----------------------------------------------------------------------------------------
Um5a_fsr/ Filière SMC/ S4/ Module 14/ Cours de Spectroscopie/ Chapitre I/ F.GUEDIRA
5
La condition (i) signifie que pour qu’une molécule puisse interagir avec une onde
électromagnétique, elle doit posséder un dipôle
oscillant à la même fréquence
que
la lumière.
La condition (ii) signifie que le mouvement doit provoquer, à la même fréquence,
la
variation du moment dipolaire
µ
du système
.
En physique quantique, dans un système dont l’énergie est quantifiée, le phénomène
d’absorption ou d’émission d’un photon de fréquence
ν
se traduit par le passage d’un état
initial à un état final.
Ce phénomène est soumis à 2 conditions, équivalents quantiques des conditions (i) et (ii) :
(iii) E
j
– E
i
= h
ν
(résonance)
(iv)
Dans cette relation (iv) :
- La quantité vectorielle M
ij
est le moment de transition. On peut montrer que la probabilité
d’absorption ou d’émission par un système d’un photon h
ν
est proportionnelle au carré de
cette intégrale.
-
ψ
i
et
ψ
j
sont les fonctions d’onde du système à l’état initial et final respectivement.
- L’opérateur
µ
ˆ
est l’opérateur associé au moment dipolaire. Ce moment peut être
électrique ou magnétique.
Le couplage rayonnement-matière peut s’effectuer entre le moment dipolaire électrique du
système et le champ électrique de la radiation. On parle alors de transitions dipolaires
électriques.
Le couplage peut également s’établir entre le moment dipolaire magnétique et le champ
magnétique de la radiation. On a affaire, dans ce cas, à des transitions dipolaires
magnétiques.
L’étude des conditions de transition précédentes par la mécanique quantique a conduit à
établir des règles de sélection en fonction des nombres quantiques. Elles précisent, parmi
toutes les transitions énergétiquement possibles celles qui donnent lieu à une transition : les
transitions permises, et celles qui n’y donnent pas lieu : les transitions interdites.
VI - DIFFERENTES FORMES D’ENERGIE
On distingue 4 modes de mouvement, et donc d’énergie, pour les molécules :
La translation
La rotation
La vibration
Electronique (déformation du nuage)
Une première simplification consiste à séparer le mouvement de translation uniforme
d’ensemble de la molécule dont l’énergie n’est pas quantifiée.
Ensuite, on distingue électrons et noyaux, particules de masses très différentes (les noyaux
sont 10
3
à 10
5
fois plus lourds). Les mouvements des électrons sont donc « beaucoup plus
rapides » que ceux des noyaux.
Les mouvements des électrons pourront être étudiés en considérant les noyaux comme
fixes (approximation de Born-Oppenheimer).