Science et Paranormal doivent

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CHARLES Florie
LACROIX Aliette
VONDER Sarah
Terminale S
Enseignants : G. Guillermin et F. Gély
Science et Paranormal
Science et Paranormal doivent-ils
s’affronter ?
Travaux Personnels Encadrés
Ecole Bilingue de Boston
Année 2004-2005
Disciplines concernées : Physique, Philosophie
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ............................................................................................................. 4
I- LE RAPPORT A LA SCIENCE DES PHENOMENES PARANORMAUX.................. 6
A. La Science rejetée............................................................................................... 6
1) L'approche empirique .................................................................................................. 6
2) Le refus de toute explication rationnelle ...................................................................... 9
B. Des tentatives pour allier Science et Paranormal .......................................... 10
1) L’approche modérée des pseudo scientifiques ......................................................... 10
a) La perception extra-sensorielle : ESP ...................................................................11
b) La radiesthésie ......................................................................................................11
c) Les sourciers .........................................................................................................12
d) Astrologie...............................................................................................................15
e) Les guérisseurs .....................................................................................................16
f) Le Triangle des Bermudes .....................................................................................19
2) La critique du mysticisme ............................................................................................ 21
II- COMMENT LA SCIENCE SE SITUE-T-ELLE VIS A VIS DES
PHENOMENES PARANORMAUX? ........................................................................ 22
A. Rejet du paranormal ......................................................................................... 22
1)
2)
3)
4)
5)
6)
7)
8)
Le Triangle des Bermudes......................................................................................... 22
Effets de la Lune........................................................................................................ 25
Alliages à mémoire de forme ..................................................................................... 34
Marche sur le feu ....................................................................................................... 36
Les fakirs ................................................................................................................... 39
Les pendules ............................................................................................................. 40
Les Sourciers............................................................................................................. 42
L’astrologie ................................................................................................................ 46
B. Des essais de justification prouvant l’existence de certains
phénomènes...................................................................................................... 50
1) Les OVNIS................................................................................................................. 50
a) Tentatives de prouver l’existence des OVNIS .....................................................50
b) Critique des OVNIS de la part des scientifiques ..................................................51
2) Télépathie et télékinésie : les pouvoirs de Uri Geller................................................. 56
3) Les travaux d’Yves Rocard........................................................................................ 58
a) Des essais pour prouver les pouvoirs des sourciers ...........................................58
-2-
b) Critique du travail d’Yves Rocard ........................................................................61
III- L’INFLUENCE DES MEDIAS SUR L’OPINION PUBLIQUE ................................... 63
A.Un vecteur de présentation des phénomènes paranormaux.......................... 63
1) La télévision............................................................................................................... 63
2) Les magazines........................................................................................................... 64
B- Des tentatives de vulgarisation scientifique .................................................. 65
1) Les émissions de télévision ....................................................................................... 65
2) Les magazines........................................................................................................... 65
CONCLUSION .............................................................................................................. 67
BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................... 69
-3-
INTRODUCTION
Au large de la Floride, se trouve une zone qui a longtemps fait parler d’elle. C’est le fameux Triangle
des Bermudes, où nombreux aviateurs et navigateurs ont mystérieusement péri. Les hypothèses pour expliquer
ce phénomène se sont multipliées au cours du XXème siècle pour nourrir ce qui pourrait s’avérer n’être qu’un
mythe populaire. Aujourd’hui les scientifiques parlent de coïncidences lorsque ceux qui évoquent un phénomène
« paranormal » mentionnent les termes « inversions magnétiques », ou encore « interventions extra-terrestres »
pour justifier ces disparitions étonnamment nombreuses dans cette région... Qui croire ? Et au fait, qu’est-ce que
le « Paranormal » ?
Les phénomènes paranormaux sont définis1 comme étant des phénomènes dont nous sommes incapables
d’expliquer les causes et le fonctionnement, avec nos connaissances actuelles en matière scientifique, avec des
lois « normales », et que l’on associe donc à des forces de nature inconnue. Cependant cette appellation de
« para-normal » présuppose l’existence du « normal ». Ce « normal » est naturellement associé à ce qui est
commun, autrement dit universel.
Or, d’après le Petit Robert, la Science est « l’ensemble de connaissances, d'études d'une valeur
universelle, caractérisées par un objet (domaine) et une méthode déterminés, et fondées sur des relations
objectives vérifiables ». On peut donc en dire que c’est une méthodologie expérimentale régie par des lois
« naturelles » dont les résultats sont prédictibles et/ou reproductibles. Une caractéristique importante des
hypothèses scientifiques est le fait qu’elles puissent être contredites. Les sciences peuvent donc prétendre
parvenir à atteindre une certaine « vérité » de l’objet étudié, vérité qui serait le fruit d’observations méthodiques.
Cette vérité se trouve certes limitée par la « falsifiabilité de la démonstration », ce sont les termes employés par
le philosophe Karl Popper. En effet on retient comme critère nécessaire d’une proposition scientifique le fait que
l’on puisse la réfuter. La Science est donc objective, vérifiable à grande échelle, et surtout elle est universelle.
L’universel étant « la norme » on peut faire le parallèle entre Science et norme. On découvre donc dans
le terme « paranormal » une opposition de principe entre la Science et les phénomènes qui lui échappent. Les
deux « camps » représentés par les paraphiles, c’est à dire les partisans des phénomènes paranormaux d’un côté,
les scientifiques de l’autre devraient donc logiquement s’affronter. Par exemple, il existe depuis toujours des
1
http://www.jamet.org/Reflexions/Science/Definition.html
-4-
personnes qui guérissent par imposition des mains, et ce phénomène classé comme paranormal, est vivement
critiqué par les scientifiques.
Cependant il existe au moins un autre camp qu’il faut mentionner: les pseudoscientifiques, qui cherchent
eux à rapprocher Science et Paranormal. Nous verrons dans notre étude comment ils utilisent ce rapprochement,
et comment les pseudosciences empruntent des termes et des concepts à certaines théories scientifiques.
Les autres approches face aux Paranormal, telles les explications religieuses (à propos de l’origine des
reliques de l’Eglise catholique par exemple) ou purement spirituelles relèvent du domaine des croyances, qui
sont subjectives et dont il est plus délicat de discuter objectivement.
En s’intéressant aux différentes attitudes, principalement celles des paraphiles, des scientifiques et des
pseudoscientifiques, face aux phénomènes paranormaux, on peut se demander si Science et Paranormal doivent
nécessairement s’affronter, et si l’affrontement - qui est réel - est naturel, obligatoire, ou peut-être inutile...
Nous étudierons pour tenter de répondre à ce problème, le rapport entretenu par les paraphiles avec la
Science dans un premier temps. Dans un second temps nous nous interrogerons sur la position des scientifiques
vis à vis des phénomènes paranormaux, puis enfin sur l’influence des médias dans ces rapports entre paraphiles
et scientifiques, entre Science et Paranormal.
-5-
I- LE RAPPORT A LA SCIENCE DES PHENOMENES
PARANORMAUX
A. La Science rejetée
1) L'approche empirique
Au Moyen-Âge, les preuves scientifiques n’existaient pas, mais par
contre les populations croyaient aux divinités. Par exemple, le
phénomène de la foudre représentait la colère des dieux. Pour la
population, la foudre était une boule de feu qui avait pour but de
punir les humains. Par ailleurs, en Norvège, le dieu du tonnerre et
de la foudre s’appelait Thor, et les hommes croyaient que lorsqu’il
traversait le ciel, à chaque fois qu’il brandissait son marteau, cela
provoquait la foudre et l’orage, donc la pluie. Comme au MoyenÂge la pluie était essentielle pour obtenir de bonnes récoltes, Thor était ainsi vu comme le dieu de la fertilité, et
les hommes lui offraient des sacrifices pour obtenir de meilleures récoltes. C’étaient les sorciers qui se
chargeaient d’être les messagers entre les Dieux et la population. De plus, on croyait que tout ce qui arrivait sur
Terre était, soit un signe, soit une punition infligée par des divinités. La sorcellerie était principalement un culte
rendu aux divinités, par lequel on recherchait une explication aux malheurs qui frappaient les gens. Les divinités
répondaient toujours par l’intermédiaire des sorciers.
Mais pendant la montée du christianisme au XVIème siècle, on commence à chasser les sorciers car ils
étaient assimilés à Satan qui est le Mal incarné1. C’est en 1520 que les premiers procès de sorciers commencent,
puis la situation s’envenime, et débute la chasse aux sorciers qui dure jusqu’en 1712 où a eu lieu, en Angleterre
la dernière exécution de sorcière.
A part la chasse aux sorciers, le XVIe siècle est aussi un siècle de découvertes et d’inventions scientifiques tel
que en 1608, Hans Lippershey, un hollandais, invente le télescope2. Le problème est qu’au XVIe siècle, l’Eglise
est très puissante et n’accepte pas que Dieu soit remis en cause, c’est pour cela que certains scientifiques tels
Galilée ont été jugés. Ce dernier a même dû renier ce qu’il avait avancé, c'est-à-dire que la Terre n’est pas au
centre de l’univers, mais qu’elle tourne autour du soleil qui est l’astre central3. .
1
http://membres.lycos.fr/caramel15/historique.html
2
http://www.timac.org/dossiers/XVI.html
3
http://www.infoscience.fr/histoire/portrait/galilee.html
-6-
Du fait du christianisme, les sorciers ont disparu mais toutes les personnes qui croyaient aux
phénomènes surnaturels ne se sont pas mis à ne plus y croire ; seulement ils ne le disaient pas ouvertement. En
ce qui concerne les croyances scientifiques, elles commencent à apparaître au XVIème siècle mais elles sont
souvent rejetées par l’Eglise. On peut donc voir que les croyances dans les phénomènes paranormaux sont
beaucoup plus anciennes que l’apparition de la Science. Par exemple, aujourd’hui, certaines personnes croient
encore au dialogue avec les esprits, ils communiquent avec eux pour obtenir des réponses à des questions
diverses afin d’aborder la vie sous un meilleur angle, et de mieux vivre. Cette croyance peut être assimilée à
celle du Moyen-Âge en ce qui concerne le culte aux divinités, car le fait de communiquer avec eux, c’est déjà
s’intéresser à eux, les rendre vivants… ce qui peut être assimilé à un culte. Certaines croyances telles celles-ci
sont donc toujours applicables de nos jours.
Attachons nous au fait que les sciences sont mal perçues par les partisans du paranormal. Les
guérisseurs, par exemple, ne recherchent pas des preuves scientifiques pour guérir leurs patients, ils donnent
même parfois l’impression de rejeter la Science (« Lorsqu'il ne peut donner d'explication valable le vrai
guérisseur, lui, avoue honnêtement : "Comment ça marche ? Je n'en sais rien. Je sais seulement que ça marche.
C'est ce qui compte et pour moi et pour vous. Peu importe l'explication″ »1). Ils ne cherchent pas à expliquer leur
médecine d’un point de vue scientifique, même s’ils possèdent eux-mêmes au moins des bases de médecine.
Tout ce qui compte pour eux c’est que cela « fonctionne » et que leurs patients soient guéris. Certains pensent
que ce n’est pas nécessaire de prouver quelque chose qui de toute manière marche (pour eux c’est comme si l’on
démontrait que 2+2=4)2.
En ce qui concerne l’astrologie, sa relation avec la Science est différente. En effet les adeptes de
l’astrologie pensent que l’univers est à notre image, c'est-à-dire qu’il nous représente. De plus, s’il nous
représente, alors les choses de la nature peuvent nous influencer. Mais, il s’avère qu’aucun des astrologues ne
semble vouloir nous livrer son « secret », ils ne veulent pas dévoiler comment ils procèdent, pour déterminer un
thème astral par exemple. On sait seulement qu’ils ont besoin d’une date et de l’endroit de naissance. Par la suite
on pourra recevoir une réponse qui nous donnera nos traits de caractère mais comme on peut le voir ci-dessous,
cette réponse est parfois difficile à comprendre.
1
2
http://persat.free.fr/r080.htm
http://www.skeptics.ca/articles/derobertis-pseudo/derobertis-pseudo3.html
-7-
D’après http://www.astrosurf.org/lombry/astrologie2.htm
En effet, l’interprétation de ce schéma ne nous éclaire pas trop sur nous-mêmes car, sans aucune connaissances
sur le sujet on ne peut pas le déchiffrer. On peut se demander si ce genre de schémas, d’allure complexe, n’a pas
pour but d’impressionner le lecteur et de le convaincre que l’astrologie est une discipline sérieuse.
En parlant de la relation entre Science et astrologie, on peut dire que l’astrologie ne rejette pas la Science, au
contraire elle l’utilise (même si la Science la voit comme une « pseudoscience aussi fragile que dangereuse »).
L’astrologie utilise des termes scientifiques comme on peut le voir par cette citation d’un astronome qui est
reprise par Mme Fuseau-Bresch dans le livre Que sais je, "Saturne, par sa masse, sa lenteur, la relative stabilité
de sa tension gravitationnelle, se rapproche de Jupiter. Par contre, l'inclinaison de son axe en sens contraire de
celui de la Terre et son énorme anneau font que la planète intercepte le flux électromagnétique composé qui, du
centre de la galaxie et du Soleil, se dirige vers la Terre... Ainsi, l'influence de Saturne est toujours privative
d'énergie, de vitalité". Une fois de plus, pour un astronome ou un physicien, il est difficile de comprendre de
quoi il parle, et pourtant pour quelqu’un qui ne connaîtrait rien en astronomie, il pourrait prendre ces paroles
comme sensées même si il ne les comprends pas.
On a pu remarquer que les relations entre les phénomènes paranormaux et la Science pouvaient être de
différentes nature, parfois des termes scientifiques sont utilisés, comme dans le cas de l’astrologie, car ils ont lieu
d’y apparaître, ou, au contraire, des termes scientifique sont utilisés à tort pour donner plus de crédibilité aux
propos avancés ce qui est un moyen de protester contre la science en la dégradant, car il y a un abus de valeur.
Mais dans ces deux cas de figure, on a pu voir que des termes scientifiques étaient utilisés, pour donner
davantage plus de validité aux phénomènes qui se passent. On pourrait donc se demander si le vocabulaire
scientifique est un argument en faveur de la croyance en certains phénomènes paranormaux. Dans ce type de
phénomènes, le vocabulaire scientifique est souvent présent mais il est aussi mal utilisé, mais ceci se traduit
-8-
surtout par l’envie de se manifester contre la Science. On va pouvoir voir que ce cas de figure est le plus
plausible car malgré l’emploi d’un vocabulaire scientifique les partisans du paranormal refusent souvent ces
explications, ils veulent intéresser le public.
2) Le refus de toute explication rationnelle
Certains scientifiques pensent comme l’Abbé Alexis Mermet (1866-1937), docteur des sciences qui déclara « La
Science est postérieure aux lois naturelles et doit leur rester soumise. Elle a le droit et le devoir d’enregistrer les
faits et de ne les accepter qu’après contrôle ; mais elle ne doit pas les étouffer, pas plus que de les inventer. Où
serions-nous si l’humanité, depuis son origine, avait refusé de prendre en considération ce qu’elle ne comprend
pas ? ». L’Abbé Memet nous rappelle ainsi que la Science est nettement postérieure aux phénomènes
paranormaux, mais que l’on a été obligé de prendre en considération des phénomènes que l’on ne comprenait pas
pour arriver aujourd’hui là où on en est. On pourrait dire que la Science est née des phénomènes que l’on
qualifie aujourd’hui de « paranormaux ». En reprenant l’exemple des guérisseurs1 ou tout autre partisan du
paranormal, on peut dire que certains rejettent totalement les explications scientifiques car on a essayé de leur
montrer que leurs croyances étaient fausses. Par réaction, ils n’acceptent pas ces explications, s’obstinent, diront
certains.
On peut dire que pour les personnes qui semblent être capables de marcher sur le feu, c’est la même chose, ils
refusent toute explication scientifique. En effet il y a de grands
risques de se brûler, pourtant, certains
parviennent à marcher sur le feu, comment font-ils ? Sans un minimum de concentration et de pratique il serait
pourtant facile de se brûler. Pour nous persuader définitivement, ils nous proposent de marcher sur le feu, et l’on
refusera sans doute, par crainte de se blesser. Au final, ils auront réussi à nous convaincre qu’il n’est pas possible
d’avoir des preuves scientifiques qui nous démontrent que l’on peut marcher sur le feu.
1
http://www.jamet.org/Reflexions/Societe/Paranormal.html
-9-
B.
Des tentatives pour allier Science et Paranormal
1) L’approche modérée des pseudo scientifiques
Au refus d’une explication rationnelle que nous venons d’étudier, on peut opposer les pseudosciences.
La pseudoscience peut être définie comme telle car elle adopte d’un côté l’attitude scientifique qui consiste à
expliquer le phénomène en s’appuyant sur des lois naturelles, et d’un autre côté certaines lois, non démontrées
ou encore dans de nombreux cas simplement inappropriées. Les pseudosciences peuvent être influencées entre
autres par des fins idéologiques, culturelles ou commerciales. Par exemple, une force comme la force
magnétique est souvent citée pour justifier certaines interactions très différentes entre des corps (pendules,
Triangle des Bermudes...) et l’on parle souvent d’ « énergies » à tort et à travers. Nous allons étudier différentes
prises de position que l’on peut qualifier de pseudoscientifiques, par rapport à des pratiques ou phénomènes qui
paraissent mystérieux. Avant de commencer, voici un extrait d’un texte écrit par un pseudoscientifique à propos
de la Science.
« Parce qu'elles pénètrent en profondeur les grands mystères de la création, des sciences comme l'alchimie, la
magie, l'astrologie et la Kabbale peuvent nous aider à avancer plus rapidement sur le chemin de l'évolution.
Mais ces sciences sont d'un abord difficile, et pour bien les comprendre, il est souhaitable de commencer par les
étudier dans l'Homme, dans les activités de sa vie quotidienne. Car dans la nutrition on retrouve l'alchimie, dans
la respiration l'astrologie, dans la parole et le geste la magie, et dans la pensée la Kabbale. Il ne faut pas
chercher à aborder la Science ésotérique en la séparant de la vie. Apprenez donc comment manger, respirer,
agir, parler, penser, et vous posséderez ainsi les bases de ces quatre sciences fondamentales »1
Cette citation de Omraam Mikhael Aivanhov, qui s’est interrogé sur le Paranormal, n’est qu’un exemple
pour montrer que certains n’hésitent pas à qualifier l’alchimie, et l’astrologie de sciences alors qu’elles sont
encore loin d’être reconnues par la communauté scientifique. Intéressant, non ? Mais étudions plus en
profondeur les explications qui font appel à la science pour justifier l’existence de certains phénomènes et de
certaines pratiques, en procédant pour notre étude selon une liste de phénomènes que nous avons choisis.
