Evaluation du rapport intermédiaire du projet
Epidom (GICC 2010)
par Michel Petit
Epidom, acronyme de "Estimation de la Prévisibilité Interannuelle à Décennale à
partir des Observations et des Modèles" vise d'une part à estimer la prévisibilité
décennale, ses sources, ses signatures régionales et son niveau d’incertitude, et
d'autre part à mieux comprendre les mécanismes fondamentaux de la variabilité
climatique à ces échelles de temps et d’espace. Il s’inscrit pour l’essentiel dans le
cadre de l’exercice international d’intercomparaison « Coupled Model
Intercomparison Project » (CMIP5) mené dans le cadre du prochain rapport du
Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’Evolution du Climat (GIEC) dont la
publication est prévue en 2013--‐2014. Sa réalisation est donc soumise à des
contraintes rigoureuses de calendrier.
Durant la phase 1 menée au cours des 15 premiers mois d’EPIDOM, l’IPSL et le
CERFACS ont réalisé l’ensemble des simulations requises par CMIP5 et les résultats
de ces dernières ont été mis à la disposition de la communauté par l’intermédiaire
des serveurs des deux laboratoires.
La phase 2 ayant pour objet l’étude de la prévisibilité décennale et des mécanismes
associés est en cours et un certain nombre de résultats préliminaires sont décrits
dans le rapport et ont fait l’objet de communications et de publications dont la liste
est fournie. Les sujets abordés concernent
- l’étude des oscillations décennales dans les observations ou leurs
estimations via les réanalyses,
- l’estimation de la prévisibilité décennale et de son incertitude à partir de la
base CMIP5,
- l’analyse des mécanismes physiques responsables de la prévisibilité
décennale et de son incertitude.
Les premiers résultats et les discussions dans les meetings internationaux montrent
qu’il est essentiel de « revenir aux fondamentaux » et mieux comprendre les sources
de prévisibilité (rôle des aérosols en particulier etc.).
Cette phase 2 doit être suivie d’une phase 3 qui démarrera en septembre 1012 et
s’étalera sur 9 mois: elle vise à la fourniture de recommandations en vue du
développement d’outils et de stratégies pour les études d’impacts en aval.
Le programme de travail se déroule de façon satisfaisante. La seule difficulté
signalée concerne la charge de travail importante, scientifique mais aussi technique,
à laquelle les chercheurs ont dû faire face pour réaliser dans les délais les
simulations de la phase 1. Cette surcharge a limité le nombre des simulations qu’ils
ont pu effectivement mener à bien.