profil d’hypothyroïdien ou d’hyper-
thyroïdien, vous devez avant tout en
parler à votre médecin, car les symp-
tômes de ces dérèglements peuvent
varier d’une personne à l’autre et
être aussi l’expression d’autres mala-
dies. Un bilan complet permettra
d’en avoir le cœur net.
Le goitre
Le goitre, lui, correspond à une
augmentation du volume de la
glande thyroïde. Il ne désigne pas
une maladie à proprement parler
mais on peut le rencontrer dans de
nombreuses pathologies thyroïdien-
nes : cancer, nodules, thyroïdite,
maladie de Basedow…
En dehors de ces cas, il existe le
goitre simple. C’est simplement le
signe d’une grosse thyroïde. Cette
affection touche en général la
femme jeune à des moments par-
ticuliers de la vie : adolescence,
grossesse, ménopause. Une origi-
ne géographique particulière peut
accentuer les symptômes: Vosges,
Massif Central, Pyrénées, Alpes,
Ardennes.
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Dites-moi docteur…
RACINES janvier 2007
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L’ hypothyroïdie
• Les signes : Certains signes
sont caractéristiques d’une insuffi-
sance de production des hormones
thyroïdiennes. Ils se traduisent par
des symptômes signalant un ralen-
tissement du métabolisme.
Fatiguée, épuisée, la personne se
sent déprimée, l’humeur est insta-
ble avec plus de bas que de haut.
La peau devient sèche, les cheveux
tombent et les ongles se cassent
facilement. Une prise de poids sans
raisons apparaît. Le rythme cardia-
que et le transit intestinal (consti-
pation) sont ralentis. On a toujours
froid.
• Les causes : pathologie fré-
quente, elle touche surtout la femme
(une sur cent contre un homme sur
mille) et sa fréquence augmente avec
l’âge (six femmes sur cent de plus de
65 ans).
Il peut s’agir d’une atrophie sur-
venant spontanément et touchant
la femme entre 40 et 60 ans.
Elle peut également survenir au
cours d’une inflammation chroni-
que de la glande : thyroïdite d’Has-
himoto, maladie auto-immune,
dans laquelle l’organisme produit
des anticorps dirigés contre la thy-
roïde et entraîne sa destruction pro-
gressive.
D’autres causes, moins fréquen-
tes, existent : exérèse chirurgicale de
la glande thyroïde, carence en iode.
• Le traitement : Il est basé sur
la prise d’hormones thyroïdiennes,
pour compenser l’absence de fabri-
cation par la glande. La mise en
route du traitement est toujours pro-
gressive jusqu’à obtention du bon
dosage médicamenteux.
• Les signes : La surproduction
d’hormones thyroïdiennes perturbe
de nombreuses fonctions de l’orga-
nisme. L’esprit et le corps sont tou-
jours sur la brèche. Le cœur palpite
à cent à l’heure et fait des bonds.
On a chaud, parfois la sueur est plus
fréquente. Hyperactivité et agressi-
vité apparaissent. On maigrit. Le
transit intestinal s’accélère entraî-
nant des diarrhées. On souffre d’in-
somnie.
• Les causes : La cause la plus
fréquente des hyperthyroïdies est la
maladie de Basedow. Huit fois sur
dix le malade est une femme, le plus
souvent entre 20 et 50 ans. Cette
affection associe aux signes d’hyper-
thyroïdie, une exophtalmie (saillie
des yeux en dehors de l’orbite) et un
goitre (augmentation du volume de
la thyroïde).
L’adénome toxique est la deuxiè-
me cause d’hyperthyroïdie. C’est une
tumeur bénigne de la glande qui
secrète de manière importante des
hormones thyroïdiennes.
Certains médicaments contenant
de l’iode peuvent également
entraîner une hyperthyroïdie dite
iatrogène. On peut citer l’amioda-
rone.
• Les traitements : Le traite-
ment de la maladie de Basedow s'ef-
fectue par des antithyroïdiens de syn-
thèse : médicaments bloquant la
production des hormones thyroïdien-
nes secrétées en excès. Au bout d'un
à deux mois, la sécrétion hormona-
le se stabilise. Le traitement se pour-
suivra pendant 18 à 24 mois pour
éviter les rechutes.
La chirurgie est indiquée dans les
hyperthyroïdies en cas d’échec du
traitement médical. Elle est égale-
ment prescrite pour les nodules
toxiques (lire témoignage en page
28).
L’iode radioactif est utilisé si le
traitement médical a échoué et
quand la chirurgie est contre-indi-
quée.
L’ hyperthyroïdie