Mouvement Politique d’Emancipation Populaire 89 1936 19 45 19 68 20 05 … d'autres victoires sont possibles 17 République, laïcité, Internationalisme vers un socialisme du XXIe siècle LA TRANSITION ECOLOGIQUE EST INCOMPATIBLE AVEC LE LIBRE-ECHANGE ET LE PRODUCTIVISME UNE CRISE ECOLOGIQUE QUI NE CESSE DE S’AGGRAVER La crise écologique (changement climatique, destruction de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, pollutions chimiques et radioactives) est une des composantes de la crise de la mondialisation, due à la financiarisation de l’économie et au libre-échange, sans aucun contrôle démocratique. Crise écologique et crise sociale sont donc indissociables. LES FAUSSES REPONSES DU CAPITALISME VERT ET DE L’ECONOMIE VERTE Le secteur de l’énergie (Total, Gdf-Suez, Edf, Areva) n’est animé que par des objectifs de rentabilité financière pour les actionnaires et l’Etat préfère privatiser, suivant les exigences de l’Union européenne, alors que le nombre de personnes souffrant de précarité énergétique ne cesse d’augmenter, 3,5 millions de ménages déclarent souffrir du froid dans leur logement. La question de l’exploitation des gaz de schiste est loin d’être réglée : réforme du code minier en cours, alternatives recherchées à la fracturation hydraulique. En agriculture, les terres agricoles sont convoitées pour produire des agrocarburants alors qu’un sixième de l’humanité souffre de la faim. Paradoxe : si près d’un milliard de gens ont faim, l’obésité touche en même temps 700 millions de personnes. Dans ce contexte, la réforme de la Politique agricole commune (PAC) est soumise aux lobbies de l’agro-business et de l’agroali- mentaire. Soumise à la logique du libre échange par l’OMC (Organisaton mondiale du commerce) la PAC exporte massivement des produits alimentaires qui tarissent les sources de revenus agricoles dans les pays du Sud et interdisent leur souveraineté alimentaire. De la même manière, ce libreéchange qui va s’accroître avec la mise en place du Grand marché transatlantique entre l’Union européenne et l’Amérique du nord, aura des répercussions catastrophiques chez nous sur la production locale, l’agriculture biologique et l’alimentation. L’eau représente un enjeu majeur au 21e siècle : 1,2 milliard d’êtres humains n’ont pas accès à l’eau potable, 2,6 milliards n’ont pas de structures d’assainissement et 5 à 10 millions en meurent chaque année (choléra, diarrhée, hépatites, typhoïde). En même temps, le Conseil mondial de l’eau, organisation privée pilotée par les multinationales, continue de prétendre résoudre la crise de l’eau par une gestion privatisée et par la mise en place de partenariats public-privé (PPP). Les grands projets contestés. A l’heure des politiques d’austérité dictées par l’Union européenne, le gouvernement impose de grands projets, comme le futur aéroport Notre-Dame-des-Landes au nord de Nantes et la ligne grande vitesse reliant Lyon à Turin. Ces projets ne répondent pas aux besoins présents et futurs : absence de saturation de l’aéroport actuel de Nantes, utilisation de la ligne existante Lyon-Turin à 20% de sa capacité. La finance (les actionnaires) prétend sauver la planète. Ceci a déjà conduit à spéculer sur les droits à polluer (marché du carbone) pour lutter contre le changement climatique, système dénoncé pour son inefficacité. Cette spéculation veut s’étendre à présent à la nature (forêts, zones humides) et aux terres agricoles en laissant croire qu’elle protège en plus la biodiversité. C’est « l’économie verte », promue par les Nations Unies en 2012 pour masquer l’échec du « développement durable » mis en avant 20 ans auparavant. LA NECESSITE DE VRAIES RUPTURES POLITIQUES Toutes les grandes conférences internationales pour lutter contre le changement climatique ou protéger la biodiversité se soldent par des échecs répétés. D’autres voies sont possibles pour résoudre la crise écologique, mais nécessitent de rompre avec l’hyperconsommation ultralibérale, fondement de l’économie européenne et mondiale. La question centrale est celle du libre-échange et de la libre circulation des capitaux qui conduit aux délocalisations, à la désindustrialisation, au chômage et à la précarité. Des mesures nouvelles sont nécessaires. Instaurer de nouvelles règles du commerce international par la mise en place d’un protectionnisme écologique et social. Le commerce international doit être basé sur la coopération entre les peuples et non sur la concurrence. Ces principes sont inscrits dans la Charte de La Havane du 24 mars 1948. plus d’infos sur le site du M’PEP • www.m-pep.org Ecologie et Union européenne difficilement compatibles. C’est au moment où la région nantaise connaît l’un des plus grands conflits environnementaux français actuels, avec le projet de construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-desLandes que la ville de Nantes est désignée et célébrée comme la Capitale Verte de l’Europe 2013 ! Mettre en place des modes de production et de consommation économes en énergie : relocalisation de l’économie, promotion des circuits courts, politique énergétique publique basée sur la demande et non sur l’offre, renforcement des services publics, arrêt de l’agriculture productiviste. L’épuisement des ressources. Les systèmes de production et de