Implications au chapitre de l’investissement en immobilisation.
L’analysedémontrequ'uninvestissementponctuelde78milliardsde
dollars dans l’expansion de l’infrastructure du transport en commun
aurait été nécessaire pour permettre l’atteinte du niveau économiquement
optimal de service de transport en commun en 2006 (c.-à-d., 74 % de
plusquel’offreactuelle,commeledémontreleFigure1).Afindemettre
ces chiffres en contexte, notons qu’en 2006, les réseaux de transport
canadiens avaient investi 2 milliards de dollars dans l’infrastructure du
transportencommun.Dansunrécentsondage,cesmêmesréseauxont
identifié des besoins d’expansion de l’infrastructure de l’ordre de
28 milliards de dollars sur cinq ans, soit de 2008 à 2012.bManifestement,
les niveaux canadiens d’investissement en infrastructure, qu’ils soient
réelsousouhaités,sontloind’êtreadéquatspoursoutenirlescénario
économiquement optimal. Il est aussi important de noter que ces
montants d’investissement n’incluent pas les coûts nécessaires de
remplacement ou de renouvellement de l’infrastructure du transport en
commun déjà existante.
Implications au chapitre de l’investissement destiné à l’exploitation.
L’analysedémontreégalementqueleniveauoptimaldeserviceen
2006 aurait fait monter les coûts nets d’exploitation (c.-à-d., les coûts
totaux d’exploitation moins les revenus provenant des droits de passage)
de près de 130 %, passant de 1,8 à 4,1 milliards de dollars. Sur une
période de 30 ans, ces coûts additionnels auraient une valeur actuelle
totaled'environ49milliardsdedollars.L’analysesupposequelestarifs
demeureraient constants, malgré le fait que l'augmentation de service
excèderait les augmentations de l'achalandage. Conséquemment, le taux
national canadien de recouvrement des coûts d'exploitation par les droits
perçus en 2006 aurait diminué, passant du taux actuel de 60 % à 47 %
– ce qui se compare davantage avec les autres pays de l’OCDE – quoique
des économies d’échelle reliées à ces niveaux accrus de service pourraient
réduire cette baisse.
Bénéfices, coûts et risques. Pour déterminer la valeur économique des
niveaux optimaux d’investissement, l’étude s’est appuyée sur un modèle
d’analysedescoûts-bénéficesetrisquesappelésTransDEC,queTransports
Canada recommande pour évaluer les investissements en transport en
commun.LesutilisateursdeTransDECpeuventfairedesprévisionssur
la valeur économique des avantages du transport en commun reliés à la
mobilité, au développement économique, aux réductions de la congestion
routière,auxrépercussionsenvironnementales,demêmequ’auxcoûts
sur la durée de vie utile des immobilisations et aux coûts différentiels
d’exploitation.
Lesrésultatsdumodèle(voirFigure2)démontrentquel’investissement
dans une offre optimale du transport en commun sur une période de 30
ans génèrerait un bénéfice économique net de près de 120 milliards de dollars,
l’équivalentd’untauxderentabilitééconomiqueinternede12,5%.Les
bénéfices économiques projetés auraient une valeur actualisée de
120 milliards de dollars (c.-à-d., les coûts additionnels nets d’exploitation
précédemment décrits de 49 milliards de dollars, plus les coûts
d’infrastructure de 71 milliards de dollars, équivalant à la valeur actualisée
de 78 milliards de dollars répartis sur cinq ans).
Environ 70 % des bénéfices projetés découlant de l’offre et de la demande
optimales proviennent de la gestion de la congestion routière (c.-à-d., la
réduction des retards, des coûts d’utilisation des véhicules, des collisions
et des émissions polluantes), et 30 % de la mobilité individuelle et du
développementéconomique.L’analysefaitégalementressortirdesbénéfices
macroéconomiques notables découlant de l'investissement optimal dans de
nouveaux services et de nouvelles infrastructures du transport en commun.
Sur une période d’investissement en immobilisation de cinq ans, le Canada
pourrait prévoir la création de 3,3 millions d’emplois équivalant dans
l’industriedelaconstruction.L’exploitationdesréseauxdetransport
en commun au niveau optimal de service devrait aussi créer environ
65 000 emplois permanents dans ce secteur.
Exposé analytique 30
TransLinkDanslesensdesaiguillesd'unemontreencommençantparlehautàgauche:KamloopsTransitSystem,
YorkRegionTransit,VilledeFredericton,Sociétédetransportdel'Outaouais