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Microéconomie – Deug 1 – Semestre 1 – Etat des connaissances 1.
avec, on s’en doute, une consommation x1(θ) de cigarettes qui est fonction décroissante du
taux de taxes. On admettra qu’au delà d’un certain prix, le consommateur préfère renoncer à
la consommation de cigarettes (en violation, vous le noterez, de l’hypothèse de quantités
positives de tous les biens).
Il faut bien voir par conséquent que l’augmentation du taux de taxes produit deux effets sur le
montant de la recette fiscale :
. un effet direct positif via le taux de taxe lui-même (à consommation inchangée,
l’augmentation du taux de taxes induirait un accroissement du montant des recettes collectées)
. un effet indirect négatif via la demande de cigarettes qui diminue quand le taux de
taxes (et donc le prix TTC) augmente.
Si le taux θ de taxation est nul, la recette fiscale est nulle. De même, si θ est infini, le prix de
vente TTC des cigarettes est infini : on peut s’attendre, dans ce cas, à ce que la demande de
cigarettes soit nulle : la recette fiscale est nulle ici encore.
On comprend que, si la recette fiscale est nulle pour θ = 0 d’une part et pour θ = + ∞ d’autre
part, il existe nécessairement une valeur ˆ
θ pour laquelle la recette fiscale serait maximum.
3°) Représentation graphique de l’évolution des recettes budgétaires en fonction de
l’importance du taux de taxe.
On commence par construire la courbe de demande de cigarettes en fonction de l’importance
du taux de taxes. Pour cela, il suffit, en partant du graphique I qui représente les trois
équilibres correspondant respectivement aux trois cas de figure (θ = 0, 1 et 2) de reporter, sur
un deuxième graphique II, le taux de taxes et la quantité demandée (quantité d’équilibre) de
cigarettes. On obtient ainsi la courbe de demande de cigarettes pour différents niveaux
possibles du taux de taxe.
A partir de cette courbe de demande de cigarettes, il est possible d’apprécier l’importance de
la recette fiscale pour un taux de taxe θ donné : il s’agit de l’aire du rectangle dont les côtés
sont respectivement 0θ et 0 x1(θ).
Vous voyez que la superficie de ce rectangle, qui est nulle pour θ = 0, commence par croître
quand θ augmente puis, à partir d’un certain seuil, diminue jusqu’à s’annuler de nouveau
lorsque θ tend vers l’infini…ce qui permet d’illustrer la maxime selon laquelle « trop d’impôt