Etude succincte des différents mouvements dérivés de l`islam

Etude succincte des différents mouvements dérivés de l’islam
ous allons aborder dans ce cours la question des mouvements dérivés de l’islam de manière brève et
succincte, en axant sur les principes caractéristiques des mouvements contemporains. Avant de commencer,
nous soulignons que l’islam est une religion reposant sur une croyance et une voie. Ainsi, c’est au niveau de
ces deux dimensions de la religion musulmane que peut naître la déformation à l’origine de la dérivation ou de la
naissance d’une secte. Il existe par conséquent deux formes de « sectarisation», celle liée à la croyance et celle liée a
l’action. Nous allons débuter ce cours par l’étude de l’islam authentique puis par l’étude de ses dérivés.
L’islam authentique repose sur l’attestation de foi « la ilaha ilal lah, Mohammad rasouloulah » qui contient la doctrine du
Tawhid et la voie prophétique pour l’application de cette doctrine. En effet, la naissance d’une secte a très souvent
pour causateur un homme qui a altéré la doctrine pure et primitive de l’islam, en focalisant sur un aspect, et qui a été
suivi par un groupe d’individus au détriment du suivisme prophètique. De cette altération doctrinale est née des
déviations pragmatiques.
1) Le chiisme
Le chiisme est un mouvement dérivé de l’islam qui est né à la suite d’un conflit politique qui opposa Ali à Mou’awiya
et qui s’axe autour de la question de la succession du prophète. Le chiisme est une secte égarée du fait qu’elle a
exagéré l’affiliation vis-à-vis de la famille du prophète au point de détester, bannir et excommunier les partisans de
ceux qui parmi les compagnons s’opposèrent à Ali ou le précédèrent dans le califat. Ils sont allés jusqu’à rendre
infaillible 12 descendants héréditaires du prophète, et faire de ce dogme un principe essentiel de l’islam, alors que le
coran n’en fait aucune allusion, d’où leur croyance en la falsification du Livre saint ! Le premier qui éleva Ali au
dessus de son mérite véritable est Abdellah Ibn Saba, un juif faussement converti.
2) Le Takfirisme
Le takfirisme est une forme dérivée du Kharidjisme, qui s’axe autour de la rébellion armée contre l’autorité qui ne
jugerait pas selon les lois divines, et qui a vu le jour au même moment que le chiisme, puisqu’à l’époque des troubles
qui opposa Ali à Mou’awiya, certains partisans de Ali désavouèrent leur propre émir du fait qu’il accepta l’arbitrage
afin de mettre un terme au conflit, est l’excommunièrent en conséquence en psalmodiant le verset coranique suivant :
« Le pouvoir législatif n’appartient qu’à Dieu. » Selon eux, celui qui ne juge pas selon les lois d’Allah est un apostat,
de même que tous ceux qui le suivent ou participe a cette législation étrangère au coran de manière directe ou
indirecte. Le takfirisme pratique l’excommunication des musulmans participants à des sociétés idolâtres et axent leur
combat prioritairement vers ceux-ci, avec toute la violence et l’animosité possible. Le premier homme qui s’opposa à
l’autorité légitime est ce compagnon qui apostropha hautainement le prophète en lui disant : « Sois équitable dans le
partage du butin ! »
3) L’apbif
L’association des projets de bienfaisance islamique en France est une association qui axe autour du principe de
l’incomparabilité de Dieu. Selon eux, Dieu est incomparable, Il existe sans « endroits » d’où la nécessité d’interpréter
tous les versets et récits qui présenteraient Dieu avec des traits de ressemblance avec sa création. Ils vont jusqu’à
N

excommunier tout musulman qui se contenterait de la littéralité de ces versets et récits équivoques ! Le fondateur de
ce mouvement est Abdoullah el harrari al habachi.
4) Le libéralisme islamique
Le libéralisme islamique est le courant de ceux qui revendiquent publiquement leur appartenance à l’islam mais qui
s’opposent radicalement à la pratique véritable de celui-ci. Ils sont la plupart des fois des défenseurs des valeurs
occidentales et laïques et luttent, par conséquent, à l’intérieur de l’islam (en raison uniquement de leur affiliation
médiatique à la religion musulmane) contre l’islam, en ne puisant de celui-ci que les principes dont l’application doit,
selon eux, varier et s’adapter à l’époque et au contexte actuels. Ce courant n’a rien à voir avec l’islam. C’est très
souvent l’outil des ennemis de l’islam pour lutter contre la renaissance d’un islam des sources.
5) Le coranisme
Le coranisme est un mouvement proche du libéralisme en raison de leur opposition commune à la tradition
prophétique. La doctrine du coranisme, comme son nom l’indique, repose sur la négation du caractère révélé de la
sunna et se limite uniquement au coran dans l’application des préceptes de l’islam. Les coranistes amoindrissent de la
sorte le statut du prophète et permettent par la même occasion à tout dévot de pouvoir l’égaler dans le domaine
législatif puisque selon eux, est polythéiste celui qui place un homme entre un adorateur et son Seigneur, même si
celui-ci est un prophète !
6) Le Rabi’isme
Le rabi’isme est un mouvement contemporain qui se revendique à tort de la salafiyya et qui axe autour de l’examen et
la recherche des failles des personnalités influentes du monde musulman. Ils pratiquent ensuite la mise en garde et la mise
en quarantaine de celui qui parmi les prédicateurs présenterait des défauts doctrinaux ou méthodologiques et de ceux
qui le suivraient. Le fondateur de ce mouvement est un saoudien connu sous le nom de Cheikh Rabi’.
Tous les mouvements cités ci-dessus sont des mouvements égarés puisque respectivement :
- Le coran et la sunna n’ont pas désigné de successeur au prophète. On ne peut donc pas établir une doctrine
essentielle sur un silence !
- On ne réforme pas une société par des revendications prétentieuses et hautaines mais, avant tout et dans un
premier temps, par un travail intérieur !
- Le prophète n’a pas jugé utile de focaliser sur les attributs équivoques puisque ne s’étant pas attardé sur la
question, la ressemblance entre Dieu et sa création ne se situe donc uniquement qu’au niveau des termes !
- Un islam qui se détruit lui-même est un non sens, c’est très souvent l’islam des hypocrites !
- On ne peut pas pratiquer le coran sans la sunna puisque celle-ci donne la forme et la manière d’accomplir
certains préceptes comme la prière !
- Lorsque les avantages d’une personne l’emportent sur ses inconvénients, on doit taire ces derniers, sinon nous
risquons de tomber dans tous les péchés de la langue !
Mahdy Ibn Salah