Volume 29, numéro 1 printemps 2014 Travaux près des lignes électriques aériennes : gardez vos distances ! La tenue des lieux Ingrédient de base d’une bonne prévention Enquête d’accident Une décharge électrique mortelle Ingéniosité Source : ASP Construction Quand temporaire rime avec sécuritaire Travaux près des lignes électriques aériennes : Les travaux effectués à proximité de lignes électriques aériennes présentent des risques de choc électrique ou d’arc électrique, susceptibles d’entraîner des blessures graves, voire mortelles. Différentes mesures de prévention doivent être mises en place afin que les travailleurs puissent œuvrer en toute sécurité. En présence de lignes électriques aériennes, le risque semble, à priori, visible. Pourtant, chaque année, on dénombre des événements accidentels mettant en cause cette forme d’énergie devenue essentielle dans nos vies, l’électricité. Aussi, générer certains effets tardifs dans les heures ou les jours qui suivent : Que ce soit lors de travaux de rénovation, d’érection de bâtiment ou lors de la manipulation de charges avec des équipements de levage, la proximité des lignes électriques présente des risques de choc électrique ou d’arc électrique. Le choc électrique est une secousse causée par le passage du courant électrique à travers le corps. Le courant traverse les tissus et les organes et provoque des blessures. Un choc électrique survient lorsqu’une personne établit un contact entre un objet mis accidentellement sous tension et la terre. Par exemple, un travailleur déplace une échelle ou une plate-forme de travail élévatrice et cet équipement touche à un fil électrique sous tension. Le courant passe à travers l’équipement et le travailleur devient alors le conducteur d’électricité dans sa course à la terre. Plus la durée du contact électrique est longue, plus les blessures risquent d’être graves. Sur la peau, des brûlures peuvent être visibles aux points d’entrée et de sortie du courant dans le corps. Toutefois, les brûlures sont généralement beaucoup plus importantes à l’intérieur du corps. On en sous-estime la gravité, d’une part parce qu’elles sont invisibles et, d’autre part, parce qu’elles ne provoquent pas de douleur étant donné que les nerfs sensitifs sont souvent détruits. Un choc électrique peut : Source : ASP Construction Mise en garde : Malgré tous nos efforts, il peut arriver que les photos publiées ne soient pas entièrement conformes aux lois et règlements sur la santé et la sécurité du travail. gardez vos distances ! • provoquer la fibrillation du cœur • infliger de graves brûlures internes et externes • entraîner la mort. • perte de conscience, perte de mémoire, difficulté de concentration • arythmie cardiaque, douleurs chroniques • infections, cataractes (quatre à six mois après l’accident). Il existe aussi un risque d’arc électrique qui peut se former lorsqu’un courant électrique traverse l’air entre deux conducteurs ayant un potentiel différent. Ce phénomène résulte de la proximité d’un matériau conducteur et d’une matière sous tension. Par exemple, un travailleur manutentionne des matériaux dans un échafaudage et se rapproche d’une ligne électrique. « Sans même qu’il y ait contact direct avec la ligne, un arc électrique peut se former, provoquer une explosion et la chaleur ou l’énergie dégagée peut causer des brûlures et l’électrocution du travailleur, précise Valérie Bell, conseillère en prévention à l’ASP Construction. » Plus la tension est élevée, plus le risque d’arc électrique est amplifié et plus le risque de brûlures graves s’accentue. « Afin d’éviter les a accidents en lien avec les lignes électriques aériennes, il est essentiel de toujours garder une distance sécuritaire entre le travailleur ou tout objet conducteur, et la ligne électrique. » Note : cet article traite uniquement des lignes électriques de distribution sur poteau de bois. 2 Prévenir aussi Volume 29, numéro 1, printemps 2014 Respecter les distances d’approche minimales Tout travail exécuté près d’une ligne électrique doit être effectué conformément à la section V du Code de sécurité pour les travaux de construction (CS). Il précise