en série est inférieure à la RDSon d'un seul MOS de
tenue en tension double).
• Répondre à diverses spécifications en tension ou
en courant avec un produit standardisé. Modularité,
effets de série et réduction des coûts industriels
constituent alors des atouts décisifs.
• Améliorer les formes d'ondes en entrée et/ou
sortie par multiplication (et exploitation) du nombre
de degrés de liberté.
Cependant, à y regarder de plus près, on s’aperçoit
que la mise en série et la mise en parallèle ne
jouissent pas du tout du même statut :
• La mise en parallèle est couramment déclinée
sous forme d’associations de semi-conducteurs, de
cellules de commutation ou de convertisseurs
complets, le couplage pouvant être réalisé avec ou
sans transformateurs. Sauf pour l’association
directe de composants, on bénéficie alors
facilement d’une amélioration de performances par
entrelacement des signaux de commande, ce qui
constitue un avantage déterminant.
• La mise en série de composants semi-
conducteurs ne jouit pas d'une aussi bonne
réputation que leur mise en parallèle ; hormis dans
le cas des thyristors fonctionnant en blocage
naturel, la littérature est moins bavarde, les
expériences plus rares.
La mise en série semble souvent réservée à la très
Haute Tension, d’autant plus que l’amélioration des
formes d’ondes par entrelacement des commandes
est réservée aux structures utilisant des
transformateurs.
L’industrie du semiconducteur est également
révélatrice du caractère ‘naturel’ attribué à la mise
en parallèle. A peu près tous les semi-conducteurs
de puissance sont maintenant constitués de
centaines voire de milliers de composants
élémentaires en parallèle alors que, diodes mises à
part, il n’existe probablement aucun module réalisé
par mise en série de composants élémentaires.
Remarquons également que l’augmentation du
calibre en courant d’un semiconducteur peut se
faire par simple augmentation de la surface de
silicium, en maintenant la géométrie des cellules
élémentaires, l’épaisseur des couches et les
dopages. Il en est autrement lorsqu’il s’agit
d’augmenter la tension, puisque toutes les
caractéristiques sont à revoir, et les autres
performances (pertes par conduction et par
commutation, temps de commutation,...) ne vont
pas en s’améliorant.
Pour toutes ces raisons, le développement de
topologies et de techniques permettant d’associer
des composants semi-conducteurs en série serait
donc profitable à condition de résoudre deux
problèmes principaux : l’équilibrage des tensions,
et la possibilité d’entrelacement des commandes.
• Assurer une répartition correcte des tensions :
Il s’agit d’un problème nettement plus complexe
que la répartition de courant entre composants en
parallèle. En effet, les courants déséquilibrés
génèrent des pertes inégalement réparties pouvant
entraîner des problèmes thermiques, mais on
dispose au minimum de plusieurs périodes de
découpage pour rééquilibrer les contraintes. Dans le
cas de la mise en série, une surtension peut
entraîner la destruction immédiate du composant, et
il s’agit de contrôler la forme d’un front de
commutation de plusieurs kV/µs.
• Permettre de tirer profit de tous les degrés de
liberté : Chaque commande d’amorçage et chaque
commande de blocage est un degré de liberté. Les
structures imposant des commutations
synchronisées sont donc peu satisfaisantes en
termes de commande, et on portera une attention
particulière à la possibilité d’entrelacement des
commandes.
Le but de cet article est de montrer dans quelles
conditions ces objectifs peuvent être atteints, en
s’intéressant tout d’abord à la cellule de
commutation, puis aux structures utilisant de telles
cellules. Enfin, des réalisations industrielles
modernes seront décrites.
II. CELLULES DE COMMUTATION AVEC
MISE EN SERIE DE SEMI-CONDUCTEURS
II.1. Topologies et modulateurs
II.1.a. Cellule de commutation avec
mise en série de deux interrupteurs
Mise en série directe d'interrupteurs
En statique, cette répartition dépend des
caractéristiques de courant de fuite de ces
interrupteurs et l’équilibrage pourrait être obtenu à
l’aide de simples résistances parallèles dont les
pertes sont généralement peu contraignantes (sauf
dans les applications haute tension).
Cependant le problème principal concerne la
répartition de tension en dynamique, c'est à dire lors
des commutations. A l'amorçage, le composant
s'amorçant le dernier risque de voir une tension
transitoire très élevée, tandis que le blocage risque
d'être fatal au plus rapide ! Le problème de
l’équilibrage est généralement résolu en assurant
deux conditions :
• Synchronisation des débuts de commutation :
Ce phénomène est particulièrement important pour
le blocage des composants à porteurs minoritaires
(transistors bipolaires, GTO...). Il est parfois résolu
par synchronisation des commandes et tri des
composants, mais il s’agit d’une procédure
extrêmement chère.
• Harmonisation des dV/dt : Ceci peut être assuré
avec une bonne précision lorsque les interrupteurs
sont équipés de circuit d'aide au blocage (cas des
GTO par exemple).