1
www.ateliersante.ch/guerison-energetique.htm
- 10 -
a) La perception extra-sensorielle : ESP
Connue également sous le nom de « sixième sens », cette « extra-sensoral perception » que l’on pourrait
atteindre tout particulièrement dans un état de transe, permettrait de voir dans le passé comme dans l’avenir.
C’est un terme fréquemment utilisé dans le domaine de la parapsychologie, c’est à dire l’étude des « puissances
inconnues latentes dans l’intelligence humaine ». Certains phénomènes « paranormaux » de transmission de
pensée, et de télépathie lui sont associés.
La prémonition fait également partie des domaines couverts par ce « sixième sens ». Il existe de
nombreux exemples troublants de prémonition, parmi lesquels on trouve l’histoire du Titanic. En effet, 14 ans
avant le naufrage du navire, un auteur américain, Morgan Robertson, avait imaginé l’événement et avait écrit
l’histoire du « Naufrage du Titan » en 1898, se déroulant dans les mêmes conditions que le naufrage du Titanic
en 1912.1
La psychokinèse encore appelée télékinésie c’est à dire le déplacement d’objets à distance, fait
également partie de pratiques cautionnées par la parapsychologie. Souvent mise en question, la télékinésie est
définie par les personnes qui la pratiquent comme « un phénomène paranormal qui consiste en la mise en
mouvement d’objets pesants, sans contact, par la seule intervention d’une énergie immatérielle »2
Selon un site3, la télékinésie est facile à pratiquer « tant soit peu que l’on possède un peu de magnétisme ». Une
fois de plus, l’on retrouve une référence au magnétisme pour expliquer un phénomène défiant en apparence les
lois naturelles. Cependant en explorant les pistes exploitées par les « télékinésistes » pour expliquer les
mécanismes en jeu, on s’aperçoit que ceux-ci s’attachent à définir un nouveau magnétisme, le « magnétisme
animal », à propos duquel nous amèneront des précisions en nous intéressant aux guérisseurs.
b) La radiesthésie
Selon la définition du dictionnaire, la radiesthésie est une « réceptivité particulière à des radiations
qu’émettraient certains corps » et elle désigne également le « procédé de détection fondé sur cette sensibilité».
Ce procédé de détection justement, est très ancien mais continue à être exploité. La radiesthésie est
l’objet de nombreuses théories et explications que l’on peut qualifier de pseudo scientifiques. Sa définition est
assez vague car les principes radiesthésiques le sont également. Elle peut couvrir toutes les études d’ondes, de
1
http://psiland.free.fr/
2
http://www.odela.online.fr/magnetisme.htm#telki
3
http://www.odela.online.fr/magnetisme.htm#telki
- 11 -
radiations, à priori invisibles et indétectables par des procédés « scientifiques ». Certains disent que les sourciers
utilisent la radiesthésie.
Sur le site http://www.ateliersante.ch/radiesthesie.htm dédié à la radiesthésie, dont l'auteur est Christian
Recking, un « bio-généticien », on trouve plusieurs articles qu’il est intéressant d’étudier avec attention. On y
remarque une abondance de termes appartenant aux domaines à la fois physique et psychique voire
psychologique. L'introduction à la radiesthésie est une présentation sur la médecine quantique. En employant de
manière peu rigoureuse un vocabulaire scientifique, et en citant des notions physiques comme « les réactions
d'ondes ou de champs électromagnétiques », « l’énergie de liaison qui constitue le noyau d'un atome (...) de
l'ordre du MeV », l'auteur tente habilement au cours des premières pages de faire passer son sujet comme une
science "rationnelle"... Il va même jusqu'à citer le Centre Européen de Recherche Nucléaire, comme s’il avait
l’appui de la communauté scientifique. La radiesthésie est l’étude du « taux vibratoire » d'un individu en
observant le magnétisme et les ondes en présence, pour « l'harmonie interne ». Cependant les termes de « taux
vibratoire » et « d’harmonie interne » ne sont pas des termes scientifiques à proprement parler, bien que « taux »
et « vibratoires » soient deux termes empruntant chacun à la Science, leur association n’est pas scientifique.
L'article perd cependant en crédibilité aussitôt que les "corps éthérique" et "chacras" sont mentionnés comme
étant l'objet d'étude de la radiesthésie, et lorsqu'il allie les termes "radiesthésie, méditation, prière,
magnétisme...". L'auteur soutient par ailleurs que les pendules sont totalement fiables, il en conseille l'utilisation,
et approuve l'astrologie. Ces affirmations sont quelque peu contradictoires, et il est assez évident que l’auteur
cherche à donner une légitimité à ses propos en mettant ces phénomènes en relation avec la Science. Cette
légitimité peut en effet lui être accordée facilement par un lecteur qui ne maîtrise pas les notions physiques de
magnétisme notamment, car la présence des termes scientifiques employés de manière floue semble montrer que
la radiesthésies pourrait presque être qualifiée de science.
c) Les sourciers
La sourcellerie est une pratique très ancienne. Les premières baguettes de sourciers auraient été utilisées
il y a 4000 ans en Chine. Aujourd’hui encore, on fait appel aux sourciers pour rechercher trésors, minerais, et
eau. Il existe même de véritables entreprises de sourciers (par exemple « sourciers.ca »). Les sourciers sont
censés détecter la présence d’eau, en observant les mouvements de leur baguette. Face aux réactions sceptiques
de la communauté scientifique, certains sourciers justifient leurs pratiques en expliquant les mécanismes qui
provoquent les vibrations de la baguette.
- 12 -
Selon des sourciers, la présence d’eau entraînerait des modifications du champ magnétique en
profondeur, qui pourraient être captées par le sourcier en surface. Ce magnétisme pourrait être lié directement à
la circulation d’eau dans les roches poreuses. Le sourcier serait ensuite capable de capter ces variations car son
corps contiendrait des particules comme la magnétite (une roche cristalline magnétisée). La baguette serait
l’intermédiaire permettant aux sourciers de capter ces variations de manière précise. Les baguettes de sourciers
ne sont pas conductrices d’électricité, et ils disent donc de leurs mouvements qu’ils sont dus a des forces
« diamagnétiques » très faibles et en relation avec les « champs électriques ambiants ». Les forces
diamagnétiques désignent le comportement des matériaux qui ne sont pas aimantés par un corps magnétique
mais dont la structure est légèrement modifiée en présence de ces forces, au niveau microscopique. 1
L’article ci-dessous, qui figure sur le site
http://www.norja.net/esoterisme/html/les_energies_telluriques.html , présente le phénomène de la sourcellerie de
manière intéressante car l’auteur tente d’associer des termes scientifiques précis avec des notions qui ne sont pas
reconnues, voire qui sont employées d’une manière détournée. On obtient ainsi des contresens dans le domaine
de la Physique, mais on comprend l’objectif de l’auteur qui est d’utiliser des principes physiques méconnus du
grand public pour tromper les lecteurs de façon indirecte, et se donner une légitimité.
« CERTAINES DÉCOUVERTES DU PASSÉ JUSQU'À NOS JOURS
Les géomanciens [chinois] prônaient ainsi une sorte de médecine préventive, comme le faisaient également les
druides à titre de grands " sourciers " connaisseurs des ondes et courants telluriques. Ceux-ci connaissaient
parfaitement l'interrelation existant entre la lumière du soleil, les mouvements sismiques et le magnétisme
terrestre. »
Ce serait intéressant si on maîtrisait en effet la connaissance de cette « harmonie » entre ces trois
grandeurs, lumière, mouvements sismiques et magnétisme terrestre, mais elle n’a pour l’instant pas lieu
d’être, et elle n’est pas justifiée scientifiquement. A notre connaissance, le magnétisme terrestre est
indépendant du soleil et du reste de l’espace.
« Plus près de nous, depuis 1880, les recherches et découvertes scientifiques de Pierre et Jacques Curie sur la
piézo-électricité du quartz, ont permis de créer un détecteur, sensible aux ondes cosmiques, permettant de
mesurer la présence de ces fameux champs d'énergie telluriques. »
Il y a là une contradiction : les ondes cosmiques proviennent du cosmos c’est à dire l’espace (on
remarque d’ailleurs l’emploi de ce terme qui a une connotation mystique), alors que l’énergie tellurique,
1
http://perso.wanadoo.fr/casar/RISCE.htm
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elle, provient de la Terre. Ces « fameux champs d’énergie telluriques » pourraient être détectés de la
même manière que les « ondes cosmiques ». Cependant la tournure est assez habile, et le fait de citer des
scientifiques comme Pierre et Jacques Curie est du meilleur effet lorsque l’on veut se rendre crédible sur
un plan scientifique.
« Par la suite, encore plus près de notre temps, l'invention du compteur Geiger fut encore davantage capable de
mesurer les rayonnements d'origine tellurique.
Les astrophysiciens pour leur part ont démontré que tous les astres, incluant la terre bien sûr, sont entièrement
baignés par un champ de radiations dites " COSMIQUES " qui leur apportent énergie et vie. Cette énergie part
du cosmos en direction de la terre et la touche, comme le fait du reste le soleil, par ses rayons lumineux.
À son tour la terre, de par son pivotement sur elle-même, projette des ondes partant de son centre en direction
du cosmos. »
Le compteur Geiger sert à mesurer la présence de matériaux radioactifs, ce qui diffère grandement de la
mesure de rayonnements d’origine tellurique. Une fois de plus l’utilisation du terme de « champ de
radiations dites cosmiques » pour désigner on le suppose les ondes électro magnétiques venues de
l’espace, donne un ton « mystique » à l’auteur. D’ailleurs, ce mot revient souvent dans les propos des
astrologues par exemple.
« On comprendra donc que les rayons cosmiques descendants, ainsi que les rayons telluriques ascendants,
agissent tous en laissant une empreinte réelle sur tout ce qui vit à la surface du globe, ayant bien sûr un effet des
plus tangibles sur la physiologie de l'homme. »
Les ondes telluriques sont des ondes mécaniques provenant du centre de la terre, c’est la définition
scientifique. Bien qu’elles soient réelles, il n’est pas prouvé qu’elles aient des effets « sur la physiologie
de l’homme » , et si elles en ont, cela n’est pas aussi évident que ce que l’auteur laisse entendre. De
même pour les rayons cosmiques : des ondes lumineuses ? électromagnétiques ?
« La combinaison de ces deux sources ascendante et descendante provoque des résonances et interférences à la
fois sur la surface du sol et aussi jusqu'aux couches les plus élevées de l'atmosphère. »
Les résonnements et interférences des ondes sont des phénomènes connus et compris qui sont souvent
associés aux ondes cependant ils ne sont pas forcément observables chaque fois qu’il y a propagation
d’ondes.
« Ces rayonnements, vous le devinez bien, ont la faculté de pénétrer absolument tout, bien plus facilement que
l'œil ne permettrait de le déceler. »
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Encore une fois, les ondes sont des phénomènes assez complexes. Or ici l’auteur classe toutes les ondes
dans la même catégorie, les ondes telluriques qui sont des ondes mécaniques progressives et les ondes
« cosmiques » qui sont des ondes électromagnétiques. Il est faux de dire que ces « rayonnements », c’est
à dire les ondes telluriques et cosmiques qu’il appelle « source ascendante et descendante », se
propagent dans « absolument tout ». On sait par exemple que certaines ondes mecaniques, telles les
ondes telluriques, se propagent mal dans les liquides, à tel point qu’on peut presque négliger cette
propagation. Les ondes mécaniques s’atténuent de façon considérable en traversant certains milieux, et
elles ne pénètrent donc pas « absolument tout ». L’auteur a donc dans cet article manipulé des notions
scientifiques pour justifier les pratiques des sourciers qui s’appuient sur leurs « connaissances » ou
« compréhension » des ondes.
d) Astrologie
De nombreux astrologues utilisent désormais les ordinateurs pour effectuer des calculs quant aux
positions des astres à un instant donné par rapport à la terre, voire par rapport à un point précis de la terre. En
utilisant des outils comme l’informatique, l’astrologie se donne des apparences scientifiques. On trouve même
sur Internet de véritables cours d’astrologie1. Ces cours théoriques d’astrologie assimilent celle-ci à une véritable
science, faisant appel à des notions physiques d’astronomie. On y trouve par exemple une présentation brève
mais rigoureusement scientifique des planètes du système solaire, et la méthode suivie a une allure logique. Ce
tableau, récapitulatif de certaines propriétés des planètes de notre système solaire, aurait pu être extrait d’un
manuel de sciences physiques:
1
http://www.astroo.com/astrologie_cours_d_astrologie_1/index.htm
- 15 -
Cependant il paraît difficile d’en conclure que l’astrologie est une science étant donné qu’elle est une
interprétation de données astronomiques, physiques, et de son application dans notre vie quotidienne. Si on peut
douter de la fiabilité des calculs réalisés sur les « thèmes astraux », il est difficile de remettre en cause
l’astrologie en elle-même car elle relève davantage de la sphère personnelle, psychologique, et non scientifique.
L’astrologie est bien une pseudoscience car elle s’appuie sur des faits scientifiques pour justifier ses hypothèses.
Elle se veut universelle ; puisqu’il existe des cours d’astrologie c’est qu’il existe une méthode (de type
scientifique) qui serait applicable pour obtenir des résultats reproductibles et certains. C’est en cela également
qu’elle est une pseudoscience car l’expérience a montré que les prévisions des astrologues étaient souvent
vagues, voire erronées. Il y a donc bien une faille dans la méthode que l’on tente d’associer à la pratique de
l’astrologie.
e) Les guérisseurs
Les guérisseurs soignent des malades par une action psychique visant à réguler notre « équilibre
énergétique »1. Cette définition paraît assez obscure sur un plan scientifique, mais les faits sont là : il existe
encore à l’heure actuelle de nombreux guérisseurs, des « rebouteux », aux méthode bien différentes de celles des
médecins « scientifiques ». Certains continuent à se rendre chez des guérisseurs car « Il paraît que ca marche... ».
Mais comment les guérisseurs se positionnent-ils par rapport à la médecine dite scientifique ? Une fois de plus,
1
http://www.toutapprendre.com/etape.asp?cours=bef0a
- 16 -
après recherches, on se rend compte qu’il existe des explications qui se veulent scientifiques au phénomène des
guérisseurs...
Comme nous l’avons remarqué précédemment, le magnétisme est une notion récurrente dans les
explications pseudoscientifiques. On est donc en droit de s’interroger sur leur définition de ce magnétisme qui
justifie l’existence de plusieurs phénomènes réputés paranormaux.. Le magnétisme au sens employé par les
guérisseurs par exemple, est un raccourcissement du terme « magnétisme animal ». Au XVIIIème siècle, le
médecin viennois Messmer pensait avoir découvert l’existence d’un « fluide », « une énergie vitale » qui
circulait dans notre corps et « entre toutes choses » et dont la diminution était à l’origine de nos maux1. C’était
pour lui un « magnétisme animal » qu’il suffisait de parvenir à contrôler pour guérir, mais il fut rejeté par la
communauté scientifique.
Ce « magnétisme » est donc souvent confondu avec la force physique électromagnétique, des aimants
notamment. Bien que certains aient essayé de démontrer une corrélation entre les deux, le « magnétisme
animal » n’est toujours pas une force reconnue sur le plan scientifique. Ce n’est pas pour autant que les
guérisseurs hésitent à employer ce terme. Certains « magnétiseurs » affirment pouvoir réguler ce fluide vital par
le pouvoir de leurs mains. En effet, nous avons une exemple actuel de magnétiseuse, Edith Acédo, expliquant
l’étymologie du mot « magnétisme » peut-être liée au mot « main ». Pour elle le magnétisme est un « don des
mains » qui permet de déceler les troubles d’un malade avec la précision d’une radiographie. La confusion entre
ces deux magnétismes donne lieu à de nombreuses explications pseudo scientifiques puisqu’en employant ce
terme à connotation scientifique, le grand public ne distinguera pas forcément la différence et on acquiert ainsi
une crédibilité apparente renvoyant à l’emploi d’un terme scientifique. Ce n’est certainement pas un hasard si
ces deux notions fondamentalement différentes portent le même nom. La confusion doit quelque part être
recherchée...
« L’aura » est un terme qui revient très souvent dans les explications des guérisseurs pour la
compréhension de leurs pratiques. Ces « auras » désignent des couches de champ énergétique entourant chacun
des êtres vivants. Il semble que les guérisseurs omettent de rappeler qu’une telle affirmation n’a jamais été
reconnue scientifiquement, ce qui laisse penser qu’elle n’aurait pas lieu d’être. Cependant l’aura est la base de la
« Science des guérisseurs », puisqu’elle reflèterait la santé mentale et physique de chacun d’entre nous. Les
théories sur l’aura sont nombreuses, on retrouve notamment des explications sur les « rayons-E », qui seraient
les divers rayonnements responsables d’une diminution ou d’une modification néfaste de l’aura. Ce terme de
« rayons-E » n’est pas sans rappeler les appellations « rayons X », « rayons UV », etc..., qui sont eux des termes
scientifiques proprement dits. Le rôle du guérisseur est donc de contrôler les anomalies de l’aura.
De véritables cartes sont à la disposition des guérisseurs, indiquant les intensité et croisements des
rayons-E. Ce sont notamment les croisements Curry ou Hartmann2. Les pratiques des maîtres Feng Shui, qui
1
http://perso.wanadoo.fr/ouriel/magnetisme.htm
2
http://charlatans.free.fr/radiesthesie.shtml
- 17 -
conseillent des particuliers sur leurs installations intérieures à domicile et la disposition de leurs meubles par
exemple, dérivent de ces théories. Ceux-ci défendent leur profession en affirmant utiliser un instrument détectant
les rayons-E, qui proviendrait d’une technologie « scientifiquement éprouvée », alors qu’il semblerait que ce
fameux instrument ne soit qu’un transmetteur radio...
Une fois de plus, on constate que les guérisseurs cherche l’appui de la science pour justifier leur
pratique, même si cette association n’a pas lieu d’être. Cette méthode leur donne davantage de crédibilité face au
public souvent mal informé.
