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Quelques questions clés
• Faut-il construire un partenariat
avec l’autorité
judiciaire/pénitentiaire?
• Comment conserver des espaces de
confidentialité thérapeutique?
• S’agit-il d’une nouvelle clinique?
• Peut-on soigner dans ce contexte?
Les préalables:
Construire un partenariat
Définir confidentialité et
échanges
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Indications de soin et
décisions de justice
• Que demande un juge lorsqu’il enjoint
quelqu’un à se soigner?
– Il ne vise, légitimement, que la prévention de
la récidive
– Le soin n’est alors conçu que comme élément
de contrôle social
• Il existe souvent un écart important entre
les recommandations des experts et les
attendus du juge
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Des différences qui ne sont pas que
sémantiques
• Soins recommandés (consentement indispensable, pas de
cadre pénal formel, réponse pénale future, ex instruction)
• Soins enjoints (consentement préalable non formalisé
mais indispensable, réponse pénale hypothétique, ex:
sursis)
• Soins obligés (consentement fortement sollicité, réponse
pénale forte, ex: libération conditionnelle, art.43)
• Soins contraints (absence de consentement, LSP)
Cf X. Lameyre, « une poetique des soins pénalement
obligés »
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un changement fondamental
dans nos rapport au tiers légal
• Comment faire pour que ce cadre puisse
s’intégrer dans un véritable dispositif
thérapeutique?
• Comment permettre que le partenaire légal (qui
n’est pas là pour rien!) soit existant dans cet
accompagnement sans être persécuteur, ni pour
le médecin , ni pour le patient?
• Comment peut-il incarner la place qui lui est
assignée par l’acte judiciaire?
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Enjeux
• Digérer psychiquement une double
mission de soin et de sécurité publique
pour ne pas nous retrouver dans le
clivage:
– Comment intégrer ces éléments de la réalité
dans la relation thérapeutique?
– Comment différencier ce qui ressort du
contrôle social et ce qui ressort du soin?
– Comment différencier imminence du danger
et pronostic de la dangerosité?
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Le travail interdisciplinaire dans un tel
contexte instaure un autre mode de
relation au patient et à l’autorité
– A la place de: « tout ce que vous me direz
restera garanti par le secret médical , et donc
protégé »
– S’instaure: « Mettons nous d’accord, en
préalable, sur ce qui sera transmis à l’autorité
dans le cadre des rapports réguliers »
– Et : « voici quelle sera mon attitude si dans le
cadre de notre travail commun survient un
événement qui me donne une certaine
inquiétude
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la structure psychique de ces patients impose, plus
qu’ailleurs, une clarification de la situation
légale
• A quel moment de son parcours pénal se
trouve le patient?
• Qu’en est-il de sa rencontre avec la loi?:
– Dénonciation
– Enquête
–Jugement
– Exécution de peine
– Sursis, etc.
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clarification des enjeux particuliers
• Pour éviter la confusion il faudra
aussi clarifier certains éléments:
– Enjeux personnels (pressions de la
famille, du conjoint, …)
– Enjeux sociaux ( pressions sur son
emploi, remise en question, ex activité
exposée, etc.)
– Enjeux culturels (implications de l’acte
dans le groupe d’origine du patient)