Guide santé CARTEBLANCHE
La santé gagnante
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Guide thyroïde
L’iode est le principal constituant des hormones thyroïdiennes.
Nos besoins sont relativement faibles : 15 mg sufsent pour
toute une vie ! Notre organisme ne pouvant en stocker de telles
quantités, notre alimentation est notre unique source d’iode.
Pour bien faire, un adulte doit en consommer quotidiennement
100 à 400 µg/jour. Or les Français en consommeraient 85 µg/
jour seulement.
A titre indicatif, les besoins sont couverts par : 150 grammes de
poisson de mer cuit en papillotte ou aux micro-ondes (40 µg),
400 grammes de légumes verts (40 µg), 100 ml de lait de vache
(15 µg) et 100 grammes de céréales (5 µg). Le sel de consomma-
tion courante enrichi en iode en apporte également (15 µg pour
un gramme de sel).
Carence en iode : qui est à risque ?
 L’activité physique semble exposer les grands sportifs au
manque d’iode en augmentant les pertes via la transpiration.
 Les végétaliens sont également surexposés car ils ne consom-
ment pas de viande, de poisson ou de lait qui en sont des sources
importantes. De plus, certains végétaux peuvent limiter l’absorp-
tion en iode.
 Les fumeurs risquent enn une carence car le tabac freine l’ab-
sorption de l’iode contenue dans les aliments.
Bon à savoir : quand on a une thyroïde capricieuse, on ne
doit pas consommer en excès les aliments qui apportent
des thiocyanates (et dérivés) car ils perturbent la syntse
des hormones thyroïdiennes : c’est le cas des choux, des
brocolis, des patates douces, des navets et du manioc.
Quand la thyroïde est capricieuse
Il arrive qu’une thyroïde passe du régime «hyper» à «hypo» et
inversement.
 Après un accouchement par exemple, ce qu’on appelle la thy-
roïdite du post-partum peut commencer par une hyperthyroïdie
et passer au bout de 5-6 mois à une hypothyroïdie (transitoire,
neuf fois sur dix).
 Dans la thyroïdite de De Quervain qui fait suite à une infec-
tion virale (grippe, angine), une hypothyroïdie peut également
succéder à une hyperthyroïdie.
 Dans la thyroïdite de Hashimoto due à la présence d’anti-
corps antithyroïdiens, la maladie commence volontiers par une
hyperthyroïdie avant qu’une hypothyroïdie ne s’installe lente-
ment.
Goitre, nodule, kyste, thyroïdite... qu’est-ce
que ça change ?
 Un goitre est une augmentation du volume de la thyroïde.
Beaucoup de goitres ne s’accompagnent d’aucune perturba-
tion des hormones thyroïdiennes. Seuls les goitres associés
à une hypothyroïdie ou à une hyperthyroïdie, ou encore ceux
qui contiennent de nombreux nodules (d’où un risque accru de
cancer) méritent une prise en charge.
 Les kystes purs sont des boules remplies de liquide (parfois
de sang), qui ne sont jamais cancéreux et disparaissent après
une simple ponction.
 Les nodules sont des boules solides qui peuvent être cancé-
reuses, mais dans seulement 5 % des cas (ceux de plus de 4
cm sont malins dans 25 % des cas). Le traitement dépend du
volume des nodules, de leur impact éventuel sur les sécrétions
d’hormones thyroïdiennes et de leur caractère bénin ou non.
 Une thyroïdite est une inammation de la glande thyroï-
dienne, quelle qu’en soit l’origine : virale, auto-immune, etc.
Parfois dans la vie, thyroïde varie
Comment protéger notre thyroïde ?
Bien repérer les dérèglements
de cette glande
Guide santé CARTEBLANCHE
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Une glande qui régit tout
Malgré son poids plume -15 à 20 grammes- la thyroïde se mêle
de tout : humeur, consommation d’énergie, poids, température
corporelle, fréquence cardiaque, musculature, transit, peau,
cheveux, etc. Comme beaucoup d’autres glandes, elle est sous
le contrôle de l’hypophyse, une petite glande située dans le
cerveau et contrôlée par l’hypothalamus.
Premières victimes des dérèglements thyroï-
diens
Les dérèglements de la thyroïde touchent majoritairement les
femmes. Plusieurs hypothèses sont avancées :
 Leurs estrogènes favorisent le développement de la glande
thyroïdienne.
 L’hormone sécrétée au cours du premier trimestre de la gros-
sesse (l’HCG) stimule aussi la thyroïde.
 Les cellules du fœtus qui passent dans le sang maternel
semblent capables de coloniser la thyroïde : or, après l’accou-
chement, l’organisme de la femme ne les tolère plus et se met
à fabriquer des anticorps contre ces cellules qu’elle considère
comme étrangères (et donc contre la thyroïde sur laquelle elles
sont xées).
