REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE LA PECHE ET DES RESSOURCES HALIEUTIQUES Centre National D’études Et De Documentation Pour La Pêche Et L’aquaculture MISE EN PLACE D'UN RESEAU D'ECHANTILLONNAGE LES PETITS PELAGIQUES DE L'EXTREME OUEST AlGERIEN Responsable: Mme SENNAI CHENITI Sarah juillet 2003 11 Boulevard Colonel Amirouche Bou-Ismail W.Tipaza TEL/FAX / 024 46 19 06 Email : [email protected] 1 INTRODUCTION La méditerranée est une mer riche en stocks plurispécifiques et spécialement en petits pélagiques. Ces derniers sont des stocks partagés d’où la nécessité d’une gestion concertée de ce type de pêcherie. Pour cela une étude pilote est nécessaire pour une telle gestion. Dans le cadre du projet « COPEMED » et pour une gestion concertée, une étude pilote portant sur les petits pélagiques de la Mer d’Alboran sera effectuée. Etant donné que l’Algérie est l’un des pays membres du projet COPEMED/FAO, il a été convenu de compiler des données concernant les petits pélagiques de la région d'extrême Ouest afin d'intégrer l'Algérie dans le projet des petits pélagiques de la mer d'Alboran avec l'Espagne et le Maroc. En effet, la région d'extrême Ouest est privilégiée, du fait que les courants froids de l'Atlantique riche en plancton pénètrent en permanence en méditerranée par le détroit de Gibraltar. Ajouter à cela, l'importance de la production halieutique en poissons bleus. Effectivement les ressources halieutiques en Algérie sont constituées principalement des petits pélagiques à savoir la sardine, la saurel, l'allache et l'anchois. Ils représentent 69,49% de la production halieutique nationale (CNDPA, 1999). Les données ont été puisées à partir des travaux effectués par les chercheurs algériens portant sur les différentes espèces des petits pélagiques et qui consiste en : • Données sur les sites; • Données sur la production halieutique des petits pélagiques dans la région d'extrême Ouest ; • Paramètres biodynamiques des différentes espèces constituant la catégorie des poissons bleus. Ce travail a concerné toutes les espèces des petits pélagiques à savoir : - La sardine (sardina pilchardus ) de la région de Beni Saf ,d'Oran et de Ghazaouet ; - L'anchois (Engraulis encrasicolus) de Beni saf ; - La Saurel (trachurus trachurus )de Beni Saf - L'allache (sardinella aurita ) ( de la région de Ghazaouet - 2 I- LES SITES : 1. Port De Ghazaouet : Le port de Ghazaouet est un port mixte (commerce et pêche). Géographiquement, il est situé dans la wilaya maritime de Tlemcen. , il est caractérisé par une surface pleine trés importante avec 73 cases de pêcheur. C’est le port le plus important dans la région d’Ouest en matière de capacité d’accueil. 2. Port De Beni Saf : Le port de pêche de Beni Saf est le plus important en matière de flottille et de capacités de production. Le port a une capacité d'accueil de 60 embarcations, il s'avère saturé surtout par les flottilles venant des autres ports d’immatriculations. Il est doté de 70 cases pour pêcheurs avec une terre pleine de plus de 10 hectares. Port d’Oran: La wilaya maritime d’Oran possède deux ports (port d’Oran et d’Arzew). Le port d’Oran a une terre pleine moins importante que les autres ports, ainsi les cases de pêcheurs sont moins nombreuses en les comparant à celles de ghazaouet et d’Oran. Les structures d'appuis de ces trois ports sont représentés par des poissonneries, des chantiers navals (E.C.O.R.E.P), des stations d’avitaillement et des fabriques de glaces…etc. 3 I I - LA FLOTILLE DE PECHE : La flottille de pêche de chaque port pour l’année 1999 est représentée dans le tableau ci-dessous ports Ghazaouet Beni Saf Oran Chalutiers 39 42 22 Senneurs 34 20 44 Petits métiers 31 54 170 Total 104 116 236 Type de métiers La flottille de pêche de la région ouest est constituée des trois types de métiers (chalutiers, sardiniers et petits