à l’employeur de veiller à ce que personne n’effectue un travail pour lequel une pièce, une charge, un échafaudage, un élément de machinerie ou une personne risque de s’approcher d’une ligne électrique à moins de la distance d’approche minimale spécifiée au tableau suivant : Source : CS, art. 5.2.1 Tension entre phases Distance d’approche minimale (volts) (mètres) (pieds) Moins de 125 000 125 000 à 250 000 250 000 à 550 000 Plus de 550 000 3 5 8 12 10 17 27 40 En d’autres circonstances, s’il est prévu que les travaux seront exécutés à moins de la distance d’approche minimale, l’employeur pourra procéder au travail si l’une des conditions suivantes est respectée (CS, art. 5.2.2) : a) la ligne électrique est mise hors tension b) l’employeur a convenu avec l’entreprise d’exploitation d’énergie électrique des mesures de sécurité à prendre. Avant le début des travaux, il doit transmettre une copie de cette Convention ainsi que son Procédé de travail à la CSST. 1 c) l’équipement de construction déployable tel que rétrocaveuse, pelle mécanique, grue ou camion à benne basculante est muni d’un dispositif ayant deux fonctions : 1. la première avertit le conducteur ou bloque les manœuvres, de façon à respecter la distance d’approche minimale 2. la seconde fonction bloque les manœuvres, en cas de défaillance de la première. Ce dispositif doit faire l’objet d’une déclaration écrite, signée par un membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec, attestant qu’il remplit les deux fonctions décrites ci-dessus et qu’il n’endommage ni ne rend l’appareil instable lors du blocage des manœuvres. Ce dispositif de limitation de portée doit être réajusté à chaque fois que l’équipement est déplacé. Les lignes de transport à haute tension (44, 120, 320 et 735 kV) sont soutenues par des structures métalliques. Ces fils ne sont pas isolés. Non illustré Définitions 1 Convention – Intervention près des lignes électriques : formulaire complété entre l’entrepreneur et le distributeur d’électricité, afin de convenir du choix et de la mise en place des moyens de sécurité jugés nécessaires. Procédé de travail – Travail à proximité des lignes électriques : formulaire de la CSST que l’employeur doit compléter s’il est prévu que les travaux seront exécutés à moins de la distance d’approche minimale. Il décrira les différentes étapes des travaux et les mesures de sécurité qui seront appliquées. Une copie de chacun de ces documents doit être transmise à la CSST avant le début des travaux. Sécuriser les lieux Avant le début des travaux : il est primordial d’effectuer une visite des lieux. Cette étape permettra d’observer l’environnement de travail et de repérer les lignes électriques, notamment le type de tension rencontré, la distance qui les sépare du lieu de travail, ainsi que la disposition des bâtiments, les conditions du terrain, etc. Les éléments suivants doivent aussi être pris en considération, afin de ne jamais s’approcher trop près d’une ligne électrique. La livraison et le déplacement du matériel : Les lignes de distribution à moyenne tension (12, 14.4, 25 et 34 kV) surplombent le poteau de bois. Ces fils ne sont pas isolés, ils sont dangereux. 90 % de ces lignes sont du 25 Kilovolts. • Où va-t-on stationner l’équipement de livraison (camion à flèche, camion à benne, chariot élévateur, etc.) ? • A-t-on prévu un endroit pour déposer le matériel ? L’utilisation d’un échafaudage : Les lignes de distribution à basse tension (120, 240, 347 et 600 volts) acheminent l’électricité jusqu’aux consommateurs. Ces fils sont généralement recouverts d’une gaine protectrice. • A-t-on planifié le montage, le démontage et le déplacement ? • A-t-on planifié quels outils, équipements ou matériaux les travailleurs vont utiliser en hauteur ? L’utilisation d’une échelle : Les lignes de télécommunication (câble, téléphone) ne présentent aucun risque électrique. • A-t-on considéré la position, la longueur et le déplacement ? »»» Source : ASP Construction Prévenir aussi Volume 29, numéro 1, printemps 2014 3 L’utilisation d’une plate-forme de travail élévatrice : • A-t-on organisé les manœuvres de déplacement et