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• Dans de nombreuses régions montagneuses de l’hémisphère nord, les glaciers ont
reculé en réponse au réchauffement régional causé par les variations d’orbite terrestre
entre 11 et 5 ka, et étaient plus réduits qu’à la fin du 20ème siècle au cours de ces
épisodes chauds. Le recul quasi-global des glaciers qui se produit actuellement ne peut
pas être lié aux mêmes causes naturelles, car la diminution de l’ensoleillement d’été au
cours des derniers millénaires dans l’hémisphère nord devrait être favorable à une
expansion de ces glaciers.
• Les modèles de circulation générale (GCM) sont capables de simuler beaucoup des
caractéristiques du changement climatique de l’Holocène moyen, il y a 6 ka : ceci
inclut le réchauffement des moyennes latitudes, dans un contexte où la température
moyenne globale fluctue peu (<0,4°C), et les changements des moussons, en réponse
au forçage orbital. Dans les zones où les reconstructions sont nombreuses, les modèles
ont tendance à sous-estimer les changements hydrologiques. Les modèles de climat
couplés océan-atmosphère-végétation conduisent à des simulations plus réalistes et
montrent le rôle amplificateur des rétroactions liées à l’océan et aux surfaces
continentales dans le changement climatique.
• Les modèles de climat et de végétation simulent le déplacement vers le nord de la
limite de la forêt boréale en cas de réchauffement. Les données paléoclimatiques
indiquent également que ces déplacements de limites de forêt jouent probablement un
rôle de rétroaction positive. Ces modèles montrent également des changements de
structure de la végétation et du stockage continental de carbone lorsque les conditions
aux limites et les forçages climatiques changent (i.e. présence de calottes, variations
orbitales).
• Les observations paléoclimatiques révèlent que la fréquence régionale des cyclones
tropicaux, des crues, des sécheresses pluri-annuelles et l’intensité des moussons
africaine et asiatique ont subi des changements abrupts à l’échelle de la décennie au
siècle, au cours des derniers 10 ka. Cependant, les mécanismes à l’origine de ces
changements abrupts sont mal compris ou n’ont pas été étudiés en détail à l’aide des
modèles de climat.
Comment le changement climatique du 20ème siècle se compare-t-il au
climat des derniers 2000 ans ?
• Il est très probable que l’augmentation du CO2 et du forçage radiatif dû à l’effet
combiné des augmentations de concentration de CO2, CH4 et N2O ont été au moins 5
fois plus rapides pendant la période 1960-1999 que pendant tout autre période de 40
ans au cours des derniers deux millénaires précédent la période industrielle.
• Les mesures effectuées sur les carottes de glace du Groenland et des moyennes
latitudes de l’hémisphère nord montrent avec un très bon indice de confiance une
augmentation rapide post-industrielle des concentrations de sulfates au-dessus du
niveau pré-industriel.
• Certaines des études conduites depuis le Troisième Rapport de Synthèse (TAR, pour
Third Assessment Report) indiquent une variabilité de la température de l’hémisphère
nord à l’échelle de plusieurs siècles supérieure à celle qui était publiée dans le TAR.
Ces travaux montrent que les reconstructions sont sensibles aux types d’indicateurs
paléoclimatiques utilisés, aux méthodes statistiques mises en œuvre pour la calibration
et la combinaison des données afin de reconstruire les températures passées. La plus
grande variabilité démontrée par certaines études récentes concerne principalement
des températures plus fraîches (surtout pour les périodes du 12ème au 14ème et du 17ème