Quelques
« Traversées
du Cid »
Un Cid Légendaire
"Je suis né deux fois, la première le 4 décembre 1922, la seconde en juillet 1951, en Avignon, où j'ai eu grâce à Jean Vilar la révélation du vrai
théâtre..." Gérard Philippe
15 Juillet 1951 : Cour d'Honneur du Palais des Papes (Avignon)
Mise en scène
Jean Vilar
Costumes
Léon Gischia
Lumières
Pierre Saveron
Direction musicale
Maurice Jarre
Interprétation
(1951)
Jean Vilar (Le Roi)
Gérard Philippe (Don Rodrigue)
Françoise Spira (Chimène)
Pierre Asso (Don Diègue)
Jean Leuvrais (Don Gomès)
Jeanne Moreau (l'infante de Castille)
Jean Negroni (Don Sanche)
Jean-Paul Moulinot (Don Alonse)
Charles Denner (Don Arias)
Monique Chaumette (Léonor)
Lucienne Le Marchand (Elvire)
André Schlesser (le page de l'infante)
Réalisation des
costumes
Henri Lebrun, Alyette Samazeuilh
Extrait audio (Gérard Philippe): http://www.youtube.com/watch?gl=BE&v=2aJd-e5hWUU
Dans un premier temps, Gérard Philippe avait refusé le rôle, trouvant lidée farfelue et avouant son
désintérêt pour Corneille. Mais après réflexion il accepta en 1950.
La veille de la première, Gérard Philippe, est au meilleur de sa forme et joue son rôle comme jamais.
Tellement envouté quil se trompe de côté en sortant et fait une chute de 2,50 m.
« La star de cinéma Gérard Philipe participe cette année doublement (aux côtés de Jeanne
Moreau) au Festival d'art dramatique d'Avignon (15-25 juillet), dans deux pièces qui jouent
dans la Cour d'honneur du Palais des Papes : « Le Prince de Hombourg » de Heinrich von
Kleist et « Le Cid » de Corneille. La première représentation de cette deuxième œuvre a eu lieu
ce soir devant un parterre noir de monde. L'acteur, qui s'est démis le genou lors de la dernière
répétition, a triomphé malgré sa capacité de déplacement réduite. Pour Jean Vilar, fondateur il
y a quatre ans de l'événement avignonnais (sous le nom initial de "Semaine d'art"), qui lui
donnait la réplique dans le rôle du roi, son interprétation était tellement impressionnante que
"personne n’osera plus monter Le Cid avant trente ans".»
1
1
http://www.live2times.com/1951-gerard-philipe-joue-le-cid-a-avignon-e--11001/#5WOFCT1SWC4hyDRf.99
L'ombre de Gérard Philipe plane encore sur Avignon
AVIGNON / PUBLIÉ LE SAMEDI 24 JUILLET 2010 À 11H13
Le 25 novembre 1959, Gérard Philippe, alors en pleine gloire et à l'apogée de sa popularité, est emporté par un cancer du foie foudroyant à l'âge de 37 ans. A
Avignon comme partout en France, on pleure la disparition de la star. Peut-être plus qu'ailleurs
Rares sont ceux qui connaissent l'histoire du Festival d'Avignon aussi bien qu'elle. Auprès de son mari, Paul Puaux, compagnon d'aventure de Jean Vilar et son successeur à
la tête du TNP (Théâtre national populaire), Melly Puaux a participé, dès 1966, à "cette formidable aventure humaine" du festival, comme elle dit, où elle a occupé, jusqu'en
1979, la fonction de secrétaire. Avant de fonder, la même année, la Maison Jean-Vilar à Avignon.
Certes, elle n'a pas assisté aux premières heures du festival, dont "la création, dit-elle, relève du miracle, un peu comme la naissance du Christ dans la crèche: sans moyens,
mais avec un enthousiasme à nul autre pareil". Elle n'a pas, non plus, connu personnellement Gérard Philipe, emporté par un cancer du foie foudroyant, à l'âge de 37ans, en
1959. Mais les innombrables heures qu'elles a passées à ratisser les archives pour monter quantité d'expositions, font d'elle la mémoire vivante du festival.
