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NOTE DE SYNTHESE
INTRODUCTION
Les zones côtières sont à l’interface entre les continents et les océans. Outre les
échanges entre terre et mer, la zone côtière est aussi caractérisée par les nombreuses
interactions entre systèmes biotique et abiotique, eux-mêmes largement influencés par
leur exploitation anthropique. Les systèmes côtiers dans le monde subissent en effet des
pressions humaines croissantes, sous forme de demande accrue d’espace et des autres
ressources naturelles. Ces pressions résultent de la croissance démographique et du
développement économique (agriculture, industrie, tourisme, transport) particulièrement
accentués dans ces zones d’interfaces. Par ailleurs, ces dernières sont sujettes à des
pressions naturelles résultant des systèmes d’échanges à grande échelle entre
l’atmosphère, l’eau et les sols, y compris le changement climatique et l’élévation du
niveau de la mer.
Les modifications des flux de matière et d’énergie dans la zone côtière résultent la
plupart du temps des activités de l’homme. Une partie importante de ces changements
n’est pas générée dans la zone côtière elle-même mais plus en amont, au niveau des
bassins versants. Les modifications du couvert de ces derniers (urbanisation,
déforestation, mises en culture) et les aménagements liés aux usages de l’eau
(stockage, prélèvements, rejets), modifient considérablement la répartition et le régime
des écoulements, ainsi que la quantité et la nature des matières solides et dissoutes
transportées.
Si le principe de base d’une gestion intégrée des ressources en eau et de
l’environnement à l’échelle du bassin versant est aujourd’hui largement recommandé, il
reste encore à concevoir des systèmes de gestion qui permettraient de prendre en
compte les relations physiques et socio-économiques entre bassins versants et zones
côtières correspondantes aux diverses échelles de planification.
Dans cette perspective contemporaine d’intégration, et à l’issue de sa seconde période
quadriennale, le FFEM a souhaité se doter d’un cadre conceptuel et des critères
d’évaluation nécessaires à l’élargissement de son champ d’intervention à la contribution
des bassins versants dans la vaste thématique de la qualité des Eaux internationales.