Mouvement Politique d’Emancipation Populaire
89 36 45 68 05 … d'autres victoires sont possibles
17 19 19 19 20
République, laïcité, Internationalisme vers un socialisme du XXIe siècle
plus d’infos sur le site du M’PEP • www.m-pep.org
UNE CRISE ECOLOGIQUE
QUI NE CESSE
DE S’AGGRAVER
La crise écologique (changement
climatique, destruction de la biodi-
versité, épuisement des ressources
naturelles, pollutions chimiques
et radioactives) est une des com-
posantes de la crise de la mondia-
lisation, due à la financiarisation
de l’économie et au libre-échange,
sans aucun contrôle démocratique.
Crise écologique et crise sociale
sont donc indissociables.
LES FAUSSES REPONSES
DU CAPITALISME VERT
ET DE L’ECONOMIE VERTE
Le secteur de l’énergie (Total,
Gdf-Suez, Edf, Areva) n’est animé
que par des objectifs de rentabilité
financière pour les actionnaires et
l’Etat préfère privatiser, suivant les
exigences de l’Union européenne,
alors que le nombre de personnes
souffrant de précarité énergétique
ne cesse d’augmenter, 3,5 millions
de ménages déclarent souffrir
du froid dans leur logement. La
question de l’exploitation des gaz
de schiste est loin d’être réglée :
réforme du code minier en cours,
alternatives recherchées à la frac-
turation hydraulique.
En agriculture, les terres agri-
coles sont convoitées pour produire
des agrocarburants alors qu’un
sixième de l’humanité souffre de la
faim. Paradoxe : si près d’un milliard
de gens ont faim, l’obésité touche
en même temps 700 millions de
personnes. Dans ce contexte, la ré-
forme de la Politique agricole com-
mune (PAC) est soumise aux lobbies
de l’agro-business et de l’agroali-
LA TRANSITION ECOLOGIQUE
EST INCOMPATIBLE AVEC LE LIBRE-ECHANGE
ET LE PRODUCTIVISME
mentaire. Soumise à la logique du
libre échange par l’OMC (Organi-
saton mondiale du commerce) la
PAC exporte massivement des pro-
duits alimentaires qui tarissent les
sources de revenus agricoles dans
les pays du Sud et interdisent leur
souveraineté alimentaire.
De la même manière, ce libre-
échange qui va s’accroître avec
la mise en place du Grand marché
transatlantique entre l’Union euro-
péenne et l’Amérique du nord, aura
des répercussions catastrophiques
chez nous sur la production locale,
l’agriculture biologique et l’alimen-
tation.
L’e a u représente un enjeu ma-
jeur au 21e siècle : 1,2 milliard d’êtres
humains n’ont pas accès à l’eau
potable, 2,6 milliards n’ont pas de
structures d’assainissement et 5
à 10 millions en meurent chaque
année (choléra, diarrhée, hépatites,
typhoïde).
En même temps, le Conseil mondial
de l’eau, organisation privée pilotée
par les multinationales, continue
de prétendre résoudre la crise de
l’eau par une gestion privatisée et
par la mise en place de partenariats
public-privé (PPP).
Les grands projets contestés.
A l’heure des politiques d’austérité
dictées par l’Union européenne, le
gouvernement impose de grands
projets, comme le futur aéroport
Notre-Dame-des-Landes au nord
de Nantes et la ligne grande vitesse
reliant Lyon à Turin. Ces projets ne
répondent pas aux besoins présents
et futurs : absence de saturation de
l’aéroport actuel de Nantes, utilisa-
tion de la ligne existante Lyon-Turin
à 20% de sa capacité.
La finance (les actionnaires)
prétend sauver la planète. Ceci a
déjà conduit à spéculer sur les droits
à polluer (marché du carbone) pour
lutter contre le changement clima-
tique, système dénoncé pour son
inefficacité. Cette spéculation veut
s’étendre à présent à la nature (fo-
rêts, zones humides) et aux terres
agricoles en laissant croire qu’elle
protège en plus la biodiversité.
C’est « l’économie verte », promue
par les Nations Unies en 2012 pour
masquer l’échec du « développe-
ment durable » mis en avant 20 ans
auparavant.
LA NECESSITE DE VRAIES
RUPTURES POLITIQUES
Toutes les grandes conférences in-
ternationales pour lutter contre le
changement climatique ou protéger
la biodiversité se soldent par des
échecs répétés. D’autres voies sont
possibles pour résoudre la crise
écologique, mais nécessitent de
rompre avec l’hyperconsommation
ultralibérale, fondement de l’écono-
mie européenne et mondiale.
La question centrale est celle du
libre-échange et de la libre cir-
culation des capitaux qui conduit
aux délocalisations, à la désindus-
trialisation, au chômage et à la pré-
carité. Des mesures nouvelles sont
nécessaires.
Instaurer de nouvelles règles
du commerce international par la
mise en place d’un protectionnisme
écologique et social. Le commerce
international doit être basé sur la
coopération entre les peuples et
non sur la concurrence. Ces prin-
cipes sont inscrits dans la Charte de
La Havane du 24 mars 1948.