de déploiement ? Le travail sur des toits (réfection, pose de gouttières, etc.) : • A-t-on planifié la livraison et la manipulation du matériel ? Le creusement : • A-t-on prévu les mouvements de la machinerie lourde (pelle mécanique, camion pompe à béton,etc.) ? • Y a-t-il risque de déchaussement de poteau ? Dans chacune des situations énumérées, il faut s’assurer que la zone de travail sera délimitée et sécurisée. Les dangers sont bien réels et potentiellement mortels. Une planification rigoureuse des activités sur le chantier vous permettra ainsi d’assurer la sécurité des travailleurs. La prochaine étape consiste à communiquer avec le distributeur d’électricité afin de planifier une rencontre. Le représentant du distributeur d’électricité se rendra sur le futur site des travaux afin de convenir avec le responsable du chantier des mesures de sécurité nécessaires selon les risques électriques présents. Plusieurs solutions* peuvent être envisagées, entre autres, l’éloignement des lignes, l’installation d’un protecteur de conducteur isolant et la mise hors tension des lignes. Éloignement des lignes : les lignes électriques sont déplacées sur des traverses temporaires afin de les éloigner de la zone des travaux, et des repères visuels sont installés pour indiquer que les lignes demeurent sous tension. Protecteur de conducteur isolant : une gaine protectrice isolante est installée sur les lignes, ainsi que des repères visuels pour indiquer qu’elles sont sous tension. Cette mesure permet d’effectuer des travaux à une distance de 1,2 m (4 pi) du fil le plus proche. Mise hors tension : le courant est coupé dans une section de ligne. Elle est reliée à la terre pour plus de sécurité et des repères visuels sont installés pour indiquer que la ligne est hors tension. Pour mettre une ligne hors tension, il faut être capable de détourner le courant vers d’autres lignes. Dans certains cas, cela peut vouloir dire de construire un bout de ligne temporaire. Durant les travaux : il faut porter une attention particulière aux conditions météorologiques. Notamment, le vent peut provoquer le balancement des équipements déployés ou des matériaux manipulés et les rapprocher des lignes aériennes. Aussi, l’humidité (pluie, neige, brouillard) augmente le risque d’électrisation (incident non mortel) ou d’électrocution (incident mortel). L’employeur doit veiller à ce que le propriétaire ou le locataire de toute pièce de machinerie qui sert à lever une charge et capable de mouvement vertical, latéral ou de rotation, place sur cette pièce, à un endroit visible de l’utilisateur, une pancarte d’avertissement comme celle-ci (CS, art. 5.3.1). Également, l’employeur doit former et informer les travailleurs et toutes personnes qui accèdent au chantier (ex. : livreur de matériaux) des mesures de sécurité mises en place par le distributeur d’électricité et des distances sécuritaires à respecter, et surtout, s’assurer qu’ils suivent ces consignes de sécurité. À la fin des travaux : il faut rester vigilant jusqu’à la toute fin des travaux, particulièrement lors du démontage de l’échafaudage, du rangement des échelles ou de l’abaissement des grues, parce qu’il est possible « d’oublier », même s’il ne s’agit que d’une fraction de seconde, qu’il y a des lignes électriques à proximité. Ce moment peut alors devenir tragique. Finalement, appelez le distributeur d’électricité pour retirer les mesures de sécurité mises en place au début des travaux. 4 Prévenir aussi Volume 29, numéro 1, printemps 2014 Pour terminer N’oubliez pas : lors de travaux à proximité de lignes électriques aériennes, les distances d’approche minimales doivent être respectées, en tout temps, car même sans contact direct avec une ligne, un arc électrique peut se former et l’énergie dégagée peut causer de graves blessures au travailleur. Ni un travailleur ni un équipement, quel qu’il soit, ne doit s’approcher trop près d’une ligne électrique aérienne. L’ASP Construction offre une formation sur la prévention lors de travaux effectués à proximité des lignes électriques. Consultez le site Internet à la section Formation pour plus de détails. * Ces mesures