Dossier de presse – Acquisition de Protéus par PCAS – Biodiversité et Chimie Verte, 20 octobre 2010 LA BIODIVERSITE AU SERVICE DE LA CHIMIE VERTE Les extrémophiles : un monde au superlatif A peine 1% de la biodiversité microbienne de notre planète a été jusqu'ici étudiée. Cette moderne terra incognita représente un immense réservoir de composés d'intérêt industriel. La collection de Protéus est d’une diversité spectaculaire. Un réseau international de collaborations scientifiques exclusives a permis à Protéus de constituer cette collection unique au monde. Certains micro-organismes proviennent de zones hydrothermales sous-marines abyssales, à proximité des fameux « fumeurs noirs » que le sous-marin Le Nautile de l’IFREMER a pu explorer, à plus de 4000 m sous la surface des eaux. D’autres proviennent d’environnements salés comme la Mer Morte, de zones volcaniques de la presqu’île du Kamtchatka, de régions antarctiques ou encore du Grand Bassin Artésien d’Australie. Contact : Gilles Ravot Protéus 70, allée Graham Bell Parc Georges Besse 30000 Nîmes www.proteus.fr PCAS 23, rue Bossuet ZI de la Vigne aux Loups 91161 Longjumeau Cedex www.pcas.com La 10ème Conférence des parties de la Convention sur la biodiversité (CBD1) se tient cette semaine et jusqu'au 29 octobre à Nagoya au Japon. Lorsqu’on parle de biodiversité, on pense généralement aux plantes, animaux terrestres, marins ou aériens vivant à notre échelle. Mais la diversité des microorganismes surpasse celle des organismes supérieurs. Ces habitants invisibles de notre planète représentent en réalité un pourcentage très important de la 2 biomasse globale . Cette biodiversité microbienne est aussi un enjeu industriel pour le secteur de la chimie. Si la conférence de Nagoya est le point fort de l’année de la biodiversité proclamée par les Nations Unies, pour PCAS, un des points forts de l’année aura été l’acquisition de Protéus, une société de biotechnologie qui a construit ce qui est probablement aujourd’hui la plus grande collection au monde de biodiversité microbienne en provenance d’environnements extrêmes. D’où vient cet intérêt d’un chimiste pour la biodiversité ? Pour le chimiste, ces microorganismes sont de véritables « usines cellulaires », capables de produire une extraordinaire variété de molécules complexes dans des conditions extrêmes. Ces usines cellulaires fonctionnent en effet dans des conditions très hostiles à la vie. Fortes températures, froids très intenses, milieux très acides ou très alcalins, ou encore en présence de très fortes concentrations de sels, rien ne semble les rebuter. Le monde des extrémophiles est un monde au superlatif ! « La collection de micro-organismes de Protéus contribue à la préservation de la biodiversité en l’inventoriant et en assurant sa conservation de manière pérenne » souligne Gilles Ravot, Président - directeur général de Protéus. « Dans le domaine microbien, la bioprospection est elle-même extrêmement respectueuse de l’environnement grâce d’une part, aux méthodes d’échantillonnage et d’autre part, à la possibilité de cultiver au laboratoire ces microorganismes. Il n’est donc jamais besoin de faire de nouveaux prélèvements environnementaux pour pouvoir en disposer industriellement. » 1 Pour en savoir plus sur la CBD, cf. : Camille Tichet, Hong Khanh Nguyen, Sefia El Yaakoubi et Jean-François Bloch. Commercial product exploitation from marine microbial biodiversity: some legal and IP issues. Microbial Biotechnology (2010) 3(5), 507–513. 2 La masse de matière cellulaire bactérienne pourrait même être égale à celle des plantes. Cf. Whitman, W.B. et al Prokaryotes: The unseen majority. Proc. Natl. Acad. Sci. USA, (1998) 95,6578–6583. Page 1 sur 3 Dossier de presse – Acquisition de Protéus par PCAS – Biodiversité et Chimie Verte, 20 octobre 2010 La biodiversité pour la chimie verte Les ouvriers de ces usines cellulaires que sont les micro-organismes, ce sont les « enzymes ». Les enzymes sont des catalyseurs naturels qui accélèrent spectaculairement la vitesse de toutes les réactions chimiques qui se déroulent dans nos cellules. Ces catalyseurs issus de la biodiversité naturelle, PCAS les utilise dans ses réacteurs pour les mettre au service de la chimie industrielle. C’est ce qu’on appelle la biocatalyse. « Améliorer l’économie d’atome consiste à développer des méthodes de synthèse dans lesquels la majorité des atomes contenus dans les réactifs utilisés se retrouvent dans le produit final, et non dans les déchets » Les réactions catalysées par les enzymes nécessitent peu d’énergie. Les enzymes sont rapidement biodégradées dans l’environnement et ne contiennent aucun métal lourd ou autre composé toxique. Dans les mains des chimistes industriels de PCAS, elles permettent de simplifier les procédés de production de composés complexes en réduisant le nombre d’étapes des voies de synthèse et en améliorant l’économie d’atome. Combinant performance économique et performance environnementale, la biocatalyse est devenue un des outils essentiels de la chimie verte. Économie d’atomes, chimie verte et chimie durable La chimie verte correspond au volet chimique du concept de développement durable. Elle est d’ailleurs pour cela