deux fonctions. D'abord, il
permet de participer à la création de nouveaux individus possédant un bagage génétique
provenant du mélange des gènes des parents. Ensuite, ce système aide à maintenir l'équilibre
physiologique chez l'homme en jouant un rôle très important dans la dernière phase de la
croissance : la puberté.
L'anatomie du système reproducteur de l'homme
Les glandes hormonales et la puberté masculine
La spermatogenèse
L'érection et l'éjaculation
Les glandes hormonales sont des glandes qui assurent la production d'hormones et leur
sécrétion. Les hormones, quant à elles, sont des substances chimiques qui, après être sécrétées
par une glande, se retrouvent dans la circulation sanguine, transmettant ainsi des messages à
travers tout le corps. Chaque hormone est différente dans sa composition chimique, ce qui fait
qu'elles sont porteuses de messages différents. Souvent, ceux-ci comportent des instructions
bien précises adressées à certaines cellules en particulier.
Les organes externes
La partie externe du système reproducteur de l'homme comporte deux structures principales : le
scrotum, qui contient les testicules, et le pénis, organe reproducteur de l'homme.
Le scrotum
Le scrotum est un sac qui contient les testicules. Il est situé à la base du pénis et est suspendu
sous la cavité abdomino-pelvienne. Il est séparé en son milieu afin de former deux moitiés.
Chacune d’entre elles contient un testicule.
La spermatogenèse (la production de spermatozoïdes) ne peut s’effectuer à la température
corporelle interne (36,2˚C). Afin de permettre et de maintenir une température de 3˚C inférieure
à celle du corps, ce qui est nécessaire à la production de spermatozoïdes, le scrotum est muni de
muscles qui lui permettent de se contracter et de se détendre. Par cette action, le scrotum peut
rapprocher ou éloigner les testicules du corps afin d’éviter ou de maximiser les pertes de chaleur.
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Le pénis
Le pénis est un organe permettant la reproduction sexuée des humains par le dépôt du sperme à
l'intérieur du système reproducteur de la femme. L'extrémité du pénis est en forme de cloche et
porte le nom de gland. Au bout du gland se trouve une ouverture, soit le méat urinaire, par
laquelle le sperme et l'urine sont évacués. Cette structure ne fait par contre pas partie du
système reproducteur de l'homme. Le prépuce est la peau qui recouvre le gland. L’ablation du
prépuce, appelé circoncision, peut être pratiquée pour des raisons médicales (infections
répétées), pour des raisons hygiéniques ou encore pour des raisons religieuses (particulièrement
associée à la communauté juive).
En plus du tissu érectile, le pénis contient aussi l’urètre, soit la voie de l’excrétion de l’urine. Les
piliers du pénis sont constitués des corps caverneux qui accueillent le sang lors de l’érection. Le
corps spongieux est en fait le corps érectile médian qui a pour terminaison un élargissement
nommé le gland.
Les organes internes
La partie interne du système reproducteur de l'homme comporte la majorité des structures de
celui-ci. Cette partie comporte les testicules, siège de la production des spermatozoïdes, un
réseau de canaux où circule les spermatozoïdes, ainsi que quelques glandes annexes.
Les testicules
Les testicules ont deux fonctions : produire les spermatozoïdes (spermatogenèse) et production
d'hormones (comme la testostérone). Ils sont d’une longueur d’environ 4 cm et d’un diamètre
d’environ 2,5 cm.
Chaque testicule contient entre 250 et 300 compartiments nommés lobules. Chacun d’entre eux
possède entre 1 et 4 tubules séminifères contournés, soit le lieu précis de production de
spermatozoïdes. Ensuite, ceux-ci sont dirigés vers un tubule séminifère droit et de celui-ci
jusqu’au rété testis. C’est ce réseau de canaux qui constitue la porte de sortie des
spermatozoïdes du testicule vers l’épididyme.
La spermatogenèse
Les canaux génitaux
Lorsque les spermatozoïdes quittent les tubules séminifères, ils empruntent d’abord l’épididyme.
Ce canal est accolé au testicule et constitue le réservoir principal des spermatozoïdes vivants.
