Q Introduction à la thermodynamique (34-101) Page 1 sur 4 JN Beury
fluide
force de pression
INTRODUCTION À LA THERMODYNAMIQUE
I. DÉFINITION D’UN SYSTÈME
La thermodynamique est la science qui régit les échanges d’énergie sous quelque forme que ce soit. La thermodynamique
s’applique à toutes les autres branches de la science : étude des réactions chimiques, échange métabolique, interaction
matière-rayonnement…
Un système thermodynamique désigne une quantité de matière isolable de son environnement par une frontière fictive ou
réelle. On distingue le système et le milieu extérieur. La paroi séparant le système du milieu extérieur est une surface
fermée.
Un système est la portion de l’univers qui fait l’objet de l’étude thermodynamique, le reste de l’univers étant appelé milieu
extérieur. La paroi séparant le système du milieu extérieur est une surface fermée.
Un système est fermé s’il n’échange pas de matière avec l’extérieur à travers ses frontières ; sinon on dit qu’il est ouvert.
Système ouvert : échange de matière et d’énergie avec l’extérieur (exemple : lac alimenté par une rivière, pneu poreux…)
Système fermé ou clos : pas d’échange de matière et échange d’énergie avec l’extérieur (exemple : air dans un pneu non
poreux de bicyclette…)
Système isolé : pas d’échange de matière et pas d’échange d’énergie (exemple : ampoule scellée et isolée).
II. ÉTAT DU SYSTÈME
Les systèmes étudiés en thermodynamique contiennent un très grand nombre de molécules (l’ordre de grandeur est le
nombre d’Avogadro NA = 6,02×1023 mol-1). On ne peut pas connaître avec précision la position et la vitesse de chaque
molécule. Pour déterminer ces grandeurs, il faudrait réaliser des mesures fines sur des distances de l’ordre de 0,1 nm et sur
des durées inférieures à 10-10 s. En pratique, les sondes utilisées ont des dimensions supérieures au µm3 et leur inertie
entraîne des mesures supérieures à 10-4 s.
Ces distances et durées sont faibles à notre échelle macroscopique (on pourra utiliser des infiniments petits dτ et dt) mais
elles sont très grandes à l’échelle des molécules. Les mesures concernent donc un très grand nombre de molécules et donc
pour chaque molécule un très grand nombre de chocs et d’évolutions microscopiques.
On réalise donc des moyennes des grandeurs microscopiques qu’on appelle des paramètres d’état, variables d’état ou
grandeurs d’état.
II.1 Exemples de paramètres d’état
• La température thermodynamique T (en Kelvin) est reliée à la moyenne de l’énergie cinétique des molécules.
• La pression p est reliée à la moyenne des forces qui s’exercent sur une paroi. On appelle d
la force qu’exerce le
fluide sur un petit élément de surface dS. Cette force est normale à la surface. On définit ext
n
le vecteur normal à
la surface orienté vers l'extérieur. On a dd
ext
pSn=
.
La pression s’exprime en pascal (Pa) : 1 atm = 760 mm de Hg = 1013 hPa.
Remarques :
Si le fluide se déplace, il peut exister une composante tangentielle des forces
surfaciques appelée force de viscosité.
• La masse volumique d
d
m
µ
= est reliée à la masse du nombre moyen de molécules
dans un volume d
. Unités : -3
kg m⋅
II.2 Paramètres d’état extensifs, intensifs
• paramètre d’état extensif : Si on effectue une partition quelconque du système (Σ) en deux sous-systèmes : (Σ1) et
(Σ2) :
() ( ) ( )
12
Σ=Σ Σ∪ alors 12
GGG
ΣΣ Σ
=+. Exemple : U, V, H, G…
• paramètre d’état intensif : il prend la même valeur pour tout sous-système de (Σ) en équilibre.
Exemple : p, T,
,v…