dossier de presse sambre rouge - Commémorer 14-18

publicité
DOSSIER DE PRESSE
SAMBRE ROUGE :
1
SAMBRE ROUGE 14-18
« Il était une fois 14-18… en Val de Sambre & Thudinie »
« A l’occasion de la commémoration du centenaire de la 1ère Guerre Mondiale, une palette
d’événements est organisée un peu partout en Wallonie. A ce titre, notre région du Val de
Sambre & Thudinie a été le théâtre de grands combats et drames humains souvent oubliés.
Expositions, spectacles, reconstitutions de bivouacs, visites guidées, marches aux
flambeaux, pour ne citer que cela, feront revivre aux visiteurs ce passage historique. Ces
activités s’appuieront largement sur des professionnels de l’histoire, des ressources du
spectacle, mais également sur des gens de la chanson et de la danse. »
I. CONTEXTE HISTORIQUE: LES BATAILLES OUBLIEES DE LA SAMBRE1
Début août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Le 4 août, l’état-major allemand
viole la neutralité belge, et envoie plus de 700.000 hommes à l’assaut de la Belgique. La
IIème armée allemande, commandée par le Général Karl von Bülow, atteint Maubeuge en
passant par la Belgique. L’objectif : envahir la France et faire tomber Paris. La Vème armée
française est commandée par le Général Charles Lanrezac. La rencontre entre ces 2 armées
se déroule du 21 au 24 août en de multiples endroits de part et d’autre de la Sambre.
Le 21 août, les forces en présence se rencontrent et les combats se déroulent à Tamines,
Arsimont et Auvelais. Le 22 août, les attaques éclatent dans les communes suivantes : Le
Roux, Aiseau-Presles, Roselies, Carnières, Anderlues, Péronnes-lez-Binche, Leernes et
Monceau-sur-Sambre. Le 23 août, les combats continuent à Lobbes, Gozée, Marbaix-laTour et Couillet. Le 24 août : Erquelinnes et Labuissière. A partir du 27 août, 60.000 soldats
allemands investissent la Place de Maubeuge. Le 7 septembre, la Général Fournier,
Gouverneur de la Place, annonce la reddition de la défense française. Le siège de Maubeuge
a fait 45.000 prisonniers. S’ensuit alors la bataille de la Marne.
Dans la guerre des tranchées, de novembre 1914 à mars 1918, toutes les tentatives des
soldats français aboutissent à des échecs sanglants au prix d’épouvantables hécatombes.
Lors de la guerre de mouvement, de mars à novembre 1918, les troupes allemandes sont
exsangues et la logistique se révèle défaillante. A partir de mai 1918, les français et les
américains mettent à mal l’avancée allemande. Le conflit se termine avec la victoire des
Alliés, et conduit à l’armistice du 11 novembre.
Le traité de Versailles de 1919 met fin à la guerre entre l’Allemagne et les Alliés. Il détermine
les sanctions prises à l’égard de l’Allemagne et de ses alliés, et annonce la création de la
Société des Nations. Elle sera remplacée en 1945 par l’Organisation des Nations Unies.
Considérée hier comme un vaste champ de bataille sanglant, l’Europe est maintenant
perçue comme un exemple de réconciliation et de partenariat entre les peuples.
1
Voir en Annexes pp. 7-10 pour plus d’informations sur la genèse et le déroulement de la 1
ère
GM.
2
II. SPECTACLE : LES BATAILLES DE LA SAMBRE EN 3D
Le dimanche 24 août 2014 à 21h
Place de Gozée – 6534 Gozée
Marie est à la recherche de ses racines, de son histoire.
Celle-ci se confond avec l’histoire de son village, de sa
région, et par conséquent de son pays. Entre images
actuelles et de l’époque, entre les faits réels et
l’imaginaire, sensations et impressions qui se
bousculent, la mémoire de la jeune fille se reconstruit
peu à peu.
Réalisé par la société graphique DreamWall située à
Marcinelle (province de Hainaut), et mis en scène par le
réalisateur Franck Villano2, ce grand spectacle en 3
dimensions va bénéficier d’une scénographie étonnante
et d’aménagements ambitieux. L’objectif étant
d’évoquer les événements historiques liés aux batailles
de la Sambre.
III. 14-18 EN VAL DE SAMBRE & THUDINIE
www.sambrerouge14-18.be
III.1. VENDREDI 22 AOUT
Plantation d’un arbre – à partir de 17h30
Départ : Maison de la Laïcité – Place Degauque, 1
– 6142 Leernes
Encadrée de véhicules anciens, une fanfare
circulera jusqu’au monument de Madame
Champetier de Ribes ayant perdu deux fils au
service de la France. Rendant hommage aux
disparus, ce monument est placé à l’entrée du
cimetière de Leernes. Des discours sont
prévus en hommage aux personnes décédées
durant la Grande Guerre. La plantation d’un arbre du centenaire sera effectuée à proximité
de ce lieu chargé de mémoire.
