Atome Polyélectronique - 2
Ψ(e1,e2) = - h/2
2m e1φ1s(1)φ1s(2) + N,e1φ1s(1)φ1s(2); comme e1 et N,e1
n'agissent que sur les coordonnées de l'électron 1, on obtient
_h/2
2m
e1Ψ(e1,e2) + N,e1Ψ(e1,e2)
= φ1s(2)[_h/2
2m
e1φ1s(1) + N,e1φ1s(1)]
=
φ1s(2)[E1sφ1s(1)]= E1sΨ(e1,e2)
de même _h/2
2m
e2Ψ(e1,e2) + N,e2Ψ(e1,e2) = φ1s(1)[E1sφ1s(2)]
= E1sΨ(e1,e2)
Ψ(e1,e2)= 2E1s φ1s(1)φ1s(2) = 2E1s Ψ(e1,e2)
La fonction d'onde biélectronique Ψ1s2=φ1s(1)φ1s(2) produit des deux
fonctions d'onde monoélectroniques est fonction propre de l'hamiltonien total avec
la valeur propre, 2E1s somme des deux valeurs propres.
Si l'on était parti de la fonction φ1s(1) pour l'électron 1 et de la fonction φ2s(2)
pour l'électron 2, on aurait également résolu l'équation aux valeurs propres réduite à
avec comme fonction d'onde Ψ1s2s=φ1s(1)φ2s(2) et comme énergie électronique la
somme des énergies monoélectroniques: E1s+E2s. C'est un état d'énergie plus élevé
que l'état précédent.
Lorsque l'on exprime la fonction polyélectronique comme un produit de
fonctions monoélectroniques on dit qu'on fait l'approximation orbitalaire. Une
orbitale est une fonction d'onde monoélectronique.
Pour juger des approximations successives, nous allons calculer les deux
potentiels d'ionisation de l'hélium. Voici les valeurs expérimentales:
He ➔ He+ + e- E1=24.5 eV
He+➔ He2+ + e- E2=54.4 eV
Le deuxième potentiel d'ionisation est celui de l'hydrogénoïde, He+. L'énergie du
système d'arrivée est zéro (particules sans interaction). L'énergie du système de départ
est E1s= Z2(-13.6) eV. Le potentiel d'ionisation est donc E2=0-E1s. Pour l'hélium Z=2
d'où E2=54.4 eV. Nous retrouvons la valeur expérimentale.
Le premier potentiel d'ionisation est
E(He+) - E(He)= E1s-2E1s=E1s= 54.4 eV. On trouve une valeur trop forte.
L'énergie de l'hélium a été calculée trop forte puisqu'on a complètement négligé un
terme répulsif. Notre première approche est donc insuffisante.
Si le potentiel d'ionisation correspond à engendrer l'ion positif, la formation de
l'ion négatif correspond à l'affinité électronique. Pour avoir une grandeur positive
(lorsque l'ion négatif est stable) l'affinité électronique est définie par la réaction
d'arrachement d'un électron à l'ion négatif.
A
- ➔ A + e-