Ensuite, les spermatozoïdes emprunteront le canal déférent. La partie terminale de ce dernier
est élargie et on la nomme ampoule du canal déférent. Le conduit provenant de la vésicule
séminale se joindra au circuit à cet endroit, c’est donc là que se mélangeront les spermatozoïdes
et le liquide séminal. Le sperme se jettera ensuite dans le canal éjaculateur. Ce conduit
rejoindra l’urètre au niveau de la prostate et le sperme sera expulsé via le méat urinaire.
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Le trajet des spermatozoïdes (de la spermatogenèse jusqu'à l'éjaculation)
Les glandes annexes
Les vésicules séminales
Au nombre de deux, les vésicules séminales sont accolées à la vessie, sur la paroi postérieure.
Elles mesurent entre 5 et 7 cm. Elles produisent un liquide qui composera la majeure partie du
volume du sperme. Le canal de chaque vésicule séminale se joint au canal déférent et la fusion
de ces canaux se nomme le conduit éjaculateur.
Le liquide séminal est de nature alcaline et est de couleur jaunâtre. Il contient du fructose, de
l’acide ascorbique, des protéines de coagulation et des prostaglandines. Il constitue environ 50%
du sperme.
La prostate
Contrairement aux vésicules séminales, il n’y a qu’une prostate. Elle a environ la grosseur d’une
balle de ping-pong et la forme d’un beigne. Elle entoure le canal éjaculateur et la partie de
l’urètre située sous la vessie. Au moment de l’éjaculation, le liquide produit par la prostate se
joint au sperme au niveau de la partie prostatique de l’urètre. Ce liquide nourrit et active les
spermatozoïdes.
Le liquide prostatique est laiteux et un peu acide. Il contient des enzymes et des nutriments
(pour les spermatozoïdes). Il constitue environ 35% du sperme.
Les glandes de Cowper
Aussi appelées glandes bulbo-urétrales, les glandes de Cowper sont de la grosseur d’un pois et
sont situées sous la prostate. Le liquide qu'elles produisent lubrifie l'extrémité du pénis lors des
rapports sexuels.
Le liquide pré-éjaculatoire, produit par les glandes de Cowper, a également pour objectif la
neutralisation de l’acide des traces d’urine qui pourrait rester dans l’urètre ainsi que sa
lubrification pour le passage du sperme. Ce liquide est translucide et s’écoule avant l’éjaculation.
Il constitue environ 5% du sperme.
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La spermatogenèse
La spermatogenèse est le processus pendant lequel il y a production de spermatozoïdes dans les
testicules. Elle commence dans les tubules séminifères et se termine dans l'épididyme.
La production de spermatozoïdes se fait dans les gonades mâles, c'est-à-dire les testicules, et ce,
par une mitose suivie d'une méiose. Les spermatozoïdes sont donc haploïdes (n), c’est-à-dire
qu’ils ne contiennent que 23 chromosomes (contrairement aux cellules diploïdes (2n) avec 23
paires (46) de chromosomes). Ce processus de division cellulaire débute à la puberté et se
poursuit toute la vie. Il permet de produire jusqu’à 400 millions de spermatozoïdes par jour.
Voyons plus en détails ce processus.
Le tout commence à l'intérieur des tubules séminifères. Ceux-ci contiennent des cellules
nommées spermatogonies qui donneront chacune naissance à 4 spermatozoïdes immatures.
Tout au long de leur développement, ces cellules vont migrer de l'extérieur vers le centre du
tubule séminifère dans lequel elles se trouvent. Les spermatozoïdes finissent par atteindre le
centre du tubule séminifère environ 24 jours après le début de la spermatogenèse. Ils se dirigent
ensuite vers l'épididyme, qui est en fait un conduit d'environ 6m de longueur (replié sur lui-même
bien sûr) où les spermatozoïdes vont terminer leur maturation. Ils y acquièrent également leur
mobilité et leur capacité à féconder un ovule.
Le processus de spermatogenèse prend entre 64 et 72 jours.
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Pour que la spermatogenèse soit efficace, il faut que le processus se déroule à une température
inférieure de 3 degrés par rapport à la température interne du corps. C'est pourquoi les testicules
sont situés à l'extérieur du corps, soit dans le scrotum.
scrotum. S'il fait chaud, le scrotum va maintenir les
testicules à l'écart du corps. À l'inverse, s'il fait froid, le scrotum va remonter le testicule près du
corps pour maintenir la température optimale pour la spermatogenèse.