Péronnes dans la tourmente – 19h30
Rue Gravis, 53 – 7134 Péronnes-lez-Binche
Promenade en petits groupes avec arrêts et présentation en images des faits de l’entité : 1er
tir de canon, l’assassinat du Bourgmestre Alphonse Gravis et son domestique Léon Beuze sur
2
Quelques réalisations : Spectacle de François Pirette « C’était trop Trente Ans », Signé Taloche 46, Sois Belge
Et Tais-toi épisode 2011, etc.
3
le perron de la maison communale devant l’ensemble de la population, la cantine de la
Sucrerie, etc. Un passage menant au cimetière sera éclairé.
Lobbes sous les feux - 20h
Collégiale St-Ursmer - Rue de l’Eglise, 1 – 6540 Lobbes
Dans le magnifique cadre de la Collégiale Saint-Ursmer, place à une lecture de textes, des
chants et musiques en hommage aux soldats et/ou familles des soldats de l’époque par des
bénévoles. Cette lecture va mettre en évidence des épisodes de vie sous la grande guerre.
Tout cela en alternance avec une chorale et l’intervention de solistes, d’un percussionniste
et d’une pianiste. Eclairage et projections donneront du relief aux lectures et chants.
III.2. SAMEDI 23 AOUT
Sur les traces de la bataille – 2 départs à partir de 20h
Départ sur Anderlues : Chemin du Bois d’Haillon – 6150 Anderlues
Départ sur Morlanwelz : Rue d’Anderlues – 7140 Morlanwelz
Balade guidée de plus ou moins 1,5 km avec animateurs par petits groupes avec 3 à 4
scénettes couvrant les thèmes suivants : attentat de Sarajevo, parcours de vie d’un soldat
français et d’un soldat allemand, combat d’escrime, poste frontière avec un point de
secours, etc. Les deux groupes se rejoindront au cimetière de Collarmont pour un hommage
aux combattants disparus. La soirée se terminera par une projection d’images liées à la
bataille de Collarmont.
III.3. SAMEDI 23 & DIMANCHE 24 AOUT
Reconstitution d’un bivouac - 10h>18h
A l’arrière du château d’Ham-sur-Heure - Chemin
d’Oultre-Heure, 20 – 6120 Ham-sur-Heure-Nalinnes.
Une reconstitution plein air de bivouac, avec
figurants et animations, présente les conditions
de vie des troupes françaises, allemandes et
belges. Explications sur le maniement des armes,
les règles de vie d’un campement, la préparation
des repas, etc.
L’exposition « Amarrage » - 10h>18h
Château d’Ham-sur-Heure - Chemin d’Oultre-Heure, 20 – 6120 Ham-sur-Heure.
En collaboration avec l'Amicale des Anciens et Amis de la Force Navale de Châtelet et
Environs, et la commune d’Ham-sur-Heure-Nalinnes, deux peintres marinistes belges, Louis
ROYON et Carlo ADAM, vous présentent la Marine Belge. Une façon originale de
commémorer le centenaire de la 1ère Guerre Mondiale.
Exposition « La vie au rythme des avis » - 10h>18h
Eglise de Gozée - Place de Gozée – 6534 Gozée.
Une rétrospective au départ d’affiches originales provenant de l’imprimerie de la région et
sur base de témoignages (carnet personnel de Jules Renard, lettres, cartes postales, etc.).
4
Ces visuels présentent la vie des citoyens sous l’occupation, témoignent de l’horreur vécue,
mais également des relations amicales entre les soldats et la population civile. D’autres
thématiques seront mises en évidence : réquisition, ordre public, approvisionnement,
contrôle des personnes, mobilité, la place des animaux, après l’armistice, etc.
Quand le jeu rencontre l’histoire - 10h>18h
Place Communale, 16 – 6540 Lobbes
Avec l’appui de maquettes stratégiques et de tables de
jeux, le visiteur peut découvrir les nombreux aspects de
la bataille de Lobbes du 22 août 1914 : les stratégies
militaires, l’utilisation du relief, l’enjeu des ponts,
l’artillerie en présence, etc. Jeux de rôle et réplique du
champ de bataille permettront de revivre les instants
décisifs.
