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« L'amitié est une bête familière, vivante et tendre. Elle ne semble avoir que deux yeux
toujours posés sur vous et qui vous réchauffent. On ne voit pas ses dents. Mais c'est une
bête qui a une particularité curieuse, c'est quand elle est morte qu'elle mord. »
Jean Anouilh
L’argument historique :
La pièce se passe au XIIème siècle. Elle met en scène l’amitié qui unissait Henri II, roi
d’Angleterre, et Thomas Becket, un jeune diacre, sur fond d’enjeux politiques entre le
pouvoir civil et le clergé.
Les deux hommes mènent une vie de débauchés jusqu’au jour où Henri II nomme son ami
Becket Primat d’Angleterre. Le roi pense ainsi pouvoir manipuler l’Eglise d’Angleterre à sa
guise, mais à peine nommé, Becket prend son rôle très au sérieux et s’oppose au roi. Henri
II le fera assassiner dans la cathédrale de Cantorbéry. Cet événement aura une
répercussion considérable dans toute l’Europe médiévale.
Trois ans seulement après sa mort, Thomas Becket sera canonisé. Dans la cathédrale de
Chartres, une verrière rappelle les grands moments de la vie de Thomas Becket. C’est le
seul vitrail consacré à un saint qui soit contemporain des bâtisseurs de la cathédrale.
Jean de Salisbury, membre de l’école de Chartres, puis évêque de Chartres, dont le
tombeau est à Lèves, fut le secrétaire et l’ami de Thomas Becket quand celui-ci était
primat d’Angleterre.
Thomas Becket retourne en Angleterre
(vitrail de la cathédrale de Chartres)
La pièce :
Jean Anouilh a concentré son argument sur
la relation entre le roi Henri II et Thomas
Becket : c’est l’histoire d’une amitié trahie.
La pièce s’inscrit dans le contexte
historique et inclut de nombreux
personnages : la reine-mère, la jeune reine,
l’archevêque d’Angleterre, les évêques
d’Oxford et de Londres, le Pape, le roi de
France Louis VII, etc.
La mise en scène :
Elle visera à recréer l’ambiance de l’époque (le XIIème siècle). Cependant, il ne s’agit pas
d’une reconstitution historique mais bien d’un texte théâtral, vivant, plein de force et de
suspens, riche de l’écriture de Jean Anouilh qui signe là un de ses chefs d’œuvre. Neuf
comédiens, des figurants, 20 personnages et 40 costumes d’époque.