18 SWISS ENGINEERING OCTOBRE 2013
Environnement_Compensation du CO2
programme. Par contre, les
projets individuels peuvent
être déposés depuis le début
de l’année 2013. La plupart des
projets déjà validés sont des
réseaux de chauage à distance.
Quel est le rôle de l’antenne
romande de la Fondation ?
Il est important que chaque
région linguistique soit repré-
sentée. C’est une volonté dela
part de la direction de la Fon-
dation. Le relais dans chaque
région, notamment par le biais
d’antennes régionales et de
bureaux locaux, est essentiel.
Ce sont ces acteurs qui sont les
plus proches du terrain et qui
connaissent le mieux les pro-
jetsen cours et à venir. Chaque
nouvelle installation planiée
répondant aux critères dénis
devrait avoir connaissance de
ce soutien. Le rôle de l’antenne
romande est également de briser
la barrière linguistique mal-
heureusement encore trop pré-
sente. Chaque projet en Suisse,
indépendamment de sa situation
géographique, doit pouvoir
proter de notre soutien.
Quels seraient les moyens
à disposition pour les
ingénieurs intéressés ?
Les ingénieurs ont un rôle im-
portant car ils sont très proches
des projets. Je pense surtout aux
bureaux d’ingénieurs impliqués
dans la planication et la réali-
sation d’installation de chauage
à base d’énergies renouvelables,
de récupération de chaleur et de
technologies du bâtiment. Les
ingénieurs peuvent soutenir les
développeurs de projets en réa-
lisant notamment les calculs de
rentabilité et de réduction CO2
nécessaires à la démonstration
de l’additionnalité, un critère clé
pour qu’un projet soit accepté.
Grâce à notre soutien, les projets
non rentables le deviennent
alors et peuvent être réalisés.
Cesont donc des mandats
supplé mentaires que les bureaux
d’ingénieurs ne pourraient obte-
nir sans la réalisation du projet
grâce à notre subvention.
Comment voyez-vous l’avenir
en matière de baisse du CO2 ?
Les stratégies climatiques et
énergétiques sont des stratégies
long-terme que tous les pays
se doivent de mettre en place.
Laréduction de CO2 est d’une
part atteignable par la mise en
œuvre de nouvelles technolo-
gies, mais d’autre part aussi par
le changement des comporte-
ments. Il est bien connu que tout
changement de comportement
est un changement génération-
nel. Il faut donc être patient
mais conant car nous pouvons
déjà constater une évolution
considérable durant ces dix der-
nières années, que soit au niveau
des standards de construction,
du pourcentage d’énergies
renouvelables ou de la revalori-
sation des matériaux. Un cadre
politique international fort est
un signal important pour les
politiques régionales. Par contre,
les actions concrètes viendront
de l’industrie et des régions,
aussi tout simplement parce que
la pression économique incite
automatiquement à revoir, par
exemple, la consommation
d’énergie.
Les sports mécaniques – ou
autres disciplines – pourrai-
ent-ils être amenés, via des
projets futurs issus de votre
Fondation, à diminuer la
tracecarbone ?
Les technologies liées à l’éco-
nomie de carburant pourraient
êtreéligibles. Toutefois le
volume de projets me semble à
priori trop peu important pour
que les démarches administra-
tives en valent la peine. Cela ne
veut pas dire que les manifes-
tations liés aux sports méca-
niques ne sont pas actives pour
réduire leur emprunte carbone.
Je pense par exemple au Rallye
du Chablais et au Sion Air Show
qui ont tous les deux mis en
place une stratégie « développe-
ment durable » an de réduire
notamment l’impact des spec-
tateurs. Ilest toujours étonnant
de constater que l’impact des
voitures de course ne représente
que moins de 5 % de l’impact
CO2 de la manifestation.
En tant que sportive d’élite,
que vous a amené le sport
dans vos activités estudian-
tines et professionnelles ?
Il y a de nombreux parallèles
entre le sport de compétition
etle monde professionnel. Dans
les deux cas, la performance,
la gestion des succès comme
celle des échecs, le travail sous
pression, la maitrise de soi, la
concentration, la productivité,
la gestion du temps sont des
éléments essentiels. Après une
à savoir
Une sportive de pointe àl’assaut du CO2
Après dix-sept ans de compétition, Gaëlle Fumeaux (28 ans)a mis un terme
à sa carrière de sportive d’élite en ce début d’année 2013. Cette cham-
pionne d’athlétisme a été sélectionnée aux Championnat d’Europe juniors,
aux Jeux de la Francophonie à Beyrouth en 2009 et à diverses rencontres
inter-pays.
Depuis le début des années 2000, Gaëlle Fumeaux a compté parmi les
ténors suisses du 100 m haies, sa discipline de prédilection. Depuis 2003
et avec sa première participation à une finale helvétique du 100 m haies
où elle terminait au 6ème rang, l’athlète sédunoise a progressé et a joué
unrôleintéressant dans le concert de l’athlétisme helvétique.
carrière dans le sport d’élite,
ces éléments sont des réexes,
et font partie intégrante de
la personnalité du sportif et
sont donc des acquis pour
la carrièreprofessionnelle.
Interview :
Roland Keller, rédacteur responsable
SWISS ENGINEERING RTS
rke
Gaëlle Fumeaux : « La subvention est versée seulement lorsque les tonnes
de gaz à effet de serre ont été effectivement réduites ».