Le trajet des spermatozoïdes
Voici
ci le trajet des spermatozoïdes, de leur création (spermatogenèse) à l'éjaculation.
Tubules séminifères → Épididyme → Canal déférent → Canal éjaculateur → Prostate
→ Urètre → Méat urinaire.
1. Vessie
2. Pubis
3. Pénis
4. Corps caverneux
5. Gland
6. Prépuce
7. Méat urinaire
8. Colon sigmoïde
9. Rectum
10. Vésicule
icule séminale
11. Canal éjaculateur
12. Prostate
13. Glande de Cowper
14. Anus
15. Canal déférent
16. Épididyme
17. Testicule
18. Scrotum
19. Urètre
Source
L’érection
L'érection est l'accumulation de sang dans les corps caverneux et aussi dans le corps
spongieux, ce qui produit le gonflement et la rigidité du pénis.
La plupart des mammifères, ainsi que vraisemblablement tous les primates, possèdent un os
pénien (baculum) qui perme
permett l’érection, soit la rigidité du pénis nécessaire lors de la copulation.
Cependant, l’être humain fait exception puisqu’il n’en possède pas.
Suite à une excitation sexuelle déclenchée par des stimuli érotiques ou sexuellement agréables
(images, sons, odeurs,
rs, contacts physiques), l’érection chez l’homme se produit. Elle est
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maintenue par une congestion importante du sang surtout dans les corps caverneux, mais aussi
dans le corps spongieux. Cette congestion est obtenue par la dilatation des artérioles acheminant
ainsi le sang au pénis en grande quantité. Cette dilatation entraîne une contraction des veinules
du pénis, ce qui diminue la sortie de sang de l'organe. Par tout ce processus, le pénis grossit,
s'allonge et devient raide. Le rôle de l'érection est de maintenir la rigidité du pénis nécessaire à la
pénétration de la femme puisque celle-ci permet d'écarter les parois du vagin.
L’éjaculation
L'éjaculation est le prodécé par lequel le sperme est expulsé du pénis par des spasmes (jets
successifs).
Pendant l'excitation, les glandes de Cowper produisent le liquide prééjaculatoire qui lubrifie
l'urètre et y neutralise l'acidité provenant des traces d'urine. Les mêmes influx nerveux qui ont
permis le déclenchement de l’érection continuent d’augmenter en intensité jusqu’à un certain
seuil critique qui mènera à l'éjaculation et à l'orgasme.
L’éjaculation, qui se produit en trois phases, survient à ce moment. D’abord, il y a l'émission,
pendant laquelle les voies génitales et les glandes annexes se contractent et où les liquides
qu’elles contenaient se déversent dans l’urètre. Ensuite, il se produit une contraction du sphincter
de l’urètre, afin d’éviter l’expulsion de l’urine et le reflux du sperme dans la vessie. Finalement
surviennent des contractions rythmiques de l’urètre et des muscles du pénis permettant
l’expulsion du sperme. Le volume moyen d'un éjaculat se situe entre 2mL et 5 mL et contient
environ 350 millions de spermatozoïdes.
Le sperme
Le sperme est composé de spermatozoïdes et du liquide issu des diverses glandes annexes. Le
liquide séminal compose environ 50% du sperme. Pour sa part, le liquide issu de la prostate
compose environ 35% du sperme. Les spermatozoïdes et le liquide provenant de la glande bulbouretrale composent le reste du sperme. Celui-ci est blanchâtre, épais et légèrement collant.
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Le système reproducteur féminin
Le système reproducteur féminin regroupe l'ensemble des organes qui interviennent dans la
reproduction chez la femme. Ce système comprend les organes reproducteurs ainsi que les
glandes qui y sont liées.
Le système reproducteur féminin est particulier puisqu'il remplit deux fonctions. D'abord, il
permet de participer à la création de nouveaux individus possédant un bagage génétique
provenant du mélange des gènes des parents et à abriter et nourrir les nouveaux individus
pendant la grossesse. Ensuite, ce système aide à maintenir l'équilibre physiologique chez la
femme en jouant un rôle très important dans la phase de la puberté, mais aussi tout au long de
sa vie dans les cycles hormonaux (menstruel et ovarien).