Premières victimes des retards au diagnostic
Quand la thyroïde est déréglée, rien ne va plus, physiquement et
psychiquement. Mais comme les troubles apparaissent souvent
de façon insidieuse, qu’ils touchent majoritairement des femmes,
avec des répercussions psychologiques, ils sont trop souvent mis
sur le compte des hormones féminines, des cycles, des grossesses,
de la prise d’une contraception hormonale, de la pré-ménopause
et de la ménopause. De quoi entraîner des retards au diagnostic
encore trop fréquents chez la femme.
Les femmes, doublement
concernees
A risque ou pas ?
Avoir un terrain familial, avoir une autre maladie auto-immune
quelle quelle soit et/ou prendre des médicaments le plus souvent
destinés à combattre les troubles du rythme cardiaque, sont trois
facteurs de risques connus. Etre une femme de plus de cinquante
ans en est un autre puisque c’est la population la plus touchée par
une hypothyroïdie.
Quand la thyroïde fonctionne au ralenti
Ce sont toutes les grandes fonctions du corps qui s’en ressentent :
 Les kilos s’installent progressivement car les dépenses d’énergie
baissent.
 La température corporelle tend à diminuer, d’où la sensation fré-
quente d’avoir froid.
 Comme le transit se fait plus lentement, une constipation s’ins-
talle.
 Des crampes musculaires, une peau plus sèche, des sourcils et
des cheveux cassants viennent compléter ce tableau.
 Côté moral, manque d’énergie et activité intellectuelle ralentie
sont fréquents, avec des troubles de l’humeur et une déprime en
bonus : rien ne va plus !
Une simple prise de sang suft au diagnostic
L’examen clé repose sur le dosage sanguin de la TSH ou thy-
réostimuline. Cette hormone est sécrétée par l’hypophyse et sa
nette élévation dans un contexte clinique évocateur, avec des taux
d’hormones thyroïdiennes (T3, T4) anormalement bas, traduit une
hypothyroïdie liée à un mauvais fonctionnement de la thyroïde
(la TSH est diminuée dans les rares cas où le problème vient de
l‘hypophyse ou de l’hypothalamus). A compléter par une échogra-
phie de la thyroïde pour apprécier son volume et rechercher des
nodules.
Traitement à vie
Des hormones de synthèse sont prescrites pour compenser la ca-
rence hormonale.
A risque ou pas ?
La maladie de Basedow, ou hyperthyroïdie d’origine auto-im-
mune, se déclare avec prédilection chez des jeunes femmes de
20 à 30 ans. Avoir un terrain familial est un facteur de risque.
Quand la thyroïde en fait trop
L’organisme fonctionne en sur-régime :
 Les dépenses énergétiques augmentent, le poids diminue et
l’impression d’avoir toujours trop chaud (sueurs) apparaît.
 Le transit s’accélère (diarrhées).
 Tremblements, irritabilité, difcultés à tenir en place voire
palpitations donnent l’alerte.
 En cas de maladie de Basedow, des troubles ophtalmiques
peuvent être notés, comme des yeux saillants gênant la ferme-
ture des paupières.
Un diagnostic qui ne pose pas de difculté
Une diminution de la TSH dans un contexte évocateur, avec
des hormones thyroïdiennes trop élevées, traduit un excès de
zèle de la thyroïde (à l’inverse, la TSH est augmentée dans
les rares cas où le problème vient de la commande centrale).
A compléter par une échographie de la thyroïde et, en cas de
soupçon sur une origine auto-immune, par la recherche spéci-
que d’anticorps contre la glande.
Médicaments ou chirurgie ou les deux ?
Les médicaments anti-thyroïdiens de synthèse permettent de
bloquer la production d’hormones. Lorsqu’ils ne sont plus ef-
caces, ou d’emblée en cas de désir de grossesse, l’ablation
chirurgicale est proposée. Sont également opérés les goitres
volumineux, évolutifs, à l’origine de troubles de la déglutition
et les nodules sécrétant. Une alternative à l’opération est le
traitement par l’iode radioactif qui bloque l’activité de la glande.
L’ablation, même partielle, de la thyroïde ou son irradiation
peuvent entraîner une hypothyroïdie secondaire nécessitant la
prise d’hormones thyroïdiennes de synthèse.
Reconnaître l’hypothyroïdie Reconnaître l’hyperthyroïdie
Bon à savoir :
Environ 15 % des Français sont concernés par une maladie de la thyroïde. Huit malades sur dix sont
des femmes. Une bonne raison pour envisager plus souvent l’éventualité de cette affection.
Les troubles de la thyroïde peuvent entraîner chez l’homme, comme chez la femme, des difcultés pour
avoir un bébé. Il faut savoir y penser en cas d’infertilité sans cause retrouvée, a fortiori en cas d’anté-
cédents dans la famille.
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