
2  Contexte et justification 
L’accord  sur  les  oiseaux  d’eau  migrateur  d’Afrique  et  d’Eurasie  (AEWA)  est  un  outil  établi 
conformément  aux  dispositions  de  la  Convention  sur  les  Espèces  migratrices  (CMS).  Le  plan 
stratégique de l’AEWA 2009-2017 déclare qu’un réseau complet et cohérent de voies migratoires de 
sites protégés ou autrement gérés d’importance internationale et nationale pour les oiseaux d’eau 
est établi et entretenu en prenant en compte les réseaux existant et le changement climatique. En 
outre, la résolution MOP5 .13 a adopté un cadre d’actions liées aux mesures d’adaptation nationales 
et  la  conservation  d’oiseaux  d’eau  et  leurs  habitats  et  a  recommandé  vivement  les  parties 
contractantes de mettre en œuvre ces principes. Cependant la mise en œuvre pratique des mesures 
manque particulièrement en Afrique. 
Au Mali, les exigences de la biodiversité ne sont pas explicitement prises en compte dans les plans 
d’adaptation au changement climatique tant au niveau national que régional. Le Delta Intérieur du 
Niger (DIN) est la seconde plus grande zone humide en Afrique après celle du Delta de Okowango au 
Botswana  et  un  des  plus  importants  quartiers  d’hiver  des  espèces  migratrices  du  paléarctique  en 
Afrique de l’ouest avec 4 119 500 ha désigné comme site Ramsar en 2004.  Sept (7) sites critiques sur 
onze (11) identifiés au Mali sont localisés dans le DIN. Cependant, le site est sous une pression sévère 
avec des impacts directs et indirects des changements climatiques. La baisse de la pluviométrie de 
30%  dans  le  haut  bassin,  et  une  baisse  du  débit  de  50%.  L’extension  des  surfaces  d’inondation  a 
diminué de 50 000 km² dans les années 1950 à un maximum de 18 000km2 en 2013. La plus basse 
extension a été observée en 1984 pour seulement 8 000km². Parmi les millions d’oiseaux d’eau, le 
DIN abrite un million cent mille habitants (1 100 000). La survie des populations autant que celle des 
oiseaux  d’eau  dépend  de  l’extension  des  superficies  inondables  et  l’accessibilité  aux  ressources 
naturelles. 
Le gouvernement du Mali a adopté une politique nationale de changement climatique, une stratégie 
et un  plan d’actions avec 148  activités qui doit être encore ratifiée par le Parlement.  La politique 
nationale de changement climatique et son plan d’action (PANA) avec 18 actions a été développée 
avec l’aide du PNUD. Cependant, ces actions n’incluent pas les considérations de la biodiversité. La 
politique nationale des  zones humides et  son plan d’action demande encore une révision. Il  y a  le 
manque  de  capacité  au  niveau  gouvernemental  de  planifier  et  de  mettre  en  œuvre  des  projets 
intégrés  de  changement  climatique.  Le  projet  informera  l’autorité  du  Bassin  du  Niger  (ABN)  par 
rapport au plan d’action durable du fleuve Niger qui a trois composantes relatives aux infrastructures 
physiques,  à  la  protection  de  l’environnement, du cadre  légal  et  le  renforcement  des  capacités.  Il 
informera aussi le PDD-DIN et la politique de gestion intégrée des ressources en eau.  
L’impact à long terme est de contribuer au maintien ou la reconstitution du statut de conservation 
favorable  aux  oiseaux  d’eau  listés  dans  le  plan  d’action  de  l’AEWA  en  aidant l’établissement  d’un 
réseau  cohérent  et  résilient  des  sites  protégés  ou  autrement  gérés  qui  sont  nationalement  ou 
internationalement  importants  pour  la  conservation  des  voies  de  migration  des  oiseaux  d’eau 
d’Afrique et d’Eurasie.  
Dans la chaine des résultats les réalisations suivantes sont attendues :