« La vie sous l’Occupation » - 14h et 16h
A l’arrière de l’Hôtel de Ville de Lobbes - Place Communale, – 6540 Lobbes
Suite à l’inauguration de la ligne Anderlues-Lobbes en avril 1914, le musée du tram (ASVi) de
Thuin met à disposition ses voitures circulant à cette époque pour effectuer la liaison
Lobbes-Thuin. A l’intérieur des voitures de tram, des scénettes avec des comédiens vont
permettre de mieux comprendre l’implication de la population civile (coût de la vie,
organisation de la famille face aux conflits, etc.)
III.4. DIMANCHE 24 AOUT
Animation de rue - 14h>16h
Place Desoil – 6567 Fontaine-Valmont (Merbes-le-Château)
Promenade guidée dans Fontaine Valmont à proximité du champ
de bataille. Petite scénographie avec animateurs historiques et
un roadbook. L’objectif est de jouer sur le nom des rues portant
le nom de personnes belges décédées durant la guerre 14-18 et
originaires de Fontaine Valmont. D’autres anecdotes historiques
vont compléter ce parcours.
III.4. DU VENDREDI 22 AOÛT AU MARDI 16 SEPTEMBRE
Exposition « Le grenier aux images »
22/08>16/09 – fermé les samedis de 13h>18h et les
mercredis
Ferme du Clocher - Route de Mons, 182 – 6560 Solresur-Sambre
Présentation de photos prises entre 1914 et 1918
par le photographe Arthur Brousmiche. Au départ
5
de plaques en verre d’une qualité exceptionnelle, un tirage numérique a été réalisé pour
l’occasion. Ces clichés relatent le quotidien et témoignent des difficultés, voire des drames
subis, de la population civile et des soldats partis au front. Les thèmes abordés sont : les
déportés, les réfugiés de Saint-Quentin, la reconstitution d’une pièce d’époque, etc.
IV. SITE INTERNET www.sambrerouge14-18.be
Fort de documentations, de témoignages et de visuels, notre site Internet propose une
vision complète de la Grande Guerre de Tamines à Maubeuge, en passant par Charleroi,
Beaumont et notre région du Val de Sambre & Thudinie. En pratique, notre site Web se
scinde en quatre grandes thématiques :




Lieux incontournables (cimetières militaires, nécropoles, musées, etc.)
Parcours de mémoire pédestres, vélos et voitures (avec mise en avant des spécificités
historiques)
14-18 en Val de Sambre & Thudinie (rappel historique et chronologie générale + la
médiathèque avec les photos, interviews, etc...) avec un sous-menu qui contiendrait
les étapes suivantes : (pour info, cette rubrique permet l’ajout de commentaires,
photos et documents par les internautes)
o “Autour du 4 aout 1914” ou “le contexte qui a amené le conflit”
o L’entrée des allemands en Belgique
o Les batailles
o Après les batailles
o La vie sous l’Occupation
o La libération
o Les suites de cette Grande Guerre
Agenda avec les événements et manifestations.
6
V. ANNEXES : CONTEXTE HISTORIQUE – 1ère GM
Début du XXe siècle, la montée en puissance de l’Empire allemand vient bousculer le jeu des
grandes puissances européennes. L’empereur Guillaume II cherche en effet à renforcer le
poids de l’Allemagne sur la scène internationale. L’empereur délaisse le pacte de nonagression conclu avec la Russie, et affiche un soutien affirmé à l’Empire d’Autriche.
En 1894, le pacte conclu entre la France et la Russie isole un peu plus diplomatiquement
l’Allemagne. Chef de l’état-major allemand, le comte Alfred Von Schlieffen, comprend que
cette alliance menace directement son pays qui en cas de guerre est cerné par les 2 pays.
Schlieffen bâtit un plan qui vise à anéantir l’armée française avant d’affronter les Russes sur
le front Est. La Russie dispose certes d’une armée puissante en nombre, mais la surface du
pays ne permet pas à ses troupes d’être opérationnelles en moins de six semaines. Schlieffen
propose donc de concentrer dans un premier temps les troupes allemandes sur le front
Ouest afin de défaire rapidement l’armée française pour qu’elles n’aient ensuite qu’à se
battre sur le seul front Est.
Considérant le protocole de 1851 sur la neutralité de la Belgique comme un simple chiffon
de papier, l’état-major allemand prévoit de violer la neutralité belge pour entrer en France
par le Nord et les Ardennes. S’ouvriront alors devant l’armée allemande les plaines de
Picardie qui lui permettront de descendre aisément sur Paris, pour ensuite prendre à revers
les troupes françaises stationnées dans l’Est.
L’organisation du conflit :
Le conflit a concerné quatre fronts sur le sol Européen :




le front Ouest, avec la Belgique et la France
le front Est, avec la Russie,
le front italien, dans les Alpes,
le front des Balkans, face à l’Empire Ottoman.
