La réforme du salon
En 1848, les révolutionnaires appellent les artistes à participer activement à la révolution.
"Sachez peindre ou sachez mourir !"
Pour éviter les vols, pillages et vandalismes, certains artistes proposent de prendre la
direction des Beaux arts. Pour eux, le premier moyen d'y arriver est de réformer le salon. Le
jury du salon était jusqu'à lors très tyrannique. Courbet est le premier à avoir fait une
exposition personelle.
La suppression du jury à été obtenue, il est alors décidé de ne rien refuser dans le salon et
reçoivent 5 000 œuvres. L'exposition est un vrai succès. Cela permet à certains de ce faire
connaître. Mais certaines œuvres sont trop médiocre se qui déçoit le public. Charles Blanc, le
directeur, rétablit un jury exclusivement composé d'artistes. Cela fonctionne bien, mais pas
longtemps : dès 1852 il y a de nouveaux des membres du jury nommés par l'administration.
Les trois moment marquant sont 1789 pour la révolution, 1830 et 1848 pour la réforme des
salons.
Le musée du Louvre
La question se pose de la conservation des symboles de la monarchie (tableaux et
sculptures). C'est la première fois qu'apparaît une notion de patrimoine. Les artistes proposent
une approche pédagogique : on ne détruit pas, on accompagne le public. C'est dans ce
contexte que va naître le musée du Louvre. Il était déjà connu et avait son importance.
L'idée du musée germe autours de la discussion de la destruction des œuvres de la monarchie
: on se pose la question de la place de l'art dans la nation. Deux attitudes s'opposent :
ceux qui pensent qu'il y a forcément un lien entre art et politique, qui sont pour tout
raser et détruire les œuvres du passé assimilées à l'ancien régime. Ils pensent que cela
permettra de laisse la p lace à une nouvelle création.
Ceux pour qui l'ensemble des œuvres constituent un patrimoine et qu'il faut les garder
pour éduquer les gens, pour ne pas revenir en arrière.
En 1790, ils préparent une fête révolutionnaire. Il y a toujours des guerres, et on se demande
quoi faire à propos des "trophées de guerre", les œuvres pillées qui font parti du patrimoine.
Napoléon gagne en Égypte et ramène l'obélisque. L'église qui perd son pouvoir va être
dépouillée. Les révolutionnaires insistent pour récupérer les œuvres majeurs, pour les
conserver dans d'autres lieux. Ils créent alors la commission des arts, qui est chargée de
trouver les lieux.
On veut créer un grand musée, pour pouvoir protéger les œuvres majeures et participer à
l'éducation d'un peuple citoyen. Tous les biens confisqués vont êtres centralisés dans les
musées de province, et dans le palais royal. Il s'agrandit au fil des pillages et devient un musée
sous le pouvoir de Louis Philippe en 1830 puis sous Napoléon III en 1848.
En 1792, la commission du muséum est chargée de rassembler les œuvres de la collection
royal dans le Louvre. Pour eux, c'est une victoire sur l'ancien régime et ça montre la puissance
française. Le Louvre va devenir la valeur sûre de la patrie citoyenne.
Le musée ouvre ses portes en 1793, présente 537 tableaux, 124 scultpures et des objets de
mobilier. C'est ouvert au public : 5 jours de visites de la collection, 2 jours de ménage et 3
jours d'accrochage. Ils ont tellement d'œuvres qu'ils tournent : un fond avec des collections.
On émet l'idée d'un musée universel pour justifier les pillages : toutes les œuvres qui entrent
dans le musée universel appartiennent à l'humanité, il faut les protéger. Ils prennent donc les
œuvres gagnées dans les conquêtes pour les "protéger" à l'abri dans le musée, pour "sauver le
patrimoine mondial".
Le Louvre, monument de vandale.
C'est le louvre tel qu'on le connaît.
A la révolution, on a une fascination pour la Grèce antique. On pense que c'est le système
idéal. En vertu du "patrimoine de la liberté", le Loubre devient le Panthéon des arts. Il doit
abriter les œuvres "rappatriées" au moment des victoires de guerres, justifiant que les chef
d'œuvres vont être ramenés dans le musée universel. La responsabilité de la république
française est de protéger les œuvres au niveau international.
En 1796, Chrisostome de Quatremère de Quicy remarque le problème. Il discute avec un
révolutionnaire Vénézuélien (Miranda), et comprend en 1793 que c'est du pillage, donc anti-
démocratique. Il dénonce alors la politique de pillage à Napoléon et aux révolutionnaires. Il
parle d'abus de pouvoir, de négation d'esprit de liberté. Il prend appui sur les textes de la
déclaration de 1789 pour faire valoir son point de vue.