Cliniques
universitaires Saint-Luc
Av Hippocrate, 10
1200 Bruxelles
Belgique
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Fax: 02/764.37.03
www.saintluc.be
Nouveaux défis
pour leCentre
du Cancer
Nouvelles
technologies:
la Tomothérapie,
une révolution
en radiothérapie
un PET-CT de toute
dernière génération
Dans ce numéro
NEWSLETTER 1 - NOVEMBRE 2006
Innovation
Research
Care
Excellence
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT: ARIMIDEX, comprimés pelliculés à 1 mg • 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE: Chaque comprimé contient 1 mg d’anastrozole. Pour les
excipients, cfr section 5.1.3. FORME PHARMACEUTIQUE: Comprimés pelliculés. • 4. DONNÉES CLINIQUES: 4.1. Indications thérapeutiques: Traitement adjuvant du cancer mammaire précoce
àrécepteurs hormonaux positifs chez la femme ménopausée. Réduction du nombre de cas de cancer mammaire contralatéral chez les patientes ménopausées qui reçoivent ARIMIDEX comme
traitement adjuvant d'un cancer mammaire précoce à récepteurs hormonaux positifs. Traitement adjuvant du cancer mammaire précoce à récepteurs hormonaux positifs chez la femme
ménopausée ayant reçu un traitement adjuvant par tamoxifène pendant 2 à 3 ans. Traitement du cancer avancé du sein chez la femme ménopausée. 4.2. Posologie et mode d’administration:
Femmes adultes (patientes âgées incluses): un comprimé à 1 mg une fois par jour. Enfants: l’usage d’ARIMIDEX n’est pas indiqué chez l’enfant. Insuffisance hépatique et rénale: aucune
adaptation de la dose n’est recommandée (voir rubrique “Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi”). 4.3. Contre-indications:Hypersensibilité à la substance active ou à
l’un des excipients. L’ARIMIDEX ne peut être administré pendant la grossesse ou la lactation. 4.4. Effets indésirables:Les effets indésirables sont habituellement légers à modérés. Dans
quelques cas seulement, le traitement a dû être arrêté à cause des effets indésirables. Les effets indésirables suivants ont été observés [leur fréquence est évaluée comme suit: très fréquent
(≥10%); fréquent (≥1% et <10%); rare (≥0,1% et <1%); très rare (<0,01%)] - Affections vasculaires: Très fréquent: bouffées de chaleur - Affections musculo-squelettiques et systémiques:
Fréquent: articulations douloureuses, raides - Affections des organes de reproduction et du sein: Fréquent: sécheresse vaginale. Rare: saignements vaginaux*- Affections de la peau ou du
tissu sous-cutané: Fréquent: perte diffuse des cheveux, rash - Très rare: érythème multiforme, syndrome de Stevens-Johnson, réactions allergiques y inclus l’angioedème, urticaire et
anaphylaxie. - Affections gastro-intestinales:Fréquent: nausées, diarrhées. Rare: vomissements - Affections du système nerveux: Fréquent: céphalées. Rare: somnolence - Troubles du
métabolisme et de la nutrition: Rare: anorexie, hypercholestérolémie - Troubles généraux: Fréquent: asthénie. *Dans de rares cas, des saignements vaginaux ont été observés,
principalement chez les patientes atteintes d’un cancer mammaire avancé, pendant les premières semaines de traitement et après substitution par ARIMIDEX d’un traitement hormonal
préexistant. Si la perte de sang persiste, une investigation plus poussée doit être envisagée. On a rarement rapporté une augmentation des gamma-GT et des phosphatases alcalines (≥0,1%
et <1%). Aucune relation de cause à effet n'a été démontrée pour ces modifications. • 5. DONNEES PHARMACEUTIQUES: 5.1. Liste des excipients:Lactose - Povidon - Glycolate d'amidon de
sodium - Stéarate de magnésium. Enrobage: Hypromellose - Macrogol 300 – Dioxyde de titane (E 171). 5.2. Incompatibilités:sans objet. 5.3. Nature et contenu de l’emballage: comprimés
pelliculés à usage oral contenant 1 mg d’anastrozole. Emballage calendrier de 28 et 84 comprimés, emballage unit-dose de 28 et 84 comprimés. Il se peut que tous les conditionnements ne
soient pas commercialisés. 5.4. Instruction pour l’utilisation et la manipulation: aucune exigence particulière • 6. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE:NV AstraZeneca
SA - Rue Egide Van Ophem - B-1180 Bruxelles 7. NUMERO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE: 624 S 299 F3 • 8. STATUT LEGAL DE DELIVRANCE: sur prescription médicale.