Sur le Front de l’Ouest :
L’ensemble des opérations s’est déroulé sur le sol belge (la Belgique a été entièrement
occupée à l’exception d’une enclave située entre Ypres et la France) et sur le territoire
français. Aucun soldat allié n’a foulé le sol allemand, hormis les prisonniers ou les Français
lors d’une brève incursion en Alsace, alors allemande, en août 1914.
Les Alliés ont mobilisé les forces d’une coalition de plus de 20 nations, mais l’essentiel a
reposé sur les armées française et britannique. Les Etats-Unis, entrés en guerre au
printemps 1917, joueront un rôle considérable dans l’issue final du conflit, en 1918, qui
aboutira à la victoire des Alliés.
7
Chronologiquement, trois grandes phases :



la guerre de mouvement, d’août à octobre 1914
la guerre de position, de novembre 1914 à mars 1918
le retour de la guerre de mouvement de mars à novembre 1918
L’invasion et la guerre de mouvement :
Le 4 août 1914, l’état-major allemand lance plus de 700 000 hommes à l’assaut de la
Belgique. Conformément au Plan Schlieffen, celui-ci s’est donné 6 semaines pour prendre
Paris, et anéantir l’armée française embourbée en Alsace-Lorraine avant de se retourner
ensuite vers l’Est. Dans cette optique, Maubeuge, située à l’intersection des voies ferrées,
constitue un objectif stratégique important.
En mettant en œuvre des effectifs considérables d’infanterie, de cavalerie et d’artillerie,
l’état-major allemand entend traverser la Belgique neutre pour ensuite prendre Paris.
Malgré la résistance opposée par les armées belge et française appuyées par la Force
Expéditionnaire Britannique autour de Liège, Namur et Mons, l’avancée allemande se
poursuit vers la frontière franco-belge, contraignant les Alliés au repli.
Les batailles oubliées de la Sambre :
La IIe armée allemande commandée par le général von Bülow traverse la Belgique dans un
vaste mouvement centré sur les Ardennes, et progresse vers le sud-sud-ouest avec pour
objectif de déborder Maubeuge par le nord. La Ve armée française, commandée par le
général de division Lanrezac, progresse vers le nord en vue d'attaquer l'aile marchante
allemande par l'ouest, en même temps que les IIIe et IVe armées à l’est de la Meuse.
La rencontre entre ces deux armées se déroule en de multiples endroits de part et d’autre
de la Sambre, mais principalement autour de Charleroi. Par facilité sans doute, l’histoire
retiendra « La bataille de Charleroi ».
A partir du 20 août, les 1e, 3e, 10e et 18e corps de la Ve armée française s’installent le long de
la Sambre entre Charleroi et Namur. Un rideau est fourni par le corps de cavalerie Sordet. La
IIe armée allemande progresse de son côté avec le 10e corps d'armée et le corps de la Garde
au sud de la Sambre. Le 7e corps se déploie au nord de la Sambre.
Le 21 août, les corps d'armée de tête se rencontrent et les combats se déroulent à Tamines,
Arsimont et Auvelais. Le 22 août les combats éclatent sur les communes de Le Roux,
Aiseau-Presles, Roselies mais également sur Carnières, Anderlues, Leernes, Péronnes-lezBinche et Monceau-sur-Sambre. La mission est de faciliter le repli du corps de cavalerie
Sordet, qui assure la liaison avec le Corps expéditionnaire britannique déployé sur Mons. Le
23 août, les combats font rage à Lobbes, Gozée, Marbaix-la-Tour et Couillet.
Durant ces trois jours, les armées françaises ont fait face à une armée allemande déployée
en grand nombre, munie d’une artillerie lourde et efficace. Les contre-offensives sont sans
résultat concret et surtout très meurtrières. On peut certifier qu'environ 12.000 soldats
français et allemands sont décédés pendant et après les combats qui se sont déroulés entre
le 21 et le 25 août 1914 dans l'Entre-Sambre-et-Meuse.
8
Le 24 août, le général Charles Lanrezac se voit contraint d'ordonner la retraite sur la ligne
Avesnes-Regniowez en France avec pour appui, à gauche la place forte de Maubeuge, à
droite les Ardennes.
A partir du 27 août 1914, 60 000 soldats allemands investissent la place de Maubeuge. Le 29,
leur artillerie commence le pilonnage des différents ouvrages de défense. Les forts sont
écrasés les uns après les autres. Progressivement, les Allemands resserrent leur étau autour
de Maubeuge. Le 7 septembre, le général Fournier, gouverneur de la place, annonce la
reddition de la défense française.
