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Ce comportement est celui des ondes.
Comportement quantique
Si nous reprenions l’expérience d’interférences avec des électrons alors nous observerions à la fois un
comportement particulaire et un comportement ondulatoire. Nous pourrions compter les électrons
arrivant sur l’écran ET ils se répartiraient suivant une figure d’interférences. Les impacts sur l’écran
sont ceux de particules mais la répartition des électrons est celle d’une onde. Et nous observerions les
mêmes phénomènes avec des photons. (La largeur des fentes doit être adaptée à la longueur d’onde
associée aux particules considérées. De l’ordre du dixième de nanomètre pour les électrons - distance
interatomique dans les métaux comme le nickel de l’expérience de Davisson et Germer - et du
micromètre pour les photons visibles.)
Certains auteurs ont proposé d’appeler les particules quantiques des ondes particulaires ou des
particules-ondes ou encore des quantons pour marquer ce comportement si étranger à nos habitudes.
Pour finir, je veux insister sur le terme avant-goût et pour cela citer Kelvin :
When you can measure what you are speaking about, and express it in numbers, you know
something about it; but when you cannot express it in numbers, your knowledge is of a meager and
unsatisfactory kind; it may be the beginning of knowledge, but you have scarcely in your thoughts
advanced to the state of science.
Quand vous pouvez mesurer ce dont vous parlez et le traduire en nombres, vous en connaissez
quelque chose ; mais quand vous ne pouvez pas le traduire en nombres, votre type de savoir
est maigre et insatisfaisant ; ce peut être le commencement du savoir, mais dans vos pensées
vous n’avez guère avancé vers l’état de science.
Nous avons parcouru les balbutiements de la mécanique quantique, une époque pendant laquelle les
physiciens introduisaient quelques ingrédients quantiques dans une base classique. Par exemple Bohr
conserve la notion d’orbite de l’électron autour du noyau. Mais dans la physique quantique
proprement dite, la notion d’orbite est abandonnée. On ne peut pas dire à tel instant, l’électron est à
tel endroit. Cependant les quantons sont décrits par leur « fonction d’onde » qui permet de calculer
leurs propriétés. Par exemple on peut poser la question : « Quelle probabilité l’électron a-t-il de se
trouver à tel endroit ?» et y répondre après avoir trouvé la fonction d’onde.
J’aurais aimé vous parler de Schrödinger et de son équation qui permet de calculer la fonction
d’onde, d’Heisenberg et de ses incertitudes, de Pauli et de son principe d’exclusion, du spin, de Dirac
et de la découverte du positron (l’antiélectron) et de bien d’autres encore mais nous arrivons au point
où se termine un avant-goût de mécanique quantique et où commencerait un cours de physique
quantique …