Support de formation du grand public à l'utilisation d'un défibrillateur automatisé externe
Jeudi, 29 Avril 2010 14:03 - Mis à jour Vendredi, 30 Avril 2010 09:37
Ci-dessous, les informations théoriques nécessaires pour réaliser cette formation.
Quelques chiffres
En France, les arrêts cardiaques inopinés sont responsables d’environ 50 000 morts subites
par an (soit 10 fois plus que le nombre de morts sur la route). Plus de la moitié d’entre eux
sont liés à une fibrillation ventriculaire ou à certaines tachycardies ventriculaires. L’âge moyen
des victimes d’arrêt cardiaque extrahospitalier est d’environ 67 ans, avec une prépondérance
masculine (2 fois sur 3). Le taux de survie observé à 1 mois est inférieur à 3%. Le pronostic
est d’autant meilleur que le sujet est plus jeune et que l’arrêt cardiaque survient dans un lieu
public et devant témoin. Un appel immédiat aux unités mobiles de secours (SAMU et
pompiers), des manœuvres simples de réanimation à la portée de tous, une défibrillation
cardiaque très précoce, devraient pouvoir faire passer ce taux de survie à plus de 30%
(comme à Seattle aux USA).
Les arrêts cardiaques surviennent devant témoin dans 70% des cas mais, en France, moins
de 20% des témoins entreprennent des manœuvres de réanimation.
Le délai moyen d’appel aux unités mobiles de secours reste encore trop long (5 minutes), il
s’ajoute au délai nécessaire d’arrivée des secours (en moyenne 10 minutes, le temps
d’intervention étant deux fois plus long au domicile que sur la voie publique). Or, les
premières minutes sont essentielles car chaque minute perdue diminue les chances de survie
de près de 10%.
Rappel des mécanismes de l’arrêt cardiaque
Le cœur est un muscle qui fonctionne comme une pompe. Il se contracte régulièrement 60 à 80
fois par minute pour envoyer le sang oxygéné dans tout le corps. Ces mouvements
coordonnés et automatiques sont impulsés par un circuit électrique, qui régit l’activité
cardiaque.
L’arrêt cardiaque est l’arrêt soudain et brutal des contractions efficaces du cœur.
Il est généralement dû à une fibrillation ventriculaire (FV) : parfois le circuit électrique se
dérègle et génère un dysfonctionnement du cœur. Au cours de la FV, l’activité électrique
devient anormale, irrégulière et complètement désorganisée. Le rythme des « battements » est
altéré ; les contractions ne sont plus efficaces pour envoyer régulièrement le sang dans tout le
corps. Après quelques minutes et sans traitement immédiat, le manque d’oxygène entraîne un
affaiblissement de l’activité électrique du cœur jusqu'à disparition complète de cette activité,
c’est l’asystolie ou arrêt cardiaque complet. (fig. 2).
Parfois, des symptômes peuvent être ressentis avant l’arrêt cardiaque tels une douleur
thoracique prolongée (angoissante, irradiant dans le cou et les bras), une sensation de
serrement ou encore des palpitations.
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