
Docteur Vincent FORMATO 
Médecine Générale 
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ALLERGIE AUX VENINS D'ABEILLE ET DE GUEPE. 
 
De tous les insectes qui vivent dans notre pays, seules les guêpes, les abeilles et occasionnellement les 
bourdons peuvent déclencher chez l'être humain des réactions allergiques graves. 
 
Les piqûres de moustiques, de fourmis et surtout de taons provoquent parfois des tuméfactions 
importantes. Celles-ci sont souvent dues à une allergie à la salive qui pénètre dans la peau lors de la 
piqûre. Des papules géantes sont certes parfois gênantes, mais rarement vraiment dangereuses. 
 
Les guêpes, les abeilles et les bourdons ne piquent pas de la même manière; ils injectent par leur dard 
un venin dans la peau. Ce venin contient des substances comme l'histamine et d'autres amines 
vasoactives, qui, par leur action directe sur les vaisseaux sanguins, provoquent chez tous les individus 
une papule urticarienne locale pouvant atteindre quelques centimètres. Les tuméfactions "ordinaires", 
limitées à l'endroit de la piqûre, ne persistent en général qu'un ou deux jours et ne nécessitent pas de 
traitement. Par contre, les piqûres dans la bouche et dans la gorge peuvent entrainer des complications 
auquel cas il importe d'avertir le médecin immédiatement. 
 
REACTION D'HYPERSENSIBILITE 
 
Le venin contient également des protéines qui, chez certains individus, provoquent la formation 
d'anticorps IgE. Lors d'une nouvelle piqûre, ces anticorps entreront, s'ils sont encore présents, en 
réaction avec le venin. On assiste parfois à des manifestations allergiques dont la gravité va des 
tuméfactions prurigineuses de très grande taille, à l'endroit de la piqûre, à des réactions généralisées 
accompagnées de symptômes à distance du site de la piqûre et susceptibles de mettre une vie en danger. 
 
L'extension de la tuméfaction locale, due à une réaction d'hypersensibilité, varie d'un individu à l'autre, 
mais couvre habituellement plus de 10 cm. Il arrive même que tout un bras ou toute une jambe se mette
à enfler. Cette tuméfaction locale atteint son diamètre maximal soit immédiatement après la piqûre, soit
plusieurs heures ou même un jour plus tard, et subsiste pendant quelques jours. De telles réactions 
locales affecteraient environ 20% des apiculteurs au début de la saison. Le risque de réaction plus grave
et généralisée lors d'une seconde piqûre s'élève à environ 10%. 
 
Les réactions d'hypersensibilité généralisée touchent 0,5 à 1 % de la population et surviennent en 
général dans les 15 à 30 minutes qui suivent la piqûre. La réaction allergique se traduit par des 
symptômes cutanés ou au niveau d'autres organes. Les manifestations les plus fréquentes sont un prurit 
diffus, souvent suivi d'urticaire généralisée, de vertiges accompagnés ou non de chute tensionnelle, de 
dyspnée occasionnée par une enflure de la gorge ou un rétrécissement (une constriction) des voies 
respiratoires inférieures, de crises aiguës d'éternuements et de rhinorrhée accompagnées de raucité, de 
vomissements et de diarrhée. Ces symptômes peuvent être concomitants et présentent alors toujours un 
grave danger de "choc anaphylactique". Cette situation risque de mettre une vie en danger, surtout en 
cas d'affection cardiovasculaire ou pulmonaire. La probabilité d'issue fatale augmente 
proportionnellement à l'intervalle entre l'apparition de la réaction et l'administration de médicaments.