de sécurité sont applicables lors de travaux près de lignes électriques à moyenne tension. Contacter le distributeur d’électricité concernant les travaux à proximité des autres types de tension. COMME ÇA LES GARS, PAS DE RISQUE D’ACCROCHER LES FILS DURANT LE DÉPLACEMENT DE L’ÉCHELLE ! JE FAIS ÇA POUR VOTRE BIEN LES GARS ... La tenue des lieux Photo : ASP Construction, chantier du CHU Ste-Justine, SNC Lavalin Ingrédient de base d’une bonne prévention Voici quelques éléments à vérifier afin de conserver un lieu de travail sécuritaire. Le sujet peut sembler banal, mais pourtant, il fait partie de votre quotidien et représente les fondements d’un milieu de travail sécuritaire. Un chantier de construction bien ordonné et maintenu proprement présente moins de risque : • de chutes de hauteur ou de même niveau (glisser ou trébucher) • de blessures causées par un contact accidentel avec un objet (clous en saillie) • de chutes d’objets ou de matériaux (empilage de matériaux ou évacuation des rebuts) • d‘incendie et d‘électrocution. « IIdentifier les dangers et les risques pour e les éliminer afin d’éviter qu’un accident survienne, voilà le rôle de la prévention. Le Code de sécurité pour les travaux de construction précise à l’article 2.4.4, que sur un chantier de construction, le contrôle de la circulation, l’utilisation des voies publiques, l’installation électrique temporaire, la tenue des lieux, la sécurité du public, l’accès au chantier, la protection contre l’incendie, les rampes et les garde-corps permanents, le chauffage temporaire et les autres mesures générales de sécurité sont sous la responsabilité du maître d’œuvre. De son côté, le travailleur doit protéger sa santé, sa sécurité et son intégrité physique par l‘application de méthodes de travail sécuritaires. Également, il doit maintenir un environnement de travail sécuritaire pour ne pas mettre en danger la santé, la sécurité ou l’intégrité physique des autres personnes qui se trouvent sur ou à proximité des lieux de travail (LSST, art. 49). « Une bonne tenue des lieux dépend d’une planification sécuritaire des travaux et de la collaboration de tous les intervenants rappelle Marc Dupont, conseiller en prévention à l’ASP Construction. Il s’agit donc d’un travail d’équipe et ainsi, d’une réussite collective. » • S’assurer que les boyaux, les cordons d’alimentation électrique, les câbles de soudage, etc., ne gênent pas les zones de circulation (couloirs, escaliers, passages). Lorsque non utilisés, ils doivent être ramassés et rangés. • Entreposer les matériaux ou l’équipement de façon à en assurer leur stabilité et leur facilité d’accès. • Ramasser les rebuts au fur et à mesure de l’avancement des travaux et les disposer adéquatement. • Plier ou enlever les clous en saillie. • Recouvrir les tiges de métal d’un embout protecteur. • Empiler les matériaux récupérés avec soin. Limiter la hauteur des piles pour assurer leur stabilité. • Maintenir les zones de circulation et les sorties de secours propres et dégagées de toute obstruction. • Nettoyer immédiatement toute accumulation d’eau, d’huile ou d’autres liquides susceptibles de provoquer des glissades, des chutes et des blessures. • Maintenir les échelles, les escabeaux et les échafaudages propres et en bon état. • Vérifier que les ouvertures pratiquées dans les structures sont recouvertes ou protégées adéquatement (p. ex. les puits, les ouvertures au niveau du sol, etc.). • Conserver les matières inflammables ou explosives, notamment l’essence, l’huile et les dégraissants, séparément des autres substances. • Fournir les extincteurs d’incendie appropriés aux matériaux présents sur les lieux. Garder les postes d’extincteur bien dégagés et facilement accessibles. • Procéder à une inspection régulière afin de maintenir les lieux propres. » Prévenir aussi Volume 29, numéro 1, printemps 2014 5 ENQUÊTE d’accident Un travailleur reçoit une décharge électrique mortelle Source : CSST À partir du sol, le travailleur déplace l’échelle déployée qui entre alors en contact avec une ligne électrique sous tension de 14 400 volts. Ce dernier reçoit une puissante décharge électrique. L’échelle