5. La médication AHGO © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 La médication Il y a deux types de médication n 1. Les antihyperglycémiants oraux (pilules) 2. L’insuline * Si médication à risque d’hypoglycémies enseigner l’hypoglycémie et son traitement © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 La médication AHGO n Nom n Dosage ou teneur en mg n Moment de la journée où la médication doit être prise n Effets désirés et effets secondaires de la médication n Si médication à risque d’hypoglycémie enseigner l’hypoglycémie © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 1 1 Thérapie nutritionnelle et activité physique Hyperglycémie légère ou modérée (A1c < 9 %) Initier metformine Hyperglycémies symptomatiques avec décompensation métabolique Hyperglycémie marquée (A1c > 9 %) 1. Initier pharmacothérapie immédiatement sans attendre effet de la nutrition et de l’activité physique Initier l’insuline +/ metformine 2. Considérer la metformine et un autre agent de différente classe - Insulinosensibilisant - Sécrétagogue de l’insuline - Inhibiteur des alpha-glucosidas ou 3. Initier l’insuline Objectif non atteint Ajouter l’agent le plus souhaitable sur une base individuelle selon les personnes diabétiques en tenant compte des avantages et désavantages de chacun de ces agents © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 2 CJD 2008 Prise en charge de l’hyperglycémie dans le diabète de type 2 Ajouter un agent le plus souhaitable sur une base individuelle en tenant compte des avantages et désavantages de chacun de ces agents selon ce tableau Classe Les inhibiteurs des alphaglucosidases Agent incrétine Inhibiteurs DPP 4 Insuline Sécrétagogues de l’insuline méglitinides sulfonylurées A1c Hypoglycémie <1% Rare Correction des glycémies postprandiales sans gain de poids Autres avantages Effets secondaires gastrointestinales <1à2% Rare Correction des glycémies postprandiales sans gain de poids Nouvel agent aucune la sécurité à long terme >2% Oui Pas de posologie maximale Plusieurs types et régimes posologiques Prise de poids Oui Meilleur contrôle postprandiale Oui Nouvelles sulfonylurées associées à moins d’hypoglycémies que le glyburide Prise de poids Rare Effet durable en monothérapie 6 à 12 semaines pour effet maximal Prise de poids œdème insuffisance cardiaque (rare) fracture chez la femme (rare) Non Perte de poids Effet gastro-intestinaux (Orlistat) Augmentation du pouls et de la pression sanguine (Sibutramine) <1à2% 1à2% TZD 1à2% Agents pour perte de poids Objectif non atteint <1% • Ajouter un autre agent d’une classe différente ou • Ajouter l’insuline basale au coucher ou • Intensifier le régime posologique de l’insuline Autres inconvénients 3 à 4 doses par jour Moins d’hypoglycémies en cas de repas sauté Ajuster périodiquement en ajoutant ou enlevant des agents antihyperglycémiants afin d’obtenir la cible A1c en 6 à 12 semaines © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Les sulfonylurées glyburide (Diabetamd, Eugluconmd) gliclazide (Diamicronmd) glimépiride (Amarylmd) tolbutamide (Mobenolmd) Stimulent le pancréas Risque d’hypoglycémies Important de prendre 3 repas par jour à des heures régulières © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 2 Diabetamd n Comprimés de 2,5 mg et de 5 mg n Une à deux fois par jour n Durée de 16 à 24 heures n Pris au déjeuner et au souper n Dose progressive 1/2 comprimé à la fois selon les glycémies total de 2 comprimés BID n Dose totale maximale de 20 mg par jour © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Diamicronmd n Comprimés de 80 mg n Une à deux fois par jour n Durée de 8 à 16 heures n Pris au déjeuner et au souper n Dose progressive 1/2 comprimé à la fois selon les glycémies total de 2 comprimés BID n Dose totale maximale de 320 mg par jour © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Diamicron MRmd n Comprimés de 30 mg n Une fois par jour n Durée de 24 heures n Pris au déjeuner n Dose progressive et comprimés non sécables 1 comprimé à la fois selon les glycémies total de 4 comprimés au déjeuner n Dose totale maximale de 120 mg par jour © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 3 Amarylmd n Comprimés de 1 mg 2 mg 4 mg n Une fois par jour n Durée de 24 heures n Pris au déjeuner n Dose progressive et comprimés sécables 1/2 ou 1 comprimé à la fois selon les glycémies à augmenter 1 fois/semaine n Dose totale maximale de 8 mg par jour © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Mobenolmd n Comprimés de 500 mg n Deux à trois fois par jour n Durée d’action de 8 heures n Pris au déjeuner, dîner et souper n Dose progressive 1 comprimé BID ou TID n Dose totale maximale de 3 g par jour © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Les méglitinides répaglinide (Gluconormmd) natéglinide (Starlixmd) Stimulent le pancréas hypoglycémies peu fréquentes car courte action Important de prendre 3 repas par jour à des heures régulières © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 4 Gluconormmd n Comprimés de 0,5 mg 1 mg 2 mg n À chaque repas n Action très rapide et de courte durée n Idéal pour corriger les glycémies post-prandiales n Peut être pris jusqu’à quatre fois par jour n Obligatoirement accompagné d’un repas n Dose totale maximale de 16 mg par jour © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Les biguanides metformine (Glucophage md) Réduisent la production de glucose dans le foie Diminuent la résistance des cellules à l'insuline Ne causent pas d’hypoglycémie © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Glucophagemd n Comprimés de 500 mg 850 mg Une à trois fois par jour au repas Pris au milieu du repas si troubles gastriques n Dose progressive jusqu’à tolérance 1/2 comprimé BID 1 comprimé BID 1 comprimé TID 2 comprimés au déjeuner, 1 comprimé au dîner, 2 comprimés au