• 9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION: A. Date de première autorisation: 16/12/1996. - B. Date de renouvellement de l’autorisation:
11/08/2003. • 10. DATE DE DERNIERE MISE A JOUR/APPROBATION DE LA NOTICE: A. Date de dernière mise à jour du RCP: juillet 2006 - B. Date de l’approbation du RCP: 4 septembre 2006.
ONCOLOGY
ONCOLOGY
Putting progress into practice
…years that matter
P.P.: 126,08 Euros
Remboursé en catégorie Af
Tout change et rien n’est immuable. Cette pensée d’Héraclite s’applique assez bien à la
cancérologie en général et aux ambitions renouvelées du Centre du Cancer des
Cliniques universitaires Saint-Luc en particulier.
Savez-vous que la culture de la qualité, la quête de l’excellence et la promotion
de l’innovation mises en exergue aujourd’hui sont d’anciennes traditions louva-
nistes en cancérologie? En effet, c’est en 1927 déjà, à l’époque pionnière de la
radiothérapie, que sous l’impulsion de Joseph Maisin fut inauguré à Louvain
l’Institut du Cancer, le premier en Belgique et un des premiers au monde. Plus
tard, le déménagement à Louvain en Woluwe ne mit pas de frein à l’inéluctable adap-
tation à l’évolution. La création d’une unité d’oncologie clinique réunissant dans une
même équipe radiothérapeutes et oncologues médicaux (1982), l’organisation d’une cli-
nique du sein, précurseur des actuels groupes de concertation multidisciplinaire (1993),
la création des services d’oncologie médicale et de radiothérapie oncologique (1995) et
enfin l’inauguration d’un Centre du Cancer (2000) témoignent de cette vitalité infatigable.
Aujourd’hui, le nouveau Centre du Cancer des Cliniques universitaires Saint-Luc, est le
premier en Communauté Française (région wallonne et région bruxelloise) par le nom-
bre de patients pris en charge. A cette importance quantitative, s’ajoutent des exigences
qualitatives prioritaires, reflet de la dynamique nouvelle impulsée par un comité de direc-
tion renouvelé. Elles visent l’amélioration de la prise en charge des patients tant au
niveau des traitements spécifiques que de la qualité de vie (cf. l’article de M. Hamoir).
Les grandes révolutions modernes en cancérologie aussi bien technologiques que
conceptuelles font plus que jamais l’actualité des Cliniques universitaires Saint-Luc. Des
équipements biomédicaux d’avant-garde comme en radiothérapie la « Tomothérapie » ou
encore en imagerie médicale, le PET-CT (cf. les articles de P. Scalliet et de M. Lonneux)
sont la promesse de traitements plus performants et de diagnostiques plus rapides. Les
progrès dans la compréhension du mécanisme du cancer, l’identification de freins et
d’accélérateursperturbés dans les cellules cancéreuses ouvrent
l’ère des traitements médicamenteux ciblés (cf. l’article de M.
Symann et J.P.Machiels).
L’ambition de tous est certes d’importer sans délai les progrès
des découvertes contemporaines, mais aussi de contribuer à l’in-
novation par une recherche clinique de haut niveau et une recher-
che translationnelle en étroite collaboration avec des unités de
recherche fondamentale de notre Alma Mater.
Le souci de promouvoir chaque jour une médecine plus efficace
mais aussi plus humaine demande l’action concertée de tous et
exige dès lorsun effort de communication dont fait partie cette
newsletter. Informer et contribuer à créer un sentiment d’appar-
tenancla même fraternité d’armes dont le seul ennemi est le
cancer, sont les buts poursuivis.
edito
Prof Michel SYMANN
Rédacteur en chef
Oncologue médical
sommaire
Le Centredu Cancer des Cliniques
universitaires Saint-Luc.
Nouveaux défis.
Prof Marc Hamoir ................................................. 4
Tomothérapie,
un réel avantage pour lepatient.
Prof Pierre Scalliet.............................................. 7
Nouveauté en imagerie
métabolique du cancer : le PET-CT.
Prof Max Lonneux ................................................. 9
Les critères de qualité des soins
en cancérologie.
Recommandations communes
de lASCO et de l’ESMO.
Prof Marc Hamoir................................................. 10
L’ère des molecules intelligentes.
