Tendances économiques de long terme Présenté à: Séminaire interdisciplinaire OAC 25 Septembre 2015 Marc Lévesque, Vice Président Économie et Stratégie de marché Economics and Market Strategy Questions clés L’économie mondiale est-elle en train de changer pour suivre une trajectoire de croissance plus lente de façon permanente ? « Stagnation séculaire » vs tendances cycliques et contraintes du côté de l’offre. Perspectives de croissance à long terme du Canada. Un monde aux taux d’intérêts bas: moteurs et perspectives de long terme. Economics and Market Strategy Questions clés L’économie mondiale est-elle en train de changer pour suivre une trajectoire de croissance plus lente de façon permanente ? « Stagnation séculaire » vs tendances cycliques et contraintes du côté de l’offre. Perspectives de croissance à long terme du Canada. Un monde aux taux d’intérêts bas: moteurs et perspectives de long terme. Economics and Market Strategy La croissance mondiale connait un ralentissement Economics and Market Strategy Les écarts de production sont encore conséquents Economics and Market Strategy Ceux des économies émergentes s’élargissent Economics and Market Strategy L’inflation tendancielle mondiale reste très modeste Economics and Market Strategy Les taux d’intérêt sont étonnamment bas Economics and Market Strategy Pourquoi la croissance est-elle si faible ? Trois questions clés: – Croissance potentielle – Déviations de la croissance par rapport à son potentiel – Changements ponctuels du niveau de croissance sans changement dans le taux de croissance réel Economics and Market Strategy Croissance potentielle Le taux de croissance potentielle de l’économie pourrait être en baisse. La croissance potentielle est déterminée par la croissance des facteurs de production (Capital et Travail) ainsi que par la croissance de l’efficacité de ces facteurs à générer de la production. Une croissance potentielle plus faible serait le résultat de facteurs démographiques, technologiques (rôle accru des TI qui ne requièrent pas de grosses dépenses en capital), et du retour de la productivité totale des facteurs (PTF) à un niveau comparable au niveau historique. Economics and Market Strategy Croissance potentielle Cela est souvent vu comme une version « côté de l’offre », de la “Stagnation Séculaire”, bien que la version de Summers est sans équivoque à propos de la demande agrégée. Si c’est l’offre qui est responsable, l’écart de production peut être fermé et peut probablement engendrer des pressions inflationnistes et des taux d’intérêts plus élevés. Economics and Market Strategy Écarts continuels entre la croissance et son potentiel Du point de vue de la demande: le problème vient d’une demande agrégée chroniquement faible, d’un surplus de l’épargne sur l’investissement. C’est la théorie de Summers: “Stagnation Séculaire”. Le déclin de l’investissement et de la consommation empêchent l’économie d’atteindre son potentiel. À terme, cela peut réduire l’offre agrégée en raison de faibles taux de formation de capital et d’une perte de compétences des travailleurs due au chômage de long terme. Summers remarque que nous n’avons jamais atteint le plein emploi ces dernières décennies sans le développement d’une bulle financière. Economics and Market Strategy Écarts continuels entre la croissance et son potentiel Cela implique des écarts de production constants, une inflation continuellement faible et des taux d’intérêt particulièrement bas. Des taux d’intérêt réels négatifs sont nécessaires pour équilibrer l’offre et la demande agrégée. La politique monétaire seule ne peut suffire pour générer le plein emploi, en raison du plancher des taux fixé à zéro. Les décideurs doivent choisir entre une croissance atone ou bien des bulles financières. La solution passe par un plus grand recours aux politiques fiscales. Economics and Market Strategy Changements ponctuels du niveau du PIB Détérioration de l’offre due à la dépréciation des compétences professionnelles. La croissance revient peut-être à son taux d’avant crise, mais pas à son niveau d’avant crise. Cela mène à des écarts de production persistants, une inflation faible et de faibles taux d’intérêt. Symptôme: chute permanente du taux de participation de la population active. Economics and Market Strategy Quelques observations Les faits semblent de plus en plus concorder vers des facteurs liés à l’offre. La croissance potentielle a diminué, mais l’économie américaine referme petit à petit son écart de production. Cela ne ressemble pas à un problème de demande agrégée. Il est difficile d’imaginer que des taux d’intérêts négatifs ne vont pas finir par stimuler l’investissement privé. Economics and Market Strategy Quelques observations L’argument de Summers énonçant que le plein emploi des dernières décennies n’a pu être atteint sans passer par des bulles financières est discutable. La bulle technologique est arrivée à la fin du cycle des années 1990. Et plusieurs éléments contraires ont compensé la bulle immobilière des années 2000. La majeur partie de la faible croissance économique par rapport à son potentiel est probablement due à l’impact de la crise financière mondiale sur les conditions de crédit, à la lenteur de la reprise dans le secteur du logement et aux problèmes de politique budgétaire – tous des facteurs cycliques. Nous pensons qu’il y aura une certaine « normalisation » dans le temps. Le débat sur la Stagnation Séculaire est