bascule et le travailleur s’écroule. Il est transporté à l’hôpital où il décédera quelques jours plus tard. Photo : CSST Reconstitution de la position de l’échelle dressée sur la façade. Le chantier consiste en la construction d’un bâtiment résidentiel à Laval, banlieue située sur la rive nord de Montréal. Le propriétaire de la maison est aussi le maître d’œuvre du chantier. Le troisième ouvrier installe le premier rang de bardeaux en bas de toiture de la maison par la façade. Il utilise une échelle en aluminium à coulisse de deux sections de 10 m (33 pi), qu’il déplace le long de la façade, à mesure que progresse son travail. L’enquête a permis à la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) de retenir deux causes pour expliquer l’accident. La deuxième cause retenue concerne la gestion de la santé et de la sécurité, et précise que la planification du travail était déficiente. Dans un premier temps, la méthode de travail utilisée pour le déplacement de l’échelle à proximité de lignes électriques est dangereuse. Le maître d’œuvre n’avait élaboré aucun programme de prévention. Même chose pour l’entrepreneur en toiture qui ne possédait aucun plan de prévention identifiant les dangers propres aux travaux de couverture et ne prévoyait aucune mesure pour assurer la sécurité de ses travailleurs. De plus, les travailleurs n’avaient reçu aucune formation concernant l’identification des dangers et les méthodes de travail sécuritaires associées à l’utilisation des échelles à proximité des lignes électriques. Cette formation leur aurait permis d’identifier les dangers et de prendre les précautions nécessaires. Les recommandations Système de coffrage de l’escalier Source : CSST Le 22 octobre 2012, trois couvreurs effectuent des travaux d’installation du revêtement de toiture en bardeaux d’asphalte. L’un d’eux installe les bardeaux sur le toit au-dessus du garage. Il utilise une échelle en aluminium à coulisse de deux sections de 12 m (39,3 pi) qu’il positionne sur le côté gauche de la maison. Le second travailleur effectue la pose de bardeaux en bas de toiture sur le côté droit de la maison à l’aide du même type d’échelle. Les causes La proximité de la ligne électrique rend ce déplacement dangereux. Cette façon de faire ne respecte pas la réglementation pour les travaux effectués près de lignes électriques aériennes. Pour changer sa position de travail, le travailleur descend de l’échelle et la déplace. Il doit contourner le coffrage de l’escalier d’entrée du bâtiment. Ce coffrage a une hauteur maximale de 0,4 m (1,3 pi). La distance entre la projection au sol de la ligne électrique et le coffrage de l’escalier est de 0,8 m (2,6 pi) (voir photo ci-dessous). À ce moment, l’échelle se trouve à l’intérieur de la distance d’approche minimale de 3 m (10 pi) prescrite par le Code de sécurité pour les travaux de construction. Un jeune couvreur perd la vie au travail lorsque son échelle touche une ligne électrique aérienne. De plus, le poids de l’échelle est de 28 kg (62 lb), et déplacer seul un tel équipement demande une force importante pour la maintenir en position d’équilibre dans les airs. Ce dernier descend de l’échelle afin de la déplacer pour continuer les travaux de l’autre côté de la façade. 6 Prévenir aussi Volume 29, numéro 1, printemps 2014 La CSST rappelle que lors de travaux à proximité de lignes électriques, il est essentiel de respecter les distances Projection de la ligne d’approche minimales prescrites par le Code électrique au sol de sécurité pour les travaux de construction à la section V. d d = 0,8 m De plus, afin de prévenir les accidents sur un chantier, il faut intégrer le volet de la santé et de la sécurité du travail aux autres activités de gestion en appliquant un programme de prévention. Cette démarche de gestion consiste à identifier les dangers, à les éliminer ou à les contrôler, à informer et former les travailleurs, et à assurer auprès d’eux une supervision adéquate. Pour accéder au rapport dépersonnalisé de la CSST, rendez-vous au http://www.centredoc.csst.qc.ca/pdf/ed003958.pdf Convention du service Poste-publications 40064867 Retourner les articles non distribuables à ASP Construction, 7905, boul. Louis-H.