"Gérard Philipe ? Jean Vilar lui avait déjà demandé d'intégrer le TNP dès 1949, mais il avait décliné la proposition, trop absorbé qu'il était par ses tournages de films, raconte-t-
elle. Et puis, en 1950-51, alors que Vilar jouait dans Henri IV de Pirandello, au théâtre de l'Atelier, à Paris, il s'est finalement décidé à aller à sa rencontre, dans les loges, pour lui
demander d'en faire partie. Vilar lui a fait lire Le Prince de Hombourg qui, à l'époque, n'avait jamais été joué en France, et Le Cid. Et il a accepté, tout en sachant que Vilar n'avait
aucun moyen de le payer. Qu'importe, pour lui, l'essentiel était de toucher un nouveau public et de participer à l'aventure. Dès lors, il jouera à Avignon tous les ans, ou presque.
C'était quelqu'un de très accessible, comme tous les artistes de l'époque, d'ailleurs. Il aimait participer aux rencontres avec le public dans le verger Urbain V avec Paul Puaux, pour
parler du métier, au côté de Georges Wilson, qui nous a quittés."
En tant que responsable des archives, Melly Puaux a aussi mis la main sur le costume sans manche (!) du Cid, joué en 1949 par Jean-Pierre Jorris, et repris, deux ans plus
tard, par Gérard Philipe. "Les deux comédiens n'avaient pas la même morphologie: les manches du premier costume avaient été enlevées pour être ensuite cousues sur le
deuxième!", sourit-elle. Les anecdotes s'enchaînent. "En 1951, le plateau du Palais des Papes n'était pas aussi sécurisé qu'aujourd'hui. Lors de la générale (la dernière
répétition, ndlr) du Cid, Gérard Philipe, qui jouait Don Rodrigue, porté par l'enthousiasme de la bataille contre les Maures, est tombé de scène, se faisant particulièrement mal à
la hanche. Ce qui a obligé Jean Vilar, pour la première, à modifier la mise en scène à la dernière minute. C'est finalement assis sur le trône du roi que Gérard Philipe va raconter la
bataille, tandis que Jean Vilar, dans le rôle du roi, se placera carrément dans le public."
L'année d'après, pour Lorenzaccio, Jean Vilar va même confier, pour des raisons de santé, "la fin de la régie" à Gérard Philipe. "La fin de la mise en scène, si vous préférez.
Mais ce dernier terme était trop pompeux pour Vilar: il préférait employer 'régie'. Un régisseur, disait-il, fait valoir la terre de ses maîtres. Mon maître, c'est l'auteur et je suis là
son serviteur." Des anecdotes, Melly Puaux pourrait en raconter pendant des heures entières. Peut-être en aura-t-elle l'occasion, tout prochainement ? Retirée aujourd'hui
à Paris d'où elle est originaire, elle confie son intention de descendre quelques jours à Avignon, pour ce festival. "Pour profiter des trois derniers jours."
Un Cid Classique
« J’ai essayé de mettre Dieu en scène » Francis HUSTER
Mise en scène : Francis HUSTER
Décors : Pierre-Yves LEPRINCE
Costumes : Dominique BORG
Lumières : Geneviève SOUBIROU
Acteurs :
Don Rodrigue : Francis HUSTER
Chimène : Jany GATALDY
Don Gormas : Jean-PIERRE BERNARD
Don Diègue : Jean MARAIS
L’Infante : Martine CHEVALLIER
Le Roi Don Fernand : Jean-Louis BARRAULT
Don Sanche : Jacques SPIESER
Elvire : Martine PASCALE
Léonor : Monique MÉLINARD
Version : Tragi-comédie (version 1636)
Date : 1985
Lieu : Le théâtre du Rond-Point
1 / 22 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !