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• Pour le VIH, on distingue 3 étapes:
=> Liaison de la gp120 du virus à la protéine CD4 située à la surface cellulaire
=> Liaison de la gp120 à un corécepteur, le CCR5 ou le CXCR4
=> Fusion entre la membrane cellulaire et la membrane virale, faisant intervenir la protéine virale
gp41.
Ex : L’inhibition est possible par les inhibiteurs de la fusion (T20: Enfuvirtide) et anti récepteurs
CCR5. Les 29 pages de la ronéo sur les antis rétro viraux décrivent très bien tout ceci.
- la réplication : la plupart des antiviraux actuels agissent sur cette étape (la réplication du génome utilise
parfois des enzymes d’origine virale qu’on ne trouve donc qu’à l’intérieur des cellules infectées). C’est le
cas en particulier des molécules dirigées contre les virus à ARN (VIH) avec les transcriptases, mais aussi
contre les gros virus à ADN comme l’herpès virus ainsi que les adénovirus.
- l’intégration (« 7ème étape ») : certains virus insèrent leur génome dans celui de la cellule-hôte, cette
insertion pouvant constituer une étape obligatoire de leur cycle de multiplication, comme dans le cas des
rétrovirus. Donc pour les rétrovirus on retrouve des anti-intégrases. Ça se voit aussi dans le cas des
papillomavirus, des herpès virus ou du virus de l'hépatite B.
- l’assemblage et la maturation de nouveaux virions = morphogénèse virale : de nombreuses protéines
virales sont synthétisées sous forme de précurseurs géants qui sont ensuite découpés en protéines de
structure ou en enzymes par une protéase virale. Les inhibiteurs de protéases virales empêchent
l’assemblage et la maturation des virions et la cellule infectée ne produit plus que des virions défectifs.
C. Limite de la chimiothérapie antivirale
La majorité des antiviraux exercent une action sélective et ciblée sur les composants viraux (action à spectre
étroit). Si on les utilise mal (doses suboptimales d’antiviral avec des traitements prolongés, répétés et/ou mal
adaptés) il peut y avoir émergence de virus résistants. Cette résistance est observable sur les antirétroviraux
et antiherpétiques.
De plus, du fait de ce spectre étroit, il est nécessaire d’avoir un diagnostic étiologique très précis (herpès,
VIH, CMV, etc) et rapide pour avoir une action thérapeutique (≠ des ATB à large spectre) ! Souvent, on a
notre diagnostic en rétrospectif… On a également des difficultés à contrôler la réplication virale à haut
niveau (VIH : on y arrive au bout d’un mois avec les anti-protéases mais parfois la CV n’est détectable
qu’au bout de 3 à 6 mois) et il y a certaines maladies qu’on ne peut pas éradiquer du fait de l’infection
latente (VIH avec les réservoirs et Varicelle avec le zona).
La chimiothérapie présente aussi une toxicité cellulaire, surtout si on utilise des antiviraux toxiques à forte
dose (sauf aciclovir: remarquable index thérapeutique avec une efficacité antivirale puissante et une toxicité
minimale). Se pose également le problème du coût (PVD) : les molécules antivirales en général (aciclovir)
sont très chères (bien plus chères que les ATB) et enfin le problème de l’émergence de la résistance.
II. Les anti-herpétiques
1. Les infections à HSV (pas très important juste retenir qu’on traite les formes graves et les IDs)
On a l’herpès buccal : HSV-1 et génital : HSV-2.
=>HSV-1 :
– Tropisme bouche, œil, cerveau
– 67% des adultes
– Acquisition enfants, jeunes adultes par voie salivaire
=>HSV-2 :
– Tropisme sphère génitale, méninges
- 17% des adultes