métiers). La flottille chalutière est la plus représentée pour les trois ports. Le port de Beni Saf compte plus de flottille en le comparant à celui d'Oran et e Ghazaouet. Il est à noter qu'en plus de la flottille immatriculé dans ces ports, il existe d'autres flottilles des autres régions ( région centre) qui opèrent dans ces sites, surtout à Beni Saf et Ghazaouet III- LA PRODUCTION HALIEUTIQUE : Voir annexe (Tableau 1et 2 et graphe 1 , 2) En 1990, la production halieutique dans la région d'extrême Ouest était très importante au port de ghazaouet, elle est de11081, 677 tonnes, elle est suivi par le port de Beni saf avec une production de 5488,030 et en dernier, le port d'Oran avec 1862,200 tonnes (graphe n°1). La production dans cette région est représentée par la catégorie des petits pélagiques. En effet, la production du poisson bleu constitue plus de 70% de la production halieutique au port de ghazaouet et d'Oran. Par contre au port de Béni saf , les captures des petits pélagiques ne constituent que 69.87%. Il est à noté que la production des senneurs est la plus importante en la comparant à celle des chalutiers et des petits métiers pour les trois ports (graphe n°2). 4 IV- PARAMETRES BIODYNAMIQUES : 1. Reproduction: 1.1 Proportion des sexes (sex- ratio) : La proportion des sexes est une caractéristique de l’espèce dont les variations sont parfois en relation avec le milieu. En dynamique des populations, la connaissance du sex –ratio d’un stock reproducteur permet, en liaison avec d’autres facteurs, l’évaluation de la fécondité potentielle de ce stock. (Kartas et Quignard., 1984) le sex-ratio est exprimé sous différentes formes: 9 taux de masculinité 9 taux de féminité 9 rapport du nombre de mâles au nombre de femelles 9 nombre de mâles pour cent femelles Tableau n°01 : Sex- ratio des espèces pélagiques de la région d’extrême Ouest Régions Espèce Méthode utilisée Ghazaouet Beni saf - Sardina pilchardus (1988) féminité - Engraulis encrasicolus (1981) - - - - 48,01%♂ - (1988) 51,99 %♀ Taux de Trachurus trachurus 44,13 %♂ 55,86 %♀ - (1990) 52,72 % ♀ 47,28 % ♂ (1990) Sardinella aurita 52,22 %♀ 47,78 %♂ Taux de Oran - 58,36 %♂ 41,63%♀ féminité - (1988) 55,34 % ♀ 44,66 %♂ 5 - Le tableau 01, représentant le sex- ratio des petits pélagiques montre que ce paramètre diffère d’une espèce à une autre. En effet, pour la sardine et la saurel, leur sex-ratio est en faveur des femelles, par contre pour l’anchois, il est en faveur des mâles. Cette différence est due à la biologie de l’espèce d’une part et d’autre part à l’engin utilisé. Effectivement, les mâles de l’anchois restent plus longtemps sur les lieux de ponte en raison de l’émission graduelle de leurs produits sexuels (Kartas et Quignard., 1984 in Tehami ; 1990). Quant à la sardine, elle représente une répartition bathymétrique, les mâles se trouvent à des profondeurs par rapport aux femelles. 2.2 Taille à la première maturité sexuelle : Elle permet de connaître la contribution des poisons de petite taille à la reproduction. Plusieurs définitions ont été données à la taille à la première maturité sexuelle : • la longueur à la quelle quelques individus de la population ont mûrs (Postel, 1955 ; Simmons, 1969) ; • la longueur à laquelle 50% des individus sont mûrs (Batts,1972 ; Shung,1973 ;Conand,1977) ; • la longueur à laquelle 100% des individus sont mûrs (Fontana et Pianet, 1973 ;Legand, 1960 ;Stequert,1976). Mac Gregor 1966 in Cherabi, 1987 définit la taille à la première maturité sexuelle comme étant : • la taille du plus petit individu mature ; • la taille du plus grand individu immature. La méthode citée par Mac Gregor pour déterminer la taille à la première maturité sexuelle est une méthode biologique, par contre les autres définitions citées ci- dessus sont des méthodes statistiques. 