Schizophrénie Table des matières - Présentation du cas 3 - Le patient 4 - Exercice 5 - Exercice : Les différents symptômes 6 - Exercice 7 - Un an après ... 8 - Exercice : Objectifs Thérapeutiques 9 - Exercice 10 - Exercice : Concernant le syndrome malin des Neuroleptiques 11 - Evolution du patient 12 - Exercice 13 2 - Présentation du cas Mr D, né le 12/06/1981, est hospitalisé pour une rechute de schizophrénie à la suite d'un arrêt thérapeutique. 3 - Le patient Antécédents Aucun Anamnèse Mr D est parti travailler en Asie pour 3 ans. C'est là qu'il a ressenti ses premiers symptômes : isolement, trouble de la concentration, apathie, perte d'intérêt et de volonté. C'est à cette période qu'il a commencé à entendre des voix. Dès son retour en France en 2008 il a consulté un psychiatre et s'est fait hospitalisé pour une schizophrénie hébéphrénique. Son traitement était alors Zyprexa® (olanzapine). Mode de vie Ingénieur en mécanique électronique, célibataire, vivant seul. Avant l'apparition des premiers symptômes, il avait une vie sociale normale (voyait sa famille régulièrement, nombreux amis...) 4 - Exercice Concernant la schizophrénie La physiopathologie de la schizophrénie est mal connue mais il est établi que la conjonction de facteurs génétiques et environnementaux conduit à l'apparition de symptômes. L'implication de divers systèmes de neurotransmission, en particulier dopaminergique, a été soulignée. L'âge de début des troubles se situe dans la plupart des cas vers 40 ans. La prévalence de la schizophrénie est de 0,1% dans tous les pays. Une classification des différentes formes cliniques existe. 5 Exercice : Les différents symptômes - 1 - apathie 2 - Délire 3 - Hallucinations 4 - inattention 5 - Démotivation 6 - Perte de mémoire 7 - Désorganisation de la pensée Symptôme positif (psychotique) Symptôme négatif (déficitaire) 6 - Exercice A propos du Zyprexa (olanzapine) Il a une action anti-psychotique puissante à la fois sur les symptômes productifs et déficitaires. Il a une activité anticholinergique importante, ce qui explique les effets extrapyramidaux fréquemment rencontrés avec cette molécule. Il nécessite deux prises par jour du fait de sa demi-vie d'environ 12h. Parmi ces effets indésirables, on retrouve la somnolence et la prise de poids. Il existe une forme injectable que l'on doit utiliser strictement par voie intra-musculaire. 7 - Un an après ... Un an plus tard il retourne en Asie pour y travailler. Il aimait beaucoup la culture asiatique, son côté « zen ». Il a décidé de se soigner par les plantes (selon lui il a tout essayé) et a ainsi arrêté son traitement. Dès son retour en France, sa mère ne l'a pas reconnu, il vivait retiré, ne voyait plus personne il était comme prostré. Il tenait des propos assez délirants notamment sur ses viscères qu'il prenait pour des personnes envahissant son corps. Il a ainsi été hospitalisé à la demande de sa mère. Données de l'hospitalisation - Pas d'antécédents psychiatriques familiaux - Pas de pathologies ni d'antécédents médicaux associés - Comportement : discours désorganisé, ses préoccupations sont centrées sur son fonctionnement psychique qu'il dit influencé par les autres, repli sur soi, il déclare entendre la voix de son ex-copine grâce à qui il peut vivre car elle commente toutes ses pensées. - Pas d'évolution des productions hallucinatoires auditives et du syndrome déficitaire sous traitement par Zyprexa®. - Etat anxieux et insomnies fréquentes. Décision de changement de traitement par l'équipe médicale. Nouveau traitement - Risperdal® (risperidone) 0,1% sol buv : 3 ml le soir - Rivotril® (clonazepam) 2,5 mg/ml sol buv : 15 gouttes 2x/j (si besoin) - Imovane® (zopiclone) 7,5 mg : 1 cp au coucher - Abilify® (aripiprazole) 5mg : 1 cp le soir 8 Exercice : Objectifs Thérapeutiques - 1 - Risperdal 2 - Abilify 3 - Imovane 4 - Rivotril Traitement de l'insomnie Traitement de la schizophrénie Traitement de l'anxiété 9 - Exercice Concernant la thérapeutique L'évaluation de l'efficacité d'un traitement par neuroleptique s'effectue à 6 semaines. Dans l'ordonnance, les recommandations en terme de stratégie thérapeutique sont respectées. Au début d'un traitement par Abilify® il y a un risque de comportement suicidaire. L'imovane® est une benzodiazépine En cas de rechutes multiples par défaut d'observance du traitement on peut avoir recours à un neuroleptique d'action prolongée L'accompagnement psychothérapeutique et la réhabilitation psychosociale en plus du traitement antipsychotique permettent d'améliorer la qualité de vie et de diminuer les risques de rechutes. 10 Exercice : Concernant le syndrome malin des Neuroleptiques - Son incidence est mais il met en cause le pronostic vital. On note une rigidité musculaire (avec élévation des ). Il y a également une entraînant fréquemment une . Des troubles neuro-végétatifs à type de , sueurs profuses et hyperpnée sont retrouvés. Enfin, il y a fréquemment des troubles de la . En l'absence de traitement, le décès est possible en . 11 - Evolution du patient Après 3 mois de traitement bien conduit, Mr D n'est toujours pas stabilisé. Les symptômes se sont même aggravés (dissociation de la personnalité plus marquée et apparition depuis peu de délire à type de persécution). Après avoir éliminé une mauvaise observance (le patient étant hospitalisé depuis son retour d'Asie), l'équipe médicale décide d'instaurer un nouveau traitement : - Leponex® (clozapine) 100mg : 1 cp à 8h et 1 cp à 20h) - Imovane® (zopiclone) 7,5 mg : 1 cp au coucher - Rivotril® (clonazepam) 2,5 mg/ml sol buv : 15 gouttes 2x/j (si besoin) 12 - Exercice Concernant la clozapine Ce médicament est soumis à prescription initiale hospitalière La posologie maximale recommandée est de 600mg/j (ne jamais dépasser 900mg/j) La clozapine appartient au neuroleptique dit atypique Cette molécule nécessite une surveillance stricte de la NFS avec un carnet de surveillance obligatoire pour chaque patient L'hypersialie est un effet indésirable connu de la clozapine. Il peut être traité par patch de Scopoderm®. 13