Axe " Génie des Procédés", centre SPIN, Ecole des Mines de Saint-Etienne
DES
SAINT-ETIENNE
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Mesure des métaux lourds (source : Département environnement, Faits marquants
1993)
Les métaux lourds sont aussi issus des combustions car on les trouve, à l'état de
traces, dans le charbon et le fioul. Ils se retrouvent dans les cendres et dans les cheminées.
On ne peut pas encore faire de mesure en continu, on prélève donc des échantillons de gaz
et de poussières et on les analyse.
Les mesures des métaux lourds sont des opérations délicates à mener, d'autant plus
que le nombre d'éléments est grand et qu'ils sont présents le plus souvent à l'état de traces.
Les méthodes de mesure sont très variées et ont chacune leurs avantages et leurs
inconvénients, le choix de l’une d’elles dépendra de l’exploitation que l’on désire faire du
résultat.
Nous verrons d’abord quelques généralités sur les métaux lourds, puis les méthodes
de mesure qui existent, enfin nous comparerons ces différentes méthodes.
2. I. GENERALITES
2.1. Définition
Les définitions des métaux lourds sont multiples et dépendent du contexte dans lequel
on se situe ainsi que de l’objectif de l’étude à réaliser.
D’un point de vue purement scientifique et technique, les métaux lourds peuvent être
également définis comme :
• tout métal ayant une densité supérieure à 5,
• tout métal ayant un numéro atomique élevé, en général supérieur à celui du
Sodium (Z=11),
• tout métal pouvant être toxique pour les systèmes biologiques.
Certains chercheurs utilisent des définitions plus spécifiques encore. Le géologue, par
exemple, considérera comme métal lourd tout métal réagissant avec la pyrimidine (C6H5N).
Dans le traitement des déchets liquides, les métaux lourds indésirables auxquels on
s’intéresse principalement sont : l’arsenic (As), le cadmium (Cd), le chrome (Cr), le mercure
(Hg), le nickel (Ni), le plomb (Pb), le sélénium (Se), le zinc (Zn).
Dans les sciences environnementales, les métaux lourds associés aux notions de
pollution et de toxicité sont généralement : l’arsenic (As), le cadmium (Cd), le chrome
(Cr), le cuivre (Cu), le mercure (Hg), le manganèse (Mn), le nickel (Ni), le plomb (Pb),
l’étain (Sn), le zinc (Zn).
Enfin, dans l’industrie en général, on considère comme métal lourd tout métal de
densité supérieure à 5, de numéro atomique élevé et présentant un danger pour
l’environnement et/ou pour l’homme.
Dès lors que l’on aborde la problématique des métaux lourds, il faut avoir présent à
l’esprit que ces éléments se retrouvent dans notre environnement quotidien sous des formes
chimiques très diverses, pouvant chacune conférer une propriété particulière (solubilité,
toxicité...) au métal étudié. En effet, à coté des formes minérales les plus simples (exemple :