L'anatomie du système reproducteur de la femme
Les glandes hormonales et la puberté féminine
L'ovogenèse
Le cycle ovarien et le cycle menstruel
Les glandes hormonales sont des glandes qui assurent la production d'hormones et leur
sécrétion. Les hormones, quant à elles, sont des substances chimiques qui, après être sécrétées
par une glande, se retrouvent dans la circulation sanguine, transmettant ainsi des messages à
travers tout le corps. Chaque hormone est différente dans sa composition chimique, ce qui fait
qu'elles sont porteuses de messages différents. Souvent, ceux-ci comportent des instructions
bien précises adressées à certaines cellules en particulier.
L'anatomie du système reproducteur de la femme
Organes externes
La vulve
Organes internes
Les ovaires
Les trompes de Fallope
L'utérus
Le vagin
Les glandes de Bartholin
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Les seins ne font pas partie du système reproducteur de la femme, mais pour en savoir un peu
plus, tu peux consulter Les seins et les glandes mammaires
mammaires (notions avancées)
avancées).
Les organes externes
La partie externe du système reproducteur de la femme est regroupée dans un ensemble que
l'on nomme la vulve. Celle-ci
ci comporte plusieurs structures distinctes.
Source
La vulve
La vulve correspond à l'ensemble des organes génitaux externes de la femme. Elle est constituée
des grandes lèvres, des petites lèvres, du clitoris, de l'entrée du vagin, de l'hymen et du méat
urinaire. Les grandes lèvres,
lèvres, homologues du scrotum de l’homme, possèdent généralement une
pilosité et sont constituées de replis de peau s’étendant de l’avant à l’arrière.
l’arrière. Entourées par les
grandes lèvres, les petites lèvres sont des replis de peau sans poil, plus minces que ceux des
grandes lèvres, homologues à la face antérieure du pénis et leur principale fonction est la
protection de l'entrée du vagin. Les petites
petites lèvres délimitent le vestibule, qui inclut l’entrée du
vagin et le méat urinaire. L'entrée
entrée du vagin porte également le nom d'orifice vaginal. Tout juste
en haut de cet orifice se trouve le méat urinaire.. Il s'agit d'une petite ouverture par où est
évacuée
uée l'urine. Cette structure ne fait donc pas partie du système reproducteur de la femme. Au
dessus du méat urinaire, à la jonction supérieure des petites lèvres, se situe un petit organe très
sensible appelé clitoris.. Celui-ci
Celui est protégé par un repli de peau qui le protège qui est nommé
capuchon du clitoris ou prépuce du clitoris. Finalement, l'hymen
l'
est une petite membrane de
peau très fine qui ferme partiellement l'entrée du vagin. L'obstruction partielle permet
l'écoulement des règles. Cette membrane est
est habituellement rompue lors du premier rapport
sexuel, lors de l’insertion d’un tampon, lors d’un examen gynécologique ou lors de la pratique
d’un sport.
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Le mont du pubis (ou de Vénus) est une zone arrondie qui couvre l’os pubien. Il est constitué
de tissus adipeux et recouvert de poils à partir de la puberté.
Le clitoris est une structure homologue au pénis de l’homme. Cette structure est érectile et son
anatomie est similaire à celle du pénis mais, même
même s’il y a présence de corps caverneux, les
corps spongieux sont absents. Le clitoris est très richement vascularisé et, lors d’une excitation, il
entre en érection en se gorgeant de sang.
Le périnée correspond à la région où sont disposés les muscles péritonéaux.
péritonéaux. Il est délimité à
l’avant par l’arcade pubienne et à l’arrière par le coccyx.
Les organes internes
La partie interne du système reproducteur de la femme contient la majorité des structures de
celui-ci.
ci. Elle comporte les ovaires, les trompes de Fallope, l'utérus, le vagin et les glandes de
Bartholin.
Source Source
Les ovaires
Au nombre de deux, ces structures sont situées de chaque côté de l’utérus, à l'extrémité des
trompes de Fallope. Ils produisent les ovules et sécrètent des hormones (comme l'oestrogène).
L'ovogenèse
Les trompes de Fallope
Aussi appelée trompes utérines, les trompes de Fallope sont deux conduits qui relient les ovaires
à l'utérus et permettent le passage des ovules.. Les deux trompes sont d’une longueur d’environ
10 cm. Généralement, la fécondation,
fécondation, soit la fusion entre l’ovule et le spermatozoïde, se produit
la partie élargie de la trompe de Fallope, appelée l'ampoule de la trompe utérine.