Prof Michel Symann
Prof Jean-Pascal Machiels ............................ 12
News ............................................................................14
regroupent différentes
disciplines, toutes clés
dans l’établissement du
diagnostic, dans la stadification et dans la
prise en charge thérapeutique: anatomopa-
thologistes et généticiens, radiologues et
spécialistes en médecine nucléaire, chirur-
giens spécialisés dans la prise en charge
des tumeurs, médecins spécialistes d’orga-
nes impliqués dans la prise en charge des
cancers relevant de leur spécialité, hémato-
logues, oncologues médicaux, radiothéra-
peutes oncologues. Lors de réunions régu-
lières, le dossier de chaque patient est dis-
cuté individuellement afin de proposer, sur
la base de standards thérapeutiques pro-
pres à chaque groupe, le traitement qui
s’adapte lemieux à la situation de chaque
patient en particulier.
Care
UNE PRISE EN CHARGE DE QUALITÉ
Leposte de coordinateur de soins en oncolo-
gie (CSO), posteunique jusqu’à présent en
Belgique, a été créé par leCentre du Cancer
des Cliniques universitaires Saint-Luc pour
offrir à chaque patient atteint d’une tumeur
cancéreuse une prise en charge d’une
rigueur égale à celle qui existe pour les
patients inclus dans des protocoles de
recherche clinique. Le CSO, qui a suivi une
formation dans le domaine infirmier, para-
médical ou encore un enseignement univer-
sitairede type licence en sciences biomédi-
cales, coordonne la prise en charge globale
de certains patients: il peut s’agir de
patients nécessitant une prise en charge
complexe, de ceux qui nécessitent l’inter-
vention de plusieursmédecins spécialistes
issus de services différents, ou encore de
certains patients pour lesquels il y a une
demande particulière. Cependant, chaque
patient se voit offrir l’opportunité de contac-
ter le CSO.
LeCSO coordonne les démarches diagnosti-
ques, traitements et suivis oncologiques des
patients atteints de cancer et pris en charge
par un groupe de concertation pluridiscipli-
naire. Ses fonctions comprennent égale-
ment la coordination du groupe, l’enregis-
trement de données spécifiques relatives au
registredu cancer institutionnel, la rédac-
tion des rapports de consultation multidisci-
LeCentre du Cancer aété officiellement
inauguré en 2000. A l’époque, l’idée prédo-
minante consistait en la création d’une
structure regroupant au sein d’un hôpital
académique général les compétences et les
infrastructures nécessaires à la prise en
charge des patients atteints de cancer.
Cette prise en charge s’avérant de plus en
plus complexe et sollicitant la totalité de l’in-
frastructure hospitalière, le véritable défi
consistait à coordonner l’action des diffé-
rents spécialistes auprès de chaque patient.
Après bientôt 6 ans, voici un premier bilan
des actions entreprises et des résultats
atteints par le Centre du Cancer.
Excellence
En2005, plus de 2300 nouveaux patients ont
été pris en charge pour un cancer aux
Cliniques universitaires Saint-Luc, ce qui en
fait leplus grand centre de la communauté
française.
L’intégration du Centredu Cancer au sein
d’un hôpital universitaire général constitue
un atout majeur car elle permet, au sein
d’une même institution, une prise en charge
de haut niveau du patient, non seulement
pour son problème spécifique de tumeur,
mais aussi pour les autres affections dont il
pourrait souffrir. Ainsi, l’hôpital universitaire
général offre d’emblée un éventail complet
de compétences dans les multiples domai-
nes de la médecine. Les soins médicaux ou
chirurgicaux éventuels (intervention cardia-
que complexe, suivi d’un patient greffé rénal
ou hépatique…) qui pourront être proposés
au patient, que ce soit avant, pendant ou
encoreaprès letraitement spécifique de son
cancer, se feront toujours au sein de la
même institution, sans éventuel transfert
versun autrehôpital plus spécialisé, situa-
tion souvent délicate parfois mal vécue et
source de dysfonctionnements potentiels.
Lorsque les compétences les plus pointues
dans les différents domaines d’activités cli-
niques et de recherche se trouvent sur place,
la prise en charge optimaledu patient dans
son ensemble est certainement facilitée.
Quatorze groupes de concertation multidis-
ciplinaire existent et prennent en charge
tous les cancers de l’adulte mais aussi de
l’enfant. Ces groupes de concertation
Le Centre du Cancer
des Cliniques universitaires Saint-Luc.
Nouveaux défis.