-Lafontaine, bureau 301, Anjou QC H1K 4E4 prévention Photo : ASP Construction Un entrepreneur conçoit un panneau de distribution électrique temporaire qui allie sécurité et ergonomie. En faisant preuve de vigilance et d’ingéniosité, il est possible de réduire les risques présents sur un chantier de construction. Promec Électrique, un entrepreneur de É Rouyn-Noranda, en a fait la preuve ! C’était en 2012, sur le chantier de la mine Québec Lithium, situé à environ 25 kilomètres au nord-est de la municipalité de La Corne en Abitibi. À la demande du maître d’oeuvre, l’entrepreneur Promec Électrique, par l’entremise de sa division manufacturière Adria, a conçu et assemblé un panneau de distribution électrique temporaire à la fois robuste et mobile. Fabriquée d’acier et montée sur roulettes verrouillables, cette installation temporaire possède tous les atouts d’un panneau permanent. Quand temporaire rime avec sécuritaire Contrairement au bois, l’acier est à l’épreuve de la pourriture, des moisissures, du fendillement et de la déformation. De plus, la confection métallique de ce panneau offre aux disjoncteurs et aux prises électriques une meilleure protection que le bois contre le vent et les intempéries. Il est muni de portes, toujours d’acier, solidement fixées au cadre du panneau. « Il répond parfaitement aux exigences du Code de sécurité pour les travaux de construction qui stipule à l’article 2.11.5, que les boîtes de jonction, de distribution M. Larry McCann, agent de sécurité de chantier et de prises de courant doivent démontrant la versatilité du panneau. être tenues fermées, souligne Marc Dupont, conseiller en prévention à l’ASP Construction. Le panneau a été très apprécié des traAussi, ce panneau de distribution est mobile. vailleurs pour sa facilité d’utilisation, pour Il peut donc être facilement déplacé d’un ces roulettes qui le rendent plus mobile, endroit à l’autre, et limite ainsi les risques de mais aussi parce que sa conception limite le blessures musculo-squelettiques. » recours aux rallonges électriques. Pour assurer aux travailleurs des conditions De plus, la fabrication en acier robuste et de travail encore plus sécuritaires, Promec durable de ce panneau permet son éventuelle Électrique et Adria ont affiché sur les portes réutilisation sur d’autres chantiers. Donc, de l’installation, des indications claires quant une durée de vie beaucoup plus longue que aux dangers de choc électrique. le panneau temporaire régulier. Mise au point sur l’efflorescence Voici un supplément d’information afin d’apporter davantage de précision sur l’article « Pour en finir avec les moisissures » publié dans le numéro d’automne 2013 du Prévenir aussi. Bien que le texte afférent à la photo d’efflorescence ne fasse aucune mention ou rapprochement avec des moisissures, l’ordonnancement du texte et de la photo a pu prêter à équivoque. Voici la définition d’efflorescence : c’est un dépôt de sels minéraux en surface du parement provoqué par la migration de l’eau vers la surface, au travers des éléments. C’est un phénomène normal qui s’estompe avec les années (réf. : Association des entrepreneurs en maçonnerie du Québec). Il est important de mentionner que l’efflorescence sur de la brique n’est aucunement liée aux moisissures et n’est donc pas un danger pour la santé des personnes. Le tableau suivant résume les différences entre moisissures et efflorescence. Moisissures Efflorescence Danger pour la santé Aucun danger pour la santé Spores aérogènes Aucunes spores aérogènes Organismes vivants Dépôt de sels solubles à la surface de la maçonnerie Nécessitent une source alimentaire La maçonnerie n’est pas une source alimentaire pour les moisissures Croissent avec l’ajout d’humidité Disparaît sous l’effet de la pluie Normalement présentes à l’intérieur des bâtiments Normalement présente à l’extérieur des bâtiments Prévenir aussi Volume 29, numéro 1, printemps 2014 7 Photo : ASP Construction au service de la Arcs électriques Montage de charpentes métalliques : procédure de sauvetage DVD Cette vidéo explique les dangers que