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Le segment aminci de la trompe utérine qui constitue l’ouverture sur l’utérus se nomme l’isthme
de la trompe utérine. Contrairement aux canaux séminifères du système reproducteur de
l’homme, les trompes de Fallope sont peu ou pas en contact avec l’ovaire et l’ovule.
Lorsque la trompe utérine ne réussit pas à capter l’ovule fécondé, la grossesse se produit à
l’extérieur des voies utérines. Ce type de grossesse est dit ectopique et, en plus de l’avortement
naturel, peut entraîner une hémorragie et des conséquences graves sur le système reproducteur
de la femme.
L'utérus
L'utérus est l'un des organes les plus important du système reproducteur de la femme. C’est
cette structure qui accueille, héberge et nourrit l’œuf fécondé. L’utérus a un peu la forme d’une
poire et sa taille diffère selon que la femme a déjà eu ou non un enfant. Il est tapissé à l'intérieur
de l'endomètre, une membrane richement vascularisée qui peut s'épaissir pour accueillir l'ovule
fécondé qui pourra s'y accrocher et s'y développer. L'utérus se termine par une extrémité plus
étroite nommée col de l'utérus. L'ouverture généralement petite permet l'écoulement du sang
menstruel lors des menstruations. Cette ouverture s'agrandit de façon plutôt impressionnante
pour permettre le passage du bébé lors de l'accouchement.
Un type de cancer fréquent chez les femmes de 20 à 50 ans est le cancer du col de l’utérus. Les facteurs
de risque sont les inflammations répétées du col, les ITSS, particulièrement les condylomes, et les
grossesses répétées. Le test Pap, ou test Papanicolaou, ou encore la cytologie vaginale, est le meilleur
moyen de prévention du cancer et consiste à prélever des cellules épithéliales du col afin de vérifier si elles
sont cancéreuses. Ce test devrait être effectué annuellement afin d’être le plus efficace possible.
Le vagin
De forme tubulaire, le vagin mesure entre 7 et 10 cm et est situé entre le col de l’utérus et la
vulve. Il est l'organe de reproduction chez la femme puisqu'il accueille le pénis et le sperme lors
d'un rapport sexuel. Le fait qu'il soit souple et élastique est important puisque son extensibilité
est nécessaire lors des rapports sexuels et surtout lors du passage du bébé à l'accouchement.
Des plis transversaux (rides ou crêtes vaginales) sont présents sur la muqueuse à l'intérieure du vagin
et stimule le pénis, ce qui participe à l’excitation de l'homme lors d'un rapport sexuel.
Les glandes de Bartholin
L’entrée du vagin est adjacent à une paire de glandes appelées les glandes de Bartholin ou les
glandes vestibulaires majeures, qui sont l’homologue des glandes de Cowper du système
reproducteur de l’homme. Leur rôle est la sécrétion d’un mucus qui lubrifie et humidifie le vagin,
ce qui facilite le rapport sexuel. La sécrétion de ce mucus est généralement beaucoup plus
importante lors d’une excitation sexuelle. Des glandes vestibulaires mineures participent aussi à
la lubrification.
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Ces glandes sécrètent une grande quantité de glycogène qui est décomposé par les bactéries de
la flore vaginale,
inale, ce qui produit de l’acide lactique. Cet acide protège contre les infections, mais
est aussi nocif pour les spermatozoïdes. Le liquide alcalin des glandes de Cowper de l’homme
permet de neutraliser en partie cette acidité.
Les glandes hormonales et llaa puberté féminine
Les glandes hormonales liées au système reproducteur de la femme
Deux glandes en particulier ont un impact important sur le système reproducteur de la femme :
l'hypophyse et les ovaires. Ces glandes ont des fonctions essentielles dans le déclenchement de
la puberté ainsi que le maintien de la fécondité de la femme.