6 Tableau n°02 : Taille à la première maturité sexuelle des espèces pélagiques de la région d’extrême Ouest Régions Méthode Espèce utilisée - Sardina pilchardus (1988) Ghazaouet Beni saf Biologique 13,1♂ 13,6 ♀ Oran 10 cm s.c (1981) (1981) statistique 11,1 cm s.c Sardinella aurita - - - - Engraulis encrasicolus Biologique - 12,8 cm ♀ - 12,2cm ♂ (1988) Trachurus trachurus Biologique - 14,5 cm ♀ - 15 cm ♂ (1988) Statistique - 15,85 cm s.c s.c : sexes confondus La taille à la première maturité est une caractéristique biologique très importante dans le domaine halieutique. Elle diffère pour les deux sexes d'une même espèce et d'une espèce à une autre. Cette variation peut être due aux conditions du milieu, aussi à la physiologie des individus. Effectivement pour l'anchois les mâles mûrissent plus vite que les femelles (Andreu et Rodriguez Roda 1951 in Hemida 1987). 7 2. La Croissance (voir annexe tableaux n° 3, 4, 5,6) : Elle est considérée comme une résultante des actions simultanées de facteurs anaboliques proportionnels à la surface et des facteurs cataboliques proportionnels au volume du corps (Bouaziz., 1992). Les paramètres de la croissance sont : • La longueur asymptotique L∞ : C’est la longueur moyenne qu’atteindrait un poisson s’il vivait indéfiniment. • Le poids asymptotique W∞ : C’est le poids qu’atteindrait un poisson s’il vivait indéfiniment. • L’age au temps t0 : C’est l’age théorique qu’aurait un poisson de longueur nulle s’il avait grandit de tout temps selon l’équation en question. Le plus souvent, t0 prend des valeurs négatives car les jeunes poisons grandissant plus rapidement que prédit par l’équation de Von Bertallanfy. 3. La mortalité (voir annexe tableau n° 07 et 08) : La mortalité est le nombre d‘individus disparus par mort durant un temps bien déterminé pouvant être le jour, la semaine, ou bien le mois (KORICHI, 1988). Il existe deux types de mortalité : Mortalité par pêche « F » : mortalité due à la pêche Mortalité naturelle « M » : mortalité due aux maladies, à la prédation et à la sénilité. Mortalité « Z » : mortalité totale c’est la somme de deux types de mortalité. CONCLUSION : Cette étude a permis de compiler des données concernant les petits pélagiques au niveau des trois sites seulement, du fait que les travaux ont été effectué uniquement pour ces sites. Il est à signaler que d’autre ports de la région d’Ouest sont des ports très important et qui représentent une production halieutique en petits pélagiques très significative tel que le port de Bouzedjar (plus de 4000 tonnes) et Mostaganem (7000 tonnes) (CNDPA.,1999) . Il serait intéressant d’intégrer ces deux ports dans le projet de la mer d’Alboran 8 9 Tableau n° 01 : Production par catégories de Poissons ports Ghazaouet Groupes d’espèces Production (tonnes) Poissons bleus 8344,977 Poisons blancs 1735,975 Beni Saf % Production (tonnes) Oran % Production (tonnes) % 75,304 3834,930 69.878 1343,700 15,665 1173,870 21.389 499,300 26.8123 1.03103 Autres 1000,725 9,030 479,230 8.732 19,200 Total 11081,677 100 5488,030 100 1862,200 72.156 100 Tableau n° 02: Production par type de métiers ports Ghazaouet Types de métiers Production (tonnes) Chalutiers Senneurs Petits métiers Total Beni Saf Oran % Production (tonnes) % Production (tonnes) % 5164,600 46.605 3030,690 55.223 474,500 71.045 5786,072 52.212 2365,040 43.095 1323,000 25.481 1.182 92,300 1.682 64,700 3 5488,030 100 1862,200 100 131,005 11081,677 100 10 Tableau n°03 : Paramètres de croissance de Engraulis encrasicolus (Linne., 1750) CROISSANCE PONDERALE CROISSANCE LINEAIRE Paramètres Paramètres déterminés avec la connaissance d’age Paramètres déterminés sans la connaissance d’age (wetherall et al) Région Beni Saf (1988) Beni Saf L∞ (cm) K /an t0 (an-1) L∞ (cm) K* /an 19,50 ♂ 0,38 ♂ -0,96 ♂ 17,7 ♂ 0,39 ♂ 19,95 ♀ 0,33 ♀ -1,40 ♀ 17,96 ♀ 0,37 ♀ - - - (1990) Ǿ t0 * (an-1) W∞ (g) 2,08 - 47,76♂ 51,71 ♀ 17,75 ♂ 0,355 ♂ 2,06 ♂ -0,525 ♂ 18,25 ♀ 0,331 ♀ 2,043 ♀ -0,574 ♀ 18,25 s.c 0,360 s.c 2,079 s.c -0,526 s.c s.c : sexes confondus t0 * : t0 il a été estimé par la méthode de Pauly (1980) K* : estimé par la méthode de pauly et Munro 1984 en utilisant la vitesse moyenne de croissance Ǿ. 11 - Tableau n°04 : Paramètres de croissance de Trachurus trachurus (Linne., 1758) CROISSANCE PONDERALE CROISSANCE LINEAIRE Paramètres Paramètres déterminés avec la connaissance d’age Région Paramètres déterminés sans la connaissance d’age (wetherall et al ) L∞ (cm) K /an t0 (an-1) L∞ (cm) K* /an 26,309 0,282 -1,382 25,336 0,625 2,605 4,566 - - - 28,78 0,42 2,54 10,11 Ǿ W∞ (g) Z/K Beni Saf (1988) 124,821 (sexes confondus) Beni Saf (1990) (sexes - confondus) K* : estimé par la méthode de pauly et Munro 1984 en utilisant la vitesse moyenne de croissance Ǿ. Tableau n°05 : Paramètres de croissance de sardinella aurita (valenciennes. ,1847) CROISSANCE LINEAIRE Paramètres Région Ghazaouet (1992) CROISSANCE PONDERALE Paramètres déterminés sans la connaissance d’age (wetherall et al ) L∞ (cm) 25,48 K* /an Ǿ 0,502 2,514 Z/K 2,155 K* : estimé par la méthode de pauly et Munro 1984 en utilisant la vitesse moyenne de croissance Ǿ. 12 W∞ (g) - Tableau n° 06 : Les paramètres de croissance de Sardina pilchardus (Walbaum., 1792) CROISSANCE PONDERALE CROISSANCE LINEAIRE Paramètres L∞ (cm) K /an t0 -1 an Ghazouet (1992) Sexes confondus - - - Beni Saf (1988) 20,20 ♀ 0,352 ♀ -1,608♀ 18,97 ♂ 0,317 ♂ -2,57 ♂ - - - Beni Saf (1990) Paramètres déterminés sans la connaissance d’age (wetherall et al) Paramètres déterminés avec la connaissance d’age (Ford-Wolford) Région L∞ (cm) 20,81 Beni Saf (1990) Sexes confondus - Oran (1981) 21,04 ♀ - K* /an 20,24 ♀ 19,11 ♂ 0,27 0,347♂ 20,50 ♀ 0,259 ♀ 19,21 ♂ 0,279 ♂ 0 ,26 ♂ Z/K 3,545 - 1,95 ♀ 2,103 6,04 ♂ 5,06 ♀ 2,03 6,69 ♂ W∞ (g) 71,23 ♀ - 46,55 ♂ -0,717 ♀ -0,676 ♂ - 0,27 2,03 1,63 - - - - - 77,59 ♀ 56,93 ♂ -2,69 ♀ - 18,88 ♂ 2,065 0,309 ♀ 19,92 0,21♀ Ǿ t0* -1 an - -2,49 ♂ * : t0 a été estimé par la méthode de Pauly 1980 K* : estimé par la méthode de pauly et Munro 1984 en utilisant la vitesse moyenne de croissance Ǿ. 13 Tableau n° 07 : les mortalités des petits pélagiques de l’extrême Ouest Mortalité Espèce et région Trachurus trachurus Mortalité totale (Z) Mortalité naturelle (M) Mortalité par pêche (F) Taylor (1962) Pauly (1980) 1,156 Wetherall Rikhter et Efanov (1976) et al (1986) 0,136 ♂ 2,858 0,176 ♀ 0,464 0,713 2,79 2,89 4,25 - - 0,56 1,12 ♂ 1,17♀ 1,26 ♂ 1,36 ♀ 0,94 ♂ 0,95 ♀ - 0,338 ♂ 0,286 ♀ 0,72 ♂ 0,65 ♀ 0,54 ♂ 0,71 ♀ 0,496 ♂ 0,321♀ 0,541 0,746 ♂ 0,431 ♀ 0,648 0,859 ♂ 0,612 ♀ 0,447 - 0,389 ♂ 0,353 ♀ 0,348 0,72 ♂ 0,67 ♀ 0,531 - 0,81 1,00 1,08 - - 0,69 0,31 Jones (1983 Pauly (1985) 1,504 Beni Saf (1988) - Beni Saf (1990) 2,33 Engraulis encrasicolus Beni Saf (1988) Beni Saf (1990) Sardinella aurita Ghazaouet (1992) 14 Tableau n° 08 : Les mortalités de Sardina pilchardus (Walbaum., 1792 ) dans l’extrême Ouest Moratilité Mortalité totale (Z) Mortalité naturelle (M) Mortalité par pêche (F) Région Beni Saf (1988) (1990) (1990) Ghazaouet (1992) 1712 ♀ Taylor Wetherall Rikhter et Efanov (1976) (1962) et al (1986) 0,434 ♀ - 0,510 ♀ 1,227 ♂ 1,016 ♂ - - 0,435 ♂ 0,485 ♂ - 0,39 0,43 0,44 - - 0,42 0,64♂ 0,678♀ 1,043 ♂ 1, 089 ♀ 0,541 1,226 ♂ 1,176 ♀ 0,648 1866 ♂ 1,310 ♀ 0,447 - 0,297♂ 0, 276 ♀ 0,384 0,439* ♂ 0,411* ♀ 0,531 0,770 0,996 0,957 - 0,440 Jones (1983 Pauly (1985) 1,442 ♀ * : mortalité retenu pour calculer la mortalité par pêche 15 Pauly (1980) 0,517 Graphe n° 01 :prodction halieutique de la région Ouest 9,000,000 8,000,000 7,000,000 Poissons bleus Poisons blancs 6,000,000 production (tonnes) Autres 5,000,000 4,000,000 3,000,000 2,000,000 1,000,000 0 ports Ghazaouet Beni Saf 16 Oran Graphe n° 2 : production dechaque type de métier Oran ports % des petits mt. Beni Saf % des chalutiers % des senneurs Ghazaouet taux de production 17