Le siège de Maubeuge aura duré plus de deux semaines. Les Allemands ont fait 45 000
prisonniers à son issue. Mais cet affrontement a retenu une partie des troupes allemandes
de leur marche vers Paris.
Début septembre 1914, les Français arrêtent la poussée allemande à 40 km de la capitale
lors de la première Bataille de la Marne. Le 9, l’armée allemande entreprend un repli de 60
km vers le nord, sur une ligne de défense établie le long de l’Aisne. Pendant plusieurs
semaines, les deux armées, en mouvement permanent, s’affrontent avec de très lourdes
pertes. Le mouvement s’arrête, en octobre, sur les rives de la Mer du Nord.
La guerre de position, de novembre 1914 à mars 1918 :
Les Allemands contrôlent des régions économiques majeures, en particulier l’ensemble des
bassins miniers belges et le bassin du Nord-Pas-de-Calais. Par ailleurs, sur le plan tactique,
l’armée allemande a pris un soin extrême à installer ses lignes de défense sur les hauteurs,
aussi infimes soient-elles, notamment en Flandre.
La zone des armées, qui s’étend sur plus de 700 km des rivages de la Mer du Nord à la
frontière suisse, forme une bande de terrain transformée en réseau défensif avec des
tranchées, barbelés, blockhaus et abris souterrains. Des millions de soldats ont été engagés
dans cette zone transformée en paysage lunaire par le pilonnage incessant de l’artillerie.
Plusieurs millions y ont péri, après avoir enduré dans les tranchées des conditions
d’existence très difficiles, marquées par les rigueurs climatiques, l’absence d’hygiène,
l’omniprésence des parasites.
L’objectif essentiel des Français est de reconquérir le territoire occupé par les Allemands.
Pendant la guerre de position, les commandants en chef des armées alliées sur le front
Ouest sont persuadés que la seule solution pour chasser les Allemands des territoires qu’ils
occupent consiste à mener des actions offensives répétées. Il en résulte le déclenchement
d’une série d’attaques, à des échelles différentes, sur différents secteurs du front. Les
moyens humains et matériels engagés dans ces attaques sont d’une ampleur totalement
inédite dans l’histoire militaire. Toutes les tentatives aboutissent à des échecs sanglants au
prix d’épouvantables hécatombes.
Le retour de la guerre de mouvement de mars à novembre 1918 :
La grande offensive allemande commence à l’aube du 21 mars 1918. Le front britannique est
enfoncé, et les pertes très élevées (38.000 victimes en une journée, 20.000 prisonniers). Une
retraite improvisée commence aussitôt. Ce n’est qu’après un mois de combats que les
allemands décident d’interrompre l’attaque. Ils ont progressé en certains points de plus de
9
60 km dans les lignes alliées. Toutefois leurs troupes sont épuisées, et la logistique se révèle
défaillante.
Ce sont les Français et les Américains qui, à partir de mai 1918, mettent en échec les
poussées allemandes. Fin juillet, le mouvement s’inverse avec le déclenchement d’une
puissante contre-offensive alliée. Le 8 août 1918 marque le début d’une offensive continue
des Alliés sur l’ensemble du front. Cette offensive aboutit, après 100 jours de combats, à la
victoire des Alliés, et à l’armistice du 11 novembre qui met un terme à la grande guerre.
L’après-guerre :
Lors de la conférence de paris, le traité de Versailles de 1919 signe la fin de la guerre entre
l’Allemagne et les Alliés. Il détermine les sanctions prises à l’égard de l’Allemagne et ses
alliés, et annonce la création de la Société des Nations. Cette organisation est un tournant
révolutionnaire dans l’histoire des pays ennemis : surpasser les ressentiments d’hier pour
défendre ses intérêts actuels, développer un monde meilleur et pacifique.
La société des Nations sera remplacée en 1945 par l’Organisation des Nations Unies dont les
principes sont : maintenir la paix et la sécurité dans le monde ; développer les relations
amicales entre les nations ; réaliser la coopération internationale ; encourager le respect des
droits de l'homme ; harmoniser les efforts des nations dans des objectifs communs.
Pour tout renseignement complémentaire, veuillez prendre contact avec le
personnel de la Maison du Tourisme Val de Sambre et Thudinie :
Place Albert Ier, 2
6530 Thuin
Tél. : 071/59.69.19
Fax : 071/59.69.85
[email protected]
www.sambrerouge14-18.be
10
PARTENAIRES SAMBRE ROUGE
Anderlues
Erquelinnes
Fontaine-l’Evêque
11
Téléchargement