représentent le choc électrique et les éclairs d’arc à l’aide d’images illustrant des reconstitutions d’accident. Elle donne un aperçu des plus récentes pratiques de travail sécuritaires et de leurs procédures, basées sur la norme canadienne sur la sécurité en matière d’électricité au travail. Plusieurs sujets sont abordés, notamment, les périmètres de sécurité, le test pour confirmer l’absence de tension, le niveau d’énergie incidente, les catégories de danger/risque, le permis de travail sous tension, les vêtements de protection anti-arcs et autres EPI nécessaires pour chacune des cinq catégories (de 0 à 4) de danger/risque. Électrolab. Sensibilisation aux dangers des éclairs d’arc électrique. [Belleville, Ont.] : Électrolab, [200?]. DVD (22 min). Cote : DV-001080. Pour emprunt seulement. Pause-sécurité : risques électriques Nous vous proposons trois exemples de pauses-sécurité sur les risques électriques pour vous aider à préparer les prochaines rencontres avec vos travailleurs. Pour chacun d’eux, vous retrouverez l’information qui suit : le sujet traité et de l’information pertinente s’y rattachant, des comportements et attitudes qui ne sont pas sécuritaires et qu’il faut corriger ainsi qu’une liste de questions pour vérifier la connaissance ou la compréhension des participants. Ces fiches d’information sont publiées sur le site Internet de la Corporation des maîtres électriciens du Québec. PS19 - Prévention des risques électriques http://www.mutuellescmeq.ca/PDF/PS19_Prevention_risques_electriques.pdf. Page consultée le 3 mars 2014. PS49 - Imprudences et dangers d’arcs électriques http://www.mutuellescmeq.ca/PDF/PS49_Imprudence_dangers_eclairs.pdf. Page consultée le 3 mars 2014. PS05 - Des idées préconçues qui peuvent vous tuer : explosion électrique http://www.mutuellescmeq.ca/PDF/PS005_des_idees_preconcues_qui_peuvent_vous_tuer_ explosion_electrique.pdf. Page consultée le 3 mars 2014. ASP Construction 7905, boul. Louis-H.-Lafontaine, bureau 301, Anjou QC H1K 4E4 Tél.: 514 355-6190 1 800 361-2061 Téléc.: 514 355-7861 Site Internet : http://www.asp-construction.org Centre de documentation : [email protected] Courrier électronique pour commander nos publications : [email protected] Ce document est imprimé sur du papier contenant 55 % de fibres recyclées et 30 % de fibres recyclées post-consommation. Le Code de sécurité pour les travaux de construction exige maintenant de l’employeur qui réalise des travaux de montage de charpentes métalliques, une procédure de sauvetage pour décrocher un travailleur suspendu dans un harnais de sécurité, dans un délai de 15 minutes, à la suite d’une chute. Le guide que l’on vous propose explique d’abord ce qu’est le traumatisme de suspension, aussi appelé « syndrome du harnais », qui survient lorsqu’une personne demeure suspendue dans son harnais. Il énumère les graves lésions que le syndrome peut provoquer, aborde la formation du sauveteur désigné et explique la procédure de sauvetage. Le guide se termine par un tableau des différents éléments qu’elle doit contenir et détaille chacun d’eux. Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec. Procédure de sauvetage exigée lors des travaux de montage de charpentes métalliques : guide d’information pour les employeurs. [Québec] : CSST, 2014. 7 p. ht tp:// w w w.c sst.qc.c a /public ations/20 0/ Documents/DC200_1565web.pdf. Page consultée le 3 mars 2014. Prévenir aussi est publié quatre fois l’an par l’ASP Construction. Directeur général : Paul Héroux Les publications de l’ASP Construction sont offertes gratuitement aux travailleurs et aux employeurs de la construction qui en font la demande à leur association syndicale ou patronale respective. Documentation : Lucie Brunet La reproduction d’un texte est autorisée à la condition d’en mentionner la source et de nous en faire parvenir une copie. Tirage : 16 500 Poste-publications 40064867 DÉPÔT LÉGAL : Bibliothèque et Archives Canada Bibliothèque et Archives nationales du Québec Conception graphique : Gaby Locas Textes : Linda Gosselin, Marie Gagnon Collaboration : Valérie Bell, Hayet Djebbour, Marc Dupont, Louise Lessard, Isabelle Dugré