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Créativité et production économique
Action et Recherche Culturelles - Analyse 2012
logiciel coûte cher à concevoir, mais pas à fabriquer. »
Elle est par ailleurs liée au passage
à un nouveau secteur de production.
Mais ce n’est pas le seul cas des industries culturelles. En
fait, de tout temps, les produits se sont différenciés sur
base « symbolique ». La valeur d’échange d’un produit
reflète rarement la valeur d’usage de celui-ci. Nutella et
Coca-Cola ne remplissent pas réellement des « besoins
alimentaires » mais créent, avec leur produit et leur
marque, une demande qui leur est propre. Si le prix
d’une paire de chaussures pourrait être fonction de son
coût de production et de sa qualité, en réalité, il en est
souvent autrement. La distinction qu’on peut faire entre
une paire de baskets Nike et une paire de baskets
Addidas dépendra du travail de positionnement des
entreprises au sein du marché de la basket. Ainsi, une
entreprise pourra chercher à se positionner sur le
marché des produits de luxe ou non et en faire fluctuer
son prix.
Ainsi, une grande partie de la production économique serait aujourd’hui conditionnée
à une forte innovation et à une communication orientée sur la création de besoins. En
ce sens, la créativité, conditionnée à la productivité, serait grandement
valorisée dans une société ou la création de richesses resterait l’objectif par
excellence.
L’ère du nouvel homme : l’entrepreneur-créatif
Sans surprise, la créativité est donc rentrée dans la liste des ressources humaines à
haut potentiel productif. Et être créatif est devenu un profil recherché… pour peu que
cette compétence débouche sur la création de nouveaux produits et/ou d’emplois.
Pierre-Henri Menger
explique à ce sujet que les modalités du travail artistique sont
« de plus en plus souvent revendiquées comme l’expression la plus avancée des nouveaux
modes de production
». Les qualités requises des artistes seraient celles que le système
capitaliste exige désormais de ses employés : hyperindividualisme, créativité, mobilité,
flexibilité, goût du risque et de la nouveauté…
VICENT A., WUNDERLE M., « Les industries culturelles », dans CRISP, Bruxelles, 2009, p13, 14
MENGER P-M., Portrait de l’artiste en travailleur, Métamorphoses du capitalisme, La République des Idées, Seuil, Paris,
2003.
« À plusieurs voix sur Portrait de l'artiste en travailleur », Mouvements 4/2003 (no29), p146-154.
URL : www.cairn.info/revue-mouvements-2003-4-page-146.htm.
En économie, on distingue 3 secteurs
de production :
1) le secteur primaire qui renvoie à
l’exploitation de la « terre » et de ses
matières premières,
2) le secteur secondaire relatif à la
transformation des matières premières
en bien manufacturés,
3) le secteur tertiaire qui ne fournit
plus des biens mais des services aux
personnes ou aux entreprises