souvent également nommée «chimie durable». Il s’agit d’une chimie qui favorise les procédés sans produits dangereux et/ou polluants. Mais un procédé vert n'est pas seulement un procédé moins polluant. Il permet également au chimiste d’améliorer sa rentabilité par : la diminution de la quantité de déchet, et donc des frais de retraitement ; la diminution du nombre d'étapes qui entraîne d'une part, une réduction des coûts de séparation et de purification et d’autre part, une amélioration de l’économie d’atomes. L’économie d’atome est un enjeu économique et environnemental majeur de la chimie, tout particulièrement pour la production de molécules complexes et à haute valeur ajoutée. « Améliorer l’économie d’atome consiste à développer des méthodes de synthèse dans lesquels la majorité des atomes contenus dans les réactifs utilisés se retrouvent dans le produit final, et non dans les déchets » explique Vincent Touraille. « En d’autres termes, nous privilégions la prévention de la pollution et la meilleure utilisation des ressources par rapport à l'élimination des déchets. Mieux vaut prévenir que guérir. » La très grande spécificité des procédés biotechnologiques développés par Protéus est un des outils qui permettent à PCAS d’atteindre cet objectif. Cette spécificité et la précision avec laquelle les enzymes catalysent les réactions permettent par exemple d’éliminer certaines étapes très coûteuses en termes d’économie d’atome3 qui sans elles seraient nécessaires pour produire des molécules complexes de haute qualité. 3 Par exemple les étapes de protection et dé-protection de molécules multifonctionnelles Page 2 sur 3 Dossier de presse – Acquisition de Protéus par PCAS – Biodiversité et Chimie Verte, 20 octobre 2010 Produits chimiques biosourcés « De nouvelles molécules biosourcées à plus forte valeur ajoutée commencent à être industrialisées, notamment par exemple dans les secteurs des ingrédients cosmétiques et des arômes et parfum » Acteurs-clef de la chimie du vivant, les enzymes sont particulièrement bien adaptées au traitement industriel des matières premières renouvelables issues de l’agro-industrie. Leur intégration dans la boite à outils du chimiste industriel permet de promouvoir l’utilisation de matières premières renouvelables « biosourcées » et de réduire sa dépendance aux ressources fossiles. Les produits biosourcés répondent par ailleurs à une demande croissante du marché. Un rapport du Forum Économique Mondial4 publié en juillet dernier prévoit en effet que les produits chimiques biosourcés devraient croître de manière significative et augmenter leur part dans la production globale de produits chimiques pour atteindre près de 9 % de tous les produits chimiques. « Les produits chimiques biosourcés de demain ne se limiteront pas aux produits énergétiques comme l’éthanol ou aux molécules plateforme relativement simples comme les acides organiques ou les acides aminés » précise Vincent Touraille, directeur général de PCAS. De nouvelles molécules biosourcées à plus forte valeur ajoutée commencent à être industrialisées, notamment par exemple dans les secteurs des ingrédients cosmétiques et des arômes et parfum ». Active dans ces domaines depuis sa création en 1998, Protéus dispose d’une expérience unique au monde. Ses travaux ont par exemple récemment permis au numéro deux mondial des arômes et parfums, le suisse Firmenich, de mettre au point un procédé de production de certaines molécules parfumées en utilisant une matière première et des réactifs entièrement biosourcés. De l’Année de la biodiversité à l’Année de la chimie Votre contact pour plus d’information : Gilles Ravot Président – Directeur général, Protéus, S.A. Tél : 04 66 70 64 64 Pour exploiter cette extraordinaire collection de biodiversité, il ne suffit pas de la conserver et de la préserver. Il faut aussi sélectionner les souches et identifier les enzymes qui répondent aux besoins spécifiques de la réaction visée. Il faut ensuite développer les procédés jusqu’à l’échelle industrielle. PCAS, en plus d’équipes expérimentées en R&D des procédés et d’installations de production aux échelles pilote et industrielle, dispose à présent pour cela de l’ensemble des technologies propriétaires et de l’expertise que Protéus a réuni dans son centre de recherche de Nîmes : plateforme de criblage à haut débit, outils de sélection, d’amélioration, de production et de formulation des enzymes. Son important portefeuille de brevets et sa liberté d’exploitation assurent à Protéus une position solide sur le plan de la propriété industrielle. Son intégration dans le groupe PCAS lui ouvre des perspectives nouvelles pour industrialiser ses propres produits. 2010 aura été l’Année de la Biodiversité. 2011 sera l’Année internationale de la chimie5. Ce passage de relais de la biodiversité à la chimie est un parfait résumé de la stratégie chimie verte de PCAS qui se matérialise aujourd’hui par l’acquisition de Protéus, société de référence dans les biotechnologies industrielles. 4 Prof. Sir David King The Future of Industrial Biorefineries, Report of the World Economic Forum, 2010. 5 Pour en savoir plus sur l’Année de la Chimie, cf. www.chemistry2011.org Page 3 sur 3