PROF MARC HAMOIR PRÉSIDENT DU CENTRE DU CANCER - CHIRURGIEN CERVICO-FACIAL
4
Une réunion multidisciplinaire
nique qui sont ouverts au sein des différents
groupes de concertation multidisciplinaire
et auxquels ont accès les patients qui nous
sont confiés au Centre du Cancer des
Cliniques universitaires Saint-Luc.En outre,
nous favorisons les collaborations avec les
équipes impliquées dans la recherche fon-
damentale.
Innovation
Soucieux d’être à la pointe des nouveautés,
le Centre du Cancer des Cliniques universi-
taires Saint-Luc investit non seulement dans
les hommes mais aussi dans les nouvelles
technologies.
Aufil des années, nous avons créé un
réseau regroupant de nombreux hôpitaux et
centres de cancérologie de renommée
internationale.
De nombreux médecins sont régulièrement
envoyés à l’étranger pour parfaire leurs
connaissances médicales, apprendrede
nouvelles techniques chirurgicales ou
encorese familiariser avec de nouvelles
technologies de pointe.
Grâce à ce réseau, les contacts entre méde-
cins restent constants permettant le déve-
loppement de projets de recherche et déve-
loppement communs. Ainsi des relations
existent entreautres avec le Memorial
Sloan-Kettering Cancer Center à New-York,
le M.D. Anderson Cancer Center à Houston,
le Kimmel Cancer Center du Johns Hopkins
hospital à Baltimore, leMassachusset’s
General hospital à Boston, l’Institut Gustave
Roussy à Villejuif, l’Institut Curie à Paris, le
National Cancer Institute à Amsterdam.
Afin que nos patients puissent bénéficier des
meilleurs soins mais aussi pour développer
la recherche, nous avons le devoir d’investir
constamment dans des moyens technologi-
ques plus performants.
Parmi nos acquisitions récentes, leHi-Art de
Tomotherapy, combinant un accélérateur
linéaire classique à un scanner, fut un des
tout premiers appareils installés en Europe
et lepremier à être opérationnel en
Belgique francophone. L’article du Prof
Pierre Scalliet dans ce numéro permet de
mieux comprendre pourquoi cet appareil
constitue une véritable révolution technolo-
gique mais surtout un réel progrès pour le
traitement de certaines tumeurs.
plinaire en oncologie et la participation
active dans l’élaboration, la rédaction et le
suivi des guidelines du groupe de concerta-
tion. Son rôle de coordination ne se limite
pas au sein de l’hôpital; il établit aussi des
contacts avec les patients lorsqu’ils sont à
leur domicile, le médecin traitant et le
médecin spécialiste référent afin d’optimali-
ser la prise en charge par une bonne trans-
mission d’informations.
LeCSO est donc un des maillons forts de la
prise en charge globale du patient au sein du
Centre du Cancer.Sa fonction de fil conduc-
teur permet un meilleur cheminement du
patient entre les différentes étapes de sa
mise au point, de son traitement et de son
suivi. Par un meilleur service aux patients, le
CSO joue un rôle déterminant pour une prise
en charge de qualité. Actuellement, 11 grou-
pes bénéficient du support d’un CSO. Notre
objectif estde fairebénéficier tous les grou-
pes de concertation des services d’un CSO
d’ici fin 2007.
Parceque faireface au diagnostic d’un can-
cer, affronter les traitements et leurs consé-
quences est une épreuve parfois difficile à
assumer pour les patients et leurs proches,
une unité de Psycho-oncologie a été créée et
aété intégrée au Centre du Cancer.L’équipe
de Psycho-oncologie se met à la disposition
des patients ainsi que de leur entourage afin
d’aider à mieux gérer les situations délicates.
Research
L’activité de recherche est présente comme
cela se doit dans tout centre du cancer uni-
versitaire. Il s’agit d’une de nos spécificités
que nous encourageons et développons. Afin
que les patients qui nous sont confiés puis-
sent directement bénéficier des derniers
«vrais» progrès en matière de diagnostic et
de traitement par la participation à des
essais cliniques, la recherche clinique de
haut niveau est développée au sein de tous
les groupes de concertation, tout comme la
recherche de transfert. Les Coordonnateurs
de Recherche Clinique Médicale (CRCM)
prennent en charge l’accompagnement
administratif des patients inclus dans les
essais cliniques ainsi que le data manage-
ment s’y rapportant. Ils sont le garant d’une
recherche clinique de qualité. Actuellement,
c’est près de 60 protocoles de recherche cli-
Le Centre du Cancer
des Cliniques
universitaires Saint-Luc.
Nouveaux défis.
5
Une partie du groupe des coordinateurs
de soins et des coordonnateurs
de recherche
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