Les ovaires produisent les cellules sexuelles de la femme, soient les ovules. En plus de cela, ils
produisent et sécrètent des hormones, dont les oestrogènes et la progestérone.
progestérone Quant à
l'hypophyse,, il s'agit d'une petite glande située sous le cerveau, devant le tronc cérébral (voir
image suivante pour mieux la situer). Cette glande, aussi petite soit
soit-elle,
elle, produit plus de huit
hormones interagissant avec les différents systèmes du corps humain. Trois d'entre elles sont
directement liées au système reproducteur de la femme. Il s'agit de la folliculostimuline,
folliculostimuline aussi
dite hormone folliculo-stimulante
stimulante (FSH), l'hormone lutéinisante (LH)) et l'hormone
l'
de
croissance.. Elles sont toutes les trois impliquées dans la maturation et le fonctionnement du
système reproducteur ainsi que dans la croissance générale de la femme.
Emplacement de l'hypophyse (en orange) Source
La puberté chez la fille
L'âge auquel débute la puberté ainsi que le déroulement de celle-ci
celle ci varie en fonction de
l'hérédité, du groupe ethnique, de l'alimentation, de la situation géographique,
géographique, du milieu
socioculturel ainsi que le niveau de stress. Chez la jeune fille, la puberté débute en moyenne
quelques années avant celle du jeune garçon, soit vers l'âge de 8 ans. Vers cet âge, l'hypophyse
sécrète davantage de FSH et de LH qui ont un effet sur la production d'oestrogènes par les
ovaires. La puberté est déclenchée lorsque le niveau d'oestrogènes est suffisamment élevé.
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Les oestrogènes sont responsables du développement de plusieurs caractères sexuels
secondaires chez la femme : développement des organes reproducteurs et des seins, dépôt de
graisses favorisé au niveau des hanches, des cuisses et des seins, élargissement du bassin,
croissance et maturation des os favorisées, régulation du cycle menstruel et bien d'autres.
Généralement vers 12 ans, la libération d’œstrogènes stimule aussi une poussée de croissance
chez la jeune fille, ce qui fait qu’elle sera un peu plus grande (en moyenne) que le jeune garçon
du même âge. La poussée de croissance est cependant plus courte que chez le garçon et la taille
adulte de la jeune fille sera atteinte vers l’âge de 15 à 17 ans alors qu’elle sera atteinte entre 19
et 21 ans chez le garçon.
La progestérone est une autre hormone sécrétée par les ovaires, plus particulièrement par le
corps jaune. Jumelée aux oestrogènes, elle participe à la régulation du cycle menstruel. Elle n'a
cependant pas d'effets sur les caractères sexuels secondaires. Par contre, elle joue un rôle
pendant la grossesse ainsi que dans la lactation.
Tout comme chez les garçons, les hormones sécrétées n'ont pas que des effets physiques sur le
corps de la fille. Le caractère ainsi que le comportement de celle-ci sont également influencés :
elles sont souvent à la recherche d'une identité et leur désir sexuel (aussi appelé la libido)
augmente.
Environ deux ans après le déclenchement de la puberté chez la fille, les premières menstruations
ont lieu. Elles sont bien souvent irrégulières pendant les deux années suivantes et les cycles de la
jeune fille ne comportent pas nécessairement d'une ovulation. Pour la grande majorité des filles
ayant eu leurs premières menstruations avant l'âge de 13 ans, les menstruations et l'ovulation
deviennent régulières dans les deux années qui suivent leurs premières menstruations.
Résumé des effets des hormones masculines à la puberté
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L'ovogenèse
L'ovogenèse est le processus pendant lequel il y a production d'ovules dans les ovaires.
Chez l’homme, les spermatozoïdes (gamètes mâles) sont produits dès la puberté et cette
production se poursuit généralement jusqu’à sa mort. Par contre, il en est tout autrement chez la
femme. En fait, les ovocytes sont déjà tous présents dès la naissance et ce sont eux qui
deviendront des ovules matures.
L'ovogenèse débute dès la 15e semaine de gestation. À ce moment, les ovogonies (cellules
souches des ovaires) se divisent par mitose, ont une période de croissance et forment ainsi des
ovocytes de 1er ordre. Suite à cela, les ovocytes de 1er ordre débutent une méiose, mais elle
est arrêtée au premier stade de la division, et ce, jusqu'à la puberté. En effet, pendant l'enfance,
les ovaires sont complètement inactifs, un peu comme s'ils étaient en hibernation.