souper, si toléré prescription de comprimés de 850mg TID n Dose totale maximale de 2 500 mg par jour n n © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 5 Glumetzamd n Comprimés de 500 et 1000 mg n Une fois par jour idéalement au souper car souvent le repas le plus copieux n Début à 500 mg et augmenter progressivement jusqu’à l’atteinte des glycémies cibles et selon tolérance n Dose maximale de 2000 mg par jour © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Les thiazolidinediones (glitazones) rosiglitazone (Avandiamd) pioglitazone (Actosmd) Ne causent pas d’hypoglycémie Réduisent la résistance au niveau des cellules Peuvent occasionner un gain de poids ou de l’œdème (enflure) © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Actosmd n Comprimés de 30 mg ou 45 mg n Une fois par jour le matin n Prend 2 semaines à 2 mois pour pleine action n Dose conservée pendant 2 mois n Enzymes hépatiques avant traitement et 2 mois plus tard afin de d’augmenter la dose n Pesée 2 fois/semaine au début du traitement n Écho cardiaque souvent nécessaire n Dose totale maximale 45 mg par jour n Médication contre-indiquée lors d’insulinothérapie © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 6 Les inhibiteurs des alphaglucosidases acarbose (Glucobaymd) Retardent l'absorption du sucre au niveau intestinal Flatulence © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Glucobaymd (Acarbosemd ancien nom) n Comprimés de 100 mg 50 mg n Une à trois fois par jour au début du repas n Augmenter progressivement sur 4 semaines n Dose totale maximale de 300 mg par jour n Risque d’hypoglycémie si associé à une sulfonylurée n Hypoglycémie doit obligatoirement être corrigée avec du glucose et du lactose et non du fructose et des féculents © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Les inhibiteurs des DPP-4 sitagliptine (Januviamd) saxagliptine (Onglyzamd) linagliptine (Trajenta) Améliore la sécrétion d’insuline Freine la libération de glucose par le foie © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 7 Januviamd n Comprimé de 100 mg n Une fois par jour n Dose quotidienne 100 mg par jour n Peu d’effets secondaires majeurs © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Onglyzamd n Comprimés de 5 mg n Une fois par jour n Dose quotidienne 5 mg par jour n Pas d’effets secondaires © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Trajentamd n Comprimés de 5 mg n Une fois par jour n Dose quotidienne 5 mg par jour n Pas d’effets secondaires © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 8 Incrétine liraglutide (Victozamd), exenatide (Byettamd) Augmente la production d’insuline par le pancréas et diminue la production de glucagon Victozamd n Se donne en injection sous cutanée une fois par jour en stylo prérempli n Dose débuté à 0,6 mg pour une semaine et augmentée à 1,2 mg si bien toléré n Présence de nausée en début de traitement mais transitoire n Diminution de poids plus ou moins important chez la plupart des utilisateurs (75%) n Pas de risque d’hypoglycémie si non associé avec sulfonylurée ou insuline Byettamd n Se donne deux fois par jour moins populaire en raison des deux injections par jour n Dose débutée à 5 mcg et augmentée après 1 mois 10 mcg si bien toléré n Présence de nausée en début de traitement mais transitoire n Diminution de poids plus ou moins important chez la plupart des utilisateurs (75%) n Les risques d’hypoglycémie n Si prise de certains médicaments comme les sulfonylurées et l’insuline n Lors d’ajout d’un nouveau médicament toujours demander à son pharmacien si la médication comporte des risques d’hypoglycémies © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 6. L’hypoglycémie Ce thème est enseigné que lorsque la personne a une médication à risque d’hypoglycémies. (un chapitre complet est disponible à l’onglet 5) © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 9 Traitement La plupart des épisodes d’hypoglycémiques se corrigent par l’ingestion de glucose ou de boissons ou de collations contenant des glucides. © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Hypoglycémie Tremblements (32-78 %) Sueurs (47/84 %) G L Y C É M I E Moins de 4 mmol/L © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Causes de l’hypoglycémie © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 10 Traitement de l’hypoglycémie Premièrement n 15 g de glucose à action rapide Si glycémie demeure ≤ à 4 mmol/L après 15 minutes reprendre 15 g de glucose n 20 g de glucose à action rapide si glycémie inférieure à 2,8 mmol/L n Si incapable de suivre un traitement par voie orale n Une personne de l’entourage doit lui frotter l’intérieur de la joue avec de l’Insta-Glucosemd n Administration de 1 mg de glucagonmd (0,5 pour enfant de moins de 5 ans) sous-cutanée ou intramusculaire. n Ces techniques doivent être enseignées aux proches © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Afin de prévenir une autre hypoglycémie Deuxièmement n Une collation à base de protéines si un repas n’est par prévu dans l’heure qui suit OU n Un repas le plus tôt possible © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Prévention n La prévention demeure le meilleur atout n Toujours évoquer le problème de l’hypoglycémie n Un bracelet ou un pendentif d’alerte médicale devrait toujours être porté n Toujours avoir à portée de la main des réserves de sucre © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 11 Lors d’hypoglycémies… il faut toujours questionner sur 1. La fréquence 2. La présence de signes ou symptômes 3. Les actions entreprises pour corriger © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 Si absence de signes et de symptômes n Viser des glycémies supérieures pendant plusieurs semaines n Viser l’absence d’hypoglycémies © Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avril 2010 12