Si l’on en croit les paroles des guérisseurs, le magnétisme animal est une Science à part entière, sur
laquelle ont travaillé plusieurs scientifiques renommés. Ainsi on lit sur un site sur le magnétisme,
http://natachanoel1.free.fr/magnetisme.htm: « En 1821 l'Académie de Berlin décerne un prix à un mémoire sur
le magnétisme et réhabilite les travaux de Mesmer. Au milieu du 19e siècle, le baron du Potet déclare: "Le fluide
n'est point une substance qui puisse être pesée, mesurée, condensée. C'est une force vitale comme le principe
newtonien d'interaction ou de la gravitation universelle". »1 Le magnétisme animal est donc rehaussé au statut
de principe fondamental tel la gravitation, et sa découverte mise en valeur en tant que fruit de travaux
scientifiques du plus grand mérite. De même, ce site nous apprend que « à l'Ecole Polytechnique, le Colonel de
Rochas expérimenta le magnétisme à l'aide d'instruments scientifiques », avant d’avouer que « En 1897, la
présentation de ses travaux à l'Académie des Sciences ne parvint pas pourtant à faire la démonstration
irréfutable de la fiabilité du magnétisme ». Malgré cela qui semble assez clairement affirmer que le magnétisme
n’est pas une notion reconnue comme scientifique, l’auteur s’attache à montrer le lien, la compatibilité avec la
Science, toujours dans ce même espoir de donner une légitimité aux travaux des guérisseurs et autres « pseudoscientifiques ».
1
http://natachanoel1.free.fr/magnetisme.htm
- 18 -
f) Le Triangle des Bermudes
Le Triangle des Bermudes, correspondant à une zone maritime indiquée sur la carte ci-dessus, au large
de la Floride, aurait été le siège de nombreux naufrages depuis des siècles et accidents d’avion au cours du
XXème siècle. Les explications à ce phénomène abondent et elles sont de natures variées. En effet, on a
longtemps dit que les disparitions dans le Triangle des Bermudes relevaient du domaine paranormal. On a émis
l’hypothèse par exemple que dans cette zone les lois physiques connues n’étaient plus en vigueur, permettant
ainsi un « changement inter dimensionnel », encore appelé « distorsion spatio-temporelle » dont les avions ne
reviendraient pas. Des chercheurs auraient également émis l’hypothèse d’OVNI qui passeraient par des
« courants gravitationnels électromagnétiques », selon le site http://www.odela.free.fr/mysteres.htm.
Dans les explications de ces phénomènes, on mentionne aussi des « anomalies magnétiques »1 qui iraient
à l’encontre du bon fonctionnement des boussoles et autres outils permettant le repérage. Ces anomalies seraient
aussi responsables plus directement (mais on ne sait pas exactement de quelle manière) de la disparition d’objets.
Toutefois une telle disparition du champ magnétique terrestre dans cette région n’a pas été prouvée à l’heure
actuelle.
1
http://www.mythes-et-legendes.net/bermudes.php3
- 19 -
Une autre théorie implique des « flatulences océaniques »1, c’est à dire des dégagements de méthane
« sous-produit de la gravité » du fond des océans. Difficile cependant de trouver des explications à la formation
de ce méthane qui serait issu du phénomène de gravité... S’échapperaient ainsi « des particules subatomiques
inconnues de l’homme » qui, on le suppose, pourraient avoir des conséquences sur la navigation en surface. Ces
hypothèses ne sont aucunement prouvées cependant, elles ne reposent que sur des supputations d’ordre pseudo
scientifique. En effet elles se réfèrent à des notions de sciences physiques, ici le magnétisme, et la gravité, pour
se donner une certaine crédibilité et tenter d’expliquer le phénomène de manière plausible. Cependant quand
entrent en jeu des particules « subatomiques » qui seraient inconnues de l’homme, on reconnaît alors
l’intervention de lois ou de propriétés physiques dont l’existence n’est pas approuvée. En cela une telle approche
peut être qualifiée de pseudo scientifique.
1
http://www.mythes-et-legendes.net/bermudes.php3
- 20 -
2) La critique du mysticisme
Nous avons remarqué que certains auteurs s’attachent à signaler leur position par rapport aux courants
mystiques. En effet il existe plusieurs théories se développant à partir de l’observation de certains phénomènes
paranormaux, qui affirment que les domaines spirituel et religieux uniquement, peuvent être à l’origine de ces
phénomènes. Même dans certains articles qui peuvent être qualifiés de pseudoscientifiques, ces courants sont
critiqués. Par exemple dans un article sur la radiesthésie, sur le même site que nous avons étudié précédemment
à ce sujet, l’auteur qui est toujours Christian Recking, s’oppose de façon assez radicale à ces tendances
mystiques :
« Dans beaucoup trop de textes concernant la radiesthésie, on retrouve Dieu toutes les 3 lignes, ou une très
grande tendance mystique dans le sens « alchimie » ou sorcellerie. Cela fait un tort considérable à la
radiesthésie sérieuse. Je suis prodigieusement agacé par tous ceux qui se présentent comme choisis par "Dieu"
avec le sentiment d'avoir une « Mission » à accomplir. »1
Cette brève critique des tendances « mystiques » et de la « sorcellerie » est intéressante. Elle place
l’auteur du côté de « la radiesthésie sérieuse » ce qui peut paraître ironique après avoir parcouru son site qui
accumule les affirmations erronées en matière de science physique, comme nous l’avons montré quelques pages
plus haut. Il pratique lui-même une pseudoscience mais se donne une crédibilité précieuse en critiquant les
tendances mystiques qui effectivement sont rarement prises au sérieux. Contrairement aux mystiques, il veut dire
qu’il pratique la radiesthésie non pas comme une « mission » mais parce que la radiesthésie est « sérieuse » et
comparable à une science. Une fois de plus on constate que les pseudoscientifiques s’efforcent de donner une
légitimité à leur travail, et que se placer dans le même « camp » que la Science leur paraît être la meilleure
solution pour échapper au scepticisme des lecteurs, dans une société où la Science a des airs de référence en
matière de sérieux et de rationnalité.
1
http://www.ateliersante.ch/radiesthesie.htm
- 21 -
II- COMMENT LA SCIENCE SE SITUE-T-ELLE VIS A VIS
DES PHENOMENES PARANORMAUX?
A. Rejet du paranormal
1) Le Triangle des Bermudes
Nous avons parlé précédemment du Triangle des Bermudes, qui reste aujourd’hui un “mystère” pour de
nombreuses personnes. Néanmoins, des scientifiques se sont penchés sur le sujet et ont trouvé certaines
explications. Une de ces explications très simple est celle de l’erreur humaine. En effet, de nombreux navires et
avions n’ont pas réellement disparu dans le Triangle des Bermudes, mais en dehors. Il est dit que plusieurs
disparitions qu’on lui attribue se sont produites à plus de 600 km de cette zone. De plus, la taille de cette région
n’est pas définie, « La dimension du triangle va de 500 000 milles carrés à plus de trois fois cette taille. »1 Ceci
accentuerait le nombre de disparitions, en effet, il est dit que « Le nombre d'épaves dans cette zone n'est pas
extraordinaire, étant donnée sa superficie, son emplacement et le niveau de trafic qui y passe. »2
Un cas célèbre est celui du « Vol 19 » durant lequel 5 avions torpilleurs disparurent le 5 Décembre 1945.
Cependant, certains affirment que « le compas du pilote instructeur, le Lt. Charles Taylor, était détraqué. Les
appareils des élèves pilotes n'étaient pas équipés d'appareils de navigation opérationnels. Le groupe, désorienté,
aurait, malheureusement mais tout simplement, épuisé son carburant. »3 Ce qui serait tout à fait naturel et ne
mettrait en jeu rien de paranormal.
Certaines personnes déclarent que dans le Triangle des Bermudes, le champ magnétique de la Terre est
annulé et donc ceci entraînerait les dysfonctionnements des boussoles ou d’autres appareils de repérage. Nous
avons réalisé une expérience similaire avec une bobine, en plaçant une boussole au milieu ou dans le voisinage
d’une bobine parcourue par un courant électrique, afin de modifier le champ magnétique environnant. Celle-ci
pivota et ne montrait plus le Nord magnétique tel que nous le connaissons.
La première photo montre la boussole et la bobine avant le branchement du circuit. La boussole
fonctionne correctement.
1
D’après http://www.sceptiques.qc.ca/SD/bermuda.html
2
D’après http://www.sceptiques.qc.ca/SD/bermuda.html
3
D’après http://www.sceptiques.qc.ca/SD/bermuda.html
- 22 -
Cette deuxième photo montre le circuit monté et l’orientation de la boussole. L’aiguille est maintenant
orienté suivant le champ magnétique créé par la bobine. En effet, dans cette bobine, celui-ci est nettement
supérieur au champ magnétique terrestre qui devient donc négligeable. Selon certaines rumeurs, c’est ce qu’il se
passerait dans le Triangle des Bermudes.
Mais d’autres scientifiques affirment que le “Triangle du Diable” est un des deux endroits sur Terre où
une boussole magnétique pointe vers le “vrai” Nord (le Nord géographique), alors qu’habituellement elle pointe
vers le Nord magnétique. […] Le navigateur, habitué à compenser cette variation (entre le Nord géographique et
le Nord magnétique), qui n’existe pas dans le Triangle des Bermudes, pourrait donc s’égarer et ne pas suivre la
route prévue. (« The "Devil's Triangle" is one of the two places on earth that a magnetic compass does point
- 23 -
towards true north. Normally it points toward magnetic north. The difference between the two is known as
compass variation. The amount of variation changes by as much as 20 degrees as one circumnavigates the
earth. If this compass variation or error is not compensated for, a navigator could find himself far off course and
in deep trouble.”)1
D’autres ont des théories reliées à la météo, les tempêtes, ouragans, tsunamis, vagues gigantesques,
courants, etc., ce qui pourrait entraîner le naufrage de navires ou d’avions. Des courants forts à cet endroit
pourraient déplacer les épaves et les rendraient donc introuvables. Nous avons en effet retrouvé, à des kilomètres
plus loin du lieu de disparition, des épaves de navires disparus. Les navigateurs incompétents, la malchance,
l’erreur humaine de la part des aiguilleurs du ciel, sont toutes des explications on ne peut plus naturelles afin
d’expliquer ce phénomène à qui nous donnons une si grande importance.
Une autre théorie élaborée par certains affirme l’existence de flatulences océaniques dans cette zone qui
laisseraient échapper du méthane venu des fonds marins. Un géologue, Bill Dillon, du USGS (U.S. Geographical
Survey), a répondu à une série de questions au sujet de ces flatulences océaniques. Il déclare qu’il y a en effet,
une quantité considérable de gaz dans le plancher marin dans la partie de l’Ouest du Triangle des Bermudes. De
plus, beaucoup de dépôts sédimentaires se sont effondrés à cause de ces gaz et auraient pu entraîner le
dégagement de gaz par éruption. Ce dégagement de gaz pourrait faire couler un bateau. En effet, il explique que
si l’on dégage une quantité assez importante de gaz, du méthane par exemple, on crée une mousse qui a une très
faible densité, ce qui ne permettrait pas à un bateau de flotter, (« If you release enough gas you generate a foam
having such low density that a ship would not be able to displace enough to float.”2). Mais plu tard, Bill Dillon
déclare que le gaz ne pourrait pas être responsable de la disparition de ces bateaux aujourd’hui car ces
dégagements gazeux ont eu lieu lors de la dernière période glaciaire il y a 15.000 ans, lorsque le niveau d’eau
était beaucoup plus faible ce qui entraînait une plus forte pression sur les gaz du plancher, et l’échappement des
gaz. Ces dégagements ne devraient donc pas avoir lieu dans la zone du Triangle des Bermudes de nos jours. De
plus, le géologue déclare qu’il n’y a pas eu un nombre important de navires ayant coulé dans cette zone.
Deux preuves contre la théorie du dégagement gazeux dans cette zone qui aurait pu expliquer la
disparition des navires sont apportées. Encore une fois, le Triangle des Bermudes ne présente aucun aspect
paranormal ou irrationnel, ce serait uniquement une série d’accidents dus à des mauvaises conditions
météorologiques, des appareils défectueux, ou l’erreur humaine. De nos jours, les appareils sont beaucoup plus
performants et de plus, il n’y a pas eu de disparition dans cette région depuis près de 50 ans, alors que
quotidiennement, des avions et des bateaux traversent cette zone sans aucun problème.
1
D’après http://www.history.navy.mil/faqs/faq8-1.htm
2
D’après http://woodshole.er.usgs.gov/project-pages/hydrates/bermuda.html
- 24 -
2) Effets de la Lune
L’effet de la Lune sur notre environnement est un phénomène très souvent mentionné. Que ce soit au
niveau de la pousse des cheveux ou de celle des plantes, ou encore du nombre de naissances ; certains pensent
que la Lune a un effet direct sur notre corps, nos fluides, nos cheveux ou encore les plantes. Anjou, un viticulteur
renommé dit, « Quand décroîtra la lune, ne sème chose aucune ». Certains expliquent cela en citant comme
exemple les marées, la marée « monte » ou « descend » ; pourquoi la Lune ne pourrait-elle pas avoir sur notre
corps, nos fluides, nos cheveux ou même les plantes, un effet similaire ? En effet, la Lune est celle responsable
des mouvements de l’eau lors des marées, phénomène durant lequel des masses énormes d’eau sont déplacées.
Certains disent que parce que ces masses énormes d’eau représentent des tonnes et des tonnes, tandis que les
fluides de notre corps ou bien une plante ont une masse beaucoup plus faible, que seuls les premiers ressentent
les effets du phénomène des marées.
Par exemple, il est dit sur le site http://charlatans.free.fr/lunatic.html que :
« Les effets de la force gravitationnelle sur Terre ne se produisent uniquement sur des objets dont la masse est
très importante comme les océans ou la croûte terrestre, ou même encore la Seine. Cette force est beaucoup plus
faible sur des objets aussi minuscules tels que les êtres humains ou les animaux. C’est ainsi que les mers
fermées, et donc plus petites en masse, n’ont pas de marées ou très peu, des mers telles que la Mer Méditerranée
par exemple. » 1
Certaines rumeurs affirment au contraire que la Lune pourrait agir sur le liquide amniotique de la mère,
provoquant la perte des eaux et l’accouchement. Et que l’on devrait donc assister à un plus grand nombre de
naissances au moment des changements de phase lunaire.
Nous avons essayé de comprendre un peu mieux le phénomène des marées, son origine et les explications qui
s’en dégagent.
Voici un tableau comparatif des forces de gravitation et de marée exercées sur un être humain, tiré de :
http://www.obspm.fr/savoirs/contrib/astrologie.fr.shtml
Dans la première colonne, les objets étudiés sont présentés. Dans la seconde colonne, nous avons leur masse puis
dans la troisième, leur distance par rapport à la femme qui accouche. Dans les deux dernières colonnes, nous
avons le rapport de la force de gravitation ou de marée exercée par l’objet sur la force de gravitation ou de marée
exercée par la Lune. Ce rapport est donc égal à 1 dans le cas de la Lune.
1
D’après http://charlatans.free.fr/lunatic.html
- 25 -
Distance
(m)
Rapport de la
force de marée
exercée par
l’objet sur la
force de marée
exercée par la
Lune
Rapport de la force de
gravitation exercée par
l’objet sur la force de
gravitation exercée par la
Lune
Objet
Masse
(kg)
Lune
7.10^22
4.10^8
1
1
Soleil
2.10^30
1,5.10^11
200
0,5
Mars
6.10^23
8.10^10
2.10^-4
1.10^-6
Jupiter
2.10^27
6,5.10^11
1.10^-2
6.10^-6
Montagne
10^12
2000
0,5
100 000
Tour Eiffel
2.10^8
500
2.10^-3
1 600
Médecin accoucheur
100
1
2.10^-4
80 000
Nous avons voulu vérifier ces calculs et avons étudié la force de marée sur le liquide amniotique d’une femme
sur le point d’accoucher.
En réaction à ce tableau, nous avons réalisé que si les marées étaient la conséquence de la force de gravitation
(de valeur G
m1 m2
), comme la force de gravitation du Soleil sur la Terre est 200 fois plus grande que la force de
d2
gravitation de la Lune sur la Terre, alors les marées devraient être causées par le Soleil. Or ce n’est pas le cas ;
nous nous sommes donc documentées et nous avons appris que les marées ne sont pas dues à la force de
gravitation elle-même, mais à ce que l’on appelle la « force de marée ».
Pour un bout de terre donné, cette force génératrice des marées se définit en tant que la différence entre
la force gravitationnelle appliquée en un point à ce bout de terre situé à la surface de la Terre par le Soleil par
exemple et la force gravitationnelle exercée toujours par le Soleil sur ce bout de terre situé au centre de la Terre.
- 26 -
La force F1 représente la force exercée par la Lune sur un bout de terre placé au centre de la Terre. La
force F2 représente la force exercée par la Lune sur un bout de terre placé au à la surface de la Terre. La force
F’1 représente la force exercée par le Soleil sur un bout de terre placé à la surface de la Terre. La force F’2
représente la force exercée par le Soleil sur un bout de terre placé au centre de la Terre. Ainsi nous pouvons
établir les égalités F2-F1 et F’1-F’2 qui représentent les forces marées motrices respectives de la Lune sur la
Terre et du Soleil sur la Terre.
La distance entre le centre de la Terre et la surface étant faible par rapport à la distance entre la surface
de la Terre et le Soleil, nous pouvons donc en conclure que la force de marée qu’exerce le Soleil sur la Terre est
donc plutôt faible. C’est ce que nous pouvons voir sur le schéma précédent.
En revanche, la Lune étant beaucoup plus près de la Terre que le Soleil, la différence entre la force
gravitationnelle exercée par la Lune sur la Terre à un bout de terre en surface et la force gravitationnelle exercée
par la Lune sur la Terre à ce bout de terre situé au centre de la Terre est importante.
1
Nous pouvons donc obtenir le schéma suivant qui représente les forces marémotrices de la Lune et du Soleil.
1
D’après http://www.astrosurf.com/skylink/doc_astro/generale/gravitation_maree/marees.html
- 27 -
1
Voici le calcul de la force de marée exercée par un objet A (dans ce cas un accoucheur) de masse « mA » sur le
liquide amniotique de masse « mAM » et de taille « d » d’une femme. Nous allons par la suite tenter de vérifier
les données du tableau présenté.
Soit d1 la distance entre la point A (qui représente ici l’accoucheur) et la partie du liquide amniotique la
plus près, soit d2 = d1+d la distance entre le point A et la partie du liquide amniotique la plus loin et soit d la
longueur approximative du liquide amniotique.
1
D’après http://www.sequana-normandie.com/maree.htm
- 28 -
JG
JJG
La force de marée vaut F1 − F2 = F1 − F2 (car F1>F2). Donc
JG JJG
⎛ 1
1⎞
F1 − F2 = G mA mAM ⎜ 2 − 2 ⎟
⎝ d1 d2 ⎠
⎛ 1
1
= G mA mAM ⎜ 2 −
⎜ d1 ( d1 + d)2
⎝
⎞
⎟
⎟
⎠
Calcul de la force de marée exercée par la Lune de masse mL sur le liquide amniotique de masse mAM et
de taille d d’une femme.
Soit d’1 la distance entre la Lune et la partie du liquide amniotique la plus près, soit d’2 = d’1+d’ la
distance entre la Lune et la partie du liquide amniotique la plus loin et soit d’=d la distance entre chaque partie
du liquide amniotique.
JJG
JJJG
La force de marée vaut F'1 − F'2 = F'1 − F'2 (car F'1 > F'2 ) .
JJG
JJJG
Donc F'1 − F'2 = G
mL mAM
1
1
−
d1 '2 ( d1 '+ d)2
- 29 -
m m
G A AM
1
1
JG JJG
−
F1 − F2
d12 d2 2
Donc le rapport JJG JJJG est égal à
mL mAM
F'1 − F'2
G
1
1
−
2
d1 '
d2 '2
Prenons:
mA = 100 kg
mAM = 1kg
d1 = 1 m
d’1 = 4.10^8 m
d = 0,30 m
d = 30cm
d2 = 1,80 m
d’2 = 4.10^8 + 0,30 m
mL = 7,36 * 10^22 kg
G = 6,67 * 10^-11 SI
Nous allons reprendre les calculs plus tard.
En réaction à ce tableau, « L’on se rend compte que l’intensité de la force gravitationnelle du soleil est
200 fois plus importante que celle de la Lune, et que la montagne, la Tour Eiffel et le médecin ont une force de
marée respectivement 100 000, 1 600, 80 000 fois plus importante que la Lune sur l’être humain. Moralité : la
prochaine fois que votre femme accouche, pensez donc d’abord à vérifier qu’il fait jour et que vous êtes à
proximité d’une montagne ou près de la Tour Eiffel, la cause des contractions pourrait bien leur être imputée. »1
Dans son livre « Au coeur de l’extra-ordinaire », Henri Broch dit : « Prenons comme exemple, sur la
face de la Terre dirigée vers la Lune, un nourrisson que sa mère enlace tendrement et serrant lui-même un petit
ours en peluche dans ses bras. Nous avons le résultat suivant :
-
-
le rapport F1/F2 des forces de marée respectives créés par la Lune (de masse M1 à la distance D1 du
point ou de l’individu qui nous intéresse, c’est-à-dire sur lesquelles les forces exercent) et par un autre
corps, quel qu’il soit (de masse M2 situé à la distance D2), est égal à M1/M2 multiplié par (D2/D1)³.
(noter qu’il s’agit bien du cube des distances et non du carré)
le calcul numérique nous montre que le petit ours en peluche exerce sur le nourrisson une force de marée
20 000 fois plus grande que celle de la Lune. Quant à la mère, la force marémotrice qu’elle exerce sur le
nourrisson est plus de 10 millions de fois (calcul fait pour le point terrestre le plus près de la Lune)
supérieure à celle de la Lune ! »
Montrons donc grâce à notre exemple de l’accoucheur et de la femme, que nous avons en effet un rapport F1/F2
égal à M1/M2 multiplié par (D2/D1)³.
1
D’après http://charlatans.free.fr/lunatic.html
- 30 -
Voici notre calcul avec l’exemple précédent.
JG JJG
F1 − F2
JJG JJG
F1 ' − F2 '
⎛ 1
1⎞
G mA mAM ⎜ 2 − 2 ⎟
d
d
2 ⎠
⎝ 1
=
⎛ 1
1 ⎞
G mL mAM ⎜ 2 −
⎟
d2 '2 ⎠
⎝ d1 '
⎛ 1
⎞
1
⎟
mA ⎜ 2 −
2
⎜ d1 ( d1 + d) ⎟
⎝
⎠
=
⎛ 1
⎞
1
⎟
mL ⎜ 2 −
2
⎜ d1 '
⎟
+
d
'
d
(
)
1
⎝
⎠
( d1 + d) − d12
2
d12 ( d1 + d)
m
= A ×
mL ( d1 '+ d )2 − d1 '2
2
d1 '2 ( d1 '+ d )
2
d12 + d2 + 2d1d −d12
d12 ( d1 + d )
mA
×
mL
d1 '2 + d2 + 2d1 ' d −d1 '2
2
=
d1 '2 ( d1 '+ d)
2
d + 2d1
d
×
2
2
d
1
( d1 + d)
mA
=
×
d + 2d1 '
d
mL
×
2
d1 ' ( d1 '+ d)2
d + 2d1
mA d1 '2 ( d1 + d)
× 2 ×
d + 2d1 '
mL
d1
2
=
( d1 '+ d)
2
C’est là que l’on fait des approximations.
Sachant que d est très très très faible devant d1 et devant d1 ' , on peut affirmer que cela ne changera rien au calcul
(puisque le résultat sera de toute façon donné avec une précision pas plus petite que … disons 1 %) de dire que :
d1 + d ≈ d1
d1' + d ≈ d1'
d + 2d1 ≈ 2d1
d + 2d1' ≈ 2d1'
- 31 -
Il vient donc:
2d1
m
d '
d2
≈ A × 12 × 1
2d1 '
mL
d1
d1 '2
JG JJG
F1 − F2
JJG JJG
F1 ' − F2 '
2
1
mA d1 '2 d1
≈
× 2 ×
1
mL
d1
d1 '
≈
mA d1 '2 d1 '
× 2 ×
mL
d1
d1
3
⎛d '⎞
m
≈ A ×⎜ 1 ⎟
mL ⎝ d1 ⎠
JG JJG
3
F1 − F2
⎛d '⎞
m
Donc, finalement : JJG JJG ≈ A × ⎜ 1 ⎟
mL ⎝ d1 ⎠
F1 ' − F2 '
Voilà donc d’où vient la formule mentionnée dans le texte d’Henri Broch.
Utiliser cette formule est beaucoup plus rapide que la formule totale sans approximation et le résultat, arrondi, au
1%, est le même. C’est sûrement cette formule qui a été utilisée pour le tableau, bien que, dans le cas de
l’accoucheur, la longueur du liquide amniotique ne soit pas véritablement négligeable devant la distance entre ce
liquide et l’accoucheur.
Cela nous permet d’ailleurs de trouver la masse de l’accoucheur qu’ils ont utilisée :
3
m A ⎛ d1 ' ⎞
×⎜
⎟ = 80 000
mL ⎝ d1 ⎠
3
⎛ 4.108 ⎞
mA
×⎜
⎟ = 80 000
22
7.10
⎝ 1 ⎠
80 000
⇒ mA =
× 7.1022 = 87,5 kg
3
8
4.10
⇒
(
)
Notre accoucheur fait donc 87,5 kg. Il y a fort à parier qu’ils ont pris une masse de 90 kg et ont arrondit à
3
80 000, le résultat du rapport
mA ⎛ d1 ' ⎞
×⎜
⎟ , qui vaut dans ce cas 82 286 (à 1 près)
mL ⎝ d1 ⎠
- 32 -
Si l’on considère un accoucheur de 90 kg et une distance au liquide amniotique de 1 m, lorsqu’on applique la
3
formule
mA ⎛ d1 ' ⎞
×⎜
⎟ on trouve :
mL ⎝ d1 ⎠
3
mA ⎛ d1 ' ⎞
×⎜
⎟ =
mL ⎝ d1 ⎠
3
⎛ 4,×10 8 ⎞
100
⎜
⎟ = 86 956
×
7,36 × 10 22 ⎜⎝ 1 ⎟⎠
On obtient, grâce à cette formule, un résultat qui se rapproche de celui trouvé dans le tableau. De même, on
démontre les résultats obtenus, voici ce que l’on trouve :
Objet
Masse (kg)
Distance (m)
Lune
Soleil
Mars
Jupiter
Montagne
Tour Eiffel
Médecin
accoucheur
7,1E+22
2,1E+30
6,1E+23
2,1E+27
1E+12
210000000
100
410000000
1,5E+11
81000000000
6,5E+11
2000
500
1
Rapport de la
Rapport de la
force de
Rapport de
force de marée
gravitation
force de
la force de
exercée par
exercée par
gravitation
gravitation
l’objet sur la
l’objet sur la
exercée par
sur la force
force de marée
force de
l’objet (N)
de maree
exercée par la
gravitation
Lune
exercée par la
Lune
1
200
0,00021
0,011
0,5
0,0021
0,00021
1
0,5
0,000001
0,0000061
1000000
1600
81000
2,817E-05
6,225E-03
6,201E-09
3,315E-07
1,668E-05
5,603E-08
6,670E-09
1
221
0,00002
0,012
0,59
0,002
0,00024
Rapport de la
force de marée
force de
exercée par
maree
l’objet sur la
exercée par
force de marée
l’objet (N)
exercée par la
Lune
4,12E-14
2,49E-14
4,59E-20
3,06E-19
5,00E-09
6,72E-11
2,72E-09
1
0,603976124
1,11422E-06
7,4234E-06
121312,4945
1629,340232
66054,7972
Masse du liquide amniotique : 1kg
Constante gravitationnelle G :
6,67E-11 SI
Longueur du liquide amniotique :
0,3 m
Note : Les résultats ne sont pas exactement les mêmes, car nous n’avons pas, à notre disposition, les mesures
exactes de certaines distances (notamment la longueur du liquide amniotique). Mais les résultats obtenus se
rapprochent tout de même des résultats du tableau.
Quelques calculs permettent donc de rejeter les explications faisant intervenir les forces de marées dans
les accouchements et d’autres phénomènes. S’il y a une réelle influence de la Lune sur les accouchements, on
peut affirmer qu’elle est d’une autre nature (l’énervement que produit sur certaines personnes l’éclairage
nocturne dû à la pleine Lune, par exemple).
- 33 -
3) Alliages à mémoire de forme
Un autre évènement parmi beaucoup d’autres dits paranormal, peut être expliqué grâce aux alliages à
mémoire de forme. C’est en effet le cas de certaines expériences psychokinésistes. Ces alliages mémorisent deux
formes différentes et prennent l’une ou l’autre selon la température à laquelle ces matériaux sont exposés. La
mémoire de forme n’est en rien reliée à la dilatation thermique, c’est un phénomène totalement à part. Dans le
cas d’une barre en acier doux, une différence de la température ambiante de un degré Celsius peut provoquer par
mémoire de forme un allongement mille fois supérieur à celui que provoque la dilatation thermique.
Ce phénomène peut être expliqué grâce aux structures atomiques des alliages, composés de métaux. Un
alliage est obtenu par fusion à haute température. En refroidissant, il prend sa forme naturelle. Cette forme
naturelle correspond normalement à une structure cubique des atomes. En refroidissant encore l’alliage, la
structure des atomes évolue (elle passe d’une structure en cube à une structure en parallélogramme). Cette phase
s’appelle phase martensitique. Afin qu’un alliage acquière une mémoire il faut modifier sa phase martensitique,
il faut changer l’orientation des parallélogrammes afin de lui donner la forme désirée. Afin que l’alliage garde la
mémoire il faut le chauffer afin qu’il regagne sa forme initiale puis le refroidir à nouveau et changer une seconde
fois sa forme. Après avoir répété cette main d’oeuvre plusieurs fois, l’alliage va alors prendre cette seconde
forme lorsqu’on le refroidit. La température à laquelle un alliage se transforme est généralement entre -200 et
200 degrés Celsius. Les alliages à mémoire de forme, une fois qu’ils ont été déformés à froid, retrouvent leur
forme initiale après avoir atteint une certaine température, température de transition.
De nos jours, les alliages à mémoire de forme sont très fréquemment utilisés pour des appareils dentaires
par exemple. L’élévation de la température au dessus d’un certain seuil provoque le changement de forme de
l’alliage.
L’élasticité d’un alliage correspond à la capacité de celui-ci de reprendre sa forme initiale après une
déformation. En effet, lors d’un changement de chaleur, l’alliage change de forme, une fois cette contrainte
terminée, l’alliage reprend sa forme initiale.
En quoi ces alliages peuvent-ils expliquer certains phénomènes paranormaux ?
Comme le déclare l’« Encyclopédie Universalis », « il faut sans doute aussi les évoquer pour expliquer les
« pouvoirs » de prestidigitateurs qui se sont rendus célèbres en tordant des barreaux métalliques par de simples
caresses. » C’est également ce que déclarent Henri Broch et Georges Charpak dans leur livre Devenez sorciers,
devenez savants, lorsqu’ils parlent de la psychokinèse, qui consiste à tordre les métaux par la simple action de
son esprit. Ces deux auteurs proposent une expérience avec un alliage à mémoire de forme. Cette expérience
consiste à tenter de prouver l’existence de la psychokinèse. Imaginez un professeur qui veut montrer à ses élèves
qu’il est capable de bouger avec la seule action de son esprit, un fil de fer, qui n’est en fait autre chose qu’un
alliage à mémoire de forme. Il a été refroidit et on lui a donné une certaine forme. Le professeur se situe dans un
amphithéâtre et les élèves qui sont assis au fond de la salle ne sont donc pas capables de voir ce petit bout de fer
- 34 -
bouger, s’il bouge. Le professeur décide donc de le placer sur un rétro projecteur afin de le rendre visible à plus
de personnes. Il place sa main par dessus et après quelques minutes silencieuses, le fil de fer bouge. Cette
expérience peut épater certaines personnes qui vont commencer à croire fortement à la psychokinèse. Mais voici
la vérité dévoilée par Georges Charpak et Henri Broche : le fil de fer ne bouge qu’avec la chaleur à la fois de la
main et de l’ampoule du rétro projecteur. En effet, le professeur avait utilisé, au début, un alliage et lui avait
donné une certaine forme lorsqu’il était refroidi. Après avoir atteint une certaine chaleur (due au rétro projecteur
et à la chaleur de la main placée au dessus), l’alliage change de forme. Georges Charpak et Henri Broch nous
expliquent ainsi le phénomène « Ce que vos étudiants viennent de voir – et dont leur forte concentration mentale
ou la vôtre n’est en rien responsable - , c’est tout simplement une application de l’« effet de mémoire de forme »
d’un métal particulièrement bien adapté pour ce genre de présentation [...] l’effet de mémoire de forme peut se
résumer ainsi : on donne la forme que l’on désire à un AMF (alliage à mémoire de forme), on maintient cette
forme tout en chauffant le métal et, après brusque refroidissement, ce métal peut être déformé à volonté assez
largement mais conserve néanmoins en mémoire la forme primitive qu’on lui a donnée et qu’il retrouvera dès
qu’il atteindra une certaine température critique ».
Cet exemple avec un rétroprojecteur est concluant mais nous pouvons également démontrer des pouvoirs
de psychokinésie en plaçant simplement un fil de fer (AMF) sur notre main ouverte vers le haut et la seconde par
dessus, de manière à envelopper en quelques sortes le fil ; la chaleur de la main peut faire changer le fil de
forme. Les alliages à mémoire de forme peuvent donc bien expliquer, dans certains cas, certains phénomènes
considérés comme paranormaux qui n’en sont en fait pas du tout et qui sont très bien expliqués par la science.
Ces types de personnes qui utiliseraient les AMF afin de montrer leurs pouvoirs psychokinésistes sont
caractérisés par Henri Broch et Georges Charpak comme étant « de bons prestidigitateurs qui ont décidé de
s’investir dans la duperie malhonnête. »
La science peut parfaitement bien, grâce aux alliages à mémoire de forme notamment, expliquer certains
phénomènes paranormaux qui ne sont en rien paranormaux mais parfaitement naturels. Des auteurs comme
Henri Broch et Georges Charpak le font très bien dans leur livre Devenez sorciers, devenez savants.
- 35 -
4) Marche sur le feu
Un phénomène surprenant qui étonne de nombreuses personnes et qui pourrait être considéré comme
paranormal est celui de la marche sur le feu. Cette marche sur des braises ou sur des pierres chaudes se rencontre
dans de nombreux pays à travers le monde. Dans leur oeuvre Devenez sorciers, devenez savants, Georges
Charpak et Henri Broch expliquent ce phénomène qui ne met, en fait, en jeu rien de paranormal, et qui ne peut
être plus naturel.
La marche sur le feu est pratiquée dans de nombreux pays depuis des générations, c’est devenu dans de
nombreux endroits, comme à l’île de la Réunion, une tradition.
Ce phénomène était caractérisé de paranormal car on disait que de fortes pensées, une forte
concentration pouvaient avoir un effet sur les tissus humains afin de les empêcher de brûler et donc de résister à
la chaleur.
Georges Charpak et Henri Broch proposent une explication à ce phénomène, en faisant référence à cinq
facteurs : « le temps, l’isolation, l’état sphéroïdal, la capacité calorifique et la conductivité thermique ».
En ce qui concerne le temps, la marche sur le feu se fait généralement très vite, ce qui engendre une très
faible durée de contact (inférieure à une demi seconde) entre le pied et le sol. Le pied n’a donc pas le temps de
chauffer, et donc n’a pas le temps de se brûler. Lors de la marche sur le feu, on ne va pas trop lentement, mais il
ne faut pas non plus aller trop vite. En effet, lorsque l’on court, on a toujours tendance à se mettre sur la pointe
des pieds (lieu où la peau est beaucoup plus fine) et donc la probabilité de se brûler est beaucoup plus grande, la
surface de contact étant beaucoup plus faible pour un même poids (celui du corps).
La corne calleuse du pied constitue le second facteur, celui de l’isolation. En effet, la corne protège le
pied et l’empêche de trop brûler.
L’état sphéroïdal, que l’on appelle aussi la caléfaction, tient une place moindre dans la marche sur le feu.
L’état sphéroïdal explique que, lorsque l’on place une goutte d’eau sur une plaque chauffée au maximum (sur un
poêle, par exemple, ou lorsque l’on fait couler de l’eau froide sur une poêle chaude), cette goutte va prendre du
temps à s’évaporer. Ceci peut être expliqué car, lorsque la plaque est très chaude, l’eau n’est pas en contact
direct avec celle-ci. En effet, dès que l’on place la goutte, un coussin de vapeur se crée entre la plaque et la
goutte. La vapeur ayant une faible conductivité thermique, la goutte d’eau est en quelques sortes « protégée » et
- 36 -
va donc mettre plus de temps à s’évaporer. C’est donc pourquoi certains marcheurs s’humidifient les pieds avant
de réaliser la marche sur le feu. L’état sphéroïdal les protège de la chaleur et les aide à franchir les braises. Mais
l’état sphéroïdal n’est pas un facteur important de la marche sur le feu. Il l’est dans d’autres phénomènes tels que
ceux qui consistent à plonger votre main dans du plomb en fusion ou à passer votre langue sur une lame de
couteau chauffée à blanc (ou plonger sa main dans un récipient contenant de l’azote liquide).
Voici une photo qui illustre cet effet sphéroïdal.1
De plus, lorsque l’on pose le pied sur des braises, celles-ci ont tendance à s’éteindre un peu, par manque
d’oxygène.
Mais la capacité calorifique et la conductivité thermique sont les deux phénomènes principaux qui
donneraient à la marche sur le feu, une explication rationnelle. En effet, les matériaux utilisés lors de la marche
sur le feu sont des matériaux à faible capacité calorifique (contrairement à nos pieds) et qui ont une mauvaise
conductivité thermique.
La « capacité calorifique » est « la quantité de chaleur qu’il faut fournir à un système pour élever sa
température d’un kelvin. »1 Elle s’exprime en joules par kelvin (J.K-1) dans le système international d’unités.
C’est donc la capacité plus ou moins grande qu’a un corps à capter de l’énergie qui est sous forme de chaleur.
1
(Leidenfrost drops, Anne-Laure Biance -, Laboratoire de Physique de la Matière Condensée, UMR 7125 du CNRS,
Collège de France,Christophe Clanet - Institut de Recherche sur les Phénomènes Hors Equilibre, UMR 6594 du CNRS,
Marseille , David Quéré - Laboratoire de Physique de la Matière Condensée, UMR 7125 du CNRS, Collège de France)
- 37 -
La « conductivité thermique » est la capacité plus ou moins grande que possède un corps de conduire,
écouler dans un sens ou dans l’autre, la chaleur. Si nous prenons par exemple un poulet que l’on fait cuire dans
un four, l’air du four est à une certaine température (élevée), et le poulet est également à cette même
température. Mais nous sommes tous capable de mettre la main dans le four sans nous brûler, ce qui n’est pas le
cas lorsque l’on touche le poulet. En effet, les auteurs de Devenez sorciers, devenez savants déclarent « tout le
monde sait d’instinct que des matériaux différents portés à la même température peuvent avoir des capacités de
brûlage et des aptitudes de transfert de chaleur différentes. » L’air a une capacité calorifique faible,
contrairement au poulet. En effet, plus un corps est dense, plus sa capacité calorifique est forte ; l’air, étant très
peu dense, il a une faible capacité calorifique.
Le pied qui a donc une capacité calorifique très forte et le charbon, une capacité calorifique très faible, a
tendance à très peu chauffer tandis que le charbon, lui, se refroidit rapidement.
Mais nous avons aussi dit que le charbon utilisé était un mauvais conducteur thermique. En effet, lorsque
l’on pose le pied sur le charbon, celui-ci se refroidit. La partie plus froide du charbon devrait donc « recevoir »
de l’énergie de la part de la partie plus chaude du charbon, si celui-ci était un bon conducteur thermique, ce qui
n’est pas le cas. La partie refroidie du charbon n’est donc pas réchauffée, ou bien pas assez rapidement pour
brûler le pied.
C’est ainsi que l’on peut expliquer certains aspects de la marche sur le feu : les matériaux utilisés, le
charbon entre autres, ont une faible capacité calorifique et conductivité thermique, ce qui limite le degré de
brûlure.
Nous pouvons donc dire que la marche sur le feu n’a rien de paranormal, de parapsychologique ou de
surnaturel, c’est tout simplement un ensemble de phénomènes on ne peut plus rationnels qui font de la marche
sur le feu, un évènement impressionnant mais scientifiquement explicable. Ainsi, Antoine Bagady, un professeur
de karaté, a parcouru en 1989, sans se brûler, 60 mètres sur des braises ardentes de plus de 800 degrés celsius. Il
arrive même que certaines personnes, à des époques différentes, réalisent des expériences dites « hors normes »,
telles que toucher du fer chauffé au rouge avec ses doigts, ou sa langue, ou bien courir pieds nus sur du fer
chauffé au rouge, plonger les doigts dans du plomb, du cuivre jaune ou du fer fondus, ou bien se laver les mains
dans de la fonte en fusion à la sortie d’un fourneau.
Dans le cas de certains participants à la marche sur le feu qui se brûlent, ceci n’a rien à voir avec le
pouvoir mental ou psychologique de la personne, mais c’est simplement dû à certains facteurs incontrôlables ou
difficilement contrôlables. Les auteurs de Devenez sorciers, devenez savants déclarent « D’ailleurs, le fait de
savoir que la physique vous donne raison ne vous empêche pas d’être bigrement nerveux avant le passage sur les
charbons ardents. »
1
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- 38 -
Pour finir avec une petite anecdote. Si l’on devait demander à un soi disant « initié » de marcher
lentement ou bien de rester un peu de temps sur une plaque lisse de métal brûlant, qui serait à la même
température que celle des braises de la marche sur le feu, ils le refuseront certainement.
5) Les fakirs
Un autre phénomène qui pourrait être considéré comme paranormal sont les fakirs. Ceux-ci sont dits être
les seuls à pouvoir réaliser l’expérience consistant à tenir allongé sur des clous. Pourtant, un simple argument
scientifique peut expliquer ce phénomène.
Les clous, qui ne sont pas très pointus, sont très nombreux. Ainsi, ils offrent une surface de contact
beaucoup plus grande, ce qui empêcherait le « perçage » de la peau lors de l’expérience, « ils offrent une surface
totale suffisante pour supporter sans mal le poids d'un corps, le plus difficile étant de garder ce poids bien
réparti. »1 Cette expérience peut être réalisée par n’importe qui et n’a rien de paranormal.
1
D’après http://www.jamet.org/Reflexions/Societe/Paranormal.html
- 39 -
6) Les pendules
Les pendules sont souvent associés à un mystère, à un phénomène paranormal. Les pendules sont utilisés
depuis des siècles dans le cadre de la radiesthésie notamment, dont voici une définition, « La radiesthésie est une
prise de conscience, c'est aussi la sensation des vibrations. Elle est associée à l'usage d'un pendule. »1 Les
personnes qui pratiquent la radiesthésie sont dites capable de percevoir de petites vibrations qui vont ensuite être
amplifiées grâce au pendule. Les sceptiques offrent une explication purement scientifique de ce phénomène qui
n’a pas l’air de faire partie de la catégorie du paranormal.
Dans leur œuvre Devenez sorciers, devenez savants, George Charpak et Henri Broch, tentent de nous
donner une explication à ceci. Ils commencent par exposer de nombreux non-sens qui proviennent de
l’utilisation d’un pendule. Certaines personnes utilisent un pendule et affirment que si celui-ci fait 12 tours alors
la source d’eau est à 12 mètres de profondeur, et tout ceci sous prétexte que l’eau aurait quelque effet sur le
pendule. Le premier contre sens que trouvent ces deux auteurs est le problème des unités, pourquoi 12 mètres et
pas 12 pieds si on était en Angleterre par exemple, et si la source était à 1000 mètres, le pendule ferait-il 1000
tours ? Ils déclarent « Si l’eau est aux confins de l’univers alors certainement le pendule fait un nombre infini de
tours. » Ce qui semble tout a fait ridicule.
Le second problème qu’ils posent est le fait que plus l’eau est loin, donc plus le pendule est loin de la
source alors plus il fait de tours. Ceci semble absurde car cela voudrait dire que plus l’eau est loin, plus l’effet
qu’elle a sur le pendule s’intensifie. Le pendule serait utilisé par ces pratiquants dans de nombreux domaines
allant de la détection de métaux, au diagnostic en médecine ou encore à la localisation des nappes pétrolifères, en
passant par la détection de l’eau, des variations de champ magnétique, etc. Mais le pendule est également utilisé
en temps qu’intermédiaire pour arriver à une réponse pour une question. Le pendule peut nous répondre « oui »
ou « non » en fonction du sens de ses oscillations (sens horaire ou anti-horaire). Ainsi tout le monde pourrait
obtenir des réponses à toutes les questions de l’univers et avec un seul pendule, ils pourraient détecter l’eau... ce
qui semble absurde à Henri Broch et Georges Charpak.
Michel Eugène, né en 1786, est un chimiste. En 1812, il s’entretient avec un magnétiseur qui utilise le
pendule en tant que moyen d’exploration. Ceci le pousse à s’intéresser de plus en plus à ce phénomène. Il se
lance donc dans quelques expérimentations avec le pendule dont les résultats sont publiés en 1833. Dans la
Revue des Deux Mondes, de 1833, sa « Lettre à M. Ampère sur une classe particulière de mouvements
musculaires » est publiée. Dans celle-ci, il décrit une expérience qu’il a effectuée : « Le pendule dont je me
servis était un anneau de fer suspendu à un fil de chanvre ; il avait été disposé par une personne qui désirait
vivement que je vérifiasse moi-même le phénomène qui se manifestait lorsqu’elle le mettait au-dessus de l’eau,
d’un bloc de métal ou d’un être vivant, phénomène dont elle me rendit témoin. Ce ne fut pas, je l’avoue, sans
surprise que je le vis se reproduire, lorsque, ayant saisi de la main droite le fil du pendule, j’eus placé ce dernier
1
D’après http://www.franceastro.com/radiesthesie.php
- 40 -
au-dessus du mercure de ma cuve pneumato-chimique, d’une enclume, de plusieurs animaux, etc. Je conclus de
mes expériences que, s’il n’y avait, comme on me l’assurait, qu’un certain nombre de corps aptes à déterminer
les oscillations du pendule, il pourrait arriver qu’en interposant d’autres corps entre les premiers et le pendule en
mouvement, celui-ci s’arrêterait. Malgré ma présomption, mon étonnement fut grand lorsque, après avoir pris de
la main gauche une plaque de verre, un gâteau de résine, etc., et avoir placé un de ces corps entre le mercure et le
pendule qui oscillait au-dessus, je vis les oscillations diminuer d’amplitude et s’anéantir entièrement. Elles
recommencèrent lorsque le corps intermédiaire eut été retiré. [...] Cette succession de phénomènes se répéta un
grand nombre de fois, avec une constance vraiment remarquable, soit que le corps intermédiaire fût tenu par moi,
soit qu’il le fût par une autre personne. »
Il refit ensuite ces expériences en appuyant le bras droit sur un support de bois qu’il pouvait faire
avancer de l’épaule à la main et vice versa. Il remarqua que dans le premier cas, le mouvement du pendule
devenait de plus en plus faible, plus l’appui s’approchait de la main, et qu’il cessait lorsque les doigts qui
tenaient le fil étaient appuyés dessus, donc lorsque tout mouvement de la main était impossible. Dans la seconde
circonstance, l’effet inverse se produisait. Le chimiste déclara donc qu’il était fort probable que le mouvement
du pendule était en fait dû à quelque mouvement involontaire de la main.
Ainsi, il refit la première expérience avec les yeux bandés. Des résultats très différents se produirent.
Pendant que le pendule oscillait au dessus du mercure, on lui mit un bandeau sur les yeux ; peu de temps après,
le mouvement du pendule diminua et les objets qui avaient eus tendance à faire diminuer les mouvements lors de
la première expériences ne les modifient pas du tout lors de cette seconde expérience.
La conclusion de ses expériences est la suivante « C’est en cela que les phénomènes que j’ai décrits me
semblent de quelque intérêt pour la psychologie, et même pour l’histoire des sciences ; ils prouvent comme il est
facile de prendre des illusions pour des réalités, toutes les fois que nous nous occupons d’un phénomène où nos
sens ont quelque part, et cela dans des circonstances qui n’ont pas été analysées suffisamment. »
Ainsi ce phénomène du pendule peut être interprété par un mouvement involontaire de la main qui
permet le mouvement du pendule. Celui-ci se comporterait donc, dans cette hypothèse, comme un amplificateur
des mouvements de la main. Michel Eugène déclare également « Maintenant on concevra sans peine comment
des hommes de très bonne foi, et éclairés d’ailleurs, sont quelquefois portés à recouvrir à des idées chimériques
pour expliquer des phénomènes qui ne sortent pas réellement du monde physique que nous connaissons. »1 Ceci
est également le point de vue de nombreuses personnes faisant partie du mouvement sceptique mais aussi de
personnes du domaine scientifique.
1
Extrait de Devenez Sorciers, Devenez Savants de Henri Broch et Georges Charpak édition Odile Jacob poches 2002
- 41 -
7) Les Sourciers
Les sourciers sont souvent critiqués ainsi que de nombreux scientifiques qui ont tenté d’expliquer ce
phénomène. Yves Rocard en est un bon exemple, nous allons voir plus loin son expérience qui est souvent
caractérisée de fausse et « non scientifique »1. Ceci remettrait en cause son hypothèse du départ. Les sourciers,
afin de détecter l’eau sous terre, ne seraient pas menés par le champ magnétique terrestre.
L’effet involontaire de la pensée sur le mouvement, qui vaut pour le pendule, peut être évoqué pour la
baguette de sourcier. Pour le « Prix Défi international de 200 000 euros » lancé par le laboratoire de zététique2 en
2001, qui consistait à verser 200 000 à toute personne qui prouverait un phénomène paranormal quel qu’il soit,
cependant peu de sourciers ont voulu faire la simple démonstration de leur capacité à pouvoir détecter l’eau.
L’un de ces sourciers a néanmoins décidé de tenter une démonstration. Cette personne prétendait pouvoir
détecter facilement l’eau grâce à sa baguette de sourcier et il disait que ses clients étaient très contents de lui et
que sur 100 puits creusés sur ses indications, 98 avaient donné de l’eau. Les deux autres étaient dus à certains
problèmes de la part de la société de forage
Nous avons rédigé les explications qui suivent à partir des réflexions de Henri Broch et Georges
Charpak dans Devenez sorciers, devenez savants éditions Odile Jacob 2002.
Avant que le test ne commence, le sourcier a délimité, muni de sa baguette, une large surface dans
laquelle il n’y avait, disait-il, aucune source parasite souterraine qui pourrait le gêner lors de ses détections.
L’expérience se déroula ainsi : « Une prise d’eau éloignée (toujours afin qu’il n’y ait aucun problème) alimentait
un long tuyau qui, arrivé à la zone propre d’expérience, était branché sur une nourrice possédant dix sorties,
chacune étant munie d’une vanne. Dix tuyaux de faible longueur étaient branchés sur ces vannes et rejoignaient
ensuite une autre nourrice pour donner une seule sortie. » comme le montre le schéma suivant :
1
D’après laboratoire de la zététique, Henri Broch
2
Le laboratoire de zététique est composé de scientifiques chargés d'examiner et d’éventuellement réfuter les témoignages
sur les phénomènes paranormaux. Ainsi ils contribuent à assurer la suprématie de la démarche scientifique.
- 42 -
Les dix tuyaux étaient cachés par une simple toile qui portait les numéros des différents tuyaux et les
traces des différents tuyaux. Tirée au hasard, une seule vanne était ouverte à la fois et laissait l’eau passer.
L’expérience a été filmée et le sourcier n’avait qu’à indiquer dans quel tuyau l’eau s’écoulait. Les tuyaux avaient
été séparés d’une douzaine de centimètre chacun et la baguette du sourcier pouvait presque toucher ceux-ci. Le
sourcier pouvait être certain que l’eau circulait bien car il pouvait voir l’eau sortir du tuyau, avec le débit qu’il
voulait, par la sortie unique. Le sourcier avait donc une chance sur dix de tomber juste par hasard et assurait
avoir un résultat voisin de 100% avec les conditions d’expérience qui lui étaient offertes.
L’expérience fut tentée vingt fois et vingt fois la baguette du sourcier pointait plus ou moins vite vers un
tuyau. Les résultats furent notés et ils sont les suivants : « Deux numéros justes sur vingt essais. » Ce fut donc
l’échec total du sourcier qui pourtant continuer de déclarer « Et pourtant, je vous l’assure, cela fonctionne, je
détecte l’eau. Tenez ! Regardez le tuyau d’arrivée dans lequel l’eau circule ! Je ferme les yeux, je ferme
réellement les yeux... » Il ferma donc les yeux, s’avança et la baguette, d’un mouvement brusque pivota vers le
tuyau de sortie d’eau. On lui demanda ensuite de refaire l’expérience, il ferma les yeux, s’avança, et la baguette,
d’un même mouvement brusque, pivota vers l’endroit où le tuyau était, puisqu’il fut bougé lorsque le sourcier
marchait.
Ce sourcier réalisa d’autres expériences avec des membres de sa famille qui consistaient à détecter si
pour un seul tuyau, l’eau passait ou non. Les résultats obtenus montre que l’homme n’a aucune aptitude à
détecter l’eau grâce à une baguette.
- 43 -
Ces expériences défectueuses qui démontrent la faiblesse des sourciers à détecter l’eau ont également été
réalisées par de nombreux scientifiques et dont les protocoles peuvent être trouvés sur de nombreux sites
d’Internet, et notamment par les sceptiques dans « The Skeptic Journal », le laboratoire de zététique et tous ceux
qui se sont penchés sur le sujet.
Les sceptiques ont réalisé une expérience en 2003 qui consistait à détecter la présence d’eau ou bien de
sable dans 20 des 25 bouteilles présentes. Ainsi, si un participant n’était pas sûr de son résultat pour une
bouteille, il pouvait l’éliminer. Un prix de 110.000 $ serait donné à celui qui obtiendrait au moins 17 bonnes
réponses sur 20, dans le cadre du « Prix du Challenge Sceptiques ». L’expérience prit place sur un terrain de
tennis sous lequel, un sourcier professionnel, celui qui avait obtenu le meilleur résultat l’année précédente, avait
déclaré qu’il n’y avait aucune source d’eau qui pourrait déranger les participants. Les résultats de l’expérience
allaient de sept à treize, « un résultat de 13 réponses n’était pas exceptionnel mais plutôt en parfait accord avec le
taux de réussite calculé au préalable. »1. Les participants firent plusieurs remarques et complaintes au sujet de la
qualité de l’eau qui était différente dans chaque bouteille « Un autre participant se plaignit longtemps et
bruyamment de ce qu’il y avait différentes sortes d’eaux dans la bouteille d’essai et dans les échantillons »2, ou
bien au sujet de la pureté du sable qui pouvait être un peu mouillé, « Erick [un participant] prétendit que les
bouteilles de sable contenaient de l’eau et que même une simple petite cuillérée d’eau pouvait être détectée.
Heureusement, Peter Hogan [un organisateur] fut en mesure de lui montrer un résidu du sable utilisé afin de lui
prouver qu’il était parfaitement sec, ce dont il convint. » Les autres complaintes n’étaient pas plus justes : l’eau
était pure et était la même dans chaque bouteille (elle fut testée dans un laboratoire), le sable était sec et rien
n’allait mal.
Les organisateurs de l’expérience et nous même pouvons en déduire que « Ce test était une réfutation
incontestable des revendications radiesthésiques des sourciers, et relègue donc le ‘pouvoir’ des sourciers au rang
des folklores et légendes comme on peut en rencontrer ici ou là. » et aussi « Au regard des résultats obtenus,
rapportés à ceux attendus et calculés, fruits du hasard, nous pouvons affirmer qu’aucune preuve de l’existence
d’un phénomène prétendu paranormal de radiesthésie n’a été apportée. »3
Les scientifiques ont donc, grâce à des expériences, apporté de nombreux arguments pour réfuter les
pouvoirs des sourciers, de leur baguette ou de leur pendule, qui pourrait être simplement le fruit de leur
inconscient, lors d’un simple mouvement du bras imperceptible à l’oeil, ou de leur imagination. En effet, comme
le dit Eugène Chevreul, un chimiste français du XIXème siècle, il faut se garder de « prendre des illusions pour
des réalités ».
Ainsi nous pouvons critiquer les sourciers et remettre en doute la véracité de leurs propos. Grâce à des
expériences similaires, nous pouvons également remettre en doute les propos des télékinésistes, comme l’ont fait
1
D’après http://charlatans.free.fr/sourciers.html
2
D’après http://charlatans.free.fr/sourciers.html
3
D’après http://charlatans.free.fr/sourciers.html
- 44 -
Georges Charpak et Henri Broch dans leur œuvre Devenez sorciers, devenez savants, en parlant de l’«illusion du
petit effectif ». Ils disent que dans certains cas, la fraude est présente lors de l’exposition des résultats d’une
expérience, des conclusions peuvent être erronées ou des erreurs involontaires. En effet, lors d’une expérience de
la sorte, les seuls résultats publiés sont ceux du « médium doué »1, ainsi il y a des oublis ou des éliminations
volontaires qui pourraient impliquer des éléments l’hypothèse de départ, que ce soit en télékinésie ou dans le cas
des sourciers.
1
D’après Devenez sorciers, devenez savants, de Georges Charpak et Henri Broch, édition Odile Jacob 2003
- 45 -
8) L’astrologie
L’astrologie est une science ancienne, qui débuta au IIème millénaire avant notre ère, à l’époque des
Chaldéens, et qui est utilisée depuis des générations afin de prédire certains évènements en fonction d’une date
de naissance et de la position des étoiles par rapport à la Terre. Cependant, de nombreux scientifiques ont vite
critiqué cette « science » en se basant sur certains problèmes qu’ils trouvèrent. L’astrologie se base sur
l’interprétation des signes, maisons ou planètes qui vont servir à définir des moments négatifs ou positifs de la
journée, mais ces choses à quoi nous donnons une telle signification peuvent être de pures inventions.
Au niveau de l’authenticité de l’astrologie, certains problèmes se posent. L’astrologie date des grecs, d’il
y a donc fort longtemps, et depuis, les signes actuels qui portent le nom de certaines constellations, ne
correspondent plus à celles-ci. En effet, il y a un décalage d’un signe environ, qui est dû à la précession des
équinoxes. Ceci peut être expliqué scientifiquement. Le point vernal1 se décale d’à peu près une constellation
tous les 2000 ans. Voici un schéma explicatif du point vernal.2
Les astrologues continuent à effectuer leurs travaux en se basant plus sur les signes que sur les
constellations, qui aujourd’hui ne correspondent plus du tout aux mêmes signes. Sur le schéma ci-dessous, nous
pouvons observer l’évolution de la position du point vernal en fonction du temps. 3
1
« Le jour de l'équinoxe de printemps, le point de l'orbite de la Terre où semble se trouver le Soleil est pris comme
origine : C'est le point vernal ou point Gamma ou point d'équinoxe. »,
d’après http://www.astrosurf.com/orion/France/Astro_Encyclopedie/definition.htm
2
3
D’après http://www.astrosurf.com/orion/France/Astro_Encyclopedie/definition.htm
D’après http://xxi.ac-reims.fr/mazaryk/TPE2/Astrologie/critique/critique.html
- 46 -
D’après l’astrologie, deux personnes qui sont nés respectivement le 9 Janvier 1960 et le 9 Janvier 1924
seraient donc soumises aux même influences de la part des planètes. Ceci semble complètement absurde, car,
chaque année, la Terre ne se trouve pas au même endroit dans l’espace à une date donnée, c’est également le cas
pour les autres planètes. Le 9 Janvier 1960 et le 9 Janvier 1924, « la Terre n’occupait pas la même place sur son
orbite autour du Soleil. Entre ces deux dates, la position de la Terre a tout simplement changé d’environ… 1 300
000 kilomètres. »1 Cette distance est énorme et scientifiquement, on ne devrait pas recevoir la même influence
de la part des planètes à ces deux dates. La plupart des astrologues construisent des thèmes astraux en découpant
le zodiaque en douze cases à partir du point qu’ils appellent « gamma » qui représente l’intersection de
l’écliptique avec l’équateur céleste, c’est l’équinoxe de printemps. Or, comme nous l’avons précisé
précédemment, la précession des équinoxes entraîne un décalage de ce découpage, quelques dizaines d’années
plus tard. En effet, à cause des forces d’attraction du Soleil et de la Lune, l’axe de rotation de la Terre n’est pas
fixe et effectue, un peu comme une toupie, un lent pivotement qui décrit un cercle en 25 790 ans. Ainsi le point,
1
D’après Devenez sorciers, devenez savants édition Odile Jacob 2003
- 47 -
soit disant fixe de « gamma » et qui pointait vers la constellation du Bélier à l’époque des Chaldéens, s’est
décalé d’environ 10 degrés et pointe aujourd’hui vers la constellation du Poisson. Très peu d’astrologues
tiennent compte de ce décalage pourtant important.
Henri Broch a réalisé une conférence au sujet de l’astrologie et des erreurs scientifiques qu’elle commet
parfois. Il déclare que il y a douze signes du zodiaque alors qu’en un an, le Soleil dans son « mouvement
apparent autour de la Terre »1 traverse treize constellations ! Il déclare également « Celle qui a été oubliée par les
astrologues est le Serpentaire, a pourtant été décrite dès le IVe siècle avant notre ère. Le Soleil y reste trois fois
plus longtemps que dans la constellation adjacente du Scorpion. Autrement dit, il existe grosso modo trois fois
plus de personnes nées sous le signe du Serpentaire que sous celui du Scorpion ! De même, tous les signes
durent environ un mois. Or, le Soleil met en réalité huit fois plus de temps pour parcourir la très grande
constellation de la Vierge que pour traverser celle du Scorpion. Il faudrait donc que les signes soient de durées
inégales. » Ceci montrerait la critique de la part de la communauté scientifique de l’astrologie.
Il déclare également qu’à certains endroits sur le globe, il est impossible de déterminer un horoscope car
les calculs, qui sont par ailleurs introuvables sur l’Internet, ne sont pas réalisables à ces latitudes.
Nous ne savons pas, de manière certaine, quel est l’effet supposé des planètes sur notre vie, mais dans le
cas d’ondes, nous devrions tenir compte du temps que prendraient celles-ci à arriver sur la Terre. De plus,
pourquoi l’effet des planètes sur un individu se ferait-il uniquement à la naissance et pas au moment de la
conception ou de la formation complète du cerveau par exemple ?
Selon Henri Broch et Georges Charpak dans leur oeuvre Devenez sorciers, devenez savants, l’incroyable
succès de l’astrologie aujourd’hui est dû à « l’effet puits ». Cet « effet puits » peut être expliqué ainsi « Plus un
discours est vague – profond pourrait-on dire, profond dans le sens de creux, bien sûr -, plus les personnes qui
l’écoutent peuvent se reconnaître, et se reconnaître majoritairement, dans ce discours. » C’est en effet le cas de
l’astrologie, les prédictions que les astrologues réalisent sont très vagues telles que « Lorsque les choses
deviennent répétitives ou même carrément ennuyeuses, c'est le moment de réagir avant que cet ennui ne dépasse
les bornes. »2 ou encore « Un peu trop d'impulsivité et de précipitation pourrait vous faire faire un faux
mouvement, et alors vous vous retrouveriez avec un muscle froissé ou une cheville foulée. On ne peut que vous
conseiller la prudence. »3 Ainsi dans un tel cas, chacun y trouve ce qu’il cherche et peut très facilement
s’identifier avec une telle citation, en l’interprétant différemment afin de lui donner telle ou telle signification.
Si, d’un autre côté, la personne ne peut pas interpréter une prédiction car elle ne convient pas à sa situation, alors
elle déclarera que l’astrologue s’est trompé mais que l’erreur est humaine, donc ceci n’est pas grave, et comme le
1
D’après http://www.unice.fr/zetetique/articles/astrologie_jdd.html
2
D’après http://xxi.ac-reims.fr/mazaryk/TPE2/Astrologie/critique/critique.html
3
D’après http://www.asiaflash.com/cjour_new.php?sign=4&nn=999&next=0
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déclarent Henri Broch et Georges Charpak « il faut donc rappeler que personne n’a le privilège de toujours se
tromper : même un astrologue fera quelquefois des prédictions qui se révèleront justes. C’est le contraire qui
serait anormal. Prédisez, prédisez, il en restera toujours quelque chose. »1
Ainsi, parce que l’horoscope a dit la vérité dans une situation précise, de nombreuses personnes déclarent
que l’astrologie est une réelle science et qu’elle « fonctionne »..
Une étude précise de la comparaison de deux horoscopes issus d’une différente source (une issue
d’Internet et une autre d’un journal), montrent des résultats différents. Ceci voudrait donc dire que l’astrologie
n’est pas aussi précise qu’on le penserait ?
Voici l’horoscope pour les Lions du 19 Mai 2000 tiré de l’Internet2 :
« VIE PRIVÉE : Vous devriez définitivement éviter de jouer avec le feu aujourd'hui, donc quoi que vous
fassiez, résistez à la tentation de prendre des risques inutiles que vous regretteriez sûrement plus tard. »
Et voici l’horoscope de ce même jour, pour les Lions également tiré d’une revue :
« Excellente journée de complicité pour vos amours. Vous préparez des jours et des nuits de bonheur
absolu. »3
Ces deux citations n’ont pas grand-chose en commun et sont plutôt en contradiction. Nous pouvons donc voir
qu’il ne faut pas trop se fier aux horoscopes pour prédire un évènement quelconque.
Une expérience a été réalisée par les auteurs du site
http://xxi.ac-reims.fr/mazaryk/TPE2/Astrologie/critique/critique.html afin de dénoncer l’absence de fiabilité des
prédictions. Voici le procédé utilisé par les expérimentateurs « Procédé: Nous avons pris 10 personnes de signes
astrologiques différents, et nous leur avons demandé de ne pas lire leur horoscope pendant un jour précis.
Ensuite nous leur avons demandé de se souvenir des évènements qui se sont déroulées durant cette journée. Nous
leur avons ensuite lu les différents horoscopes de la journée en remplaçant les signes par des numéros et à la fin
de la lecture nous leur avons demandé de choisir le numéro se rapprochant le plus de leur journée. Nous avons
ensuite vérifié leur numéro avec leur signe et nous avons pu remarquer qu'une seule des ces 10 personnes avait
un chiffre correspondant avec son signe astrologique. Ceci nous prouve bien que l'astrologie, l'horoscope n'est
que très peu efficace. »4 Ainsi nous avons vus que de nombreux scientifiques déclarent que l’astrologie est très
peu précise et très peu fiable également.
Nous pouvons donc penser, comme le font Henri Broch et nombre d’autres scientifiques, que
l’astrologie n’admet aucun caractère qui pourrait le classer au rang des sciences. L’astrologie procède par une
1
D’après Devenez sorciers, devenez savants, édition Odile Jacob 2003
2
D’après http://xxi.ac-reims.fr/mazaryk/TPE2/Astrologie/critique/critique.html
3
D’après http://xxi.ac-reims.fr/mazaryk/TPE2/Astrologie/critique/critique.html
4
D’après http://xxi.ac-reims.fr/mazaryk/TPE2/Astrologie/critique/critique.html
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démarche complexe et difficile à comprendre, ainsi nous pouvons dire que l’astrologie n’est pas universelle et ne
peut donc pas être considérée comme une science, mais plutôt une « croyance », comme dit Henri Broch.
B. Des essais de justification prouvant l’existence de certains
phénomènes
1) Les OVNIS
a) Tentatives de prouver l’existence des OVNIS
Certains phénomènes, qui ont été étudiés par des scientifiques qui ont tenté d’en comprendre certains,
ont été rejetés. C’est notamment le cas pour les OVNI.
Le projet « Blue Book » en 1952 est ouvert au public et a pour but officiel de « trouver une explication
pour l’ensemble des témoignages d’observations d’OVNIS.», de « déterminer si les ovnis représentent une
menace pour la sécurité des Etats-Unis » et finalement de « Déterminer si les ovnis présentent une technologie
avancée que les Etats-Unis pourraient exploiter ». Ce projet aurait donc eu pour but de montrer l’existence de
certains phénomènes dits « paranormaux ». Dans les années 1950, lors du lancement de ce projet, les
signalements d’observations de soucoupes volantes ou autres ovnis sont de plus en plus fréquents. En effet,
l’équipe de neuf personnes de Blue Book reçoit près de 20 fois par jour des signalements de la sorte, de la part
de civils, mais également des appels d’officiers de renseignement de base de l’Air Force des Etats-Unis. Ces
signalements sont apparemment difficiles à expliquer et vers la fin du mois de Juillet 1952, on arrive au point où
des ovnis sont repérés par des radars de l’aéroport national de Washington !
Vers la fin de 1952, le NSC (National Security Council) demande à la CIA d’enquêter sur les ovnis et
sur la menace éventuelle qu’ils représentent. La science de l’étude des OVNIS débute, c’est l’uphologie. L’OSI
(office of scientific intelligence) s’en occupe et les résultats observés sont dans le rapport de la « Commission
Robertson ». La « Commission Robertson » conclut, après avoir regardé un film qui présentait des objets
lumineux non identifiés très rapides, que ces OVNIS étaient probablement des oiseaux de mer, que « Le fait que
l’on insiste continuellement sur ces phénomènes constitue une menace pour l’ordre public. » et que « Nous
pensons que de telles organisations doivent être surveillées en raison de leur grande influence sur l’opinion
publique si des observations se produisaient à grande échelle. »1 Après ce rapport, la commission toujours
secrète fut dissoute dans le mois de sa naissance. Elle avait affirmé que le seul danger des soi-disant ovnis était
le fait d’en parler et d’en diffuser la rumeur.
En Mai 1955, l’ATIC (Air Technical Intelligence Center) publie le Rapport Spécial numéro 14 du Blue
Book. C’est une étude de 4000 rapports d’observation d’ovnis qui conclut que « il n’existe pas de preuve que des
appareils extraterrestres aient visité la terre et qu’avec plus d’information d’ensemble des observations
1
D’après www.rr0.org/BlueBook.html
- 50 -
pourraient être expliquées. »1 Ceci pourrait laisser penser qu’il n’y a pas de preuves scientifiques prouvant
l’existence d’ovnis et donc que la science ne serait pas apte à expliquer tous les phénomènes paranormaux. En
effet, le rapport Stork de 1955 inclut également des résumés des meilleurs cas non expliqués.
b) Critique des OVNIS de la part des scientifiques
Un raisonnement de la part d’Henri Broch et de Georges Charpak qui pourrait expliquer ces
« apparitions d’OVNIS » est celle de l’illusion ou bien de l’interprétation que nous faisons de certaines choses et
de l’importance que l’on leur donne.
Dans leur oeuvre Devenez sorciers, devenez savants, les deux auteurs nous donnent deux différents exemples de
ces illusions, ici des apparitions de Dieu, mais elles auraient également pu avoir lieu pour des apparitions
d’OVNIS. En Septembre 1985, dans la ville de Sierck-les-Bains en Moselle, une simple tache d’humidité sur un
mur d’une maison a été repérée et de nombreuses personnes y voyaient l’apparition du Christ, du sauveur
chrétien. Voici une photo de cette tâche.
Les auteurs ont fais une petite retouche au niveau des yeux et de la bouche et nous montrent ainsi le
dessin suivant, qui pourrait ressembler autant à Dieu, qu’à Karl Marx ou un simple homme barbu.
1
D’après www.rr0.org/BlueBook.html
- 51 -
Néanmoins, tout le monde jurait qu’ils y voyaient l’apparition du Christ. Cet exemple est
frappant et montre comment l’imagination peut jouer sur la conscience. Les deux auteurs parlent ici de
phénomènes qui ne sont pas du tout rares et pas du tout improbables, mais tout à fait naturels. « Combien de
taches, d’humidité ou de toute autre origine, y a-t-il sur les murs d’une ville ? Sur les murs de toutes les villes de
France et de Navarre ? [...] Si par exemple, la tache avait été observée au sol, la réaction eût été certainement la
même. Parmi des milliers, des centaines de milliers de taches, on ne retient évidemment que celles qui ont du
sens pour nous, celles qui évoquent quelque chose. » Ainsi, la probabilité qu’une telle tache existe est très
grande, mais la probabilité qu’une telle tache n’existe pas serait celle la plus basse. Un second exemple frappant
que nous montrent Henri Broch et Georges Charpak dans leur oeuvre est la suivante. Lors de l’attentat du 11
Septembre 2001 aux Etats-Unis, du World Trade Center, les tours, avant de s’effondrer, ont été filmées en
continu pendant plusieurs heures, ce qui représente des milliers d’images. Les médias, parmi ces milliers
d’images, n’ont pas manqué de repérer certaines d’entre elles qui montreraient l’apparition du diable cette fois
ci. Voici les photos prises.
- 52 -
Il y a quelques années, Kendrick Frazier du Skeptical Inquirer, déclara « L’un des plus beaux attributs
du cerveau humain est une capacité hautement développée de reconnaître dans ce qui nous entoure une trame et
d’y chercher ensuite une signification. Cette habilité merveilleuse est utile et féconde, la plupart du temps. »1 En
effet, l’être humain cherche à comprendre le monde dans lequel il se situe, et cette habilité à détecter ces choses
témoigne de son agilité intellectuelle, « Notre cerveau persiste souvent à rechercher une trame, une signification,
un sens, même quand il n’y en a aucun, et c’est alors que nous commettons des erreurs. »
L’apparition des OVNIS pourrait donc être expliquée ainsi, en tant que illusion de la part de l’homme, à
cause de sa trop grande imagination et agilité intellectuelle ou bien tout simplement d’une coïncidence comme le
montrerait la photo d’Henri Broch suivie des commentaires suivants : « La grande traînée lumineuse qui zèbre la
photo de gauche à droite et disparaît derrière le toit n’est évidemment pas celle de la comète qui est au centre de
l’image. C’est l’enregistrement de la trajectoire d’un avion qui est venu, par un hasard incroyable, « tangenter
pile » la tête de la comète ! »2.
Tous ces exemples peuvent être attribués aux apparitions d’OVNIS. De nos jours, les détections
d’OVNIS ne sont plus aussi fréquentes que auparavant, ceci voudrait-il dire qu’il n’y a plus d’OVNIS ou bien
qu’il n’y en avait jamais eu et que l’homme s’est rendu compte de ses erreurs à ce niveau ?
1
D’après Skeptical Inquirer, vol 22, numéro 5, Septembre-Octobre 1998
2
D’après Devenez sorciers, devenez savants de Henri Broch et Georges Charpak. Page 113
- 53 -
Un dernier exemple à ce sujet est celui d’une huître qui a été trouvée par un Suisse qui déclare que
« Jésus avait envoûté cette coquille »1 en voici une photo. 2
Cette huître peut faire penser au visage du Christ mais est-ce uniquement le hasard que cette coquille ait
cette forme ? C’est ce que diraient Henri Broch et Georges Charpak à ce sujet.
De plus nous pouvons dire que le nombre de phénomènes paranormaux dus au spiritisme ou autres,
diminue en nombre et en intensité. En effet, les fées dans le jardin, les lamas tibétains lévitant, les fantômes et
sorcières sur des balais se font de plus en plus rares et nous n’en entendons plus parler. Henri Broch a réalisé ce
graphique suivant montrant la variation du pouvoir de psychokinèse (avec la masse de ces objets), pouvoir de
déplacer les objets à distance, par la seule concentration de l’esprit, en fonction du temps.
1
D’après http://www.matin.qc.ca/divers.php?article=20050115145029
2
D’après http://www.matin.qc.ca/divers.php?article=20050115145029
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Ce pouvoir et nombres d’autres pourraient être dus à la fraude, au hasard, comme dans le cas de la
comète sur une photo précédente, qui pourrait faire penser à une trajectoire d’OVNI, ou encore à la forte
imagination de l’être humain et à sa capacité de percevoir certaines choses qui ne sont en réalité qu’une simple
huître, tache d’humidité ou de la fumée.
- 55 -
2) Télépathie et télékinésie : les pouvoirs de Uri Geller
Uri Geller est un homme qui intrigue la population depuis près de vingt ans en tordant des cuillères ou
en reproduisant des dessins par « télépathie ». Certains relient ces phénomènes à des pouvoirs paranormaux.
D’autres les qualifient en tant que pouvoirs illusionnistes. Geller serait le plus grand médium de tous les temps
ou un odieux charlatan. Nous allons tenter de répondre à ces nombreuses questions. Geller est-il réellement un
homme possédant d’aussi grands pouvoirs ou bien sont-ils reliés tout simplement à la fraude.
Nous avons rédigé les quelques explications suivantes à partir d’un reportage de Claude Lafleur d’une
émission, dirigée par Michel Polac, qui fut publié dans Le Québec sceptique #20, en Janvier 1992. Michel Polac,
l’animateur, croit aux pouvoirs de Geller dont il a soi-disant été témoin.
Il déclare au début de l’émission, « Je suis en partie l’un de ceux qui y croient [à ses pouvoirs]. Il faut
que je montre ma fourchette. Je la garde précieusement depuis quinze ans. Voilà ce qui s’est passé il y a quinze
ans (c’était en ’73 je crois). »1 Michel Polac explique que, ayant vu Uri Geller un jour à une terrasse, lui
demanda de réaliser une expérience, en tordant une fourchette. Il déclare avoir choisi la fourchette et ne jamais la
quitter, « Et il fait ça [Polac passe alors son doigt au-dessus de sa fourchette] et je la vois se tordre. »2 Michel
Polac déclare avoir été ébloui par cette expérience dont il a été deux fois le témoin. Michel Polac y croit : « tant
que je n’aurai pas le truc, j’y croirai ! ».
Lors de l’émission, Uri Geller apparaît et commence par une démonstration de télékinésie lors de
laquelle il tord un bâton de golf tenu à deux mains par un enfant et à deux mains par Uri Geller. Le bâton finit
par se rompre. On pourrait penser que cette expérience est bien une démonstration de télékinésie mais ce n’est
pas le cas, puisque Geller tenait le bâton à deux mains. En outre, on ne voit pas, sur ce film, le bâton se tordre.
Cette démonstration fut donc jugée peu convaincante.
Uri Geller déclara ensuite que des choses de ce type, à savoir tordre des clubs de golf, il n’en avait
jamais fait auparavant, c’était apparemment une chose extraordinaire que d’avoir réalisé cet exploit et que les
médias soient présents. Puis il continue en disant que, selon lui, « chacun de nous a ce même pouvoir ».
Uri Geller nous explique par la suite un évènement qu’il a vécu. Il dit avoir fait partie d’une expérience à
l’Institut de recherche de Stanford, en laboratoire, lors de laquelle il était enfermé dans une salle, pendant que
des dessins étaient faits à des kilomètres. Geller essayait de les reproduire. Le but des expériences était de
démontrer les pouvoirs de télépathie3 de Geller. Mais il déclare que des critiques l’ont toujours suivi, comme
quoi il y avait « toujours quelque chose... un truc par ci, un trou par là... J’avais peut-être un laser ou des produits
1
D’après http://www.sceptiques.qc.ca/QS/qs20p30.html
2
D’après http://www.sceptiques.qc.ca/QS/qs20p30.html
3
« La télépathie est une transmission directe de la pensée entre deux êtres vivants qui n'utilisent aucune forme de
communication écrite ou orale, et encore moins gestuelle. » D’après http://www.franceastro.com/thelepathie_.php
- 56 -
chimiques à ma disposition, etc. J’ai donc décidé de laisser de côté toutes ces expériences scientifiques parce que
j’en avais assez. J’étais simplement un cobaye et j’ai vu que scientifiquement cela ne menait à rien. Et c’est pour
cela que j’ai disparu il y a dix ans. »1 Ainsi Uri Geller gagne la sympathie du public qui le croit de manière
enthousiaste.
La scène suivante de l’émission présente deux hommes : Charles Crussard et Elden Byrd, un physicien
qui réalisa des expériences avec Uri Geller.
Charles Crussard a réalisé des expériences avec la vedette Jean-Pierre Girard, le « Uri Geller français ».
Une de ses expériences qui nous est expliquée est celle durant laquelle Jean-Pierre Girard, complètement bras
nus, fut placé dans une salle sans meubles (afin de ne pas faire de levier). On lui procura une douzaine de barres,
qui étaient faites d’un alliage d’aluminium, très dur en soi et qui nécessitait, afin de la déformer, une force qui
soit supérieure à 150 kilos. La barre, une fois Jean-Pierre l’ayant prise, se déforma comme si le métal avait été
fondu. On mesura la température de la main de Jean-Pierre qui était froide (la barre ne pouvait donc
apparemment pas être un alliage à mémoire de forme car la température de changement de forme n’a pas été
atteinte). Ces expériences ont été filmés et auraient prouvé l’existence de phénomènes paranormaux si on n’avait
pu voir sur la caméra la barre avant sa déformation.
Charles Crussard affirma « Il y a des milliers d’enregistrements, dans quatre laboratoires (en Angleterre,
au Japon, en Australie et chez nous) » et « Il y a à peu près cent sujets sur lesquels il y a eu des documents
scientifiques de qualité. » Mais, à travers toute l’émission, il n’a pas été en mesure de montrer un seul film qui
soit potable, c’est-à-dire, un seul film qui montre réellement une expérience paranormal, un bâton qui se tord par
exemple, sans effet spéciaux. C’est également le cas pour l’autre invité, Elden Byrd. Ceci explique donc
pourquoi de nombreuses personnes n’y croient pas. Ainsi, l’animateur de l’émission déclare « Comme
d’habitude, en matière de paranormal comme de pseudoscience, on nous raconte toujours la même histoire : ‘les
preuves irréfutables existent, mais nous ne pouvons vous les montrer parce que... !’ »2
Dans une dernière partie de l’émission, Uri Geller se présente et demande aux enfants de venir près de
lui avec des fourchettes, des clés, etc. Puis il dit « Les enfants, venez près de moi, venez, venez près de moi. [...]
Je vais commencer. Je dis à la cuillère : ‘Tords ! Tords-toi !’ » Geller passa une de ses mains au dessus de la
cuillère devant la caméra en s’assurant qu’elle puisse bien capter ses mouvements. Puis il continue « Tords-toi !
Tords-toi... Vous voyez, je pense qu’il y a une petite torsion, lente. Cuiller, tords-toi. Elle se dresse légèrement...
Tords-toi. Bon, une seconde. » Geller juxtapose sa cuillère sur une autre pour montrer qu’il y avait
éventuellement une légère flexion, alors que personne ne pouvait réellement voir cette différence. Puis Geller
recommence mais cette fois-ci, il place sa main droite de telle sorte qu’elle cache à la caméra la cuillère. Geller
1
D’après http://www.sceptiques.qc.ca/QS/qs20p30.html
2
D’après http://www.sceptiques.qc.ca/QS/qs20p30.html
- 57 -
continue « Bon, nous recommençons. Tu te tords ! Tords-toi !... Vous voyez, je fais de mon mieux, mais ça ne
marche pas à tous les coups... [...] Comme vous pouvez le voir, ça commence. Le problème c’est qu’il s’agit de
cuillères qui sont très solides. Je ne sais pas pourquoi vous avez apporté des cuillères aussi épaisses. » La
démonstration ne se réalise pas et Geller déclenche alors une véritable vague de confusion durant laquelle la
caméra perd totalement de vue la cuillère. Geller continue ensuite, en demandant aux enfants de se placer autour
de la cuillère et de mettre leur main dessus en disant « Cuillère tu te tords, tu te tords ! » Une fois que les enfants
ont fini, Geller déclare « N’y a-t-il pas quelque chose de plus fin, peut-être une cuillère moins épaisse ? En tout
cas, vous l’aviez bien vu se tordre. »1 Et non, la caméra n’a pas vu la cuillère se tordre. Elle a vu la cuillère, une
fois tordue, mais pas la cuillère en train de se tordre.
Geller a provoqué un trouble général, a fait de nombreuses diversions et s’est contenté de cacher,
pendant quelques instants, la cuillère de la caméra. Cette expérience prouve-t-elle réellement l’existence des
pouvoirs paranormaux d’Uri Geller ou bien son talent d’illusionniste ?
Geller avait fait en sorte qu’on puisse voir la cuillère au début, puis on la perd de vue, lorsque la torsion
est réalisée. Les personnes crédules vont donc garder le souvenir d’avoir bien vu la cuillère se tordre sous leurs
yeux (ce qui est faux).
Ainsi l’émission ne nous montre pas de preuve légitime de l’existence de phénomènes paranormaux ni
chez Uri Geller ni chez Jean-Pierre Girard. Ces preuves existent-elles ?
3) Les travaux d’Yves Rocard
a) Des essais pour prouver les pouvoirs des sourciers
Malgré le rejet de phénomènes paranormaux par de nombreux scientifiques, certains d’entre eux ont tout
de même tenté de prouver l’existence de ces phénomènes. C’est notamment le cas d’Yves Rocard. Yves Rocard
(1903-1992) est un grand physicien, mathématicien, mais aussi… sourcier rationaliste du XXème siècle. Il
étudia à l’Ecole Normale Supérieure de Paris, et fut le directeur du laboratoire de Physique de l’école normale
supérieure pendant 28 ans. Il fut également un membre du comité à l’énergie atomique et un conseiller
scientifique pour les programmes militaires du commissariat à l’énergie atomique. Il devint dans les années 1950
le responsable scientifique des programmes qui vont conduire la France à la maîtrise de l’armement nucléaire.
Toutes ces positions importantes d’Yves Rocard lui donnent une influence considérable sur la société et une
légitimité indéniable auprès de ses pairs.
Ses nombreux travaux sont au sujet des semi-conducteurs, de l’étude de la stabilité dans le vent du pont
de Tancarville, des faibles valeurs du magnétisme, du biomagnétisme et plus tard de la sourcellerie (la sensibilité
des sourciers). En effet, dès 1957, il a commencé à tenter de donner une explication scientifique des sourciers et
1
D’après http://www.sceptiques.qc.ca/QS/qs20p30.html
- 58 -
a écrit trois ouvrages sur le sujet : Le Signal du Sourcier1, Les Sourciers2, La Science et les Sourciers3. Ces
ouvrages ont eu sur le public, une influence considérable.
La théorie d’Yves Rocard décrit le fait que le sourcier est capable de déceler une variation de
magnétisme de l’ordre du milli gauss (un milli gauss (mG) = 0,0000001 Tesla ou 10-7 Tesla).
Sa théorie fut développée après avoir effectué des expériences utilisant une bobine pour créer un champ
magnétique de un milli gauss (ordre de grandeur des fluctuations du champ terrestre, qui est lui-même voisin de
2.10-5 T).
Le protocole et la réflexion d’Yves Rocard étaient les suivants. Il réalisa que l’on a longtemps cherché à
expliquer comment des oiseaux migrateurs s’orientaient et des théories sont celles reliées au magnétisme. On
pense que ces oiseaux, lorsqu’ils volent, s’orientent en fonction du champ magnétique terrestre. Les chercheurs
William Keeton de Cornell University (USA) et Charles Walcott de New York ont utilisé la technique de la boîte
de Kramer. Cette technique consiste à placer un oiseau dans une cage circulaire et à noter la direction dans
laquelle l’oiseau cherche à s’échapper : celle de sa direction de migration normale. Les chercheurs ont ainsi
réussi à le faire changer de direction, tout simplement en changeant le champ magnétique dans la boîte de
Kramer.
Walcott et ses collègues ont trouvé chez le pigeon des particules magnétiques Fe2O4 entre la boîte
crânienne et l’enveloppe externe du cerveau. Ces particules sont capables de communiquer l’information
magnétique au système nerveux. Un biologiste de Manchester, R.N Baker aurait extrait un cristal de la sorte de
l’arcade sourcilière d’un crâne humain.
Yves Rocard a donc posé l’hypothèse suivante, en toute logique : « L’homme possède lui aussi des
cristaux de magnétite qui le rendent sensible à de faibles gradients magnétiques (de l’ordre du milli gauss). La
présence d’un gradient engendre une perturbation du tonus musculaire qui se traduit par des tremblements.
4
L’homme serait ainsi sensible aux gradients du champ terrestre. »
En appliquant des stimulations par l’intermédiaire de petits aimants permanents, Rocard localise (par
triangulation) au moins six sites symétriques deux à deux pour lesquels il observe des variations du tonus5. Les
sites les plus sensibles sont ceux au niveau du talon à environ un centimètre du sol (voir schéma ci-dessous ).
1
Le signal du sourcier (Dunod 1962)
2 Les Sourciers (Que sais-je, n° 1939, ISBN 2 13 043539 4)
3 La Science et les Sourciers ; baguettes, pendules, biomagnétisme. Paris: (Dunod 1989, ISBN 2 10 00 2996 7)
4 D’après http://www.unice.fr/zetetique/articles/Rousseau_Rocard.html
5 Le tonus est une « tension légère à laquelle est soumis tout muscle strié à l’état de repos. » D’après le Dictionnaire
Hachette Encyclopédique, édition Hachette 1995
- 59 -
Localisation des capteurs1
Il avance l’hypothèse selon laquelle ces capteurs seraient ceux responsables des pouvoirs des sourciers. Grâce à
ceux-ci, les sourciers seraient sensibles aux variations du champ magnétique terrestre.
Rocard réalise donc l’expérience suivante. Il construit une semelle de bois qui contient une bobine, afin
de simuler un gradient du champ terrestre au niveau des capteurs du talon (voir schéma).
2
Il déclare que le pendule permet de mettre en évidence les perturbations du tonus musculaire. En effet,
lorsqu’on écarte un pendule de sa position d’équilibre, celui-ci est supposé bouger rectilignement (voir schéma).
Les perturbations du tonus seraient suffisantes pour mettre le pendule en rotation. Rocard fait ensuite
une expérience sur plusieurs personnes, en activant le champ magnétique dans la bobine au moment où le
pendule est lancé rectilignement. Ensuite, il compte le nombre d’oscillations avant que le pendule commence à
réaliser des mouvements en rotation. Pour 80% des personnes qui faisaient partie de l’expérience, la mise en
rotation du pendule ne se fait qu’au bout de quelques oscillations. Cette expérience semble ainsi confirmer son
1
D’après http://www.unice.fr/zetetique/articles/Rousseau_Rocard.html
2
D’après http://www.unice.fr/zetetique/articles/Rousseau_Rocard.html
- 60 -
hypothèse, selon laquelle les hommes seraient sensibles aux gradients terrestres. Les sourciers seraient donc
capables de percevoir des valeurs du champ magnétique terrestre de l’ordre de quelques milli gauss et, munis
d’un pendule, ils pourraient détecter l’eau grâce aux fluctuations du champ magnétique terrestre.
b) Critique du travail d’Yves Rocard
La qualité scientifique du travail d’Yves Rocard fut critiquée notamment par le laboratoire de zététique,
par V. Rousseau et T. El Souss. Ils réalisèrent les mêmes expériences mais en changeant le protocole et
arrivèrent à une conclusion très différente de la sienne.
V. Rousseau et T. El Souss ont construit un appareil semblable à celui d’Yves Rocard, qui délivre le
même champ magnétique et ils ont utilisé un pendule de même longueur (1m). La seule différence qu’il y a entre
les deux protocoles est que dans celui de Rousseau et El Souss, ils n’ont activé le champ magnétique que pour
50% des expériences. De plus, ils ont réalisé cette expérience en « double aveugle », c’est à dire que seule la
personne qui est aux commandes du champ magnétique sait si il est activé ou non, tandis qu’une autre personne
note le nombre d’oscillations à partir duquel le pendule entre en rotation, sans savoir si le champ magnétique est
activé ou pas. Ils ont trouvé des résultats surprenants. Pour les personnes dont l’expérience s’est réalisée avec le
champ magnétique, seulement 30% de ces personnes avaient un pendule qui entrait en rotation au bout de 11
oscillations en moyenne. Et ils ont obtenu ces mêmes résultats pour des personnes qui ont réalisé l’expérience
sans le champ magnétique. Les deux chercheurs ont donc conclu, en toute logique, qu’il n’y avait aucune
relation entre la présence ou non du champ magnétique et la rotation du pendule. Les pouvoirs du sourcier, s’ils
existent, ne seraient donc, d’après cette expérience, dus aux gradients du champ magnétique terrestre.
Yves Rocard fut critiqué par de nombreuses personnes, notamment par l’Union Rationaliste. L’Union
Rationaliste a été fondée en 1930 afin de répandre dans le grand public l’esprit et les méthodes de la science.
L’Union Rationaliste se dit nécessaire afin de lutter contre le développement d’un irrationalisme moderne.
Plus récemment, Yves Rocard fut également critiqué par Henri Broch, directeur du laboratoire de
zététique. Henri Broch cite un extrait d’un livre d’Yves Rocard datant de 1962, Le Signal du Sourcier : « Des
confirmations sont survenues depuis, venant des USA puis de l’Union Soviétique, et personne n’oserait plus
maintenant mettre en doute le fait que c’est un petit gradient du champ magnétique terrestre qui déclenche le
signal de la baguette du sourcier. » et ainsi, Henri Broch déclare que « plus personne ne met en doute l’origine
du signal de la baguette du sourcier. » c’est-à-dire que tout le monde croit à cette démonstration sans avoir
cherché à savoir si elle était réellement vraie.
Henri Broch critique le fait que les expériences d’Yves Rocard ne sont pas validées, et le fait que les
lecteurs ayant lu « ici ou là » quelques textes d’Yves Rocard et souvent le texte « Signal du Sourcier » pensent
- 61 -
connaître le sujet et ne questionnent en aucun point ses expériences qu’ils prennent comme étant des « diamants
purs ».
La science tente, en général, de réfuter les phénomènes paranormaux qui s’opposent à certains acquis
scientifiques.
Selon les scientifiques, ces phénomènes peuvent être dus entre autres à la forte capacité
d’imagination de l’homme, à l’incroyable pouvoir de celui-ci à croire fortement en quelque chose de faux tout en
tentant de le démontrer, ou bien à la fraude. En effet, Margaret Fox Kane, la fondatrice aux environs de 1847 du
mouvement spirite à fait, comme nombres d’autres, une longue conférence publique, en 1888 (quarante ans plus
tard), afin d’expliquer que tout n’avait été que « fraude, hypocrisie et illusion. »1 D’après Henri Broch et
Georges Charpak, nous devons, dans le monde d’aujourd’hui, faire face aux charlatans qui « exploitent notre
candeur et notre ignorance. »2
1
Confession de Margaret Fox Kane qui se trouve dans Au Coeur de l’Extra-Ordinaire de Henri Broch édition Book-e-
book.com, 2002
2
D’après Devenez sorciers, devenez savants Henri Broch et Georges Charpak édition Odile Jacob 2002
- 62 -
III- L’INFLUENCE DES MEDIAS SUR L’OPINION
PUBLIQUE
A.Un vecteur de présentation des phénomènes paranormaux
1) La télévision
Les médias sont une source d’information de plus en plus importante, en effet, grâce au développement
des sciences nous pouvons avoir accès à de plus en plus de chaînes de télévision et de programmes différents,
que ce soit pour les enfants ou pour les adultes. De plus, les médias répondent à une demande du public même si
celui-ci s’en défend souvent, car souvent on n’a pas envie de croire aux phénomènes paranormaux mais par
simple curiosité, on a envie de savoir comment ça fonctionne.. Les médias en sont conscients et de plus ils
connaissent bien les habitudes de la population. Par exemple le journal télévisé est diffusé entre midi et deux et
le soir vers 20 heures, pourquoi ? Et bien tous simplement parce que ce sont les heures ou l’on allume la télé
pour un moment de détente ou d’information.
Tout le monde s’est au moins déjà demandé comment les hypnotiseurs arrivaient à contrôler une
personne juste en la regardant et en lui parlant avec une voix rauque. Lors de l’une des émissions « C’est mon
choix » (diffusée sur France 3 entre 1h30 et 3h), les invités étaient des personnes qui disaient posséder un don
particulier, et l’un d’eux était un hypnotiseur. Il a demandé à un volontaire de venir sur le devant de scène pour
se faire hypnotiser, après quelque minutes de concentration, le volontaire sembla se trouver sous le contrôle de
son hypnotiseur. Celui-ci lui ordonna de faire le bruit de la poule, et il se mit à imiter la poule. Après s’être
« réveillé » on lui demanda comment il se sentait, il répondit que c’était comme dans un rêve, et l’on n’eut pas
davantage d’explications de sa part : il semblait ne pas pouvoir se souvenir de ce qui lui était arrivé pendant son
hypnose. On lui montra une vidéo qui le montrait en train d’imiter la poule, il ne put se retenir de rire. Nous,
téléspectateurs, nous n’y avons pas forcément cru mais par simple curiosité nous avons regardé l’émission
jusqu’au bout. C’est ce que recherchent les médias, nous intéresser, nous présenter des phénomènes étrangers.
Les programmes télévisés qui invitent des grands astrologues voyants ou magiciens, vont les laisser développer
leurs idées, mais il y aura rarement des contradicteurs qui seront invités en même temps qu’eux. De plus, parfois
les présentateurs vont réussir à piéger les invités, donc l’astrologue, ou alors le voyant va essayer de se défendre
du mieux qu’il le peut avec des argument frappant ce qui rend le débat intéressant. Mais on a pu constater que
rares sont ceux qui, derrière leurs écrans de télévisions, croient à ces phénomènes, leurs croyances ne vont pas
forcement changer vis-à-vis de ces astrologues magiciens ou autres personnes qui manipulent des phénomènes
paranormaux avec une simple émission. Ces nombreuses émissions sont le reflet d’un intérêt croissant de la
- 63 -
population pour les phénomènes paranormaux. D’ailleurs, des études ont montré que de plus en plus de gens
croient à ces phénomènes1.
2) Les magazines
La télévision n’est pas le seul moyen de communication, il y a aussi les magasines et journaux. On peut
voir qu’il y a deux différents types d’articles qui parlent des phénomènes paranormaux. Ceux qui se présentent
comme pro-paranormal, qui expriment leur parti pris et d’autre qui se montre comme impartiaux. On a pu
remarquer que la plupart du temps ces revues on un parti pris comme par exemple dans la revue VSD de l’été
2003 ou un hors série s’intéressait au phénomènes paranormaux dont le titre était intéressant Voyage au cœur
des sciences interdites. Ce titre était prometteur et en effet il l’est durant tout le journal l’écrivain garde une
certaine objectivité mais parfois on a pu remarque des affirmations étranges tel que « pour nous autres,
physiciens convaincus, la distinction entre passe, présent et futur n’est qu’une illusion, même si elle est tenace ».
Par la suite on nous explique que, par cette phrase on en vient à l’hypothèse que l’on pourrait, d’après le
vocabulaire utilisé dans l’article : « rater une marche du temps ». On pourrait donc penser que l’on peut se situer
dans les trois temps en même temps, c’est ce que veulent croire les partisans des phénomènes paranormaux mais
pour des scientifiques convaincus cela semble étrange. Mais on a pu remarquer que l’article, malgré ces essai
pour garder des distances par rapport à ce qu’il avance, on peut voir qu’il prend le partis de la science et c’est en
voulant lui donner plus de crédibilité que l’auteur de l’article a fait une erreur sur le fait que les physicien ne font
pas de différences entre le passé, le présent et le futur.
Parfois comme dans Devenez sorcier devenez savant de Georges Charpak, on nous présente des phénomènes
paranormaux en nous montrant que cela ne peut pas exister, tout au long du livre, l’auteur nous parle de
différents phénomènes tel que la marche sur le feu ou encore des personnes qui russisent à s’allonger sur une
planche de clous sans se faire transpercer par les clous. Puis il nous explique que ce que nous voyons est erroné,
il établit la vérité, il nous montre par des phénomènes scientifique, quand il y a lieu d’en avoir, comment les
phénomènes soient disant paranormaux ne le sont pas. Car en effet parfois il s’agit simplement d’un tour de
passe passe.
On a pu voir que même si les journaux abordent le sujet des phénomènes paranormaux, souvent, la façon dont
l’article est rédigé nous montre que l’auteur a des doutes sur l’authenticité de ces phénomènes. Mais comme on
peut remarquer que dans la plupart des ces revues à la fin de l’ouvrage, il y a une page réservée pour les
horoscopes. Ceci est un phénomène de mode car la plupart des personnes connaissent leur signe astral, et
beaucoup de personnes consultent cet horoscope par simple curiosité.
1
www.paranormal-ondes.com/reflexions_autour_du_paranormal/ societe_et_paranormal/
- 64 -
B- Des tentatives de vulgarisation scientifique
1) Les émissions de télévision
Certaines émissions de télévision ont pour but de mettre la science à la portée du grand public, de la
vulgariser. Une de ces émissions est E=M6, dont voici un bref descriptif que l’on peut trouver sur un site
internet de guide sur les émissions télévisées1: « Hebdomadaire qui publie articles et reportages sur les sciences,
la nature et les technologies. Dictionnaire et encyclopédie. Elle fait découvrir les nouvelles technologies,
l'espace, la santé, la médecine. Votre curiosité sur la robotique et les découvertes technologiques sera comblée. »
Cette émission vise surtout les enfants plus jeunes et elle leur permet d’avoir quelques connaissances basiques de
la science.
Une autre émission qui a un but semblable est « C’est pas sorcier » une émission sur France 3, « A bord
de leur camion laboratoire, Frédéric Courant, Jamy Gourmaud et Sabine Quindou nous emmènent vers les sites
insolites et souvent spectaculaires pour nous expliquer le monde qui nous entoure. »2 « C’est pas sorcier est l’une
des émissions pour enfants les plus prisées par les téléspectateurs de 2M. Animée dans un langage simple et
accessible, l’émission du trio Sabine, Frédéric et Jamy séduit surtout par son aspect pédagogique. »3 Cette
émission à pour but de vulgariser la science afin de la rendre accessible aux enfants.
2) Les magazines
Certains magazines comme par exemple le magazine québécois « Science Presse » comportent une
chronique de vulgarisation scientifique qui se nomme « Science pour tous ». Cette chronique a pour but de
« Regrouper et représenter les personnes ou les organismes engagés dans la promotion de la culture
scientifique, technique et industrielle.
Instituer une plateforme de réflexion, de concertation et d'action commune.
Dialoguer avec les pouvoirs publics et les entreprises pour élaborer et mettre en oeuvre une politique de
promotion de la culture scientifique, technique et industrielle.
Faire reconnaître par tous les acteurs socio-économiques leurs responsabilités à l'égard de la culture
scientifique et les inviter à dégager les ressources nécessaires, tant humaines que matérielles et financières.
Sur le modèle du 1% réservé à l'intégration des arts à l'architecture dans les budgets de construction publique,
demander que 1% des contrats et des aides publiques au développement scientifique et technique dans les
entreprises soit réservé à la promotion de la culture scientifique et technique auprès du grand public.
1
D’après http://www.bonweb.com/infosite.php?sit=47802&org=bw
2
D’après http://programmes.france3.fr/66381-fr.php
3
D’après http://www.2m.tv/magazine/article.asp?cat=69
- 65 -
Promouvoir le développement des organismes de culture scientifique et technique.
Promouvoir l'enseignement de la science et de la technologie dans le système d'éducation et dans les médias.
Favoriser les liens entre les entreprises, les institutions de culture scientifique, technique et industrielle et les
milieux d'enseignement.
Promouvoir dans toutes les régions le développement d'un réseau d'éducation scientifique en recourant
notamment aux nouvelles technologies de communication. »1
Nous pouvons donc résumer tout ceci en un but principal de « Science pour tous » qui vise « à faire
reconnaître et à promouvoir la culture scientifique et technique dans notre société. »2
Afin de réaliser ces objectifs, « Science pour tous » a crée un forum qui réunit chaque année un très
grand nombre de représentants d’organismes de culture scientifique ; ils ont également créé un bulletin
électronique « La Toile Scientifique » qui a publié 114 numéros depuis Mars 1999. « Science pour tous » a
aussi un site Internet www.sciencepourtous.qc.ca qui lui sert donc de propagande, il participe également à des
débats traitant de la culture scientifique et autres grands enjeux de la science et de la technologie. Ceci montre
donc la volonté de cette organisation de vulgariser la science afin que la culture scientifique soit accessible et
comprise par tous ; elle doit être diffusée dans les écoles, c’est un de leur but.
Quelques journaux comme par exemple Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec comportent
également une chronique de vulgarisation scientifique aussi nommée « Science pour tous » réalisée par Michel
Marsolais. Ils publient des articles divers tels que « Des océans où les poubelles remplacent les poissons » où
l’on peut lire « Depuis trop longtemps, l'homme prélève sans compter les poissons de la mer et y déverse ses
détritus. Une situation qui constitue une véritable menace de mort à moyen terme pour les océans. »3 Ceci est un
exemple de vulgarisation scientifique.
Le rédacteur en chef de l’émission « C’est pas sorcier » sur France 3, Frédéric Courant, a crée un
magazine scientifique C’est pas sorcier qui a des buts semblables à ceux de l’émission.
Nous pouvons donc observer à la télévision mais aussi sur des journaux de nombreux exemples de
vulgarisation scientifique qui ont pour buts principaux de rendre la culture scientifique accessible aux enfants,
dans les écoles entre autres.
1
D’après http://www.sciencepourtous.qc.ca/spt/Activites/colloque%202004/repositionnement.html
2
D’après http://www.sciencepourtous.qc.ca/spt/Activites/colloque%202004/repositionnement.html
3
D’après http://www.sciencepresse.qc.ca/jdm/jdm108.html
- 66 -
CONCLUSION
L’existence même du Paranormal est antérieure à l’apparition d’une forme de méthode scientifique.
Cependant depuis quelques siècles, la Science occupe une place de plus en plus importante dans notre société.
En effet, les progrès technologiques et les avancées en médecine notamment, la présence de diverses matières
scientifiques dans les programmes de lycées du monde entier laissent penser que la Science représente l’avenir
de la civilisation occidentale. On a recours à la Science pour la protection de l’environnement, pour faire
progresser l’agriculture, l’industrie, donner à l’Homme de meilleures conditions de vie. Cependant, comme nous
l’avons vu dans la partie sur les médias, on observe de manière paradoxale que la proportion de personnes
croyant aux phénomènes paranormaux, ou faisant appel aux pseudosciences, ne cesse d’augmenter dans un
monde où méthode scientifique et rationnalité sont pourtant mises en valeur. Comment expliquer cela ? La
plupart des gens qui opposent Science et Paranormal, croiraient-ils donc au Paranormal à cause d’un certain
refus de Science, de rationnalité ? On peut penser simplement que l’Homme a besoin de conserver une part
« d’irrationnalité » dans sa vie. De la même facon qu’il a besoin du rêve dans son sommeil, il pourrait avoir
besoin du Paranormal pour permettre une certaine évasion dans un monde où la Science cherche à tout expliquer.
Dans un sens, la Science semble contrainte de s’opposer au Paranormal, et de le « combattre » puisque la
démarche scientifique vise à expliquer les phénomènes naturels ou paraissant surnaturels. La Science affronte
donc le Paranormal pour se définir, car le Paranormal représente d’une certaine manière les limites de la Science,
puisqu’il commence à priori là où la Science n’est plus en mesure de donner les explications pour un
phénomène. Cependant les « paraphiles », c’est à dire les partisans des phénomènes paranormaux, n’ont pas
besoin de se définir de manière aussi rigoureuse que les scientifiques ; ils « comprennent » ou « ressentent » plus
qu’ils « n’expliquent » et éprouvent moins la nécessité que les scientifiques de s’opposer à leurs « adversaires »
pour se définir. En effet nous avons vu dans la première partie sur les paraphiles que ces derniers ont tendance à
donner des explications vagues ou contraires aux lois scientifiques en vigueur, mais ils ne critiquent pas la
Science, ils pensent la compléter, alors que la formation de groupes scientifiques comme la zététique révèle une
volonté de la part des scientifiques d’attaquer le Paranormal. Lorsque les paraphiles se justifient et tentent de
concilier Science et Paranormal en montrant que les deux ne sont pas forcément incompatibles, ils rentrent déjà
dans une démarche scientifique, ou plutôt pseudoscientifique. Mais les pseudosciences sont par définition des
« fausses » sciences et nous pouvons par conséquent difficilement les défendre, en tant que scientifiques averties.
Elles véhiculent de nombreuses idées erronées à propos des phénomènes paranormaux. Il semble alors qu’il soit
préférable que Science et Paranormal poursuivent leurs affrontements ou coexistent, mais en tant que deux
sphères bien distinctes. Au fond il se pourrait bien que le Paranormal enrichisse la Science, les paraphiles et
- 67 -
pseudoscientifiques appelant souvent les scientifiques à se pencher sur des phénomènes qu’ils ne sont pas encore
en mesure d’expliquer... C’est ainsi que les naufrages dans la zone du Triangle des Bermudes et les nombreuses
explications pseudoscientifiques qu’ils ont engendrées ont donné l’occasion à des scientifiques de réaliser
d’intéressantes expériences sur les effets du méthane sur le milieu environnant, ou bien de revoir leurs théories
sur le magnétisme... Un mentaliste, Pascal de Clermont a écrit en 1996, que "Le paranormal d'aujourd'hui n'est
que le normal de demain."1 Se pourrait-il qu’il ait raison et que le Paranormal soit à la fois l’ancêtre et d’une
certaine facon l’avenir de la Science ??
1
http://www.mentalisme.com
- 68 -
BIBLIOGRAPHIE
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-
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- Anonyme, « guérisseurs », http://persat.free.fr/r080.htm
- Anonyme, « présentation de l’organisation “Science pour tous” »,
http://www.sciencepourtous.qc.ca/spt/Activites/colloque%202004/repositionnement.html#1, 2004
- Anonyme, « pseudosciences », http://www.skeptics.ca/articles/derobertis-pseudo/derobertis-pseudo3.html
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http://www.rr0.org/BlueBook.html, 2000
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- Persat Pierre, « Une réflexion sur notre temps », http://persat.free.fr/r080.htm
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2001
Livre :
- Charpak, Georges, et Broch, Henri, Devenez sorciers, devenez savants, édition Odile Jacob 2003
- 69 -
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