concentré sur les États-Unis, ignorant le côté international. Economics and Market Strategy Les écarts de production et de chômage américains se réduisent Economics and Market Strategy Le PIB potentiel américain a diminué Economics and Market Strategy La croissance de la productivité a faibli Economics and Market Strategy Ralentissement attendu de la croissance de la population active Economics and Market Strategy Le potentiel chute dans la majorité des économies développées Economics and Market Strategy La population active de la Zone Euro est sur le point de décliner Economics and Market Strategy Cela ajouté à un resserrement du crédit… Economics and Market Strategy …et le désendettement public s’ajoutant à la combinaison Economics and Market Strategy La population active de la Chine va également diminuer Economics and Market Strategy Avec une croissance tendancielle continuant à se modérer Economics and Market Strategy Questions clés L’économie mondiale est-elle en train de changer pour suivre une trajectoire de croissance plus lente de façon permanente ? « Stagnation séculaire » vs tendances cycliques et contraintes du côté de l’offre. Perspectives de croissance à long terme du Canada. Un monde aux taux d’intérêts bas: moteurs et perspectives de long terme. Economics and Market Strategy Le boom du prix des produits de base a fait son temps Source: Banque du Canada Economics and Market Strategy La Chine est le moteur principal de la demande de produits de base Economics and Market Strategy La tendance positive à l’urbanisation dans les pays émergents va aider à soutenir les produits de base Economics and Market Strategy Mais la baisse des prix réels des matières premières est une norme historique et non une exception Economics and Market Strategy La part du Canada dans les exportations mondiales a diminué Source: FMI Economics and Market Strategy La croissance de la productivité au Canada n’a pas enregistré de bons résultats face à ses pairs Economics and Market Strategy La croissance de la productivité du travail a ralenti au cours des dernières décennies Economics and Market Strategy Les investissements des entreprises représentent une part décroissante du PIB Source: Statistiques Canada Economics and Market Strategy Perspectives de long terme du Canada Le Canada a bénéficié de gains exceptionnels provenant des prix élevés de l’énergie et de d’autres prix. Néanmoins, ce support devient moins garanti depuis le changement structurel des prix des commodités. Bien que les prix des commodités vont récupérer une partie de leurs récentes pertes, la croissance mondiale ralentie promet des gains plus limités dans le futur. La performance commerciale du Canada s’est détériorée et le Canada a perdu des parts de marché à l’étranger. Une croissance potentielle américaine plus faible combinée à la triste performance de la productivité canadienne n’ouvrent la voie qu’à un faible rebond du secteur extérieur – bien qu’un dollar canadien plus faible et qu’une diversification vers les pays émergents vont aider. Le ralentissement de la croissance de la population active canadienne va également limiter la croissance potentielle. Ces turbulences pourraient impliquer que le taux moyen de la croissance potentielle pour l’économie canadienne soit plus proche de 2% dans l’avenir que les 2,5% à 3% dont le Canada a bénéficié dans la première partie de la dernière décennie et dans la seconde moitié des années 1990. Economics and Market Strategy Questions clés L’économie mondiale est-elle en train de changer pour suivre une trajectoire de croissance plus lente de façon permanente ? « Stagnation séculaire » vs tendances cycliques et contraintes du côté de l’offre. Perspectives de croissance à long terme du Canada. Un monde aux taux d’intérêts bas: moteurs et perspectives de long terme. Economics and Market Strategy L’héritage de la crise financière mondiale persiste encore sous la forme d’une épargne plus élevée Economics and Market Strategy L’augmentation récente de l’épargne vient des économies développées Economics and Market Strategy Le désendettement des pays développés contribue au déséquilibre entre l’offre et la demande de fonds Economics and Market Strategy Les paramètres de la politique monétaire vont rester fortement accommodants Economics and Market Strategy L’explosion de l’épargne nette dans les pays développés est susceptible de se calmer Economics and Market Strategy Les taux vont rester faibles pour un certain temps À un niveau très élevé, l’environnement actuel de taux d’intérêts bas reflète en grande partie la balance mondiale de l’épargne et de l’investissement – l’offre et la demande de fonds prêtables. La combinaison du désendettement des secteurs privé et public, ainsi que la faiblesse de l’investissement des entreprises dans les économies développées ont contribué à maintenir les taux bas. La politique monétaire extrêmement accommodante (faibles taux courts et assouplissement quantitatif) et la faiblesse de l’inflation ont également joué un rôle. Economics and Market Strategy Les taux vont rester faibles pour un certain temps À l’avenir, l’épargne nette risque probablement de diminuer, tandis que la politique monétaire va finir par se normaliser. Cependant, il faudra du temps avant qu’il y ait de sérieuses pressions à la hausse sur les taux d’intérêts – nous voyons une “normalisation” des taux arriver le plus tard possible. Economics and Market Strategy