À la puberté, la FSH et la LH réenclenchent l'ovogenèse. Ainsi, à chaque mois, un ovocyte de 1er
ordre continue sa méiose. Il en résulte deux cellules différentes : l'une très petite (globule
polaire) et l'autre plus grosse (ovocyte de 2e ordre). Si le globule polaire n'est pas détruit, il
poursuit sa division cellulaire (la deuxième partie de la méiose) dont le résultat sera 2 globules
polaires qui eux seront détruits. Quant à l'ovocyte de 2eordre, il s'engage dans la deuxième partie
de la méiose. Il en résulte encore une fois deux cellules de volume très différent : un autre
globule polaire, qui sera détruit, et un ovule mature.
On estime qu'entre la puberté et la ménopause (arrêt des menstruations), une femme libère en
moyenne moins de 500 ovules.
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Le cycle ovarien
1. Follicule primaire
2. Follicule en maturation
3.. Follicule mûr
4. Ovulation
(ovocyte de 2eordre expulsé)
5. Corps jaune
6. Dégénérescence du
corps jaune
Source
Phase préovulatoire (Jours 1 à 13)
La FSH et la LH stimulent la maturation d'un follicule primaire qui lui sécrète à son tour des
oestrogènes.
Plus ce follicule grossit, plus la production d'oestrogènes augmente. La sécrétion de FSH et de LH
cessent pour un bref moment.
La sécrétion d'oestrogènes se poursuit jusqu'à l'atteinte d'un niveau assez élevé qui déclenche une
libération brusque d'hormones, surtout de LH mais aussi de FSH.
La LH agitt sur l'ovocyte de 1er ordre pour qu'il termine la première partie de sa méiose. Il en résulte un
ovocyte de 2e ordre.
À la fin de cette phase, le follicule mature est gonflé et il forme une légère bosse à la surface de
l'ovaire.
Ovulation (Jour 14)
À l'endroit où le follicule forme une bosse, la paroi de l'ovaire se déchire et le follicule libère l'ovocyte
vers la trompe de Fallope.
Phase postovulatoire (Jours 15 à 28)
Sous l'effett de la LH, le follicule qui a libéré l'ovocyte se transforme en corps jaune. Celui-ci
Celui sécrète de
la progestérone et un peu d'oestrogènes, ce qui fait baisser brusquement les taux de FSH et de LH. Le
développement d'autres follicules est ainsi empêché.
Si l'ovocyte libéré est fécondé, le corps jaune reçoit un signal provenant de l'embryon. Le corps jaune
libère des hormones jusqu'à ce que le placenta soit développé et puisse lui-même
lui même sécréter ses
hormones.
Si l'ovocyte libéré n'est pas fécondé, la dégénéres
dégénérescence
cence du corps jaune commence environ 10 jours
après sa formation. La sécrétion d'hormones est alors arrêtée. Les taux de progestérone et
d'oestrogènes chutent, ce qui occasionne la reprise de la sécrétion de FSH et de LH par l'hypophyse. Et
un autre cycle recommence...
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SC301 /302
SCIENCE ET TECHNOLOGIE
Le cycle menstruel
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SCIENCE ET TECHNOLOGIE
Phase menstruelle (Jours 1 à 5)
Cette phase débute lorsque les taux de progestérone et d'oestrogènes sont au plus bas. Le follicule se
met alors à sécréter plus d'oestrogènes.
Pendant deux à six jours, la muqueuse utérine (endomètre) se détache de la paroi utérine, ce qui
provoque un écoulement de sang par le vagin. Il s'agit des menstruations.
Phase préovulatoire (Jours 6 à 14)
L'endomètre se reforme et s'épaissit sous l'effet des oestrogènes.
Phase postovulatoire (Jours 15 à 28)
L’endomètre se prépare à accueillir l’embryon. Sous l'effet combiné de la progestérone et de
l’œstrogène, l’endomètre devient une muqueuse encore plus épaisse et elle sécrète alors des
nutriments qui soutiendront l’embryon jusqu’à son implantation.
Si la fécondation a lieu, l'endomètre reste intacte et il n'y a donc pas de menstruations.
Si la fécondation n’a pas lieu, la dégénérescence du corps jaune débute. La diminution du taux de
progestérone amène la rupture des vaisseaux sanguins de l’endomètre, ce qui entraîne sa
desquamation. Et un autre cycle recommence...
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