1
L
L
La
a
a
G
G
Gu
u
ue
e
er
r
rr
r
re
e
e
d
d
de
e
e
1
1
18
8
81
1
12
2
2
C
C
CH
H
HR
R
RO
O
ON
N
NO
O
OL
L
LO
O
OG
G
GI
I
IE
E
E
P
PR
RÉ
ÉS
SE
EN
NT
TÉ
ÉE
E
P
PA
AR
R
L
LE
E
R
RÉ
ÉP
PE
ER
RT
TO
OI
IR
RE
E
C
CA
AN
NA
AD
DI
IE
EN
N
D
DE
ES
S
L
LI
IE
EU
UX
X
P
PA
AT
TR
RI
IM
MO
ON
NI
IA
AU
UX
X
R
RÉ
ÉD
DI
IG
GÉ
ÉE
E
P
PA
AR
R
D
DE
ES
S
H
HI
IS
ST
TO
OR
RI
IE
EN
NS
S
D
DE
E
P
PA
AR
RC
CS
S
C
CA
AN
NA
AD
DA
A
2
De 1775 à novembre 1811
De 1775 à 1783 Guerre de l’Indépendance américaine.
Campement des Loyalistes à Johnston
(Cornwall), James Peachy, le 6 juin 1784,
BAC C-2001
1778
1778 La marine provinciale, une force navale en eau douce, est créée pour patrouiller les
Grands Lacs, le lac Champlain et le fleuve Saint-Laurent.
A View of Amherstburg, 1813, Margaret Reynolds, Lieu historique
national du Fort Malden
Treize colonies américaines mécontentes de l’autorité exercée par les Britanniques rompent toutes leurs
relations avec la métropole et déclarent leur indépendance. Cet acte de sécession déclenche une longue
guerre sanglante entre les forces britanniques et les patriotes américains. À la suite du traité de Paris, qui
met un terme aux hostilités, de nombreux loyalistes persécutés se réfugient en Grande-Bretagne et dans
les autres colonies britanniques. Cette guerre marque le début d’un siècle de conflit militaire et politique
entre la Grande-Bretagne et les États-Unis, pendant lequel auront lieu la guerre de 1812 et de nombreuses
querelles frontalières. L’indépendance des États-Unis déclenche également une lutte entre les Américains
et les Amérindiens pour le contrôle des terres situées au nord de la rivière Ohio. Les affrontements se
multiplient dans la région avec l’arrivée d’un nombre croissant de pionniers américains. La rivalité entre
les deux groupes pour la domination de ces terres convoitées se poursuivra jusqu’au XIXe siècle.
Après avoir assuré son contrôle de l’Amérique du Nord en défaisant la France lors de la guerre de Sept
Ans (1756-1763), la Grande-
Bretagne a besoin d’un service maritime afin d’approvisionner et de maintenir
le contact avec ses postes des Grands Lacs. La marine provinciale est créée à cette fin et elle entraîne
l’établissement de chantiers navals à Kingston (1790) et à Amherstburg (1796), dans le Haut-Canada, et à
l’île aux Noix (1812), dans le Bas-Canada. Quand la guerre éclate en 1812, les petits bâtiments légèrement
armés de la marine provinciale servent essentiellement au transport de troupes et aux
approvisionnements. Si elle excelle à cette tâche, elle s’avère moins efficace comme force navale contre la
flotte du commodore américain Isaac Chauncey sur le lac Ontario. En mai 1813, les professionnels de la
marine royale, sous les ordres du commodore sir James Lucas Yeo, prennent le commandement de la
marine provinciale.
3
1779
1779 Des réfugiés loyalistes américains commencent à émigrer en Amérique du Nord
britannique.
1787
13 juillet 1787 Le Congrès des États-Unis adopte l’Ordonnance du Nord-Ouest, qui permet la
création de nouveaux États dans les territoires au nord de la rivière Ohio et à l’est de
la rivière Mississippi. Malgré des dispositions législatives prescrivant un traitement
équitable des Premières nations dans la région, les colons américains continuent
d’empiéter sur les terres des Amérindiens.
1789
1789 À Kingston, dans le Haut-Canada, les Britanniques établissent un chantier naval, qui
deviendra leur principal chantier de construction des navires de combat sur les
Grands Lacs pendant la guerre de 1812.
Humiliés par les conditions des quatre traités signés avec les États-Unis (ceux du
fort Stanwix en 1784, du fort McIntosh en 1785, du fort Finney en 1786 et du fort
Harmar en 1789), qui permettent la colonisation de certaines parties de la vallée de
l’Ohio par les Américains, des Premières nations de la région regroupées en
confédération déclenchent une guerre pour conserver leurs terres. Le conflit se
poursuivra jusqu’en 1795.
1790
Octobre 1790 Une confédération de guerriers des nations Miami, Shawnee, Lenape (Delaware) et
Nishnabek (Potawatomi) dirigée par le chef Petite Tortue (Michikinikwa) dans le
territoire situé au nord-ouest de la rivière Ohio remporte la victoire sur une
expédition militaire américaine menée par le brigadier-général Josiah Harmar.
1791
Kingston devient le centre des activités navales britanniques sur le lac Ontario lorsque la marine
provinciale y établit, sur la pointe Frederick, un chantier naval ainsi qu’une base servant au
transbordement crucial des marchandises à destination et en provenance des Grands Lacs. Kingston sera
une menace permanente pour les Américains, qui n’auront pas la capacité de prendre la ville et qui ne
l’attaqueront qu’une seule fois pendant la guerre, lorsque leur escadron pourchassera le
HMS Royal George jusque dans le port. Le chantier naval produira un grand nombre de navires de guerre
destinés à l’escadron du commodore sir James Lucas Yeo, notamment le St. Lawrence de la Royal Navy.