consommation actuels mènent à l’épuisement des ressources minières et fossiles. Leur accès est devenu un enjeu majeur, source de pressions et de conflits armés. Les réserves énergétiques sont estimées à 30 ans pour le pétrole, 70 ans pour le gaz, 230 ans pour le charbon, 40 ans pour l’uranium (source : Rapport du Sénat sur la transition énergétique). Ces propositions sont incompatibles avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Union européenne (UE).Il faut rompre avec ce carcan libéral. S’AFFRANCHIR DE LA CONTRAINTE EUROPEENNE EST UNE NECESSITE. LA QUESTION DE LA SORTIE DE L’UNION EUROPEENNE et de l’euro DOIT ÊTRE POSEE. Le capitalisme vert privatise l’énergie, perpétue la domination du Nord sur les pays du Sud, accélère la financiarisation du monde vivant. Cette définition s’applique tout autant à l’économie verte. Pour en savoir plus. Aurélien Bernier Michel Marchand et le M’PEP NE SOYONS PA S DES ECOLOGISTES BENETS Ancien membre d’Attac, Aurélien Bernier a travaillé dix ans pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Il collabore au Monde diplomatique. Michel Marchand travaille à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et est spécialiste des pollutions chimiques marines. ISBN 978-2-75550-564-1 42.0605.8 Graphisme : www.borissemeniako.fr Inédit Militants associatifs ou politiques, les écologistes benêts sont ceux qui voient le monde à travers la seule crise environnementale, en oubliant la crise sociale. Ceux qui défendent une écologie qui ne serait « ni de droite ni de gauche » (Daniel CohnBendit). Ceux qui prétendent sauver les écosystèmes sans mettre fin au capitalisme (Yann Arthus Bertrand). Pourtant, l’effondrement financier de 2008 aurait dû les réveiller… Eh bien non ! Au contraire, ils défendent le capitalisme vert qui permet à l’ordre économique mondial de se faire une seconde jeunesse. Nous ne devons pas nous laisser berner. C’est bien à une réorganisation politique qu’il faut œuvrer. Cela passe par des prises de position claires : contre l’OMC, pour un protectionnisme écologique et social à l’échelle des Etats, pour un nouvel internationalisme. LES PETITS LIBRES N°75 Ne soyons pas des écologistes benêts couv Bernier ne soyons pas des2OK_MIL48PL•couv G8.bat 14/06/10 17:05 Page1 Aurélien Bernier & Michel Marchand. Ne soyons pas des écologistes benêts, ed. Mille et Une Nuits, 2010 AURELIEN BERNIER MICHEL MARCHAND et le M’PEP Jacques Nikonoff. Sortons de l’euro ! ed. Mille et Une Nuits, 2011 7 5 Aurélien Bernier Michel Marchand et le M’PEP Energie et climat : la faillite d’un modèle économique. Le changement climatique est lié aux émissions de gaz à effet de serre qui ne cessent d’augmenter et le seuil d’élévation critique de la température moyenne de la Terre de +2°C sera atteint entre 2015 et 2020. Aucune remise en cause du système économique actuel n’est envisagée et toutes les conférences internationales sur le climat depuis Copenhague (2009), Cancun (2010), Durban (2011) et Doha (2012) n’ont été que des échecs. Le Partenariat public privé (PPP) est un mode de financement par lequel une autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer et/ou gérer un équipement de service public (transports ferroviaires, aéroports, hôpitaux, universités, prisons, stades, rénovations d’écoles, centres culturels…). Le partenaire reçoit en contrepartie un paiement, sous forme d’un loyer sur des durées de 15 à 40 ans. C’est un piège au détriment des gestions publiques et il s’agit en général d’un transfert de patrimoine et de compétences aux financeurs. Les partenariats PPP constituent des contrats juteux pour les groupes (ex. BTP : Bouygues, Vinci, Eiffage). Adhérez au M’PEP ! Nom : …………………………………………………………... Prénom : ……………………………………………………………..... Date de naissance : ……………………………………... Adresse : …………………………………………………………………………… Ville : ………………………………….…… Code postal : ………………… E-mail : …………………………… Homme Femme Montant cotisation : ……… ne soyons pas des écologistes pour un benêts protectionnisme écologique et social MILLE l ET l UNE l NUITS Date et signature Tél : ........…………………........ Profession : …………………….... Les personnes imposables bénéficient d’une réduction d’impôts égale à 66% des sommes versées dans un plafond de 20% du revenu du foyer fiscal. Les cotisations et les dons peuvent faire l’objet d’un prélèvement automatique (minimum 10 euros par mois). Pour les personnes non imposables ou à faibles ressources, le montant minimum de la cotisation annuelle est de 30 euros. Pour les autres, les cotisations doivent tendre vers 1% du salaire net. MODE D’EMPLOI DE L’ADHÉSION Adressez-nous votre bulletin d’adhésion accompagné d’un chèque à l’ordre de : Association de financement du M’PEP (agréée par la CNCCFP au premier janvier 2012) à l’adresse suivante : Association de financement du M’PEP - 12, rue de la gare - Kernével - 29140 - ROSPORDEN. Retrouvez toutes les propositions sur www.m-pep.org Création Graphique, Waldeck Moreau • Ne pas jeter sur la voie publique Développer de nouvelles solidarités internationales : affectation des taxes aux frontières à des projets de développement, annulation de la dette des pays les plus pauvres, solde de la dette écologique, statut reconnu des réfugiés climatiques, recherche de l’équilibre de la balance des paiements.