L’eau est un milieu liquide, de densité 1, soit environ 800 fois la densité de l’air,
faiblement visqueux, mauvais conducteur de la chaleur et de l’électricité et solvant
universel. Cela, pour l’eau par définition pure, voire distillée.
On différenciera dans la pratique l’eau douce, celle des rivières et des lacs,
contenant peu de sels métalliques en solution, et l’eau de mer, contenant jusqu’à
25 o/OO de sels métalliques, essentiellement des chlorures de sodium et de
magnésium, ce qui augmente légèrement sa densité, I’amenant à une moyenne de
1,025. La présence de ces sels métalliques fait de l’eau de mer un électrolyte par
excellence, d’où l’effet corrosif de ce milieu, qui attaque indistinctement tous les
métaux, plus ou moins rapidement, par phénomène de transferts électrolytiques.
Cela doit être pris en considération lors de la réalisation de boîtes étanches
destinées à contenir les appareils photographiques ou des caméras : lors de
l’assemblage de plusieurs pièces, il convient de choisir des couples de métaux ou
d’alliages ne risquant pas de former une pile électrique, sous peine de voir les
pièces se souder littéralement l’une à l’autre.
L’installation de pastilles de zinc ou mieux de magnésium comme sur une coque de
bateau est aussi fortement conseillée pour les caissons métalliques des
professionnels qui sont tous les jours dans l’eau.
Ces anodes dérivent les courants electrolytiques sur elles et ainsi se font
attaquées plutôt que les pièces métalliques du caisson .
La question ne se pose plus pour les caissons plastiques la plupart des plastiques
résistent bien à l’eau de mer.
La Pression :
La densité du milieu entraîne deux conséquences principales: la première est due à
l’application du principe d’Archimède: un appareil immergé (ressort mouillé….oui
cela on sait ) mais possède un poids apparent, égal à son poids réel dans l’air,
diminué du poids de son volume d’eau. Par exemple, un caisson ayant un volume de
6 litres et pesant avec son appareil 6,5 kg ne pèsera plus que 500 g dans l’eau,
tout en conservant son inertie originale. Ce fait est donc un des rares points
positifs de la photographie sous- marine.
Le second fait est que tout objet immergé subit, en chaque point de sa surface,
une force égale au poids de la colonne d’eau qui le surmonte: il est soumis à une
pression d’autant plus importante que l’objet est immergé plus profondément.
Cette pression s’exprime en bars
(1 bar = approximativement 1 kg/cm2). La densité de l’eau étant voisine de 1, la
pression qui s’exerce sur chaque centimètre carré de l’objet correspond au poids
d’une colonne d’eau de 1 cm2 de section, soit 1 bar tous les 10 m.