Pendant la guerre, le chantier hébergera des centaines de marins et emploiera autant d’ouvriers qualifiés,
dont beaucoup seront recrutés à Québec en raison du manque de travailleurs dans le Haut-Canada.
4
4 novembre 1791 Au terme de la bataille de la Wabash, une seconde expédition américaine dans le
territoire du Nord-Ouest, dirigée cette fois par Arthur St. Clair, le gouverneur de
cette région, est vaincue par une confédération de Premières nations menée par le
chef miami Petite Tortue (Michikinikwa).
1792
1792 Les guerres de la Révolution française débutent. Elles découlent de la Révolution
française de 1789 et sont suivies des guerres napoléoniennes. Les hostilités se
poursuivront jusqu’en 1815, mises à part de brèves accalmies de 1802 à 1803 et de 1814
à 1815.
Le lieutenant-gouverneur John Graves Simcoe émet une proclamation visant à
encourager l’immigration des Américains dans le Haut-Canada. Lors de la guerre de
1812, près de la moitié de la population de la colonie est d’origine américaine.
1792 et 1793 Des Premières nations de la région de l’Ohio veulent faire la paix avec les États-Unis
à condition qu’aucun colon américain ne s’établisse au nord de la rivière Ohio. Les
négociateurs américains refusent d’accepter cette frontière, et la guerre se poursuit.
1794
20 août 1794 Bataille de Fallen Timbers, territoire du Nord-Ouest. Une troisième expédition
militaire américaine envoyée dans le territoire, cette fois mieux préparée et dirigée
par le major-néral Anthony Wayne, remporte la victoire sur la confédération de
Premières nations du chef miami Petite Tortue (Michikinikwa).
19 novembre 1794 Traité de Londres (Jay Treaty) : Le
Traité d'amitié, de commerce et de navigation
est
signé. Il définit la façon dont la frontière entre l’Amérique du Nord britannique et les
États-Unis sera établie.
Les guerres de la Révolution française et les guerres napoléoniennes consistent en une série de
campagnes menées contre la France par diverses coalitions. Le 1er février 1793, la France, déjà en conflit
avec d’autres pays européens, déclare la guerre à la Grande-Bretagne, qui s’est jointe à la coalition
antifrançaise. Des affrontements terrestres et maritimes ont lieu dans le monde entier mais
principalement en Europe. Ce conflit est marqué par de nombreuses batailles, notamment l’ultime
défaite infligée à l’empereur français Napoléon à Waterloo par les armées du duc de Wellington et du
maréchal prussien Gebhard von Blücher en 1815. Pendant la guerre, la France et la Grande-Bretagne
imposent toutes deux des restrictions commerciales qui nuisent à des pays neutres comme les
États-Unis. Ces mesures ont notamment comme conséquence de pousser les États-Unis à déclarer la
guerre à la Grande-Bretagne le 18 juin 1812. Les Britanniques, qui sont déjà engagés dans un conflit
contre Napoléon, ont peu de troupes à envoyer à la défense de leurs colonies en Amérique du Nord.
5
1795
3 août 1795 Le traité de Greenville entre les États-Unis et une confédération de Premières
nations, signé à la suite de la bataille de Fallen Timbers, permet la colonisation par les
Américains d’une grande partie de la vallée de l’Ohio. Affligées par la perte de leurs
terres, certaines de ces nations, dont les Shawnee, s’allieront aux Britanniques lors
du déclenchement de la guerre de 1812.
1796
De 1796 à 1799 Les forts George, Amherstburg et St. Joseph sont construits par les Britanniques pour
remplacer des postes récemment cédés en territoire américain.
Plan du fort George, J.B. Duberger, le 9 août 1814, BAC MNC 5261
1798
16 novembre 1798 Au large de Cuba, les marins d’un escadron de la Royal Navy abordent le sloop USS
Baltimore
et réquisitionnent les 55 membres d’équipage. Cinquante d’entre eux
seront plus tard remis en liberté, mais les Américains sont outrés par cette violation
de la souveraineté de leur pays.
Du nom du négociateur américain, le Traité Jay entre en vigueur le 29 février 1796 pour régler certaines
questions non résolues après la Révolution américaine et aider à éviter la guerre entre la Grande-Bretagne
et les États-Unis. Les Britanniques acceptent de retirer leurs troupes des postes qu’ils occupent en
territoire américain dans la région des Grands Lacs et construisent donc plusieurs forts en remplacement
de ceux qu’ils ont rendus. L’accord sanctionne aussi le commerce transfrontalier, quoique les différends
commerciaux deviennent plus tard un enjeu dans les prémisses de la guerre de 1812. Le traité vient à
échéance en 1803 et les tentatives pour sceller un autre accord échouent, ce qui accentue les tensions
entre les deux nations.
Comme elle s’y est engagée à la signature du traité Jay en 1794, la Grande-Bretagne cède aux États-Unis
plusieurs postes établis dans l’Ouest. Pour conserver sa position stratégique, elle érige donc trois forts le
long des routes de transport sur les Grands Lacs. D’abord, le fort George est construit en face du fort
Niagara pour garder la mainmise sur l’importante route d’approvisionnement reliant les lacs Ontario et
Érié. Après la cession du fort Détroit, le fort Amherstburg et son chantier naval sont également établis
pour surveiller les déplacements sur la rivière Détroit. Enfin, pour contrebalancer la présence militaire
américaine au fort Mackinac dans le secteur supérieur des Grands Lacs et pour protéger le commerce
des fourrures, le fort St. Joseph est construit sur l’île St. Joseph. Ces postes ne seront fortifiés qu’en 1799.
Ils seront des centres d’activités des forces armées et du département britannique des Indiens.
1 / 76 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !